Compte rendu ANIMATION : ETUDE DE LA LANGUE FRANCAISE

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VP. Compte rendu animation – Etude de la langue. Septembre 2009
Compte rendu ANIMATION :
ETUDE DE LA LANGUE FRANCAISE
Aider les élèves à progresser en grammaire et en rédaction.
Compte rendu des animations : Du 16 septembre 2009 à Bourg d’Oisans, du 23 septembre 2009 à La
Mure et du 30 septembre à Monestier de Clermont.
Recueil des échanges de pratique qui ont eu lieu lors des animations (Merci à tous les
participants…), ponctué de remarques sur les dernières recherches en orthographe et en
rédaction (cf. bibliographie)
Raisonner sur l’orthographe
 Elaborer des stratégies
Nombre d’élèves connaissent les règles mais ne les appliquent pas.
Le stockage des formes exige une fréquentation de la langue écrite en lecture comme en
écriture.
 Tout doit devenir entraînement orthographique : noter les devoirs, noter une
consigne…
Attention aux formulations : Y a-t-il un « s » à la fin du mot -> Faut-il la marque du pluriel à la
fin du mot ?
La dictée n’est pas un exercice d’orthographe mais elle reste une situation d’apprentissage
intéressante.
Pensez à séparer l’évaluation quantitative de l’évaluation qualitative. (Malgré de gros
progrès, un élève pourrait ne jamais dépasser le 0 fatidique).
 Autodictée
 Dictée à trous :
 Phrase du jour : Réflexion sur l’orthographe. Cette phrase peut être une phrase
d’Histoire, de sciences, une consigne de mathématiques…
 Dictée dialoguée : Collective ou par deux. Les élèves confrontent leur dictée. Souvent
recours à la règle pour se mettre d’accord.
 Dictée recherche :
L’enseignant a préparé une phrase dont tous les mots ou presque sont contenus dans
des textes affichés ou dans des textes parfaitement connus de tous les élèves. (Ils
peuvent retrouver ces textes dans leurs cahiers).
 Dictée « sans erreur » : dictée où on a le droit de copier. La dictée a été préalablement
préparée (La veille par exemple). Ensemble on réfléchit : sur quels mots on hésiterait, on
trouve un moyen de mémoriser l’orthographe des mots difficiles, (Règles de dérivation :
magique-magicien, électrique-électricien… / Usage d’analogies orthographiques :
volaille, paille, caille, …)
Au moment de la dictée proprement dite, les élèves disposent du texte correctement
orthographié collé au dos de leur feuille.
A chaque fois qu’ils ont un doute sur l’orthographe d’un mot, il leur est permis de
retourner leur feuille, ils écrivent le mot et indiquent qu’ils ont utilisé le texte de référence
en soulignant le mot (Cela fait ressortir le mot pendant la lecture, ce qui aide à sa
mémorisation).
Les élèves ont le réflexe de rechercher l’information lorsqu’ils ne savent pas écrire un mot.
(- d’erreurs et de – en – de recours au texte de référence).

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 Dictée « frigo » :
Dans le même style. La dictée est faite au brouillon puis le cahier est placé dans le casier
(« au frigo »). La dictée est écrite au tableau, on regarde, on compare, on fait des rappels à
la règle, on repère les accords. On ressort son cahier de brouillon et on corrige avant de
recopier la dictée « au propre ».
 Exercices systématiques, dictées-jeux pour développer des situations
d’apprentissages, production d’écrits … Tout est propice à l’acquisition de
l’orthographe (Chaque élève prendra ce qui lui convient le mieux). L’essentiel
étant que les élèves développent des stratégies.
Mémorisation de mots :
 Cartons éclairs de mots, de groupes de mots, de phrase.
Pour les élèves les plus en difficultés, on épelle le mot, on compte les lettres, on trouve des
analogies orthographiques (c’est comme dans…)
 Memory
Cartons sur lesquels d’un côté est écrite une phrase, de l’autre un dessin.
Chaque élève dispose d’une ardoise.
(Carton de mots ou de phrases : « Les 3 chatons de Julie boivent du lait »…)
 Jeu du pendu :
Pour des mots courants difficiles (Pendu des mots invariables…)
Si l’acquisition des stratégies de contrôle passe par des moments collectifs, parvenir
à l’autonomie implique un détachement progressif.
Le maintien d’une aide à la correction n’est pas le signe d’un échec de la pédagogie
mais une nécessité tant que l’élève n’a pas achevé ses apprentissages (Objectivement
plutôt au collège !)
 Evaluer performance et compétences en orthographe
Pour les élèves en grandes difficultés, on peut organiser des corrections « thématiques » ->
Seulement les verbes, seulement les accords…
Dans une classe, la maîtresse demande aux élèves de corriger un nombre limité d’erreurs,
tout seul, suivant les capacités des élèves.
Pour les dictées, dans un premier temps, limiter la dictée à 100 mots -> situation
intéressante mathématiquement parlant + Permet d’objectiver les performances de chacun.
L’élève peut disposer de plusieurs « scores » pour une même dictée ou pour une copie
On peut représenter la performance :
Nombre d’erreurs/Nombre de mots X 100 =
La performance ainsi calculée montre, sur une période donnée, la capacité de l’élève à
graphier correctement les mots du texte (Dans les productions d’écrits, les devoirs, les
dictées,…)
Penser à évaluer la performance en correction.
Vers la production d’écrits
C’est en écrivant et en lisant qu’on apprend à écrire et à lire (écrire signifie ici rédiger)
Freinet

