questions_reponses_2016_2017

publicité
QUESTIONS REPONSES
EDITION 2016 – 2017
Dans le cours nous avons étudié les différents point de vue sur la politique de concurrence (suivant les
commissions il y avait différentes interprétations de ce qu'elle devait être), dont la critique envers de la
politique de Mario Monti. Dans le document sur l'acier, il proposait une concentration dans ce domaine,
plusieurs fois j'ai entendu dire qu'il fallait créer un "Google Européen", et il me semble aussi que la
concentration dans les télécoms avait été souhaité par les professionnels de ce milieu. Mais cela est-il
vraiment concret dans le sens où il y a vraiment des signes politiques émanant de la commission qui vont
dans ce sens ?
Le document du Cepii sur l'obsession de la compétitivité en Europe met en avant le fait que les excédent
commerciaux européens sont le signe d'un déséquilibre. Notamment en Allemagne par le biais des salaires
qui n'augmentent pas malgré une forte productivité et compétitivité. Mais y-a-t'il des données, théories,
estimations qui montrent de manière plus précise et chiffrée l'impact du déséquilibre Allemand sur la
l'économie de l'Europe (ou sur certains pays) ?
A propos du Budget Européen :
Tout d'abord, nous avons dit dans le cours que les Etats ne veulent pas d'une Europe avec un fort budget car
ils veulent garder le contrôle de leurs budgets nationaux. Mais pour ceux qui ont énoncé l'idée des eurobonds pour financer un budget européen. Serait-ce une alternative à un budget européen (que les Etats ne
veulent pas voir) ou serait-ce plutôt un levier de budget important pour l'Europe (qu'il faudrait mettre en
place réellement) et dont le remboursement des bonds serait basés sur ce dit budget ?
D'après ces mêmes personnes : un euro-bond serait-il émis à faible taux d'intérêt comme le Bund Allemand
ou les Bons du Trésor de manière continu ou serait-il émis à taux plus élevé ?
Ensuite, j'ai compris que selon Anne Laure Delate : En théorie il faut choisir entre avoir des monnaies
Nationales et pas de budget européen OU avoir l'Euro mais de ce fait un budget européen conséquent. l'UE
en a telle conscience ? est-elle seule à le penser ?
Dans le document sur le pilotage de zone euro, le terme "consolidation budgétaire" revient fréquemment,
juste pour être sur : est-ce que la consolidation budgétaire c'est le fait que les Etats diminuent leurs déficits
pour rentrer dans le cadre du PSC ?
Questions riches pour lesquelles je n'ai pas toutes les réponses.
En matière de concurrence, la Commission contrôle les abus. Il n'est donc pas de sa compétence, sinon très
indirectement, de pousser à telle ou telle concentration. Disons que depuis le mandat de Mario Monti, la
position de la Commission est plus souple en matière de concentration.
A ma connaissance il n'y a pas d'étude chiffrée sur le coût en terme de croissance européenne des
excédents allemands.
L'idée des euro bonds (qui n'est plus vraiment d'une actualité brulante aujourd'hui) est de voir ces titres
émis directement au niveau européen, ce qui permettrait un faible taux d'intérêt. Il s'agirait d'avoir un
financement alternatif à la dette publique nationale. La question de leur utilisation n'était pas clairement
évoquée dans des projets qui sont restés très généraux.
L'idée d'Anne Laure Delatte est partagée par un certain nombre d'économistes. Elle s’inscrit à la fois dans la
perspective de certaines conceptions de la ZMO mais aussi dans le courant de ceux qui considèrent qu'une
monnaie ne peut être durablement viable sans Etat disposant d'un pouvoir budgétaire (A. Orléan). Je n'ai
pas un accès direct à la conscience de l'UE donc je ne peux répondre précisément. Ce qu'on peut dire
aujourd'hui c'st que l'euro existe et fonctionne sans réel budget européen. La situation est-elle tenable à
terme ? Le débat reste ouvert, en sachant que la perspective d'avoir rapidement un budget européen
significatif est extrêmement faible (et ce point de vue est optimiste).
Oui la consolidation signifie une politique budgétaire restrictive afin de rester (ou de se rapprocher) des
critères de stabilité.
En lisant le Breal (page 511 sur la formation des salaires), il est dit que les négociations de branches sont
décisives dans le modèle de négociation Français. Or il me semblait qu'avec la loi travail, le but de cette loi
était de faire passer le droit de travail (niveau national) du niveau le plus contraignant au niveau le moins
contraignant. Donc pour moi c'était le droit du travail le plus décisif. Pourriez-vous m éclairer un peu sur ce
sujet ?
