Hammamet : Clôture en fanfare avec Goran Bregovic : Kapitalis

This page was exported from Kapitalis [ http://kapitalis.com/tunisie ]
Export date: Sat Apr 15 21:00:28 2017 / +0000 GMT
Hammamet : Clôture en fanfare avec Goran Bregovic
La 52e édition du Festival International de Hammamet, qui s'est achevée samedi soir, en fanfare, a été, de
l'avis de tous, une grande réussite.
Par Fawz Ben Ali
Avec une organisation impeccable et un programme éclectique alternant les grandes stars de la scène locale et
internationale, le public a souvent répondu présent lors des 40 jours de festivités. La soirée de clôture, assurée
par le musicien et compositeur serbo-croate issu de l'ancienne Yougoslavie, Goran Bregovic, qui se produisait
pour la première fois en Tunisie, n'a pas dérogé à la règle.
La sève de toutes les musiques
Après 40 and de carrière, l'ambassadeur de la musique balkanique et gitane a fait le bonheur des spectateurs,
accompagné de son Orchestre des Mariages et des Enterrements, avec lequel il a sillonné le monde depuis les
années 90.
Une foule en ébullition et pas une place de libre au théâtre de plein air de Hammamet à l'entrée de la star tant
attendue. Ponctuel, Goran Bregovic arrive à 22h et quelques minutes habillé comme à l'accoutumé de son
costume blanc et prend place au milieu de la scène entouré de musiciens et de choristes délirants. A 66 ans, le
grand Goran chante, joue de la guitare électrique et orchestre l'ensemble de sa fanfare.
Comme son nom le laisse deviner, l'Orchestre des Mariages et des Enterrements passe allègrement de la joie à
la mélancolie, mais ce soir-là, on a eu surtout droit à la version festive.
Dès les premières notes, nous sommes embarqués dans l'univers déjanté de la musique balkanique
traditionnelle épicée au folklore gitan et insufflée d'énergie rock et reggae. C'est d'ailleurs la marque de
fabrique de cet artiste émérite qui s'amuse à mélanger des cultures et des couleurs musicales extrêmement
différentes pour créer une musique qui respire la liberté et qui prend racine dans toutes les terres. Les
compositions «bregoviciennes» parlent à tout le monde mais restent instinctivement reconnaissables parmi
toutes grâce à l'empreinte unique de leur créateur.
Une grande fête gitane
Les rythmes endiablés s'enchaînent et on a du mal à rester en place avec l'exécution des titres phares de l'artiste
qui nous a concocté un programme représentant le meilleur de sa carrière, notamment les bandes son des films
qui avaient affirmé sa renommée de compositeur. Sa collaboration la plus réussie fût avec le cinéaste et
musicien serbe Emir Kusturica (double palmes d'or au Festival de Cannes), et le programme de la soirée de
Hammamet en était largement tiré avec des titres comme ‘‘Ederlezi'' (Le temps des gitans), ‘‘In a death car''
(Arizona Dream), ‘‘Ausencia'' (Underground) dédié à la mémoire de la diva capverdienne Césaria Evora qui
l'avait accompagné sur ce morceau en 1995.
Ce soir là, on a aussi beaucoup dansé, chanté et claqué des mains sur ‘‘Alkohol'', ‘‘Marushka », ‘‘Presidente''
ou encore une reprise syncopée du célèbre chant de révolte italien ‘‘Bella Ciao''.
Le temps de deux heures et demie, on se serait cru à une grande fête gitane, car la soirée fût explosive avec un
Goran Bregovic qui nous a mis plein les yeux et qui s'est surtout avéré d'un charisme et d'une générosité
incomparables.
En défendant une musique alternative et authentique et en offrant à son public des moments de grands
spectacles, le Festival international de Hammamet a mis la barre très haut cette année. Pourvu que ça continue
pour les prochaines éditions.
Post date: 2016-08-22 08:17:07
Post date GMT: 2016-08-22 07:17:07
Post modified date: 2016-08-22 13:40:26
Post modified date GMT: 2016-08-22 12:40:26
Powered by [ Universal Post Manager ] plugin. MS Word saving format developed by gVectors Team www.gVectors.com
1 / 5 100%