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Souvent les productions d’écrits paraissent fastidieuses et peu productives mais leur
rendement « cognitif » est considérable (Notamment lors de l’apprentissage en lecture)
Ecrire à l’école :
Toute écriture produite en classe a un enjeu qui doit être clair pour l’élève.
Ecrire pour :
 Construire des savoirs disciplinaires
 Réguler la vie de l’école
 Ecriture en lien avec les grands domaines d’apprentissage
 Ecriture « gratuite » (l’élève sait que cette écriture ne sera pas l’objet d’apprentissage).
Différents types d’écrits, différentes fonctions :
Des écrits informatifs
Des écrits d’apprentissage (Soit une notion d’étude de la langue va donner lieu à un écrit ;
soit un écrit va donner lieu à une notion d’étude).
Des écrits de création
L’élève qui n’a pas envie d’écrire a besoin qu’on lui propose des situations dans lesquelles il
trouvera un cadre pour s’exercer à écrire.
Ecrire souvent - Sur des petites situations d’écriture.
Vers un produit « fini » : Pas texte « parfait » mais plutôt état du texte sur lequel on s’arrête ;
suffisant pour l’école et les apprentissages.
 Des écrits informatifs :
Donner un commentaire à une production plastique ou technique
Ecrire une trame pour tracer une figure en géométrie et le passer à une autre classe.
A partir d’une écoute : support : « Une année au concert » sceren Pays de la Loire CII CIII.
Rédiger un compte rendu en EPS (Cahier d’EPS) : Après une séance de piscine, compléter
la liste de vocabulaire avec des nouveaux mots appris pendant la séance. Puis description
de la séance : Ce que j’ai appris, ce que je dois améliorer, mes impressions + dessin ou
schéma. Pour les plus petits, à partir d’une photo, sous forme de dictée à l’adulte.
Revue de presse : Par atelier. Travail oral et écrit. Un groupe lit un journal pour enfant. Un
résumé est fait, illustré de document, photos… Il est ensuite affiché à l’entrée de l’école sur
le panneau « revue de presse ».
Travail sur la prise de notes : Après une visite : Noter tous les mots qui viennent à propos de
la visite, individuellement. Ensuite comparaison par groupe de 2. Puis travail par groupe sur
la rédaction d’un compte rendu de visite. Faire de même lors d’un exposé d’élève. Les autres
notent des mots clés pendant ou immédiatement après l’exposé. Puis chacun rédige un
résumé.
 Des écrits d’apprentissage (Soit une notion d’étude de la langue va donner lieu à
un écrit ; soit un écrit va donner lieu à une notion d’étude). : Copie, exercices de
systématisation, réponse à un questionnaire (dans toutes disciplines), formalisation
d’un savoir, résumé.
Mettre la légende à des images séquentielles. Ce travail peut être présenté sous forme de
kamishibaï et présenté aux enfants de maternelle.
Faire un compte rendu en sciences, en EPS, d’une visite, après une lecture personnelle…
A partir d’une lecture : Poser deux questions de lecture (Peut faire l’objet d’un défi lecture).

