La plante possède des mécanismes de défense contre les agressions des prédateurs.
Expliquez les mécanismes et stratégies de défense des plantes face AUX PREDATEURS
L’ETUDE D’UN EXEMPLE : LES ACACIAS AFRICAINS.
Les feuilles des acacias sont particulièrement appréciées
par les antilopes, girafes et éléphants des savanes africaines.
Pendant la saison sèche, ces arbres sont intensément broutés.
Ils survivent pourtant, grâce à diverses adaptations leur
permettant de limiter le prélèvement de leurs feuilles par
les herbivores.
Acacia d’Afrique.
Document 1 : Les protections mécaniques des acacias.
Voir 2 page 97.
Document 2 : Les protections chimiques des acacias.
En Afrique du Sud au début des années 80, les fermiers constatent une forte mortalité dans les populations de
koudous (grandes antilopes) vivant dans leurs parcs fermés. Ces animaux étaient excessivement maigres et visiblement
morts de faim. Leur autopsie révéla qu’ils avaient la panse pleine de feuilles d’acacia dont ils se nourrissent
essentiellement. Ces arbres produisent des tanins au niveau de leurs feuilles et de leur écorce. Ce sont des molécules
organiques au goût amer qui perturbent la digestion des herbivores et réduisent leur appétence.
Le koudou = grande antilope d’Afrique du Sud.
Le professeur Van Hoven et ses étudiants reproduisent la prédation des koudous sur des acacias sur une durée de
2 à 3 heures : ils prélèvent des feuilles toutes les ½ heures et analysent le taux de tanins. Les résultats sont notés
dans le tableau suivant :
Temps depuis
le début de
l’expérience
0h
½ h
1h
1h ½
2h
2h½
3h
Taux de tanins
Faible : +
++
+++
++++
+++++
++++++
++++++
De plus, il émet de grandes quantités d’éthylène ; ce gaz volatile déclenche, chez les acacias voisins, une augmentation
de la production de tanins.
NB : Chez les plantes, l’éthylène agit comme une hormone en étant à l’origine des réponses à des stress mécaniques.
Document 3 : Les protections biologiques des acacias.
Certains acacias, comme l’acacia siffleur, entretiennent une relation symbiotique avec des fourmis. Cet arbre présente
à la base des épines, des renflements (=domitia) qui servent d’abri à de petites fourmis Crematogaster mimosae. En
plus du gîte, l’acacia offre aussi le couvert aux fourmis en fabriquant un liquide sucré, sorte de nectar.
L’éléphant a peur des fourmis, ce qui sauve l'acacia
Un article de Futura-Sciences du 5 septembre 2010 révèle l'importance des fourmis dans la protection de l'acacia. Petites, mais elles font
un effet maximum : elles repoussent petites et grosses bêtes ... y compris l'éléphant. Voici leur secret :
En Afrique, beaucoup d’espèces d’acacias, bien que protégées par de longues épines pointues, sont dévorées par les éléphants dont la
peau épaisse rend l'animal insensible. Pourtant, une espèce particulière, Acacia drepanolobium, ne semble pas intéresser les pachydermes.
Se pourrait-il que les éléphants n’aiment tout simplement pas son goût ? D’après les écologistes Todd Palmer de l’université de Floride à
Gainesville et Jacob Goheen de l’université du Wyoming à Laramie, c’est une toute autre histoire. Ces acacias sont colonisés par des
fourmis du genre Crematogaster dont la morsure est un vrai supplice. Elles vivent dans des épines particulières de l’arbre qui prennent la
forme d’un globe creux et se nourrissent de la sève sécrétée par les feuilles. Cette symbiose est connue depuis longtemps, mais l’effet de
protection vient seulement d’être prouvé dans le journal Current biology. (...) Vue du ciel grâce aux images satellites, cette symbiose qui
ne semble avoir un effet qu’à petite échelle montre un fort impact sur l’équilibre de la savane. En effet, avec l’augmentation de la
population des éléphants entre 2003 et 2008, les zones peuplées des espèces d’arbres privées de fourmis ont significativement diminué
entre ces mêmes dates, alors que les zones peuplées d’A. drepanolobium sont restées relativement stables.
MYRMECOPHILIE = aptitude de végétaux ou d’animaux à vivre en association symbiotique
externe avec des fourmis.
L’ETUDE D’UN AUTRE EXEMPLE : CRIQUETS ET MENTHOL.
Voir 3 page 97.
AUTRE EXEMPLE : LES ORTIES, PLANTES URTICANTES.
ACTIVITE PRATIQUE POSSIBLE : Observation microscopique d’une feuille d’ortie.
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !