Siham Boufnar
Catherine Botros
15/12/05
Fiche de lecture
L’ECHELLE DU MONDE
Globalisation Altermondialisme Mondialité
Philippe Zarifian
CHAPITRE I : LA MONDIALITE COMME APARTENANCE AU
MEME MONDE
Des le chapitre 1er Philippe Zarifian définit la mondialité comme « l’appartenance des
humains au même monde, si l’on entend par « monde » la planète Terre ».
La mondialité comme appartenance à la planète Terre : la question écologique.
Philippe Zarifian (P .Z) commence par mettre en évidence le fait que nous avons une
connaissance relativement plénière des différents aspects de la Terre (son exploration est
complète et nous pouvons en esquisser aisément une représentation) et par conséquent que
nous en savons sa « finitude ».
Par ailleurs, il souligne le fait que la Terre constitue notre seul lieu de vie dans la mesure ou
nous ne sommes pas encore capables d’en trouver un autre (immigrer sur une autre planète ou
habiter les fonds marins n’est pas encore possible).
Il est par conséquent surprenant de constater que la prise de conscience d’appartenance à la
planète Terre est à ce point réduite aujourd’hui. Mais, dans un même temps, avec l’émergence
d’une conscience écologique et l’apparition du concept de « risque » la thématique de
l’environnement est pour ainsi dire d’actualité. Car le travail de la communauté scientifique a
réussi à instauré la véracité de certain faits (aujourd’hui les conséquences du réchauffement
climatique ne sont plus remise en question).
Le développement de cette conscience écologique n’incite toujours pas les gouvernements à
prendre des mesures décisives, d’autan plus que l’on sait que ses phénomènes sont
difficilement réversibles. Et en ce qui concerne l’effet de serre, il ne faut surtout pas oublier
que « l’air ne possède pas de nationalité : il circule et se mélange sans cesse ».
La pression nécessaire sur les gouvernements pour les inciter à prendre des mesures à la
hauteur des enjeux écologiques ne parvient à s’établir que dans une moindre mesure car
l’opinion publique bien que consciente ne demande pas de telles mesures. Cette conscience
écologique qui tend à émerger se banalise sans même avoir produit de véritable changement.
Pourtant l’enjeu est considérable il concerne la survie de l’humanité.
Notre rapport à la nature est différent en Occident, dans la mesure nous pensons que la
nature nous appartient et donc tout sentiment qui laisserait penser que nous appartenons à la
nature est inconcevable. C’est bien évidement une grossière erreur car nous ne pouvons
appartenir qu’a nous même, la nature ne constitue qu’un « cadre, ou un environnement, ou un
support, ou un instrument pour satisfaire nos besoins ». Par ailleurs, la socialisation s’étant
établie sur un processus d’extraction de l’homme à la nature, l’homme c’est placé en dehors
même des conséquences dont pourtant résultaient ses actes. D’ailleurs, selon Philippe
Zarifian la société des humains n’existe pas, il n’existe qu’une manifestation concrète de
divisions.
P.Z revient ici sur le raisonnement de l’appartenance des humains à la même planète. Afin de
pouvoir, non plus voir les diverses catastrophes écologique de manière locale (c’est-à-dire
spécifiquement localiser dans le monde) ce qui caractérise la tendance actuelle des sociétés
modernes, poussées selon PZ par leur « appartenance sociale » mais plutôt de considérer ces
phénomènes avec une « appartenance humaine ». PZ revient également sur le fait qu’il
n’existe pas de société mondiale ainsi le principe d’Humanité chère au siècle des Lumières
éprouve des difficultés quant à une application concrète. PZ s’interroge sur l’éventuel
bénéficiaire de l’action gouvernementale et reste septique quant à une éventuelle action au
profit du devenir de l’humanité.
PZ tente de nous éclairé sur un paradoxe selon lequel l’humanité concrète existe et que cela
ne dépend pas de nos consciences qu’elle puisse exister seulement c’est plutôt la pensée que
l’humanité existe qui tarde à faire surface.
Il nous propose aussi de voir les choses sous un autre angle, en partant non plus de la
distinction entre groupes sociaux, mais de l’humanité celle-ci doit résulter de rapprochement
entre les différents groupes sociaux.
