RTH4 / REGLES ThBV1988

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Préparation à l’Agrégation de Génie Civil option B
THERMIQUE DES EQUIPEMENTS
PROJETS CHAUFFAGE
REGLEMENTATION THERMIQUE
RTH1 / PRESENTATION
EVOLUTION DE LA REGLEMENTATION THERMIQUE FRANCAISE







1969 : Le « Code de la Construction et de l’Habitat » impose le renouvellement d’air dans tous
les logements neufs, une fois le volume des pièces principales à extraire par heure au
minimum.
1974 : Première Réglementation Thermique, suite au premier choc pétrolier de 1973. Règles
Th-K sur l’isolation des parois extérieures (revues et modifiées en 75, 77, 80, 81, 82, 85, 88,
89, 91, 93 et 97). Règles Th-G imposant un seuil maximum de déperditions pour chaque
logement neuf, avec un objectif de 25% de réduction des consommations énergétiques.
1980 : Label Haute Isolation, procédure volontaire mise en place après le deuxième choc
pétrolier. Mise en route de programmes de recherche et d’expérimentation (5000 maisons
solaires, H2E85).
1982 : Deuxième Réglementation Thermique, qui fixe un seuil maximum pour le coefficient G,
ou pour un nouveau coefficient B représentatif des besoins volumiques annuels de chauffage
(prise en compte des apports internes et solaires), avec un objectif de 25% de réduction des
consommations énergétiques par rapport à 1974. Instauration d’un Label Haute Performance
Energétique et Solaire.
1989 : Troisième Réglementation Thermique, visant toujours une réduction des
consommations énergétiques de 25% par rapport à la réglementation précédente, qui introduit
les coefficients GV, BV, et C.
1996 à 98 : Normes européennes et ISO unifiant certaines méthodes de calculs (coefficient de
transmission des parois, ponts thermiques, planchers chauffants,…)
2000 ? : Quatrième Réglementation Thermique, annoncée en octobre 98 et suivant la même
volonté de réduction de la facture énergétique des logements neufs que les précédentes.
T. CHASSAIN
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TEXTES ET OBJECTIFS DE LA REGLEMENTATION THERMIQUE 1989
Cette réglementation a été élaborée en fonction des objectifs suivants :
 Prendre en compte les performances des systèmes de chauffage et d’eau chaude
sanitaire, à partir des rendements des installations.
 Fixer le seuil maximal de consommation énergétique d’un logement.
 Fixer le seuil maximal des déperditions par les parois des bâtiments autres que
d’habitation.
 Réduire les charges de chauffage et d’eau chaude sanitaire des logements neufs de 1500
à 2000 Francs, soit 160000 TEP/an d’économie globale (par rapport à 1982).
 Améliorer le confort thermique des logements.
Elle est basée sur les textes suivants :
Textes
Th-K
Dates
02/97
Statuts
Règles de calculs
Th-D
Th-G
04/91
04/91
Règles de calculs
Règles de calculs
Th-BV
07/88
Règles de calculs
Th-C
09/93
Règles de calculs
04/88
Exemples de solutions
10/88
Exemples de solutions
10/88
Exemples de solutions
10/88
Exemples de solutions
10/88
Exemples de solutions
09/90
Exemples de solutions
Descriptifs
Calcul des caractéristiques thermiques utiles des parois de
construction
Déperditions de base des bâtiments neufs d’habitation
Calcul du coefficient GV des bâtiments d’habitation et du
coefficient G1 des bâtiments autres que d’habitation
Calcul du coefficient BV de besoins de chauffage des
bâtiments d’habitation
Calcul du coefficient C de performance thermique globale des
logements
Solutions techniques pour le respect du règlement thermique
en maison individuelle
Solutions pour faciliter l’application du règlement relatif aux
équipements et aux caractéristiques thermiques dans les
bâtiments autres que d’habitation : Isolation Thermique
Solutions pour faciliter l’application du règlement relatif aux
équipements et aux caractéristiques thermiques dans les
bâtiments autres que d’habitation : Isolation Thermique
Solutions pour faciliter l’application du règlement relatif aux
équipements et aux caractéristiques thermiques dans les
bâtiments autres que d’habitation : Ventilation
Solutions pour faciliter l’application du règlement relatif aux
équipements et aux caractéristiques thermiques dans les
bâtiments autres que d’habitation : Régulation et
programmation du chauffage
Solutions pour faciliter l’application du règlement relatif aux
équipements et aux caractéristiques thermiques dans les
bâtiments autres que d’habitation : Climatisation par machine
frigorifique
Les règles Th-D 91 sont utilisées pour calculer les déperditions de base des bâtiments neufs
d’habitation, sans vérification du respect de la Réglementation Thermique. Elles majorent par sécurité
les déperditions par renouvellement d’air.