La question est assez complexe : il faut distinguer les règles essentielles (dans le domaine du revenu le
salaire minimum et la durée du travail) de leurs applications (ici la dynamique des salaires) et de la réalité
concrète.
En France le droit (niveau centralisé) fixe les règles de base, et, de ce point de vue, la loi travail permet un
certain nombre d'assouplissements par rapport à des principes globaux. Pour la négociation salariale, la
branche apparaît comme un lieu important mais pas le seul : l'impact de décisions nationales (hausse du
Smic) et les négociations à l'échelle des entreprises sont également significatives. Il ne faut pas non plus
oublier que l'on passe d'un système où les augmentations générales (à l'échelle d'une branche ou d'une
entreprise) prédominent à un système où les augmentations individuelles prennent de plus en plus
d'importance.
Dans ce domaine il est extrêmement difficile en France aujourd'hui de dégager une ligne directrice simple.
J’aurai une question en relation au cours sur l’Europe et sur les documents donnés sur l’inflation.
Dans les inconvénients pour sortir de l’euro vous dites qu’il y a un risque majeur quant à l’inflation. Mais
dans les documents, il est dit que l’inflation est quelque chose qui pourrait relancer l’économie et que les
taux actuels d’inflation sont aussi ce qui empêchent la croissance de reprendre.
Mais alors en quoi une reprise de l’inflation dans le cas de l’euro serait un inconvénient ?
On peut effectivement considérer qu'il y a contradiction.
Mais aujourd'hui beaucoup d'auteurs considèrent qu'il faut distinguer deux types d'inflation : une inflation
importée (prix des matières premières, dépréciation monétaire) qui pèse sur le pouvoir d'achat des
ménages sans effets positifs (surtout en période de faible croissance des revenus) et une inflation interne
qui, à la fois, révèle et facilite une dynamique de croissance.
Pourquoi peut-on observer que les PED à faible croissance attirent davantage de capitaux que les PED à forte
croissance. Il me semble que cela va à l'encontre du paradoxe de Lucas. Cela a-t-il un lien avec l'idée de
rémunération du risque ?
La question n'est pas exactement celle que tu poses : on constate que les flux de capitaux ne sont pas
corrélés avec la croissance des PED, plus précisément que des flux importants ne garantissent pas le
développement.
Ce que l'on relie généralement à la qualité des institutions des pays concernés.
Je ne comprends pas le rapport qu'il y a entre ce qu'on a dit que l'hégémon et les BPM. En quoi cela peut il
correspondre dans les Biens publics mondiaux ?
Dans la perspective de Kindleberger, l'hegemon décrit une situation où une puissance est capable de
"produire" des biens publics mondiaux qui correspondent à la fois à ses intérêts propres et à ceux de
l'essentiel des autres acteurs. Cela correspond à la situation des USA après la 2ème GM et à la mise en place
des institutions du système Bretton Woods - Gatt.
Pendant la période d'entre deux guerres, les Etats proposent de mettre en place le Gold exchange standard à
la conférence de Gênes, mais sur quelle monnaie se basent-ils pour les échanges en plus de l'or ? la livre
étant donné la position du RU à cette époque et dans la conférence ? ou le dollar comme ensuite avec
Bretton Woods?
Pour le GES peuvent être utilisées comme monnaies de réserves toutes les monnaies convertibles en or. Un
des problèmes concernant la stabilité du GES est justement ce grand nombre de monnaies jouant un rôle
dans le SMI.
Les questions sont les suivantes:
Lorsque vous avez évoqué la question de l’instabilité des changes, j’aimerais savoir si vous pourriez me
réexpliquer brièvement l’explications avec les chocs monétaires.
Pour l’analyse d'André Orléan, je n’ai pas totalement assimilé sa thèse par rapport au développement de
comportements mimétiques.
En ce qui concerne les inconvénients du change flottant je n’ai pas compris pourquoi les bulles spéculatives
seraient un inconvénient alors que les spéculation complexe serait, en soi, un avantage.
Au niveau de l’étalon de change or, je n’ai pas bien assimilé le risque inflationniste.
Sur les chocs monétaires et leur impact sur les changes, la réflexion de référence est celle de R. Dornbusch :
pour lui lorsqu'il y a une expansion monétaire dans un pays cela doit entraîner une dépréciation de la valeur
de la monnaie mais, les marchés financiers s'ajustant plus vite que les marchés réels, la variation des
changes est beaucoup plus forte que ce qui serait nécessaire pour compenser le choc monétaire. On a donc
un phénomène de surréaction.
