
des problèmes concernant la stabilité du GES est justement ce grand nombre de monnaies jouant un rôle
dans le SMI.
Les questions sont les suivantes:
Lorsque vous avez évoqué la question de l’instabilité des changes, j’aimerais savoir si vous pourriez me
réexpliquer brièvement l’explications avec les chocs monétaires.
Pour l’analyse d'André Orléan, je n’ai pas totalement assimilé sa thèse par rapport au développement de
comportements mimétiques.
En ce qui concerne les inconvénients du change flottant je n’ai pas compris pourquoi les bulles spéculatives
seraient un inconvénient alors que les spéculation complexe serait, en soi, un avantage.
Au niveau de l’étalon de change or, je n’ai pas bien assimilé le risque inflationniste.
Sur les chocs monétaires et leur impact sur les changes, la réflexion de référence est celle de R. Dornbusch :
pour lui lorsqu'il y a une expansion monétaire dans un pays cela doit entraîner une dépréciation de la valeur
de la monnaie mais, les marchés financiers s'ajustant plus vite que les marchés réels, la variation des
changes est beaucoup plus forte que ce qui serait nécessaire pour compenser le choc monétaire. On a donc
un phénomène de surréaction.
Pour André Orléan, un grand nombre d'agents sont dans une situation d'incertitude (au sens de Keynes) sur
les marchés financiers. Ils vont donc rechercher une information pertinente leur permettant d'adapter leur
comportement et de prendre des décisions. le moyen mis en oeuvre est de copier le comportement
d'autres agents dont ils considèrent que l'information est meilleure. On est donc ici dans une logique de
mimétisme : je prends une décision en fonction de ce que font d'autres agents. Ces comportements
mimétiques vont alors avoir tendance à accroître l'instabilité sur les marchés.
Pour les changes flottants, les tenants de l'efficacité de ce système (à partir de Milton Friedman)
considèrent que les ajustements de change étant permanents et de petite amplitude, la spéculation sera
moins intéressante que dans un régime de changes fixes où l'on peut attendre de fortes variations brutales,
donc un gain important. Ce régime devrait donc stabilisateur, les agents ayant moins d'intérêt à spéculer.
Cependant l'expérience historique des changes flottants montre qu'ils sont caractérisés par d'importantes
bulles spéculatives et qu'ils n'assurent pas un équilibre stable et progressif du système (cf. logique de
comportement mimétique).
Dans le système inspiré des accords de Gênes, les critiques de l'étalon de change or considèrent qu'il peut y
avoir une "pyramide" de création monétaire : par exemple une hausse du stock d'or anglais va entraîner
l'émission de livres sterling. ces livres sterling peuvent constituer une réserve pour la Banque de France et
donc entraîner la création de Francs. Ces francs, à leur tour, peuvent entraîner la création de lires italiennes
s'ils entrent dans les réserves de la Banque d'Italie et ainsi de suite...
Tout d'abord, qu'est-ce qui explique les résultats de l'étude menée en 2007 par Prasan, Raian et Subramian
qui mentionnait que les flux de capitaux se dirigeaient majoritairement en direction des PED qui affichaient
la plus faible croissance ? Était-ce une sorte de fly to quality au sein des PED ?
Qu'est-ce que l'inverted smile curb ?
Pourquoi la Chine qui bénéficie depuis une décennie de ses excédents qu'elle accumule risque-t-elle une crise
de la dette ? Est-ce relatif au fait qu'elle risque un non-remboursement de ceux-ci ?
1- L’étude citée montre qu'il n'y a pas de corrélation entre le degré d'ouverture aux flux de capitaux et la
croissance d'un pays. Au contraire une corrélation inverse peut être identifiée. Il ne s'agit donc pas de flux
absolus.
2- La courbe du "sourire inversé" indique qu'une libéralisation et ouverture financière est, dans un premier
temps, corrélée positivement avec la croissance mais qu'ensuite la relation constatée s'inverse. Une analyse
du même type est proposée à partir du rapport activités financières / PIB qui ne serait plus corrélé à la
croissance au delà de 100 % (voir document du Cepii en ligne).
3- Pour la Chine les interrogations portent aujourd'hui sur la dette interne : le gouvernement chinois a
largement favorisé le crédit pour soutenir la croissance à partir de 2009 et aujourd'hui les entreprises et les
collectivités locales sont très fortement endettées, ce qui suscite des interrogations sur la soutenabilité de
ce type de croissance.