Les normes européennes suivantes unifient les méthodes de calculs citées :
NF EN ISO 6946 (P 50-731) (novembre 1996) : Composants et parois de bâtiments Résistance thermique et coefficient de transmission thermique - Méthode de calcul
 NF EN ISO 10211-1 (P 50-732-1) (novembre 1995) : Ponts thermiques dans le bâtiment - Flux
de chaleur et températures superficielles - Partie 1 : Méthodes générales de calcul
 NF EN ISO 12241 (P 50-733) (octobre 1998) : Isolation thermique des équipements du
bâtiment et des installations industrielles - Méthodes de calcul
 NF EN 1264-1 , 1264-2, 1264-3 (P 52-400-1,2,3 ) (novembre 1998) : Chauffage par le sol Systèmes et composants - Partie 1 : Définitions et symboles, émission thermique,
dimensionnement

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PRINCIPES ET PARAMETRES DE LA REGLEMENTATION THERMIQUE
Cette réglementation prévoit pour son respect quatre options possibles, chacune répondant
à l’objectif global de 25% d’économie en chauffage et ECS par rapport à 1982 :




Option 1 : Solutions Techniques sans calculs.
Option 2 : Coefficient GV inférieur à une valeur de référence propre au logement.
Option 3 : Coefficient BV inférieur à une valeur de référence propre au logement,
si l’option 1 n’est pas vérifiée (GVref < GV < 1,2GVref).
Option 4 : Coefficient C inférieur à une valeur de référence propre au logement,
si l’option 2 n’est pas vérifiée (BV>BVref).
Des exigences de confort et d’économie sont prévues : l’installation de chauffage doit
permettre d’atteindre au moins 18°C de température résultante sèche au centre des pièces, et des
dispositifs de réglage automatique doivent permettre de réduire cette température (ralenti nuit,
inoccupation des locaux, …) le cas échéant.
Chaque option prend en compte tout ou partie de ces cinq paramètres, en les calculant ou en
les assimilant à des valeurs de référence :





L’isolation
Les menuiseries
La ventilation
L’ensoleillement
Les systèmes de chauffage et d’ECS
Options
Solutions
techniques
Th-GV
Oui, sans
calculs
Oui, avec
calculs
Oui, sans
calculs
Oui, avec
calculs
Oui, sans
calculs
Oui, avec
calculs
Th-BV
Oui, avec
calculs
Oui, avec
calculs
Oui, avec
calculs
Oui, avec
calculs
Oui, avec
calculs
Oui, avec
calculs
Th-C
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Oui, sans
calculs
Non,
ensoleillement
de référence
Oui, avec
calculs
Oui, avec
calculs
Oui, sans
calculs
Non, systèmes
de référence
Non, systèmes
de référence
Oui, avec
calculs
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REGLE D’ECHANTILLONAGE
Pour justifier le respect de la
Réglementation Thermique, sur
des immeubles d’habitation
collectifs ou des lotissements de
maisons individuelles, les
Maîtres d’Ouvrage peuvent
appliquer l’une des trois options
(GV, BV, C) sur 3 ou 6
logements (pour une opération
de plus de 30 logements)
représentatifs.
