UE 2.6 « Processus Psychopathologiques » corrigé
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TPG recherche de vocabulaire
en psychiatrie
UE : 2.6 processus psychopathologiques Semestre : 2
Compétence n°4 : Mettre en œuvre des actions à visée diagnostique et thérapeutique
PRE REQUIS
- aucun
INTENTIONS PEDAGOGIQUES
Permettre à chaque ESI de s’approprier le vocabulaire spécifique à la spécialité de la psychiatrie.
Faciliter l’intégration des connaissances relatives aux processus psychopathologiques.
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
Au terme du TPG, l’étudiant sera capable de :
- comprendre la terminologie utilisée au cours des activités pédagogiques relatives aux
processus psychopathologiques.
- S’approprier un vocabulaire professionnel.
METHODES
- 30 mn de TPG
MOYENS A PREVOIR
- Une duplicopie de la sémiologie en psychiatrie par étudiants.
DEROULEMENT
Distribution des consignes avec une liste sémiologique à définir et à apprendre.
CONSIGNES
Dans la liste sémiologique suivante, vous trouverez des termes en lien avec la prise en charge des
patients en santé mentale. Certains seront expliqués et d’autres non.
Vous devez rechercher les termes qui sont pour vous inconnu et ceux qui vous sont familier.
Pour ceux qui vous sont inconnu, vous devez effectuer une recherche.
A la fin de ce document, vous trouverez une bibliographie pour vous aider dans vos recherches ainsi
que si vous désirez approfondir vos connaissances sur les processus psychopathologiques.
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Sémiologie psychiatrique
1. Définitions préliminaires :
La sémiologie : étude des signes de la maladie.
Le symptôme : manifestation psychique ou physique, signe d’un trouble.
Le syndrome : groupement de signes - réunion d’un groupe de symptômes qui se produisent en même
temps (syndrome dépressif, syndrome délirant…).
Le diagnostic : les signes composent les tableaux cliniques des maladies mentales. Une énumération de
symptômes n'est pas suffisante pour établir un diagnostic - il est nécessaire de pénétrer dans la structure
psychique du sujet pour essayer d'en saisir la dynamique évolutive : les motifs de consultations, les
antécédents (personnels et familiaux), l'anamnèse, l'histoire de la maladie, l'examen du comportement, de la
pensée, de l'affectivité, des traits de personnalité, des éléments médicaux et de l'évolution des troubles ;
recueillis grâce à l'observation, au recueil d'informations provenant d’entretiens et d'examens
psychométriques.
La nosographie : classification méthodique de la maladie selon des critères d’exclusion.
La nosologie : science sur laquelle repose la nosographie. L’étude des caractères distinctifs qui permettent
de définir les maladies.
L’étiologie : étude des causes de la maladie.
2. Les troubles de la présentation de l'expression :
a. La tenue vestimentaire : Vêtements, soin de l'apparence physique (négligence, incurie…)
Différentes inadaptations peuvent être liées à l'âge, au sexe, aux impératifs sociaux.
b. La mimique, l’expression :
Les hypermimies : mimiques exagérées
Les hypomimies : peu d’expression
Les amimies : aucune expression
Les dysmimies (ou paramimies) : désaccord entre l'expression et le contenu de l'affect
c. Le style relationnel :
Familiarité, érotisation, hyperexpressivité
Suggestibilité
Agressivité, prise à partie
Inhibition : contact entravé
Négativisme : refus du contact
3. Les troubles psychomoteurs :
a. Excitation psychomotrice :
Hyperkinésie, agitation, hyperactivité : expression motrice démesurée. Une urgence en cas de
syndrome maniaque.
Impulsion : tendance irrésistible à l’accomplissement d’un geste
Raptus : proche du réflexe, réponse à un vécu émotionnel intense
Sthénie : tension agressive
Tic : mouvement bref et involontaire
Parakinésie, dyskinésie : mouvement anormal produit à la place d’un mouvement normal
Stéréotypies : répétition de gestes inadaptés (balancements…) - y compris échomimie (reproduire
l’expression de l’autre) et échopraxie (reproduire ses gestes)
Maniérisme : manifestations motrices donnant l’impression d’un comportement artificiel, théâtral,
affecté…
b. Ralentissement psychomoteur :
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Bradykinésie : ralentissement psychomoteur
Apragmatisme : incapacité à effectuer les actes de la vie quotidienne
Asthénie : fatigue psychomotrice
Inhibition de l’attention (aprosexie) et de la volonté (aboulie)
Stupeur : suspension de toute activité motrice (mimique, gestes, langage). Stupeur ,
mélancolique, stupeur catatonique (schizophrénie), stupeur confusionnelle (démence).