Il explique ainsi que les groupes sociaux sont préalablement séparer les uns des autres selon la
théorie des rapports sociaux « qui polarisent et oppose donc sépare » (exemple : capital
travail…) si bien que les groupes n’existent que dans leur opposition formant en leur sein
des modes de pensée et d’action qui leur sont propre.
Lui vient alors une interrogation : la trajectoire qui va d’appartenance séparé à une commune
humanité est-elle la seule qui puisse être empruntée ?
PZ revient tout d’abord sur le rapport entre homme et nature.
Il n’y a pas de réel rapport entre l’homme et la nature dans la mesure l’homme fait partis
de la nature, cela reviendrai donc à opposer la nature à elle-même. PZ défini ce rapport
comme un rapport de confrontation, d’action réciproque, de tension et d’enjeu.
Dans un premier temps, il la nature n’est pas en danger car elle est infiniment plus puissante
que l’homme. En réalité la crainte des altérations de la nature ne se pose que pour « l’espèce
humaine ».L’affirmation de PZ selon laquelle : « Une Terre sans homme ne serait pas
nécessairement une Terre sans vie » est une claque fondamentale pour l’ego de l’homme. (Si
je puis m’exprimer ainsi).
Par la suite P.Z aborde le concept du « ns » et mentionne qu’il est souhaitable de remplacer le
mot homme par humain.
Il convient aussi d’aborder le rapport humain qui s’établit au sujet des risques écologiques et
des politiques publiques misent en œuvre. Ce double rapport concerne dans un premier temps
le rapport humain-nature et dans un deuxième temps le rapport entre humain au sujet du
premier rapport.
En ce qui concerne le premier rapport, l’existence de l’humanité préfigure que le rapport
humain-nature concerne l’ensemble des humains. En ce qui concerne le second rapport,
l’humanité n’existe que déjà divisée elle est donc séparée par ses propres rapports sociaux.
Il est auparavant préalable de prendre connaissance de l’existence de groupe séparés et
opposés, avant que ne s’établir une réelle conscience d’appartenance à la même humanité.
La naissance de la conscience écologique doit procéder de la réunion d’humains d’horizon
divers. Elle doit résulter d’un engagement dont la base serait l’écologie. Pour cela plusieurs
parcours sont envisageables : Un parcours qui partirait de l’appartenance à un groupe séparé
pour aboutir non sans conflit à une ébauche d’appartenance à l’humanité. Un autre, qui
partirait de l’existence de la communauté humaine et qui agirai justement sur les groupes
séparés en véhiculant les préoccupations majeures de la « commune humanité ».
Mais en réalité le mot « écologie » tend à englober une question plus ancienne, celle du
rapport à la nature. Actuellement, en Occident nous commençons à ne plus considérer la
nature comme un simple réservoir que l’on peut utiliser à son profit mais plutôt à considérer
que les diverses changements de la nature nous affecte tout autant. La question du temps
occupe une place prédominante, dans la mesure les mutations de la nature se sont déjà
opérées et le temps de réaliser la situation commune se trouvent les humains est d’autant
plus court. Le véritable défi est de parvenir à inverser nos comportements.
L’écologie est caractérisée par des processus multiformes. Mais ils ont tous une portée
mondiale que se soit pour le réchauffement planétaire ou encore la propagation des virus un
affrontement est nécessaire. PZ résume la situation en disant que « Le bon décisif à faire est
de prendre pleinement conscience du « nous » mondial et de ce qu’il implique ».
La mondialité comme recherche d’une societé-monde :
Ici Philipe Zarifian, nous propose d’analyser un autre aspect que celui développé dans le
paragraphe précédant en l’occurrence l’appartenance des humains à la planète Terre qui
définirait le principe de mondialité. Pour cela, il évoque les divers attributs que l‘on confère
au monde car en utilisant ce terme on peut faire référence à la planète, mais aussi à l’aspect
social et politique qu’il sous entend.
Il s’interroge ensuite sur notre sentiment d’appartenance à un seul et même monde.
P.Z remarque que les populations ont le sentiment que les concepts de Nation ou encore de
classe sociale deviennent de plus en plus insuffisants pour se caractériser en tant qu’individu.
Mais il ajoute également que ce n’est pas pour autant que l’on doit remettre en cause
l’émergence d’une société monde.