Les logements sont classés
en fonction de leur rapport P/Sh
par intervalles de 0,05, où P
désigne le périmètre de plancher
extérieur (au niveau du sol pour
les maisons individuelles). En
fonction des règles ci-dessous,
on choisit les logements
représentatifs parmi ceux qui
sont défavorisés quant à
l’orientation des baies vitrées
(plus grand rapport Sfn/Sh où
Sfn est la surface de baies
vitrées orientées de Est-Sud-Est
à Ouest-Nord-Ouest via le
Nord).
T. CHASSAIN
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Préparation à l’Agrégation de Génie Civil option B
THERMIQUE DES EQUIPEMENTS
RTH2 / SOLUTIONS TECHNIQUES
1. PRINCIPES D’APPLICATION DES SOLUTIONS TECHNIQUES
Cette option 1, prend en compte les cinq paramètres fondamentaux, et permet le respect de la
réglementation thermique 1989 sans aucun calcul.
Elle est destinée à servir de calage aux avant-projets, ou de contrôle de choix à effectuer. Elle
peut être pratiquée par les artisans, pour conseiller un maître d’ouvrage. Elle induit évidemment un
surdimensionnement des épaisseurs d’isolants à mettre en œuvre, mais par contre propose des
solutions constructives limitant les ponts thermiques.
Ces solutions techniques s’appuient sur les certifications et marquages des matériaux et
équipements, en imposant des combinaisons selon leur niveau de performance qui assurent le
respect de Réglementation Thermique 1989.





T. CHASSAIN
Isolation : 6 niveaux de résistance thermique R (°C/W) certifiés par l’ACERMI.
Menuiseries : 4niveaux fonctions de la qualité des vitrages certifiés par l’AVIQ.
Ventilation : 4 niveaux fonction des extracteurs et des bouches certifiés par l’AFNOR.
Ensoleillement : 3 niveaux (quelconque, façade sud dégagée, véranda au sud).
Systèmes de chauffage et d’ECS : 2 ou 3 niveaux par type d’énergie, la certification et le
marquage AFNOR des générateurs, ballons et thermostats indiquent le niveau de
performance.
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2. SOLUTIONS CONSTRUCTIVES
Pour la mise en œuvre de l’isolation thermique, et la validité du niveau d’isolation, les solutions
techniques imposent des dispositions constructives, limitant les ponts thermiques, pour quatre type de
bâtiments : maçonnerie traditionnelle avec isolation intérieure, maçonnerie traditionnelle avec isolation
extérieure, structure à isolation répartie (matériaux isolants porteurs), structure à ossature bois.
Figure 1 : Dispositions constructives en isolation intérieure
Pour chaque niveau des systèmes de chauffage et d’ECS, et pour différents types d’énergie
(gaz, fuel, électricité, bois charbon), les solutions techniques préconisent certaines caractéristiques
technologiques : pertes des chaudières, déperditions des ballons d’eau chaude, situation en ou hors
volume habitable,…(cf. chapitre 2)
Les niveaux des systèmes de ventilation (VMC, fenêtres pariétodynamiques, VMC
hygroréglable, VMC double flux) font l’objet d’un descriptif au chapitre 3 et les dispositions de mise en
œuvre sont précisées dans une annexe spécifique.
T. CHASSAIN
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3. EXEMPLES DE COMBINAISONS DE SOLUTIONS TECHNIQUES
Pour l’électricité d’une part, et les autres combustibles d’autre part, et chacune des trois zones
climatiques, les Solutions Techniques donnent des combinaisons de niveaux pour la ventilation,
l’isolation, les menuiseries et les systèmes de production en fonction de l’ensoleillement.
