Regarder le patient, c’est très important en urgences, c’est même une des grandes
caractéristiques de ces dernières (cf le I).
2) Interrogatoire
La différence avec les autres services est le problème de temps. On ne va pas poser toutes les
questions, on va aller directement au but. La première chose à demander c’est le signe, le
symptôme pour lequel le patient vient aux urgences (ex : dyspnée, douleur abdominale…)
Donc l’interrogatoire va être court car le patient est handicapé par son impotence, sa douleur,
sa dyspnée, c’est difficile aux urgences car il y a la plainte du patient, la demande
d’antalgiques, le patient est stressé (tachycardie) donc c’est différent des autres services.
On ne peut pas trop demander les antécédents, on ne peut pas les trouver car le malade est
centré sur les symptômes pour lesquels il vient. Il ne va pouvoir répondre correctement.
3) Palpation
Que va-t-elle nous donner ?
-Les pouls
Ex : un patient arrive avec une douleur dorsale transfixiante avec des pouls asymétriques, à
qui pensez-vous ? A une dissection aortique.
Les pouls faut les prendre en même temps, de façon symétrique, les deux en même temps
(huméraux, radiaux, fémoraux, carotidiens).
Si par contre on trouve des pouls symétriques mais qu’on a quand même l’impression que
c’est une dissection aortique, l’aitre étape à réaliser est la prise de la tension artérielle de façon
symétrique. Parfois il y a juste un différence de 15 ou 20 mmHg entre chaque bras qui n’est
pas détectable par la simple prise des pouls.
- Palpation du ventre
L’abdomen : en temps normal l’abdomen est souple et dépressif.
Comment se palpe le ventre ? Il faut tout d’abord se réchauffer les mains pour amadouer le
patient puis palper les quatre quadrants, quadrants par quadrants.
Le prof parle de quatre quadrants pour la palpation au lieu de neuf car c’est beaucoup plus
simple. La division se fait au niveau de l’ombilic et de la ligne médiale.
Les caractéristiques de la douleur sont : -la défense (provoquée)
-la contracture (permanente).
Les hernies ++++++ : elles sont toujours à faire quand on examine un abdomen, que
ça soit un homme ou une femme.
Que recherche-t-on au niveaux des orifices herniaires, dans quels contextes regarde-t-on ?
-une occlusion, un élément du tube digestif (l’iléon) est sorti par la hernie.
Si quand on examine, il n’y a pas de boursouflure, cela n’élimine quand même pas l’occlusion
car à cause de la couverture pour réchauffer les patients, les muscles se sont relâchés et l’iléon
est re-rentrés dans la cavité abdominale mais l’occlusion est toujours là. Donc il faut
absolument toujours penser à palper les orifices herniaires. Lors de l’examen, on regarde s’il
n’y a pas un endroit dans l’abdomen où le muscle n’est pas renforcé.