Pour André Orléan, un grand nombre d'agents sont dans une situation d'incertitude (au sens de Keynes) sur
les marchés financiers. Ils vont donc rechercher une information pertinente leur permettant d'adapter leur
comportement et de prendre des décisions. le moyen mis en oeuvre est de copier le comportement
d'autres agents dont ils considèrent que l'information est meilleure. On est donc ici dans une logique de
mimétisme : je prends une décision en fonction de ce que font d'autres agents. Ces comportements
mimétiques vont alors avoir tendance à accroître l'instabilité sur les marchés.
Pour les changes flottants, les tenants de l'efficacité de ce système (à partir de Milton Friedman)
considèrent que les ajustements de change étant permanents et de petite amplitude, la spéculation sera
moins intéressante que dans un régime de changes fixes où l'on peut attendre de fortes variations brutales,
donc un gain important. Ce régime devrait donc stabilisateur, les agents ayant moins d'intérêt à spéculer.
Cependant l'expérience historique des changes flottants montre qu'ils sont caractérisés par d'importantes
bulles spéculatives et qu'ils n'assurent pas un équilibre stable et progressif du système (cf. logique de
comportement mimétique).
Dans le système inspiré des accords de Gênes, les critiques de l'étalon de change or considèrent qu'il peut y
avoir une "pyramide" de création monétaire : par exemple une hausse du stock d'or anglais va entraîner
l'émission de livres sterling. ces livres sterling peuvent constituer une réserve pour la Banque de France et
donc entraîner la création de Francs. Ces francs, à leur tour, peuvent entraîner la création de lires italiennes
s'ils entrent dans les réserves de la Banque d'Italie et ainsi de suite...
Tout d'abord, qu'est-ce qui explique les résultats de l'étude menée en 2007 par Prasan, Raian et Subramian
qui mentionnait que les flux de capitaux se dirigeaient majoritairement en direction des PED qui affichaient
la plus faible croissance ? Était-ce une sorte de fly to quality au sein des PED ?
Qu'est-ce que l'inverted smile curb ?
Pourquoi la Chine qui bénéficie depuis une décennie de ses excédents qu'elle accumule risque-t-elle une crise
de la dette ? Est-ce relatif au fait qu'elle risque un non-remboursement de ceux-ci ?
1- L’étude citée montre qu'il n'y a pas de corrélation entre le degré d'ouverture aux flux de capitaux et la
croissance d'un pays. Au contraire une corrélation inverse peut être identifiée. Il ne s'agit donc pas de flux
absolus.
2- La courbe du "sourire inversé" indique qu'une libéralisation et ouverture financière est, dans un premier
temps, corrélée positivement avec la croissance mais qu'ensuite la relation constatée s'inverse. Une analyse
du même type est proposée à partir du rapport activités financières / PIB qui ne serait plus corrélé à la
croissance au delà de 100 % (voir document du Cepii en ligne).
3- Pour la Chine les interrogations portent aujourd'hui sur la dette interne : le gouvernement chinois a
largement favorisé le crédit pour soutenir la croissance à partir de 2009 et aujourd'hui les entreprises et les
collectivités locales sont très fortement endettées, ce qui suscite des interrogations sur la soutenabilité de
ce type de croissance.
J'avais bien compris ce que disait l'étude, mais qu'est-ce qui explique de tels résultats ? Pourquoi a-t-on cette
corrélation inverse entre croissance et flux de capitaux ?
Est-ce que cette étude montre que les capitaux ne garantissent pas la croissance ou alors que la croissance
ne garantit pas l'afflux de capitaux ?
L'interprétation privilégiée est la première : l'afflux de capitaux ne garantit pas la croissance. On retrouve la
question des capacités d'absorption mais aussi du gaspillage des fonds (crony capitalism). Il y a des pistes
dans le corrigé mis en ligne à propos du sujet sur les capitaux étrangers.
J'avais quelques questions relatives tout d'abord aux documents complémentaires sur le chapitre 4 sur
lesquelles j'aimerais quelques éclaircissements :
Pourquoi une entrée de monnaie étrangère, qui est convertie en monnaie nationale se traduit-elle par une
appréciation du taux de change ? Est-ce relatif à la diminution des stocks de monnaie nationale ?