France
Zones Climatiques
H3 (3)
H2 (7)
H1 (12)
1
conforme aux normes
sans plus
1
quelconque
2
vitrages sud
dégagés
3
véranda sud
dégagée
2 de référence
3 chaudière à
condensation
1
conforme aux normes
sans plus
2 de référence
3 chaudière à
condensation
1
conforme aux normes
sans plus
2 de référence
3 chaudière à
condensation
1 classique
2 fenêtres
pariétodynamiques
3 hygroréglable A
B
1 classique
2
4
5
3
1 classique
2
2
2
3
2
4
3
3
2
1
1 classique
2
4
1 classique
1 classique
2
2
2
1
1 classique
2
4
1 classique
1 classique
2
2
2
1
Figure 2 Combinaisons Zone H2 autres énergies
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Préparation à l’Agrégation de Génie Civil option B
THERMIQUE DES EQUIPEMENTS
RTH3 / REGLES ThG1991
A : BATIMENTS D’HABITATION
1. DEFINITION GLOBALE DU COEFFICIENT GV
Le coefficient GV d’un logement est égal à ses déperditions thermiques, pour un degré d’écart
entre les températures intérieure et extérieure (i - e).
GV = DP +DP’ +DR en W/°C
 DP : Déperditions au travers des parois extérieures
 DP’ :Déperditions au travers des parois donnant sur un espace non chauffé
 DR : Déperditions par renouvellement d’air
2. DEPERDITIONS PAR TRANSMISSION
21. Déperditions au travers des parois extérieures : DP
Leur mode de calcul est détaillé dans les règles Th-D 91 et au chapitre 2 des règles ThG-91 :
DP = (K.A) + (k.L) en W/°C
 K : Coefficient de transmission surfacique en W/m²°C défini par le ThK-77
 A : Surface intérieure des éléments de parois donnant sur l’extérieur
 k : Coefficient de transmission linéique en W/m°C des liaisons d’éléments de
parois donnant sur l’extérieur défini par le ThK-77
 L : Longueur intérieure des liaisons
Les déperditions par transmission d’une paroi peuvent également s’exprimer avec Kg, le
coefficient global de déperditions qui s’exprime par :
DP = (Kg.A) avec Kg = ((K.A) + (k.L))/A en W/°C
Il est plus particulièrement utilisé pour les parois parallèles et les menuiseries. Pour les
vitrages du volume habitable, on utilise le coefficient global jour-nuit Kjn tenant compte des voilages
et volets. Pour les ouvrants des dépendances non chauffées, on utilise leur coefficient Kn de la paroi
vitrée nue. Pour les parois enterrées ou sur terre-plein, on ne tient compte que de la transmission
linéique (k.L) entre la paroi et le sol (paragraphe 2,4 du ThK-77).
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22. Déperditions vers les espaces non chauffés DP’
Les déperditions vers les espaces non chauffés (combles, vide sanitaire, cave, cellier,
garage,...) adjacents au volume habitable sont réduites par un coefficient de réduction de température
Tau, la température n, régnant dans l’espace non chauffé étant intermédiaire entre i et e.
DP’ = Tau.[(K.A) + (k.L)] en W/°C
La valeur de Tau résulte de l’écriture de l’équilibre thermique entre le local chauffé et l’espace
non chauffé :
Tau 
i  n
De

Ac  De i  e
LC
i
LNC
n
AC
DE
Ext
e
 AC : Apports du local chauffé vers l’espace non chauffé, par degré d’écart (i-n)
 DE : Déperditions de l’espace non chauffé, renouvellement d’air compris, vers
l’extérieur, par degré d’écart (n-e)
Les paragraphes 2,22 à 2,24 du règlement donnent les éléments nécessaires aux calculs de
Tau pour les espaces non chauffés courants.
23. Déperditions des parois chauffantes
Il y a lieu de majorer les déperditions d’une paroi chauffante en contact avec l’extérieur ou un
espace non chauffé, pour tenir compte des pertes d’énergie vers ce dernier lors du dimensionnement
des éléments chauffants. Le chapitre 2,4 du ThG-91 expose divers cas de figures, on retiendra le cas
courant du plancher chauffant en contact avec un local non chauffé :
dDP 
Ri
1
 Ri
K . Tau
D. C
en W/°C
 Ri est la résistance thermique du plancher au-dessus du plan chauffant, prise
égale forfaitairement à 0,2 m²°C/W
 D est la somme des déperditions du local chauffé, y compris le renouvellement
d’air
 C est la fraction des déperditions couvertes par le plancher chauffant, en général
100%
 K est le coefficient de déperditions du plancher
 Tau est le coefficient de réduction de température de l’espace non chauffé
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3. DEPERDITIONS PAR RENOUVELLEMENT D’AIR
31. Généralités
Si un débit d’air ambiant est extrait du local, par ventilation et perméabilité des façades, les
déperditions par renouvellement d’air représente la puissance, par degré d’écart (i-e), nécessaire
au chauffage du débit d’air neuf correspondant introduit dans le local. Pour un local normalement
isolé, DR peut représenter 30% de GV, plus l’isolation sera importante, plus ce pourcentage
augmentera.