Phillipe Zarifian se base sur l’analyse d’Edgar Morin (Au-delà de la globalisation et du
développement, société-monde ou empire monde ?).
L’analyse de Morin débute par le mot « mondialisation » (et pas mondialité), qui s’inscrit
dans un double processus, de domination (caractérisé par les structures technoéconomiques)
et d’émancipation (de volonté humaniste et démocratique). On assiste donc à une opposition
entre d’un coté « l’empire monde » et de l’autre « la société monde ».
Pour Edgar Morin la société monde correspond à l’émergence d’une société mondiale
comportant plusieurs aspects :
-Elle est pourvue d’un territoire au sens propre disposant d’infrastructure
communicationnelle conséquent Edgar dit par ailleurs : « la planète est un territoire doté
d’une texture de communication (avions, téléphone, fax, internet, télévision…) comme jamais
autre société n’a pu en disposer auparavant. »
-Cette société dispose d’une économie mondialisée mais cependant elle n’est pas
totalement organisée, est impliqué ici, la nécessité d’instaurer tout un système de contrôle
(lois droit institution) qui permettrai une meilleur circulation des flux.
-Elle renferme une civilisation, dont le mode de vie et les valeurs sont fortement influencé
par les occidentaux, qui participe à la constitution d’une civilisation mondiale sans pour
autant exclure toutes interactions entre civilisations.
-Cette société tout en comprenant de multiples cultures crée aussi sa propre culture.
Les medias ont eu une forte influence dans la formation d’ « une quasi culture planétaire ».
Edgar Morin prend l’exemple de la culture musical qui à l’issue de véritable mélange entre
cultures à constituée une music mondial. Edgar Morin ne veut pas pour autant dire que cette
musique prétend à être unique et harmonieuse, bien au contraire, elle constitue juste un
courant majeur autour duquel s’effectue de multiple variante.
-La société monde comporte aussi comme dans toute société sa criminaliet ses maux.
Mais ces dangers et problèmes constituent paradoxalement un signe de vigueur de cette
société-monde.
Cependant cette société-monde ne dispose pas d’institutions à la différence des sociétés
nationales.
Pour cela, Edgar Morin propose de remplacer ce manque institutionnel par l’éthique, qui
serait établie comme base préalable pour, par la suite, éventuellement ériger une organisation
institutionnelle qui préserverait la société-monde de toutes détériorations. Edgar Morin
propose donc de développer une politique de l’humain et de civilisation qui se caractériserai
par l’élaboration et le partage d’une nouvelle éthique.
Ces politique auraient plusieurs missions, tout d’abord la politique de l’humain devrai
solidariser la planète autour des problèmes les plus graves tel que la lutte contre la pauvreté et
les grandes maladies ; ensuite la mise en place d’une politique de justice qui viserai à faire
respecter les droits humains de chaque personne ;et enfin elle serai une politique qui tendrai à
« constituer,sauvegarder,et contrôler les biens planétaires communs » tel que l’eau l’air les
forets…
Cette politique de l’humain sera complétée par une politique de civilisation.
Edgar Morin pense que la civilisation occidental souffre de nombreux défauts « domination
du calcule, de la technique » entre autre et que l’apport des civilisations du sud et de l’Orient
participerai au renouvellement de la civilisation occidentale.
Cependant, bien que Philipe Zarifian ne pense pas que léthique puisse être partagée et que
d’autre part le contenu de la thèse de Morin reste assez vague empreint d’un humanisme
classique, les réalités qu’il met à jour sont bien effective tel que l’infrastructure
communicationnelle, les références culturelles mondiale, uniformisation des modes de vie, la
carence institutionnel. Philipe Zarifian ne remet pas en cause le raisonnement de Morin car il
tente de trouver une autre solution au lieu de calquer le modèle des institutions internationales
qui selon P.Z: « sont des lieux de négociations et de mise en œuvre de compromis
intergouvernementaux, et nullement des institutions aptes à représenter la nouvelle
sociétémonde. ».
La mondialité comme perspective
P.Z stipule que l’écologie constitue seulement un exemple de problème que nous devons tous
affronter et donc que par conséquent, il n’existe plus « un » problème mais une multiplicité.
Ces problèmes produisent une tension qui fonde le « nous » expression de la mondialité et qui
génère par la même un sentiment d’appartenance à un seul et unique monde.