Qu'est-ce que l'inversion brutale des entrées de capitaux que les pays émergents ont pu connaître dans les
années 1990 ? A quoi est-elle due ?
Pourquoi la politique macroéconomique est impossible dans le cadre du triangle d'incompatibilité ? Par
quel(s) mécanisme(s) cela s'explique-t-il ?
Quelques éléments de réponse :
L'entrée de devises pousse à l'appréciation du change car elle représente une demande de monnaie
nationale, ce qui élève son prix. L'entrée de devises entraîne une hausse non une baisse de quantité de
monnaie nationale.
Pour les PED on est en présence d'un "sudden stop" : les flux de capitaux vers les PED s'inversent, ce qui
pose des problèmes financiers.
Cela peut s'expliquer par des facteurs financiers (remboursement de dettes antérieures) et des problèmes
conjoncturels, essentiellement la crise de l'Asie du Sud Est qui pousse les capitaux à rechercher des
placements plus sûrs dans les PDEM (fly to quality).
Dans le triangle de Mundell c'est une politique monétaire autonome qui est impossible en régime de
changes fixes avec mobilité des capitaux (et seulement dans ce cas). Le mécanisme ressort du
fonctionnement du modèle IS LM BP.
Étant en train de ficher le chapitre 5 je m'aperçois que les années 1990 sont marquées par un déplacement
des flux vers les PED par la libéralisation et la financiarisation de leurs marchés, est-ce normal qu'il y ait en
même temps ce sudden-stop ?
De plus, les années 1980 étaient aussi marquées par le fly to quality, le processus se remet donc en marche
apres la crise de 1997 des pays asiatiques ?
Et pour ce qui est de la politique monétaire autonome impossible, pouvez-vous me ré expliquer le
mécanisme qui la rend inefficace avec des changes fixes et une mobilité des capitaux ?
Oui il y a un flux de capitaux vers les PED qui s'accélère au début des années 90 (PECO, croissance de l'Asie
du Sud Est, privatisations en Amérique latine) ce qui rend ces pays de plus en plus dépendants aux capitaux
étrangers.
Dans la deuxième moitié des années 90, les sudden stop se produisent plus fréquemment : Mexique en
1995, Asie du Sud Est en 1997 -98, Russie en 1998, Brésil en 1998, Argentine au tout début des années
2000.
Il n'y a pas contradiction donc mais succession de deux séquences : flux et reflux.
La réponse à la dernière partie de ta question est dans le cours d'EA (et dans le contrôle de mardi dernier).
En changes fixes, une politique monétaire expansionniste entraîne une hausse du revenu qui génère des
importations donc un déficit commercial.
Il faut des entrées de capitaux donc une hausse du taux d'intérêt qui annule la relance monétaire
En révisant les politiques monétaires et budgétaires par rapport aux courbes ISLM, nous nous sommes
aperçues que nous n'arrivions pas à comprendre la synthèse (diapo 25) sur le fait qu'elles soient efficaces
seulement dans certaines conditions et pourquoi le sont-elles.
Ce que l'on peut garder en tête à propos de la politique conjoncturelle dans IS - LM, c'est que les deux
politiques, budgétaire et monétaire, sont efficaces pour agir sur le niveau d'activité.
Mais la politique budgétaire sera d'autant plus efficace qu'on est proche d'hypothèses plutôt keynesiennes :
l'investissement dépend des anticipations plus que du taux d'intérêt et la demande de monnaie de
spéculation est importante.
Par contre si on est dans des hypothèses plutôt classiques : l'investissement dépend du prix des facteurs,
donc du taux d'intérêt et la demande de monnaie est essentiellement une demande de transaction, alors la
politique monétaire sera plus pertinente.
Graphiquement cela renvoie à la pente respective des courbes.
Je n'ai pas très bien compris le raisonnement de Milton Friedman que vous nous avez proposé dans le
chapitre 4 (le gros encadré bleu dans le diaporama), pourriez-vous me l'expliquer ?
On peut résumer ainsi la pensée de Milton Friedman : en change fixe, si une monnaie est attaquée (vente
de la monnaie) le pays doit "défendre sa parité" en particulier en augmentant les taux d'intérêt, ce qui peut
empêcher toute politique de relance (on remue le chien pour bouger la queue). En change flottant, le pays
peut laisser sa monnaie se déprécier et garde le contrôle de sa politique monétaire (la queue remue seule)
Toujours dans le chapitre 4 j'ai noté à plusieurs reprises les "Fondamentaux d'une devise" mais je ne
trouve pas une définition qui m'explique ce que c'est vraiment, est-ce-que vous pourriez m'en donner
une ?
