Cette contribution exceptionnelle doit, surtout, servir au développement régional et à la promotion de
l'investissement et la création d'emplois, estime aussi l'Utica, qui craint, sans le dire expressément, que l'argent
mobilisé de cette façon soit utilisé pour payer les salaires des fonctionnaires et les frais de fonctionnement de
l'administration et des services publics.
Tout en mettant l'accent sur «la nécessité d'élargir la base des personnes physiques et morales assujetties à
l'impôt et de ne pas se limiter à l'accroissement de la pression fiscale sur le secteur formel et structuré, et ce
en luttant contre l'économie parallèle qui constitue aujourd'hui 50% de l'économie nationale et surtout en
luttant contre les grands trafiquants qui ont ruiné l'économie nationale», l'Utica demande au gouvernement
d'œuvrer pour l'intégration des jeunes employés dans le commerce parallèle dans l'économie formelle.
Par ailleurs, la centrale patronale se dit disposée à étudier l'initiative du chef du gouvernement relative à
l'emploi de 25.000 parmi les diplômés universitaires et d'interagir en conséquence. Mais elle tient à souligner
que «l'équilibre des finances publiques et la solution des problèmes financiers des entreprises publiques ne
passe pas seulement par de nouveaux impôts sur les entreprises organisées mais surtout en consacrant la
bonne gouvernance et la réalisation de la rentabilité et de la faisabilité économique de ces entreprises.»
Traduire : il serait injuste de faire payer au secteur privé créateur de richesses et d'emplois la facture de la
mauvaise gouvernance du secteur public et sa conséquence : le creusement des déficits.
Tout en attirant l'attention du gouvernement sur «la nécessité de se pencher en urgence sur la détérioration de
la valeur du dinar tunisien, qui a causé de graves dommages aux entreprises économiques et accru les
difficultés qu'elles rencontrent», l'Utica souligne, dans son communiqué, «la nécessité d'éviter tout ce qui
pourrait accroître les charges des entreprises économiques organisées et affecter négativement leur
compétitivité, en particulier à la lumière des informations diffusées et concernant certaines dispositions du
projet de la loi de finances de 2017».
La centrale patronale appelle, dans ce contexte, le gouvernement à poursuivre les consultations avec ses
structures en charge des secteurs qui seront affectés par ces dispositions.
I. B.
Post date: 2016-10-01 11:01:39
Post date GMT: 2016-10-01 10:01:39
Post modified date: 2016-10-01 11:01:39
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