Au cours des trois ans de préparation au Jubilé, l'Eglise médite le mystère de
l'amour du Père, du Fils et de l'Esprit-Saint, en encourageant ses fils à accueillir
avec humilité, gratitude et des sentiments de solidarité, le don de communion avec
les trois Personnes divines.
Dans les Eglises locales, dans les paroisses, dans les différents organismes, on
propose des initiatives pour aider à parcourir le chemin de l'Eglise vers l'an 2000.
Je suis sûre que chaque communauté aura à cœur de s'engager activement sur la
même route, en multipliant les énergies dans l'unité et en apportant en tout milieu
notre contribution avec humilité et avec joie.
Le jubilé est célébré dans un milieu socio-culturel pluraliste, où nous sommes
appelées, avec une force nouvelle après le Chapitre, à insuffler les ressources de la
passion éducative, propres à notre charisme, au service de la culture de la vie, avec
la sollicitude de Marie.
Nous nous plaçons avec confiance à l'intérieur de cette société complexe,
conscientes de la nécessité de trouver des réponses qui aident à centrer la vie sur
l'essentiel. Comme le fit Jésus qui, à une époque de préceptes nombreux et
compliqués, ramène le rapport religieux à l'unique précepte : l'amour.
Dans nos propositions, il nous faudrait discerner l'essentiel, conscientes certes, de
la limite, de l'aspect partiel, mais aussi de la logique des petits pas orientés vers
les vastes horizons de la foi.
Quand elle est partagée par beaucoup de monde, cette logique transforme
évangéliquement la culture plus que les interventions, parce qu'elle réveille et
mobilise les consciences, elle les libère de la dépendance et de la résignation en
face de la culture dominante.
Le dialogue, par l'intermédiaire de la lettre circulaire voudrait favoriser aussi cette
marche vers l'essentiel. Une marche qui ne prétend pas pouvoir compter sur
des réponses rassurantes, arriver à de grandes synthèses, mais qui veut soutenir la
tension à vivre constamment en état de discernement.
Considérons la vie de Marie, une succession d'Annonciations qui l'ont toujours
trouvée attentive et unifiée autour de l'unique amour.
Ainsi Marie Dominique, sur le chemin vers Borgo Alto, répond pour nous aussi à
son annonciation : « A toi je les confie ». Au cours des temps, comme
l'évoquent les Actes du Chapitre par la parabole du regard (p.36-38), elle