Les "fondamentaux" sont des phénomènes de l'économie réelle qui peuvent avoir un impact sur la valeur
externe d'une monnaie (taux d'inflation, taux d'intérêt sont les principaux)
Avec toute l'actualité d'Alstom j'ai constaté dans la presse que : Alstom et General Eletric à l'époque
avait deux sites ,qui était spécialisé dans le même domaine, dans la même rue partageant même des
prestataires comme le restaurant d'entreprise. De même avec les nouveaux contrats RATP pour le RER
j'ai constaté que Alstom et Bombardier avait des sites de productions séparé de seulement quelques
kilomètres. Est-ce que l'on peux considérer ces deux exemples de proximité géographique comme des
Effets d'agglomération ou cela correspond à d'autres logiques ?
Pour Alstom et Bombardier, oui on est en présence d'effets d'agglomération ; pour Alstom et General
Electric, c'est GE qui a racheté certaines des activités d'Alstom
Dans le glossaire la Pente des taux est défini comme : l'écart entre les taux de références du marché
monétaire et ceux du marché monétaire à plusieurs dates consécutives. Mais je n'ai pas vraiment
compris, pourriez vous m'expliquer plus précisément ce que cela veux dire ?
Quant on emprunte, plus le taux d'intérêt est élevé, le risque de non remboursement étant plus élevé. La
pente des taux décrit ce processus d'augmentation des taux d'intérêt selon le terme de l'emprunt.
L'interprétation de la courbe des taux sera revue dans le chapitre 11
J'ai entendu parler d'un plan Juncker de protectionnisme, dans lequel il voulait doter l'UE d'un arsenal
administratif de protectionnisme mais à part les impacts de ces mesures ( si elles étaient mis en place)
sur l'acier chinois je n'ai pas trouvé en quoi elles correspondaient vraiment. Savez-vous ce qu'il en est
ou est-ce la commission qui n'a pas laissé filtrer d'informations ?
Ce point reste assez flou. A ma connaissance, la Commission veut utiliser plus largement les possibilités de
mesures protectionnistes face à des comportements de concurrence déloyale (la Chine est bien
évidemment visée). La question posée est celle de l'ampleur et du ciblage de ces mesures qui influera sur
leur effectivité.
Récemment l'Allemagne a stoppé des acquisitions d'entreprises technologiques par des capitaux
chinois. Pourtant il n'y a pas de motivations de délocalisations à court terme (à long terme il
semblerait qu'il y aurait transfert de technologie en Chine) est-ce une forme de protectionnisme ?
Au sens strict du protectionnisme (obstacles au commerce des biens), non. Cela concerne le contrôle des
IDE on est aux marges du protectionnisme
Je suis tombé sur une liste grise de paradis fiscaux de l'OCDE où il y a un certains nombre de territoires
outre-mer rattaché au Royaume-Uni (Iles Vierges, Caimans, Gibraltar, Bermudes) et aux Pays-Bas
(Aruba, Curaçao, Saint Maarten). De base ces deux pays sont connus pour leurs politiques fiscales
accommodantes, mais est -ce un hasard de les trouve dans cette liste ou est-ce bien voulu (bien que
certainement non reconnu) de les y trouver (je pensais notamment à une extension plus opaque des
banques du RU et PB dans les paradis fiscaux de la même administration afin de conserver une
certaine clientèle)
Question complexe. Le meilleur spécialiste des paradis fiscaux est Gabriel Zucman qui a publié il y a deux
ans un livre sur le sujet. Historiquement les paradis fiscaux se sont développés pour l'essentiel dans
d'anciennes colonies occidentales (principalement Anglaises et néerlandaises, comme tu l'as noté mais
également proche des USA), les banques anglaises jouent un rôle important dans ce processus bien sûr mais
on peut considérer qu'aujourd'hui ces paradis fiscaux sont largement autonomes face à leurs anciennes
métropoles (contrairement à l'Ile de Man et aux Iles anglo-normandes).
J'ai oublié de vous poser une question aujourd'hui mais j'aimerais savoir si c'était possible de m'expliquer la
différence entre FTN et FMN ?
Dans les années 80 - 90, certains économistes ont proposé de différencier les FMN et les FTN
(essentiellement autour de l'idée que dans les FTN, le capital est international c'est-à-dire que les firmes
sont contrôlées par des actionnaires de nationalité différente).
