S'exprimant mardi sur Mosaïque FM, M. Ben Hammouda a précisé que la croissance, qui est la condition sine
qua non pour la création d'emplois, n'a pu atteindre, au cours des dernières années, 2%, un taux qui ne permet
pas au pays de juguler le fléau du chômage, qui touche plus de 15% de la population active et plus de 40% des
jeunes diplômés.
Abordant le volet des finances publiques et de l'investissement, l'ancien ministre a affirmé que «le paiement de
la dette va mettre la finance publique dans une situation chaotique en 2017». Aussi est-il urgent de
promulguer le nouveau code d'investissement, «à l'heure où plusieurs investisseurs étrangers sont en attente».
«Une meilleure situation sécuritaire est nécessaire pour améliorer le climat des affaires et drainer des
investissements directs étrangers (IDE), générateurs de richesses et d'emplois», a-t-il insisté.
L'urgence de la mise en route des réformes économiques préconisées dans le cadre des engagements de la
Tunisie avec la communauté des bailleurs de fonds internationaux (FMI, Banque mondiale, Union européenne,
etc.) n'est plus à démontrer au moment où les équilibres financiers du pays ne cessent de se dégrader, marqués,
entre autres causes, par la dévaluation de la monnaie nationale, le dinar, par rapport au dollar américain et à
l'euro, qui plus est, à des taux jamais atteints auparavant.
Pour remédier à cette situation, Nader Haddad, consultant en salle de marché, a appelé, mercredi, sur les ondes
d'Express FM, à promulguer une loi interdisant d'effectuer des transactions commerciales en espèces pour un
montant dépassant 1000 dinars, afin de réorienter les liquidités disponibles sur le marché parallèle vers le
système bancaire. L'expert a souligné aussi la nécessité de réduire les transactions en billets de banque et de
favoriser davantage celles par cartes et chèques bancaires.
Des mesures en ce sens pourraient aider dans la lutte contre le commerce parallèle et l'évasion fiscale, qui
handicapent gravement l'économie tunisienne et empêchent sa relance sur des bases saines et pérennes, a
expliqué Nader Haddad en rappelant que, dans certains pays européens, les transactions en billets ne dépassent
pas 2% des transactions globales.
C'est avec des mesures de ce genre, qui plus est appliquées avec détermination et rigueur, que le gouvernement
pourra mieux se renseigner sur l'origine de l'argent qui circule dans les circuits parallèles et d'en canaliser les
flux de manière à mieux en faire profiter la communauté nationale par le biais des recettes fiscales.
Post date: 2016-08-26 09:14:21
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