Catalepsie : perte de l’initiative motrice – catalepsie hystérique (type hypnotique) et catalepsie
schizophrénique (proche du syndrome catatonique).
4. Les troubles de la pensée :
a. Troubles du cours de la pensée :
Au niveau du rythme : bradypsychie (lenteur), tachypsychie (précipitation)
Au niveau de la continuité : barrage (brusques interruptions et reprises), fading (arrêt
progressif), diffluence (dispersion), fuite des idées (enchaînement rapide et désordonné)
b. Troubles des contenus de pensée :
i. Pensée déréelle, autisme
ii. Les idées fixes (agréables ou douloureuses, elles sont pathologiques dans les états
passionnels)
iii. les idées parasites (reconnues comme pathologiques par le sujet)
iv. Les obsessions (pensées souvent pénibles qui s’imposent à l’esprit et dont le
contenu est jugé par le sujet comme non conforme à sa personnalité. Obsessions
idéatives, obsessions phobiques ou obsessions impulsives)
v. Les compulsions (besoin irrépressible d’accomplir une action jugée par le sujet
comme absurde, angoisse en cas de non-réalisation, « lutte anxieuse »)
vi. Les rituels (ritualisation des compulsions, rites conjuratoires ou pensée magique)
vii. Les phobies (agoraphobie, phobie sociale, phobies simples/spécifiques)
viii. La fabulation (production imaginaire non conforme à la réalité, nommée «
confabulation » quand il y a affaiblissement de la conscience (démences)) et la
mythomanie (quand les fabulations sont cohérentes, durables, organisées…)
ix. La dissociation
c. La production d’idées délirantes : Le délire est une « construction intellectuelle non conforme
à la réalité et à laquelle le sujet apporte une croyance inébranlable » (Porot, 1969). L’analyse
du délire se fait selon 6 axes :
I. Les mécanismes : interprétations (exogènes si elles portent sur le monde extérieur ;
endogènes si elles portent sur des sensations corporelles) ; intuitions (« évidences »
éprouvées comme une révélation) ; imaginations/fabulations (production imaginaires
plus ou moins extravagantes) ; illusions et hallucinations (voir perception).
II. Les thèmes : de persécution ; mégalomaniaques ; de revendication ; de préjudice ;
passionnels ; d’influence (xénopathie – être téléguidé, manipulé…) ; hypocondriaques
(avoir son corps parasité…), de négation (organisme bouché, inexistant… le «
syndrome de Cottard ») ; mystiques ; idées de référence (interpréter les signes du
monde extérieur comme renvoyant à soi). Le syndrome d’influence : phénomènes
parasites et imposés, vécus comme émanant d’une action extérieure (idées et
sentiments imposés, répétés, volés ; actes imposés). L’automatisme mental
(Clérambault) : prise de la pensée, écho de la pensée, commentaires des actes
III. Les caractéristiques structurales (systématisation du délire) : cohérence logique,
solidité de l’enchaînement des thèmes. Le délire paranoïaque est systématisé,
convainquant, descriptible… Le délire paranoïde est mal systématisé, polymorphe,
flou, sans logique. Plus le délire est systématisé, moins le sujet éprouvera d’angoisse
IV. L’extension du délire : en secteur (circonscrit) ou en réseau (s’étend
progressivement)
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V. La participation émotionnelle (adhésion au délire et réactions
comportementales) : vécu plus ou moins sthénique du délire. Plus le sujet adhère au
délire et plus il l’investit affectivement, plus il va agir en fonction de celui-ci
(comportements délirants réactions auto- ou hétéro agressives)