DR = 0,34.(Qv + Qs) en W/°C
 0,34 est la chaleur volumique de l’air en W.h/m 3.°C
 Qv est le débit spécifique de ventilation en m 3h
 Qs est le débit supplémentaire lié aux effets du vent et à la perméabilité des
façades, en m3h
31. Débit spécifique de ventilation
Qv est égal à la somme des débits des bouches d’extraction (qv), qui sont définis par le
Code de la Construction et de l’Habitat (cf cours de Ventilation). Ces débits d’extraction sont à
moduler entre leurs valeurs minimales et maximales :
qv = (1-a).qmini + a.qmaxi
 a vaut 1 pour les bouches à débit constant
 a vaut1/12 pour les bouches à deux positions
 a vaut 1/24 pour les bouches temporisées
Pour les cas particuliers de la Ventilation Naturelle et Double Flux, on se reportera au chapitre
3,13.
32. Débit supplémentaire
Qs est complexe à établir. Les cas particuliers de la Ventilation Double Flux, de la présence d’un
échangeur de chaleur, de l’introduction d’air par un espace tampon (véranda) intermédiaire sont
traités dans le chapitre 3,14. Pour le cas courant de la VMC Simple Flux, Qs est calculé par :
e
Qs  P.
1
d  Qv 
 
e P
2
 e est le coefficient d’exposition au vent défini en Annexe 6
 d vaut 1,55 pour les logements à simple exposition, et 1,15 pour les autres
 P est la perméabilité à l’air du logement, défini en Annexe 5, il dépend de la
présence des entrées d’air, des amenées d’air pour cheminées, des conduits de
fumées, des ouvrants, des coffres de volets roulants et des parois opaques.
33. Calcul pièce par pièce
Pour le dimensionnement ultérieur des équipements de chauffage, on a besoin de répartir
pièce par pièce les déperditions par renouvellement d’air. On définit la perméabilité Pi d’une pièce i
(voir chapitre 1,2 Annexe 5), et DRi sera calculée par :
DRi = DR.(Pi/P)
34. Cas Particulier de la VMC hygroréglable
Ces systèmes de permettent de limiter DR, en modulant les débits de ventilation et on diminue
à posteriori la valeur de GV de 2,5.DG.Sh, où DG est fourni par l’Avis Technique du système.
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4. CALCUL DU COEFFICIENT Gvref
S1
S5
S4
S6
S3
S2
Le coefficient GVref est égal à la somme des déperditions de référence : DPref + DRref.
 En logement individuel : DPref = aS1 + bS2 + cS3 + dS4 + eS5.(RCL+0,3) où
les coefficients sont fonctions du type de chauffage et RCL représente le rapport
de surface de clair des ouvrants par rapport à leur surface en tableau.
 En logement collectif : DPref = f.(S1+S2) + gS3 + hS4 + iS5.(RCL+0,3) + jS6 où
les coefficient sont fonctions du type de chauffage et où S6 désigne les surfaces
en contact avec des espaces non chauffés.
Les déperditions par renouvellement d’air de référence DPref sont égales à
0,34.(Qvref+Qsref) où :
 Qvref = (11.Qemref + QeMref) / 12 où Qemref et QeMref désignent les débits
extraits minimal et maximal de référence (voir chapitre 4,22).
 Qsref = m.Sh où Sh est la surface habitable du logement et m un coefficient
fonction des caractéristiques du logement (voir chapitre 4,22).
