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tendances récentes des progrès technologiques et la façon dont différents facteurs influaient sur la
diffusion de la technologie dans les pays en développement. Elle mettait l'accent sur le lien central
entre technologie et innovation. L'étude reconnaissait par ailleurs que la technologie était un moteur
de la croissance et qu'elle contribuait souvent pour plus de moitié à l'augmentation du revenu par
habitant. Citant l'exemple de l'Asie de l'Est, l'étude constatait que la quasi-totalité de la croissance
économique enregistrée pendant la période allant de 1990 à 2005 était due au progrès technologique.
De même, en Europe orientale et en Asie du Sud, les taux élevés de croissance économique pouvaient
aussi être attribués à ce phénomène.
11. Tout en notant qu'il existait un écart technologique important entre les pays riches et les pays
pauvres, l'étude soulignait que cet écart diminuait rapidement à mesure que les pays en
développement s'appropriaient les technologies préexistantes. L'indice de technologie d'un pays était
déterminé par trois grands facteurs: i) l'innovation scientifique et l'invention; ii) la pénétration des
technologies plus anciennes; et iii) le savoir-faire préexistant et le taux d'alphabétisation. Comparant
les rythmes d'évolution des performances technologiques dans les années 90 et les années 2000,
l'étude constatait que les pays à faible revenu avaient amélioré leur indice technologique beaucoup
plus rapidement que les pays à revenu élevé, essentiellement en adaptant plus vite les technologies
existantes ou moins évoluées. Un flux de technologies important était généré dans les pays riches,
mais il gagnait très rapidement les pays pauvres, ce qui témoignait de la diffusion rapide de la
technologie. Dans les années 1880, il fallait 100 ans pour qu'une grande invention dans les pays
riches gagne 80 pour cent des pays en développement. Aujourd'hui, cela ne prend que 25 ans en
moyenne.
12. L'étude concluait aussi que le commerce, l'investissement étranger direct (IED), l'accès direct
et les migrations étaient les quatre grands facteurs qui contribuaient sur le marché mondial à la
diffusion de la technologie, de la performance technologique et aux gains de productivité et, par
conséquent, à la croissance économique. Le commerce, en particulier les importations, contribuait
largement à l'accroissement de la productivité dans les pays en développement. Dans ce contexte, la
concurrence des importations obligeait directement les entreprises à être plus compétitives en
adoptant de nouvelles technologies, sous peine d'être évincées du marché mondial. L'accès peu
coûteux à des intrants bon marché jouait aussi un rôle important dans la productivité totale des
facteurs et donc dans la croissance des pays en développement. La teneur en R-D des produits
importés était un autre aspect important à cet égard. Diverses études sur le sujet confirmaient que le
pourcentage des importations de produits de haute technologie dans le produit intérieur brut (PIB)
était un indicateur du progrès technologique d'un pays. En outre, les économies fondées sur
l'exportation pouvaient avoir un plus haut niveau technologique et donc une plus grande productivité.
L'investissement étranger direct (IED) était un autre facteur qui pouvait influer sur la productivité
totale des facteurs car, lorsque les investisseurs étrangers allaient dans un pays, ils amenaient souvent
avec eux des technologies, du savoir-faire et de nouveaux procédés, ce qui se traduisait par une
augmentation de la productivité de l'économie tout entière, et celle de leur propre entreprise. La
concurrence obligeait toujours les entreprises à adopter les technologies les plus modernes. L'accès
direct, par exemple via Internet, était un autre facteur important qui permettait aux producteurs
d'obtenir des technologies aux quatre coins du monde. La diaspora et les migrations étaient un autre
facteur important qui pouvait contribuer à la productivité totale des facteurs. Cela étant, ces facteurs
n'avaient pas un effet automatique. Beaucoup de choses dépendaient du cadre réglementaire et du
régime d'incitations du pays d'accueil. Ceux-ci devaient être complémentaires pour permettre
d'atteindre au mieux les objectifs fixés dans la stratégie de développement du pays.
13. L'étude indiquait ensuite quatre aspects de la capacité d'absorption, qui pouvaient être
essentiels pour tirer avantage au maximum des possibilités offertes par le marché mondial: un
environnement macro-économique approprié, la structure financière et l'intermédiation, le cadre
réglementaire et la gouvernance et le niveau de connaissances technologiques et d'éducation
élémentaire ou avancé. La principale conclusion de l'étude était qu'il y avait eu une amélioration