P.Z envisage de pousser le raisonnement plus loin en se saisissant du concept de « devenir ».
Selon lui le concept de « devenir » enrichi l’idée d’appartenance. En effet, celle-ci ne se
conjugue qu’au passé ou au présent (on ne dit jamais j’appartiendrai).Hors notre vécu du
présent constitue un point de tension entre le passé (mémoire) et l’anticipation du futur
(orientation prévue).
L’appartenance, désigne aussi ce qu’il y a de commun quant à nos perspectives d’avenir.
Cependant un paradoxe se pose, bien que la mondialité défini l’appartenance à un même
monde et l’expression d’une même humanité concrète, elle peut ne pas être partagée par tous
les humains. Par exemple à propos de la question écologique, il se peut que peu d’humain se
sente concerné.
Par la suite, P.Z afin déviter toute confusion dans les termes utilisés propose une définition
de mondialisation qui serait « l’ensemble des processus qui instaurent des dominations
directement mondialisées ».Il définit aussi la mondialité comme « l’ensemble des
appartenances, perspectives, engagement, qui font le choix de promouvoir une humanité
concrète solidaire émancipée, face à l’ensemble des problèmes que nous devons en commun,
affronter ».
Cette distinction illustre les rapports complexes qui se développent au sein de l’existence
humaine. On ne peut par conséquent réduire toute réflexion à un seul rapport comme à pu la
faire Marx (capital travail).
CHAPITRE II : DEFI ECOLOGIQUE, MONDIALITE ET SENS DE LA
RESPONSABILITE
P.Z fait cette fois-ci référence à Hans Jonas qui avait déjà posé le principe de responsabilité
des 1979.(Dans son ouvrage Le principe de responsabilité.). Il signifie que nous avons à
répondre dès maintenant à la survie de l’humanité et à son prolongement futur.
L’ampleur du défi
La question écologique révèle la majorité des points faibles de la culture Occidentale qui
entretient un rapport de domination avec la nature. Elle justifie ce rapport dans la mesure où la
nature a été « créée » pour satisfaire les besoins humains. Il défini la nature comme étant
« l’univers en expansion et transformation continues » et en profite pour rappeler que
l’humanité n’a pas le pouvoir de détruire la nature.
Ce qui est en jeu ici, c’est le devenir de l’humanité et rien d’autre, ainsi le souci que l’on porte
à la nature traduit en réalité l’intérêt de notre propre existence.
A partir de l’ouvrage de Jonas l’auteur dégage plusieurs conclusions :
-L’utilisation du temps-devenir est beaucoup plus pertinente que celle du temps spatialisé
(temps que l’on mesure par une horloge par exemple)
Jonas parle de « survie indéfinie de l’humanité sur Terre » cela ne veux pas pour autant dire
indéfinie, il n’utilise pas de temporalité quantitative. En revanche, en termes de temps-devenir
cette citation prend une importance significative pour apporter une permanence de la survie de
l’humanité mais aussi établir un prolongement indéfini dans le futur.
-Il convient aussi d’étudier la relation de deux notions « événement » et « temps long »
Car c’est bien face à différents évènements (Tchernobyl …) que nous pouvons solliciter le
temps long.
Ainsi les évènements attachés au réchauffement climatique illustrent bien la liaison entre
actualité et temps long. Car nous commençons tout juste à prendre conscience que les
phénomènes engendrés (augmentation du CO2) ont été déclenchés il y a environ deux siècles
(début de l’ère industrielle) et qu’a la différence de nos ascendants nous le savons maintenant.
L’action politique se trouve ici à la croisée de l’évènement et du temps long en effet, P.Z la
voudrai plus active, en bref, qu’elle prenne des mesures concrète et rapide. Car le temps
devenir est un temps de mutations l’action y est d’autant plus nécessaire lorsque que les
dégradations vont crescendo.
-Transformer le temps devenir en un symbole social afin que l’humanité soit amenée à agir
sur son « pouvoir de faire advenir » les choses. Mais vient dans un même temps la question de
l’existence d’un tel acteur capable de réaliser cette transformation.
P.Z pense qu’il existe « Cet acteur, c’est nous. ». Ce nous qui caractérise cet agir commun n’a
aucune expérience passé par conséquent tout reste à faire.
Les limites des ethniques traditionnelles
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