L’option 2 de la réglementation thermique sera satisfaite si GV<Gvref, sinon il faudra passer à
l’option3 (Th-BV) sous réserve que GV<1,2.Gvref.
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B : BATIMENTS AUTRES QUE D’HABITATION
1. DEFINITION DU COEFFICIENT G1
Le coefficient G1 d’un bâtiment autre que d’habitation est égal aux déperditions par les parois,
pour un degré d’écart (i - e), divisées par le volume intérieur net chauffé :
G1 = DP / V en W/m3°C
Les déperditions par renouvellement d’air ne rentrent pas en compte dans G1, mais il est
nécessaire de les évaluer pour dimensionner les équipements de chauffage. Elles seront égales à :
DR = 0,34.(Qv + Qs) en W/°C
Le débit spécifique de ventilation Qv sera choisi en fonction du type de bâtiment et du nombre
d’occupants (voir document CSTB « Exemples de solutions pour faciliter l’application de la
réglementation dans les bâtiments autres que d’habitation - Ventilation »). Le débit
supplémentaire Qs ne devra pas excéder 0,2.Qv et sera évalué selon la méthode des chapitres 3,21
et 3,22.
2. CALCUL DU COEFFICIENT G1ref
La valeur limite du coefficient G1, G1ref, a pour expression :
G1ref = e + (aA1 + bA2 + cP + dA3)/V
 A1, A2 sont respectivement les surfaces opaques verticales et horizontales en
contact avec l’extérieur ou avec un espace non chauffé.
 A3 représente les surfaces transparentes en contact avec l’extérieur ou avec un
espace non chauffé.
 P est le périmètre extérieur des locaux chauffés.
 V est le volume chauffé.
 a, b, c, d, e sont de coefficients dépendant de la catégorie des locaux, de leur
inertie thermique, du type de chauffage et de la zone climatique (voir chapitre 5,21)
L’inertie thermique des bâtiments est évaluée selon une méthode simplifiée à l’annexe 2. Le
coefficient G1ref peut être augmenté d’une valeur dépendant de l’indice solaire Is de ses parois
transparentes (voir chapitre 5,22) :
Is 
( A. S . )
V
 A surfaces transparentes
 S facteur solaire des menuiseries(5,222)
  coefficient d’orientation et d’ombrage (5,223)
L’option 2 de la réglementation thermique sera satisfaite si G1<G1ref, et Qs<0,2Qv.
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Préparation à l’Agrégation de Génie Civil option B
THERMIQUE DES EQUIPEMENTS
RTH4 / REGLES ThBV1988
1. DEFINITION GLOBALE DU COEFFICIENT BV
Le coefficient BV d’un logement est égal à ses besoins annuels de chauffage, pour un degré
d’écart entre les températures intérieure et extérieure (i - e), pendant la saison de chauffe (saison
légale de chauffe du 20 octobre au 20 mai).
BV = GV.(1 - F) en W/°C
 GV : Coefficient de déperditions du logement
 F : Coefficient d’apports gratuits (Solaires et Internes)
2. APPORTS SOLAIRES
21. Expression
Leur valeur est donnée par :
As = Sse.E en kWh
 E : Energie solaire reçue par une paroi verticale orientée au sud pendant la saison
de chauffe en kWh/m²
 Sse : Surface transparente Sud Equivalente, qui est une surface fictive de paroi
verticale orientée au sud, et qui recevrait la même énergie solaire que l’ensemble
des parois du logement
22. Modes de calcul de Sse
La surface Sud Equivalente peut être évaluée forfaitairement à partir du tableau suivant :
Classe d’ensoleillement
Ensoleillement quelconque
Vitrages Sud dégagés
Véranda Sud dégagée
Maisons individuelles
Sse = 0,028.Sh
Sse = 0,045.Sh
Sse = 0,055.Sh
Immeubles collectifs
Sse = 0,023.Sh
Sse = 0,030.Sh
Sse = 0,035.Sh
 Vitrages Sud dégagés : Les parois vitrés orientées du sud-est au sud-ouest ont une
surface supérieure ou égale à 1/9°Sh, et les masques sont vus sous un angle inférieur à
15° au centre de la façade.
