Les soldats canadiens - Le Portail du Collège Stanislas

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Les soldats canadiens pendant la seconde guerre mondiale
I/ La guerre sur mer
La guerre maritime a été le volet le plus long et, sur le plan géographique, le plus étendu des efforts militaires du Canada pendant la
Seconde Guerre mondiale. Lorsque les Alliés ont envahi la Normandie, le 6 juin 1944, Jour J, plus de 100 bâtiments de guerre canadiens
étaient engagées dans les opérations de soutien maritime aux soldats qui débarquaient sur les plages.
La contribution la plus importante du Canada à la guerre maritime a toutefois été sans conteste dans la région septentrionale de
l’océan Atlantique – au cours de ce qui est communément appelé la bataille de l’Atlantique. Là, les bâtiments canadiens ont rempli
de dangereuses fonctions d’escorte de convoi. Les escorteurs canadiens effectuaient l’aller-retour dans l’océan Atlantique entre
l’Amérique du Nord et la Grande-Bretagne, selon un trajet à peu près fixe, et ils étaient constamment à l’affût des sous-marins allemands.
Un seul bâtiment de guerre canadien, le croiseur Uganda, a combattu dans l’océan Pacifique, avec la Royal Navy en 1945.
Aux côtés de la force maritime, la marine marchande a assuré la manœuvre à bord des navires des convois pendant toute la guerre.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, plus de 100 000 hommes et femmes avaient servi dans la Marine royale du Canada. La marine
canadienne avait coulé officiellement un total de 27 sous-marins allemands et avait aidé l’Aviation à en couler bien d’autres.
Malheureusement, sur les 900 bâtiments de guerre (dont 375 navires de combat), 24 avaient été coulés et près de 1 800 Canadiens
avaient trouvé la mort.
Le Saskatchewan et son équipage
II/ La guerre sur terre
La participation du Canada à la guerre terrestre s’est intensifiée de façon constante jusqu’à ce que l’effectif de l’Armée canadienne
atteigne le demi-million. Au début de la guerre, en septembre 1939, les forces terrestres du Canada sont composées d’une très modeste
force permanente et d’une Milice à temps partiel. Les deux organisations sont mal équipées mais déterminées à défendre leur pays.
En décembre 1939, la 1re Division d’infanterie canadienne – la première de plusieurs formations canadiennes qui allaient être envoyées
en Grande-Bretagne. En juin 1940, les soldats canadiens sont brièvement déployés en France, mais ils se replient rapidement quand les
forces allemandes occupent la France. D’autres soldats canadiens sont envoyés en Islande, où ils assurent des tâches de garnison avec
des forces britanniques, en 1940 et en 1941. En Asie du Sud-Est, près de 2 000 soldats canadiens participent, avec les forces
britanniques, à la défense de Hong Kong, de novembre 1941 jusqu’à ce que la reddition de la garnison, le jour de Noël de la même année.
Les militaires canadiens qui survivent aux combats connaîtront une longue et pénible période dans les camps de prisonniers de guerre,
jusqu’à leur libération en septembre 1945. Après la tragédie de Hong Kong, l’Armée canadienne participe à une autre opération
héroïque mais déchirante. Le 19 août 1942, en effet, des soldats canadiens, des Britanniques et un petit nombre d’Américains
débarquent à Dieppe, en France. Lors de cette opération désastreuse, 70 % des soldats sont tués, blessés ou capturés.
C’est de Grande-Bretagne que tout le corps de l’Armée canadienne se rend dans la Méditerranée, afin de se joindre aux forces alliées
pour débarquer en Sicile en juillet 1943, une opération qui marque le début de la campagne d’Italie. Les soldats canadiens combattront
dans toute la Sicile contre les forces allemandes et italiennes avant de traverser dans la partie continentale de l’Italie pour mener, entre
septembre 1943 et le printemps 1945, une campagne longue et coûteuse
Le jour J , le 6 juin 1944, les Alliés, qui ont maintenant des années d’entraînement, débarquent sur les plages de Normandie, en France.
L’une des cinq plages du débarquement (Juno) est réservée aux Canadiens. C’est le début des opérations terrestres canadiennes en
France. Les soldats canadiens livrent de nombreuses batailles aux côtés de leurs alliés. L’offensive terrestre les amène à l’intérieur de la
France, puis en Belgique, aux Pays-Bas et, au début de 1945, en Allemagne même
À la fin des hostilités, nombre de soldats de l’Armée canadienne rempliront des fonctions d’occupation en Allemagne jusqu’en 1946, avant
d’être finalement ramenés dans leurs foyers.
III/ La guerre dans les airs
La participation du Canada à la guerre aérienne s’est traduite par une grande variété de missions, y compris les bombardements, les
combats aériens, le transport de fournitures, la chasse aux sous-marins et l’espionnage pour le compte des forces au sol.
Outre-mer, les aéronefs et les équipages canadiens ont participé, aux côtés de la Royal Air Force, à la bataille d’Angleterre, qui s’est
déroulée dans les cieux de la Grande-Bretagne et au-dessus de la Manche en 1940.
Appuyés par les milliers de Canadiens qui formaient le personnel non navigant et le soutien administratif, les bombardiers canadiens
ont largué 126 000 tonnes de bombes en quelque 41 000 missions, ce qui a fourni aux Alliés le « deuxième front » dont ils
avaient grand besoin à l’époque où les Allemands tenaient la plus grande partie du continent européen.
Ailleurs, les aéronefs de transport canadiens effectuaient des missions de ravitaillement, par exemple pour les forces britanniques en
Birmanie. Les aéronefs de reconnaissance de l’Aviation royale du Canada étaient « les yeux et les oreilles » des forces britanniques à
Ceylan (devenu depuis le Sri Lanka). Des Canadiens ont volé dans le théâtre du Pacifique.
À la fin de la guerre, l’Aviation royale du Canada était devenue la quatrième au monde. Environ 245 000 Canadiens, hommes et femmes,
ont servi dans l’Aviation royale du Canada et dans la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale. Environ 18 000 d’entre eux
ont perdu la vie pendant des opérations ou à la suite d’accidents survenus à l’entraînement. Près de 10 000 – nos pertes les plus élevées
– ont péri en service au sein du Bomber Command.
Aviateurs canadiens et néo-zélandais
Messe avant le départ des bomber Command
Pages réalisées à partir du site Internet du Musée virtuel du Canada : http://www.museevirtuel.ca/
S.MOLÉ, 2006-2007
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