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Histoire : Rédiger le résumé d’une leçon. Ex : Les élèves répondent, au brouillon, à des
questions précises sur un document. Ce travail est corrigé collectivement. Lors d’une
deuxième séance, les élèves doivent rédiger des phrases pour répondre aux questions.
Leurs phrases de réponse constituent le texte de résumé de la leçon.
Jeu du cadavre exquis : Par groupe de trois : Le premier élève note un sujet, un autre un
verbe, le troisième un complément -> Phrase. Réécriture pour que certaines phrases soient
syntaxiquement correctes. Ecriture d’un texte collectif.
Ecriture poétiques : ex : Des animaux sont dans un zoo, ils se parlent uniquement avec des
vers contenant le son [m]. Faire au préalable une liste de mots contenant le son puis
écriture. « Mon mammouth me mitonne ma marmelade…(cf., également, le document sur
« Jeux poétiques et grammaire »).
Inventer un texte dans lequel le groupe « une tortue verte » sera une fois sujet, une fois
complément…
Ecris une phrase dans laquelle on trouvera le mot poisson et le mot poison…
 Des écrits de création : Ce sont les moins nombreux et pourtant, ce sont ceux qui
représentent l’archétype de la situation de production d’écrit à l’école.
Ecrire une petite nouvelle : Trame élaborée à l’avance. 1 héros, 1 lieu…
Ecriture de poèmes, de slams…
Ecriture d’une nouvelle : choix d’un héros ou d’une héroïne, description (grâce à la récolte
de mots de vocabulaire sur les descriptions du visage…), destination de vacances du
personnage, lettre de vacances, rencontre avec des habitants du village visité (dialogue…),
description du paysage parcouru…
Partir d’un conte et le transformer (conte détourné) : Après de nombreuses lectures sur ce
thème, écrire le conte du petit chaperon noir, vert…
Ecriture à partir de photos : Ecrire une histoire à partir de cartes postales, de tableaux de
peinture, d’illustrations : ex : De très belles illustrations en noir et blanc dans le livre de Chris
Van Allsburgh Les Mystères de Harris Burdick – Ecole des Loisirs.
Roman photo ex : Roman policier de la classe. Illustré par des photos où les enfants sont
mis en scène dans la classe. (Rapport texte/illustration).
Ecriture d’un livre à partir de « Ma Vallée » de C. Ponti. Travail de différents types de texte et
dans différentes disciplines. Nombreuses lectures du même auteur. Et même
correspondance avec l’auteur.
….Et bien d’autres idées encore – liste non exhaustive – quelques idées parmi celles récoltées lors
des 3 animations sur les 3 secteurs de Grenoble Montagne.
Différents supports :
Cahier « d’écrivain », « très beau cahier », classeur. Cahier ou classeur qui suit l’élève
durant toute sa scolarité pour les classes uniques.
Certains n’écrivent que sur la page de gauche, la page de droite étant réservée aux
remarques du maître (phrase réécrite, conseils…). Pratique pour la réécriture.
Pour ne pas bloquer les élèves, une maîtresse a proposé aux élèves d’utiliser leur cahier
d’écrivain à l’envers. Sur l’endroit, on trouve les textes produits par la classe et corrigés par
la maîtresse. Sur l’envers, les élèves écrivent quand ils veulent et s’ils veulent, (plutôt à la
manière d’un cahier de vie en maternelle). Les productions qui s’y trouvent sont corrigées si
l’élève le souhaite. (A séparer du reste du travail et à expliquer aux parents…).
Correction des productions :

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Comment corriger ?
Distinguer ce qui relève de « l’amélioration du produit » de ce qui relève de « l’enseignement
apprentissage de la langue ».
On peut donner à l’élève un paragraphe seulement à corriger. Ou cinq erreurs d’accord…
Pour certains mots, le maître donnera l’orthographe, pour d’autres il signalera l’outil. Un code
peut renvoyer aux pages du cahier ou classeur.
La correction est faite par le maître et l’élève dans des proportions qui varient selon le degré
d’autonomie de l’élève.
Aide à l’écriture : A chaque leçon de grammaire correspond un code (ex Orth1, Gram2…).
Ce code est rappelé dans la marge lors de la correction pour que l’élève puisse se corriger
seul.
Pour faciliter la correction : La relation verbe sujet est marquée au crayon à papier, par le
maître, en cas d’erreur ; on peut aussi entourer le déterminant et le nom si l’accord n’a pas
été fait (toujours au crayon à papier).
Dans certaines classes : code couleur pour correction. Ex : vert pour accord, rouge pour
verbe….
Pour la correction par les élèves ; si erreur d’orthographe d’usage, copie du mot.
Pour erreur d’accord : Remplacer le sujet par un pronom et réécriture du verbe.
Le code de correction est à mettre en place sur un trimestre.
Dans les textes, lors de la correction, le maître souligne les phrases bien écrites. Ensuite,
lors d’un moment collectif, on reprend les différents textes, on collecte les phrases « bien
écrites » et on produit un écrit commun.
Petit « laboratoire d’écriture » : Réécriture collective d’un texte d’élève. Choisir un texte
d’élève, le copier au tableau, après avoir corrigé les erreurs d’orthographe. Par petits
groupes, les élèves recherchent les différentes manières de reformuler ce qui est proposé
sans en changer la signification-> Très riche pour les élèves en difficultés qui prennent
conscience de la diversité des moyens linguistiques existants.
Pour simplifier la correction, l’élève peut, dans un premier temps, lire son texte à son voisin
puis à la classe.
Outils d’aide à l’écriture :
Copie :
Souvent moment de copie lors de l’aide personnalisée pour les élèves les plus lents. Sous
forme de jeux : « copie « rapide » d’un mot, de deux, d’une phrase,…
(ex : Logiciel : Lecture flash de Jocatop).
Ecrire des mots que l’on ne connaît pas : certains demandent aux élèves d’écrire en
phonétique pour ne pas mémoriser d’orthographe erronée.
Outils d’aide à la rédaction :