 Véranda Sud dégagée : Conditions précédentes remplies ;de plus la véranda est orientée
du sud-est au sud-ouest, et les parois qui réunissent la véranda au logement représent au
moins 1/6°Sh en habitat individuel ou 1/10°Sh en collectif.
T CHASSAIN
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Le chapitre 2.12 propose une méthode de calcul détaillée de Sse :
Sse = A.Fts.Fe.C1
en m²
 A : Surface de la paroi considérée
 C1 : Coefficient d’inclinaison et d’orientation, il permet de rapporter l’énergie reçue par une
paroi quelconque à celle reçue par une paroi verticale sud (chap 2.12)
 Fe = Fe1.Fe2 (chap. 221, 222, et annexe 2)
 Fe1 : facteur d’ensoleillement prenant en compte les ombres liées au bâtiment
(balcon, loggia, avancées, arêtes,...)
 Fe2 : facteur d’ensoleillement prenant en compte les ombres liées à
l’environnement (arbres, autres bâtiments,...)
 Fts : facteur de transmission solaire, mesurant la proportion d’énergie transmise au travers
de la paroi
 parois vitrées : Fts = 0,85.S (chap. 231)
 parois opaques simples : Fts = 0,3.K/he (chap. 232)
 parois à effet de serre (annexe 3)
 espaces tampons, combles, garages (annexe 4)
 espaces tampons vitrés, vérandas (chap. 24)
3. APPORTS INTERNES
Ils sont calculés forfaitairement en prenant 100 Wh par jour de chauffe et m² de surface
habitable. Comme les périodes de chauffage varient avec les zones climatiques, Ai est donné par le
tableau suivant :
Zones climatiques
Ai en kWh
H1
22,9.Sh
H2
21,7.Sh
H3
18,1.Sh
France
Zones Climatiques
H3 (3)
H2 (7)
H1 (12)
4. CALCUL DU FACTEUR D’APPORTS GRATUITS
Le facteur d’apports gratuits F est déterminé à partir d’abaques F(X) (chap 13), calculées
pour différentes classes d’inertie thermique (annexe 1). En ne comptant que les masses situées du
côté intérieur des isolants, on évalue la masse utile par m² de surface habitable, qui permet de choisir
la classe d’inertie :
T CHASSAIN
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Masse par m² habitable kg/m²
m < 100
100  m < 150
150  m < 400
400  m
Inertie
très faible
faible
moyenne
forte
X exprime le rapports apports gratuits / déperditions :
X
As  Ai
GV . DH
 As : apports solaires
 Ai : apports internes
 DH : milliers de degrés - heures de la saison de chauffe, ou cumul des écarts (i - e(t))
multipliés par les durées correspondantes
Les données climatiques pour la saison de chauffe de chaque région sont les suivantes :
Zones
N durée de la saison
de chauffe en 103h
DH en 103°Ch
E en kW/m²
H1
5,5
H2
5,2
H3
4,35
63
410
52
440
37
460
5. CALCUL DU COEFFICIENT BVref
Le coefficient BVref est défini pour un ensoleillement quelconque par :
BVref = GVref.(1 - Fref)
Fref est calculé en fonction de l’inertie du logement par les mêmes fonctions F(X), mais avec
Xref égal à, en zone H2 ( voir chap. 32 pour autres zones) :
Xref = 0,654.Sh/GVref en maison individuelle
Xref = 0,612.Sh/GVref en logements collectifs
L’option 3 de la réglementation thermique sera vérifiée si BV<Bvref, sinon il faudra passer à l’option 4
(Th-C)
6. ESTIMATION DES BESOINS ENERGETIQUES POUR LE CHAUFFAGE
A partir de la notion de degrés jours unifiés base 18°C, on peut estimer en avant projet les
besoins énergétiques d’un logement pour le chauffage, sous réserve du rendement de l’installation :
Bch  86,4.103.BV .D ju18
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en Joules.
