UE 2.6 « Processus Psychopathologiques » corrigé
Bradykinésie : ralentissement psychomoteur
Apragmatisme : incapacité à effectuer les actes de la vie quotidienne
Asthénie : fatigue psychomotrice
Inhibition de l’attention (aprosexie) et de la volonté (aboulie)
Stupeur : suspension de toute activité motrice (mimique, gestes, langage). Stupeur ,
mélancolique, stupeur catatonique (schizophrénie), stupeur confusionnelle (démence).
Catalepsie : perte de l’initiative motrice – catalepsie hystérique (type hypnotique) et catalepsie
schizophrénique (proche du syndrome catatonique).
4. Les troubles de la pensée :
a. Troubles du cours de la pensée :
Au niveau du rythme : bradypsychie (lenteur), tachypsychie (précipitation)
Au niveau de la continuité : barrage (brusques interruptions et reprises), fading (arrêt
progressif), diffluence (dispersion), fuite des idées (enchaînement rapide et désordonné)
b. Troubles des contenus de pensée :
i. Pensée déréelle, autisme
ii. Les idées fixes (agréables ou douloureuses, elles sont pathologiques dans les états
passionnels)
iii. les idées parasites (reconnues comme pathologiques par le sujet)
iv. Les obsessions (pensées souvent pénibles qui s’imposent à l’esprit et dont le
contenu est jugé par le sujet comme non conforme à sa personnalité. Obsessions
idéatives, obsessions phobiques ou obsessions impulsives)
v. Les compulsions (besoin irrépressible d’accomplir une action jugée par le sujet
comme absurde, angoisse en cas de non-réalisation, « lutte anxieuse »)
vi. Les rituels (ritualisation des compulsions, rites conjuratoires ou pensée magique)
vii. Les phobies (agoraphobie, phobie sociale, phobies simples/spécifiques)
viii. La fabulation (production imaginaire non conforme à la réalité, nommée «
confabulation » quand il y a affaiblissement de la conscience (démences)) et la
mythomanie (quand les fabulations sont cohérentes, durables, organisées…)
ix. La dissociation
c. La production d’idées délirantes : Le délire est une « construction intellectuelle non conforme
à la réalité et à laquelle le sujet apporte une croyance inébranlable » (Porot, 1969). L’analyse
du délire se fait selon 6 axes :
I. Les mécanismes : interprétations (exogènes si elles portent sur le monde extérieur ;
endogènes si elles portent sur des sensations corporelles) ; intuitions (« évidences »
éprouvées comme une révélation) ; imaginations/fabulations (production imaginaires
plus ou moins extravagantes) ; illusions et hallucinations (voir perception).
II. Les thèmes : de persécution ; mégalomaniaques ; de revendication ; de préjudice ;
passionnels ; d’influence (xénopathie – être téléguidé, manipulé…) ; hypocondriaques
(avoir son corps parasité…), de négation (organisme bouché, inexistant… le «
syndrome de Cottard ») ; mystiques ; idées de référence (interpréter les signes du
monde extérieur comme renvoyant à soi). Le syndrome d’influence : phénomènes
parasites et imposés, vécus comme émanant d’une action extérieure (idées et
sentiments imposés, répétés, volés ; actes imposés). L’automatisme mental
(Clérambault) : prise de la pensée, écho de la pensée, commentaires des actes
III. Les caractéristiques structurales (systématisation du délire) : cohérence logique,
solidité de l’enchaînement des thèmes. Le délire paranoïaque est systématisé,
convainquant, descriptible… Le délire paranoïde est mal systématisé, polymorphe,
flou, sans logique. Plus le délire est systématisé, moins le sujet éprouvera d’angoisse
IV. L’extension du délire : en secteur (circonscrit) ou en réseau (s’étend
progressivement)