IEP 1ère Année
Introduction aux systèmes politiques / Darras
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Les Nuers st des agriculteurs et éleveurs ; leur société repose sur un mode de filiation patrilinéaire et de classe
d’âge. Ils se déplacent suivant les saisons, la vie est organisé autour du problème de l’eau, mariage, commerce et guerre
entre les tribus. Aucune organisation institutionnelle si ce n’est un chef en peau de léopard. Il règle les litiges mais n’a pas
le monopole : il ne peut pas utiliser la force pour imposer son pouvoir qui n’est pas quelque chose en soi. Ils se rassemblent
tous contre les Dinkas pour faire la guerre. Evans- Pritchard montre qu’il y a du politique en dehors de l’Etat, c’est ce qu’il
appelle « l’anarchie ordonnée ».
Les sociétés amérindiennes
Les Indiens d’Amérique du Sud, production de subsistance, division du travail par sexe. La violence qui existe non
pas d’une classe par rapport à l’autre mais d’un homme sur un autre. Le pouvoir du chef est infini, il répète les mythes, et
parle tout le temps ; supériorité technique mais pas politique, il apaise et persuade. Mais il n’a pas le droit de faire plus car
il pourrait le payer de sa vie. Pour Clastres, « une société est primitive s’il lui fait défaut le roi comme source légitime de
la loi », ils sont « sans foi, sans loi, ni roi ». Les gens de la tribu n’ont aucun devoir envers lui. Si jamais le chef provisoire
se prend au jeu, on l’exécute, ainsi on se prémunit d’un système étatique.
B - Les modes de régulation primitifs : L’opinion publique, les mythes, les rituels.
1. L’opinion publique
Les sociétés sans pouvoir politiques sont régulées par un pouvoir non officiel de l’opinion publique(Lowie)
Dans ces sociétés primitives, l’opinion individuelle n’existe pas ou peufaible division du travail.
La vie collective n’est pas née de la vie individuelle, mais c’est au contraire, la seconde qui est née de la
première . (Durkheim). La place de chacun est déterminée et l’opinion se rattache à de petites sociétés.
Rôle de la parenté est également important ds des sociétés gentilistesfonctionnement p/r à la famille ou rapports
sociaux p /r au sang.
2. La structure des mythes
Ce sont des représentations collectives et croyances représentées dans les mythes réactivés périodiquement par des
rituels en vue de socialisation. Malinowski le définit comme une charte sociale garantissant la forme existante de la
société avec son système de distribution du pouvoir, des privilèges et de la propriété.
Balandier ajoute :
dans les sociétés segmentaires, les seuls gardiens du savoir portant sur le passé, st
généralement les détenteurs du pouvoir ; dans les sociétés étatiques, la conscience historique parait plus vive et
étendue.
Toutes les sociétés humaines vont construire des mythes, il y a équivalence entre l’ordre du cosmos et l’ordre
social. Durkheim et Mauss vont montrer que la place de chacun dans les sociétés archaïques obéit à une logique duale :
Ex :opposition de la Vie et de la mort, de l’homme et de la femme et en même temps complémentarité car nécessité de
l’homme et de la femme ordre mythique rend ici compte de l’ordre social :
On distingue : Ordo rerum (ordre des choses)
Ordo hominum (ordre des homes).
3. Les rites
Les mythes sont réactualisés à travers les rituels.
a) L’échange du don et du contre don :
Les groupes de bénéficiaires dépendent paradoxalement parce qu’ils sont contraints de rendre par contre don, il
permet d’éviter la guerre par lé dépendance des échanges. Il s’agit de la forme archaïque du contrat selon Mauss.
b) La Kula des tribus polynésiennes et de Nouvelle-Guinée.
Personne morale qui pratique le don et le contre don selon Malinowski après on a redéfinit la Kula comme une
organisation politique, car les plus riches sont les plus actifs.
c) Le Potlatch des indiens du Pacifique Nord :
Ensemble de cérémonies marquées par des dons que se font entre eux les groupes sociaux distincts, qui
témoignent, par le nombre ou la valeur de ces dons, d’une rivalité symbolique entre ces groupes. Rituel où un chef de clan