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Préparation à l’Agrégation de Génie Civil option B
THERMIQUE DES EQUIPEMENTS
RTH5 / REGLES ThC-1988
1. DEFINITION GLOBALE DU COEFFICIENT C
Le coefficient C d’un logement traduit ses performances énergétiques globales. Il est exprimé en
UEE unités énergétiques équivalentes, qui permettent de comparer les quatre consommations
composants le coefficient C, quelque soit leur type d’énergie spécifique, à savoir :




Cch : consommation énergétique annuelle pour le chauffage en kWh
Cec : consommation énergétique annuelle pour l’eau chaude sanitaire en kWh
Cax : consommation annuelle des auxiliaires (pompes, ventilateurs, ...) en kWh
Iaur : incidence des autres usages et redevances (abonnements EDF/GDF, ...)
Les trois consommations sont transformées en UEE par trois coefficients d’équivalence cech,
ceec, ceax (valeurs au chapitre 42) :
C = Cch.cech + Cec.ceec + Cax.ceax + Iaur
2. CONSOMMATION ANNUELLE POUR LE CHAUFFAGE
La consommation énergétique annuelle pour le chauffage Cch est donnée par la formule
suivante :
Cch = Bch.I / Rch
 Bch Besoins en chauffage : ils sont égaux au coefficient BV du logement multipliés par les
milliers de degrés-heures de chauffage annuels, auxquels on ôte les pertes énergétiques
récupérables Prs (valeurs forfaitaires aux chapitres 215 et 216, calculs détaillés aux
annexes 2, 3, 4), dans le volume habitable, des équipements de chauffage et d’ECS,
pondérées par leur rendement de récupération Rrp.
Bch = BV.DH - Prs.Rrp
 I Facteur d’intermittence : il traduit les baisses momentanées de température, lors de
ralenti nuit ou d’inoccupation des locaux (mode de calcul au chapitre 2)
 Rch Rendement du système de Chauffage : il est égal au produit des quatre rendements
suivants :




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Re : rendement d’émission des corps de chauffe (chap.23)
Rr : rendement de régulation (chap.24)
Rdc : rendement de distribution du fluide chauffant (chap.25 ou annexe 1)
Rgc : rendement du générateur de chaleur (chap.26)
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3. CONSOMMATION ANNUELLE POUR L’EAU CHAUDE
Elle s’exprime par le rapport des besoins annuels Bec, divisés par le rendement Rec du système
de production d’eau chaude sanitaire.
 Bec Besoins en ECS : évalués forfaitairement à 21 kWh/m² de surface habitable
 Rec Rendement du système de production ECS : il est égal au produit des trois
rendements suivants :
 Rde : rendement de distribution (chap.32 ou annexe 2)
 Rs : rendement de stockage (chap.33 ou annexe 4 pour le calcul détaillé des
déperditions thermiques des ballons)
 Rge : rendement de génération, égal à 1 pour les chauffe-eau électriques à
accumulation
4. CONSOMMATIONS DES AUXILIAIRES ET AUTRES USAGES
La consommation des auxiliaires Cax des systèmes de chauffage et d’ECS, ainsi que les autre
usages (de l’énergie...) et redevances Iaur, sont évalués forfaitairement selon le logement, en kWh/m²
habitable (valeurs aux chap.41 et 43).
5. COEFFICIENT DE REFERENCE Cref
Ce coefficient est évalué à partir de Gvref et Bvref. Il suppose que les systèmes de chauffage et
de production d’eau chaude sanitaire sont de référence. Des tableaux de données de référence
(chap.53) permettent d’évaluer tous les paramètres intervenant dans le calcul de Cref, qui est
totalement similaire à celui de C : Bchref, Becref, Prsref, Caxref, Iaurref, et tous les rendements.
Des compléments réactualisés à ces règles de calcul (1992) permettent d’entreprendre le calcul
de C pour des systèmes particuliers : biénergie, solaire, polycombustibles solides, PAC, chauffage
aéraulique.
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