UE1 – Cours n°16 – Pr Rochette – 20/02/13 Typ : Marianne et Joséphine / Cor: Franck
Diagnostic cytogénétique du caryotype classique à la CGH Array
SCHEMAS
La cytogénétique est l’étude des phénomènes génétiques au niveau de la cellule, c’est-à-dire au niveau des
chromosomes sans la nécessité d’extraire l’ADN : anomalies chromosomiques (de nombre et de structure),
recombinaison de chromosomes etc.
Les techniques utilisées sont principalement la réalisation du caryotype, les méthodes de FISH (fluorescent in
situ Hybridation : hybridation in situ par des sondes fluorescentes), l’utilisation de puces à ADN.
Homme 46XX : phénotype masculin mais a perdu les gènes responsables de la spermatogenèse.
Cellule prélevée, mise en culture, on bloque l’ADN sous forme de chromosome (double hélice d’ADN) et soit on
s’arrête à l’analyse au niveau chromosomique ou on pousse l’investigation : on déroule l’ADN.
Après les premières observations de chromosomes en 1880 par Flemming, la génétique est longtemps restée
une science marginale, c’est pourquoi ce n’est qu’en 1956 que le nombre de chromosomes de l’espèce
humaine a été correctement établi à 46 par Tjio et Levan.
La cytogénétique permet d’évaluer la constitution chromosomique d’un individu, soit la composition en
chromosomes des cellules d‘un individu. Par exemple, un homme normal est 46, XY, c’est-à-dire qu’il a :
- 46 chromosomes par cellules (23 paires) = 44 autosomes + 2 gonosomes
- dont 2 gonosomes (X et Y) : ce sont les deux chromosomes sexuels
Pour mieux identifier un remaniement quelconque, on a fait plusieurs marquages (sorte de digestion de l’ADN)
par digestion chimique (= bande G : chromosomes digérés) ou par digestion thermique (bande R). Ces
techniques de marquage permettent une meilleure appréciation du profil chromosomique.
Mais ne permet de diagnostiquer que des anomalies de nombre.
En mieux caractérisant les chromosomes, on peut diagnostiquer les anomalies de structure.
Depuis : association rapide entre syndrome et anomalie chromosomique spécifique.
En 1959, a été décrite par Jérôme Lejeune et ses collaborateurs la première anomalie chromosomique liée à
une pathologie, la trisomie 21 (3 chromosomes 21 au lieu de 2).
Elle a été suivie, la même année, par la description par Jacobs et Strong de la première anomalie des
chromosomes sexuels, avec une formule 47 XXY, dans le syndrome de Kinefelter. Hommes azoospermiques ou
avec une spermatogenèse perturbée.
Chez les femmes avec un syndrome de Turner (petite taille, règles perturbées), leur formule chromosomique
est 45 X.
En 1960, a été établie à Denver la première nomenclature internationale pour la classification des
chromosomes, basée sur leur taille et la position de leur centromère. Ils ont alors établi un caryotype dit
normal.
Parler du caryotype, c’est établir un classement des chromosomes 1 à 22 en mettant la formule
chromosomique (XX ou XY).
Quand on rend un caryotype, on précise que sur les techniques actuellement utilisées en laboratoire, on n’a
pas observé d’anomalie chromosomique pour se protéger judiciairement.
Caryotype à haute résolution : 800 bandes, essentiellement en pédiatrie. Permet de diagnostiquer des micro-
remaniements chromosomiques.
Un caryotype de base a un niveau de résolution à 400-460 bandes.
Les causes des syndromes malformatifs chromosomiques les plus fréquents ont été découvertes très
rapidement ensuite : syndrome de Turner, trisomies 14, 18 et 21…
En 1960, a été identifiée aussi, par Nowell et Hungerford, la première anomalie chromosomique dans une
affection maligne, donc acquise, le chromosome de Philadelphie, initialement décrit comme un 22 délété, dont