VI. L’évolution : installation (progressive ou brutale) ; évolution (chronique…).
5. Les troubles du langage (reflet éventuel des troubles de la pensée) :
a. Troubles du rythme :
Bradyphémie : lenteur du débit verbal
Tachyphémie : rapidité du débit verbal
Barrages, fading (voir troubles de la pensée)
b. Troubles de la prosodie :
Atonie : ton monocorde
Hyperexpressivi : expression excessive
c. Troubles de la production verbale :
Mutisme (volontaire ou involontaire ; total, partiel ou sélectif (mutacisme))
Mussitation (chuchotements)
Aphémie, aphonie
Parasitages : stéréotypies (répétitions de mots/phrases hors de propos) ; persévérations
(répétition d’une réponse adaptée à une question antérieure) ; impulsions verbales (émission
incoercible de mots souvent grossiers : coprolalie…) ; écholalie (répétition en miroir) ; palilalie
(répétition de syllabes)
d. Troubles de la dynamique du discours :
Bégaiements : répétition et prolongation involontaire des sons, mots ou phrases avec des
pauses silencieuses
Relâchement des associations : « coq-à-l’âne »
Diffluence : réponses « à côté », enchaînements sans logique
Logorrhée : flux précipité et intarissable de paroles
Verbigération : répétition anarchique de mots dénués de sens
e. Troubles sémantiques :
Néologisme (emploi d’un mot inexistant), paralogisme (emploi d’un mot existant en lui
conférant un sens strictement personnel)
Glossolalie : emploi d’un langage inventé
Schizophasie : hermétisme, caractéristique du syndrome dissociatif
f. Troubles de la syntaxe :
Ellipse syntaxique : suppression de mots essentiels pour comprendre une phrase
Paragrammatisme : formes syntaxiques anormales
Agrammatisme : « style télégraphique »
g. Troubles du style :
Maniérisme : langage artificiel et recherché
Puérilisme : langage pauvre et enfantin
6. Les troubles de l’état émotionnel :
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Hyperémotivité : personne excessivement émotive
Indifférence affective, émoussement affectif, froideur émotive
Discordance affective : Inadéquation entre un sentiment et l’expression du sujet.
Ambivalence affective : sentiment contraires vécus simultanément.
Labilité émotionnelle (changements brusques)
Colère, fureur, crise clastique (accès de violence extrême avec avidité de destruction)
7. Les troubles de la conscience de soi et du vécu corporel :
Alrérations de l’expérience corporelle, sensation de membre fantôme…
Cénestopathies (sensation interne étrange concernant un organe)
Hypocondrie : conviction de l’atteinte de l’intégrité du corps
Dépersonnalisation : perte de l’identité corporelle (désincarnation) ; psychique (désanimation) ; de
la conscience de sa personnalité (dépersonnalisation), avec perte de familiarité avec l’ambiance de la
réalité (déréalisation)
Morcellement du Moi, vécu dissociatif, perte de l’unité de soi
8. Les troubles des perceptions :
Déréalisation : perte de la familiarité avec l’environnement
Variations quantitatives : hypoesthésie, hyperesthésie, anesthésie
Synesthésies : mélange des sens
Les fausses perceptions :
- Illusions : perceptions déformées d’un objet réel
- Hallucinations : perceptions « sans objet à percevoir », de 3 sortes
- Hallucinations hypnagogiques (à l’endormissement), hypnopompiques (au réveil)
- Hallucinations psychosensorielles (elles ont des caractéristiques sensorielles et spatiales)
: auditives, visuelles, olfactives, gustatives, tactiles, cénesthésiques.
- Hallucinations psychiques (représentations mentales sans sensorialité ni spatialité) :
psychoverbales (perception d’une parole) et psychomotrices verbales (sensation de mouvements
imposés). Elles sont retrouvées au début d’un syndrome d’automatisme mental (écho de la pensée,
syndrome d’influence et hallucinations psychosensorielles).
9. Les troubles de la vigilance :
Hyperprosexie : attention augmentée, monoidéisme
Hypoprosexie ou aprosexie : attention diminuée, distractibilité
Hypovigilances : obnubilation (engourdissement de la pensée) ; hébétude (sidération) ; confusion
(dissolution de la conscience)
Hypervigilances : subexcitation psychique, attention dispersée
Désorientation temporo-spatiale
Etats crépusculaires (rétrécissement du champ de la conscience) ; états seconds (troubles
dissociatifs) ; états oniroïdes (déréalisation), états oniriques (confusionnels)
10. Les troubles de la mémoire :
Amnésies psychogènes ou affectives : sidération mnésique (examens…) ; amnésies électives
(noms, adresses…) ; amnésies périodiques ; amnésies post-émotionnelles
Ecmnésie : « hallucinations du passé »
Hypermnésies : paroxystiques ou permanentes
Paramnésies : « illusions de la mémoire »
11. Les troubles du jugement :
Facilitations du jugement : dans les addictions, les états maniaques…
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