TD- Les services publics « à la française » menacés par l’UE? I- Les services publics à la française Document 1 R. Pérès, Thèmes d’actualité économiques, politiques et sociaux, Vuibert, 2005. La conception du service public à la française implique le respect d’un certain nombre de principes, tels que la continuité du service, l’adaptabilité ou encore l’égalité d’accès ou de traitement. (…). Le service public trouve son essence (…) de la volonté de fournir un service spécifique à la collectivité, au nom d’une conception de l’intérêt général ; dès lors, le service public est pris en charge par une organisation soumise à un statut particulier lié à la tutelle que l’Etat exerce plus ou moins directement. C’est pour leur mission éminemment sociale que les services publics ont été nationalisés en France. 1/ Quels principes juridiques définissent les services publics à la française ? 2/ Comment justifiez leur existence ? 3/ Pourquoi « service public » rime souvent en France avec « secteur public » ? 4/ Donnez des exemples de services publics. Document 2 D. Brousolle, « politique industrielle, concurrence et marché unique », Les politiques économiques européennes, Le Seuil, coll. « Point », 2004. Lorsque, dans une industrie, les rendements sont croissants, il est souhaitable qu’une entreprise fournisse la totalité du marché. Cette situation correspond bien aux industries de réseau (distribution de l’eau, du gaz, de l’électricité, télécommunications, transports par chemin de fer). Les coûts fixes y sont particulièrement élevés en comparaison des coûts variables : la variation de coût occasionnée par la circulation d’une unité supplémentaire de bien est très faible, voire nulle. Dans ce cas, plus l’entreprise produit, plus le coût moyen diminue. Il y a alors avantage à ce qu’une entreprise fournisse l’ensemble du marché. L’impératif d’efficacité économique conduit ainsi à accepter un monopole, c’est la notion de monopole « naturel ». 5/ Expliquez la phrase soulignée 6/ Pourquoi dans le cas de rendements croissants la concurrence serait-elle inefficace ? Document 3 Chartoire, Loiseau, L’économie, Nathan, 2005. Service public et consommation collective Magnard 2007 tableau consommations collectives 7/ Qu’appelle-t-on des « consommations collectives » ? 8/ A quel(s) type(s) de bien collectif correspondent les services publics à la française ? 9/ Pourquoi l’Etat est-il le seul à pouvoir prendre en charge la production de consommations collectives ? 1 II- La notion de service universel dans l’UE Document 4 Magnard p 399 doc 25 10/ Pourquoi l’intégration européenne remet-elle en cause les services publics à la française ? 11/ Que peut-on espérer de la privatisation et de l’ouverture à la concurrence des monopoles publics ? Document 5 Capul, Garnier, Dictionnaire de SES, Hatier, 2005. Face à la remise en cause des services publics, des contestations se sont fait entendre, notamment en France (conflits de 1995), ce qui a conduit la Commission européenne à définir la notion de service universel. La Commission a importé des Etats-Unis, pour les télécommunications, l’électricité et les services postaux, le concept de « service universel » qui renvoie, pour chacun de ces secteurs, à « un service de base offert à tous dans l’ensemble de la communauté à des conditions tarifaires abordables et avec un niveau de qualité standard ». Elle reconnaît la possibilité pour les Etats membres d’aller au delà de ce service. La France qui a considéré que cette définition rapprochait trop le service public du service minimum, a précisé sa conception du service universel. Cela a été le cas pour les services postaux, le service universel comprenant la desserte à domicile, le timbre unique quelques soient les conditions de distribution, tarif abordable. Pour les services de télécommunication, il est prévu la gratuité des appels d’urgence, la fourniture gratuite de l’annuaire, la desserte du territoire en cabines publiques. Pour l’énergie, le service universel conduirait à l’interdiction de couper le courant des plus pauvres, l’égalité des prix sur le territoire, la protection de l’environnement. 12/ Qu’est-ce qui distingue la notion de service public à la française de celle de service universel retenue par l’UE ? Document 6 D. Brousolle, « politique industrielle, concurrence et marché unique », Les politiques économiques européennes, Le Seuil, coll. « Point », 2004. La commission propose de redéfinir le périmètre du monopole naturel. Seule l’activité du réseau relève du monopole naturel. Dans ce domaine, une entrée sur le marché n’est pas souhaitable compte tenu des coûts décroissants et un contrôle public reste nécessaire. Il conviendrait donc de séparer l’activité de réseau proprement dite de l’activité de production qui est, elle, en concurrence. C’est ainsi que la Société nationale des chemins de fer a été divisée en deux parties en février 1997. Les infrastructures appartiennent au réseau ferré de France qui les loue à la SNCF. Pour sa part, la SNCF loue son personnel pour l’entretien du réseau. L’objectif est, à terme, de rendre possible la circulation de la production de plusieurs compagnies sur le même réseau. 13/ Quelle redéfinition du monopole naturel préconise la commission européenne ? A quoi est donc limitée la mise en concurrence ? Pourquoi ? 2 Document 7 14/ Complétez le tableau suivant en guise de récapitulatif : Conception française Conception européenne Nombre de producteurs du service public Nature du (public/privé) producteur Etendue du service public (faible/élevée) Séparation infrastructureutilisation du réseau Document 8 QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. 15/ Existe-t-il un lien entre l'ouverture à la concurrence et la baisse des prix ? 3 4