Expérience 3 : « la paille brisée »
Observation : on croit voire la paille tordue
Interprétation :
Le cerveau ne tient pas compte du phénomène de réfraction : il pense que la lumière a toujours
une propagation rectiligne …
Expérience 4 : le mirage
L’indice de réfraction de l’air dépend de sa température.
Les mirages sont dus à la propagation de la lumière dans une
atmosphère dont l’indice varie avec l’altitude. La lumière ne se
propage pas en ligne droite mais suivant une ligne courbe.
Le mirage supérieur (« mirage froid ») ci-contre :
Les mirages inférieur :
L’été au-dessus d’un sol surchauffé, l’indice varie si vite que la
lumière ne peut donc plus se propager de manière rectiligne : un
rayon lumineux provenant du ciel se courbe au point de remonter
comme s’il provenait du sol et notre cerveau conditionné attribue
ce phénomène à la présence d’eau.
II – ILLUSIONS D’OPTIQUE LIEES AU TEMPS
1- PERSISTANCE RETINIENNE DES IMPRESSIONS LUMINEUSES
Expérience :
On alimente une diode électroluminescente (DEL) à l’aide d’un générateur de basse fréquence (GBF).
On règle le GBF sur 1 Hz. On augmenter progressivement la fréquence du GBF tout en observant la DEL.
Observation : on ne voit plus le clignotement de la diode.
Noter la fréquence atteinte lorsque le phénomène précédent apparaît : f = 10Hz
La durée T (en s) de persistance rétinienne est l’inverse de cette fréquence limite T = 1/f = 0,1 s
Conclusion :
La rétine « garde en mémoire » la sensation lumineuse pendant 0,1 s : c’est le phénomène de PERSISTANCE RETINIENNE.
Ainsi, quand une deuxième image arrive sur la rétine moins de 0,1 s après la première, elle ne pourra différencier les deux images.
2- ILLUSIONS DUES A LA PERSISTANCE RETINIENNE
Expérience 1 : le stroboscope. Il envoie des éclairs lumineux brefs (10-4 s ) et réguliers .
Observations :
Quand la fréquence (nombre d’éclairs par seconde) est faible, l’œil est capable de distinguer les flash successifs.
Par contre, si la fréquence devient trop grande, on a l’impression d’une lumière continue. Ceci est dû à la persistance rétinienne
Expérience 2 : stroboscopie d’un mouvement circulaire uniforme (à vitesse constante). Utilisation d’une pastille (repère) sur un disque.
Cas 1 : si entre deux éclairs, la pastille a le temps d’effectuer exactement 1, 2 ou un nombre entier de tours,
celle-ci paraîtra immobile
La période des éclairs est la même que la période de rotation du disque
La fréquence des éclairs est la même que la fréquence de rotation du disque
Cas 2 : si entre deux éclairs, la pastille a le temps d’effectuer un peu plus que 1, 2, ou un nombre entier de tours,
celle-ci semblera avoir un mouvement ralenti en sens réel
La période des éclairs est légèrement supérieure à la période de rotation du disque
La fréquence des éclairs est légèrement inférieure à la fréquence de rotation du disque
Cas 3 : si entre deux éclairs, la pastille a le temps d’effectuer un peu moins que 1, 2, ou un nombre entier de tours,
celle-ci semblera avoir un mouvement ralenti en sens inverse
La période des éclairs est légèrement inférieure à la période de rotation du disque
La fréquence des éclairs est légèrement supérieure à la fréquence de rotation du disque
3- APPLICATION : PRINCIPE DU CINEMA
Une bande de film est constitué d’une suite d’images photographiques des sujets en mouvement, prises tous les 1/24 s.
Chaque image reste sur l’écran 1/48 s et, entre deux images, est intercalée une plage d’obscurité qui dure aussi 1/48 s.
Entre deux images consécutives, il s’écoule donc 1/24 s, durée inférieure à la durée de persistance des impressions rétiniennes : l’œil du
spectateur superpose donc les images et le mouvement lui paraît continu.