Aujourd'hui la question ne se pose plus vraiment, on réfléchit surtout sur les différentes stratégies de
multinationalisation
En lisant les documents complémentaires que vous avez proposé sur le chapitre 2 en rapport avec les IDÉES
et le commerce mondial, je suis tombé sur "effet de substitution" et j'aimerais savoir (même si on l'a déjà vu
auparavant) s'il était possible de me rappeler cela s'il vous plaît.
L'effet substitution désigne une des modalités de variation de la consommation lorsque le prix relatif d'un
bien varie.
La consommation du prix du bien dont le prix relatif baisse s'accroît (et inversement pour la consommation
de celui dont le prix augmente).
En lisant un article complémentaire sur le chapitre 1 (celui de Fouquin, Hugot et Jean), je n'ai pas totalement
compris le passage sur "ce qui rapproche et ce qui sépare les deux mondialisations" lorsque les auteurs
parlent du rôle de la distance. Est-ce que vous pourriez m'éclairer davantage ?
Pour le dire simplement, les auteurs considèrent que, même si on parle de mondialisation, les échanges se
développent surtout avec les économies les plus proches géographiquement (on retrouve une idée assez
proche de celle de l'équation de gravité).
C'est un point commun entre les deux mondialisations.
En révisant l’introduction du premier chapitre d’ESH sur la dynamique de la mondialisation, je me suis
arrêtée sur le point « élargissement de la problématique au-delà de la sphère économique ».
Je n’ai pas saisi le rapprochement que nous avions opéré entre le point de vue de Francis FUKUYAMA dans
son ouvrage La fin de l’histoire et celui de Samuel HUNTINGTON, deux visions apparemment opposées.
Pourriez-vous m’éclairer sur ce point ?
On est ici aux marges des problématiques "classiques" d'ESH.
Si on veut dégager les idées clé des deux auteurs (quitte à les schématiser à la limite de la caricature) : pour
Huntington, la planète est caractérisée par l'existence d'un certain nombre de civilisations antagonistes (7
de mémoire) qu'il caractérise à partir de valeurs. Ces civilisations entrent en conflit plus ou moins marqué.
Dans ce domaine, la mondialisation rencontre une limite majeure.
Pour Fukuyama, la chute du mur de Berlin marque une (et non la) "fin de l'histoire". Dans la perspective
d'Hegel, il n'y a plus de conflits majeurs à l'échelle planétaire, le modèle occidental s'étant imposé. On
aurait ici l'achèvement d'une logique de mondialisation, au moins en ce qui concerne les grandes valeurs
politiques.
Je n'ai pas totalement assimilé le prolongement du modèle HOS par Stolper et Samuelson. Est-ce que vous
pourriez me le ré expliquer brièvement s'il vous plait.
Pour aller à l'essentiel, Stolper et Samuelson considèrent que la spécialisation d'un pays dans la production
utilisant le facteur dont il dispose en abondance doit amener à une hausse du prix de ce facteur (puisque sa
demande va augmenter suite à la hausse de la production du bien concerné). Le prix de l'autre facteur va lui
baisser.
Au bout du compte, on va déboucher sur un processus d'égalisation internationale du prix des facteurs (le
pays se spécialisant dans les biens intensifs en travail va voir une hausse des salaires alors que le pays se
spécialisant dans les biens intensifs en capital va voir une baisse des salaires).
Sur le Breal il y a marqué qu'un déficit des transactions courantes et des investissements directs se
traduisent par des sorties de capitaux. Cela signifie les IDE sortants sont plus importants que les IDE
entrants.
Mais dans l'article "a quoi sert la balance des paiements" il y a marqué qu'une position extérieur déficitaire
signifie que l'ensemble du pays est débiteur du reste du monde. Or pour être un pays créditeur du reste du
monde il faut que des IDE sortent du territoire. Comment un pays peut être à la fois débiteur du reste du
monde et avoir des flux d'IDE sortants plus importants que des flux d'IDE entrants ?
Et lorsque l'on parle de déséquilibre extérieur cela signifie que c'est en termes de balance des paiements ou
de position extérieur ?
L'élément clé de réponse est que la balance des paiements mesure des flux sur une période donnée
(généralement un an) alors que la position extérieure mesure un stock (le solde des avoirs et des
engagements vis à vis de l'extérieur).
Il faut donc qu'il y ait eu sorties de capitaux (pas seulement d'IDE) pour accumuler des avoirs mais à un
moment donné il est possible d'avoir une position nette débitrice et des sorties de capitaux.
Téléchargement