Poly de vaccination CN/CT

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VACCINATION DU CHIEN ET DU CHAT
(Année scolaire 2003-2004)
OBJECTIFS :
Ce document a été conçu pour apporter à l'étudiant un minimum
d'informations pratiques sur la conduite des vaccinations du chien et
du chat et les maladies correspondantes en attendant que des cours
spécifiques plus complets lui soient dispensés.
Après avoir lu ce document et participé aux consultations, l'étudiant
doit être capable de :
-réaliser une consultation pour la vaccination du chien et du
chat;
-répondre aux demandes d'information du propriétaire d'un
animal sur les indications de chaque vaccination, les suites
vaccinales et la protection attendue;
-présenter les caractéristiques des vaccins qu’il utilise;
-proposer un calendrier de vaccination adapté à chaque
situation;
-remplir correctement les certificats correspondants.
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
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SOMMAIRE
La consultation de vaccination
page 03
Programme de vaccination
page 08
La rage
Vaccins disponibles contre la rage
page 11
page 15
La maladie de Carré
Vaccins disponibles contre la maladie de Carré
page 16
page 17
L'hépatite de Rubarth
Vaccins disponibles contre l'hépatite de Rubarth
page 18
page 19
La parvovirose canine
Vaccins disponibles contre la parvovirose
page 20
page 22
La leptospirose canine
Vaccins disponibles contre la leptospirose
page 23
page 25
La toux de chenil
Vaccins disponibles contre la toux de chenil
page 26
page 27
Autres maladies du chien
Vaccins disponibles contre la Piroplasmose,
la maladie de Lyme, le tétanos, la maladie d’Aujeszky
et l’herpesvirose canine
page 28
La panleucopénie féline
Vaccins disponibles contre la Panleucopénie
page 29
page 30
Le coryza félin
Vaccins disponibles contre le coryza
page 31
page 32
La chlamydiose féline
Vaccins disponibles contre la chlamydiose
page 33
page 34
La leucose féline
Vaccins disponibles contre la leucose
page 35
page 37
ANNEXE
Liste récapitulative des vaccins commercialisés en France
Modèles de certificats
Certificat de vaccination antirabique de primovaccination
pages 39-40
pages 41-46
Certificat de vaccination antirabique de rappel
Certificats établis dans le cadre du Pet Travel Scheme
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LA CONSULTATION DE VACCINATION
La consultation vaccinale doit établir un bilan de santé de l'animal. Elle représente le moment
privilégié du conseil vétérinaire (alimentation, hygiène...). Importance du '"petit service en plus" tel que
coupe d'ongle, nettoyage d'oreille...
Pour les chiots et les chatons en particulier, la première consultation est l'occasion de déceler
d'éventuelles affections congénitales ou maladies du jeune. C'est à ce moment qu'il faut sensibiliser le
propriétaire à une vermifugation régulière, une alimentation équilibrée avec éventuellement un
complément alimentaire, une bonne hygiène (nettoyage des yeux et des oreilles, shampooing,
prévention ou traitement anti-parasitaire). La recherche des vices rédhibitoires 1 est également
impérative chez les chiens et chats qui viennent d’être acquis.
A- EXAMEN DE L'ANIMAL
INDISPENSABLE, il permet de s'assurer que l'animal est en bonne santé et qu'il va
développer une réaction immunitaire de bonne qualité.
I. IDENTIFICATION
Vérifier en premier lieu si l'animal est identifié (tatouage ou identification électronique) et relever
âge, sexe et race. Pour un animal jeune, jusqu'à 7 mois, il est possible d'estimer l'âge à partir de la
dentition.
II. ANAMNESE
Récolte de renseignements complétant l'examen clinique:
- mode de vie, origine (première visite d'un animal jeune, première visite d'un animal
récemment acheté, animal trouvé)?
- pour une femelle, est-elle gestante?
- vaccinations reçues? (consulter le carnet de vaccination, le certificat de vaccination antirabique, ce dernier étant indispensable pour établir le certificat de rappel).
- maladies antérieurement contractées?
- signes anormaux éventuellement remarqués par le propriétaire (diarrhée, vomissements,
anorexie, toux, prostration...)?
- alimentation : nature, quantité, fréquence des repas?
- l'animal est-il déparasité (parasites externes et internes), avec quel médicament?
- l'animal a-t-il mordu ou griffé dans les 15 jours précédents?
III. EXAMEN CLINIQUE
1. Prise de température
1- Il s’agit, pour les chiens de la maladie de Carré, l’hépatite contagieuse, la parvovirose, la dysplasie
coxofémorale, l’ectopie testiculaire pour les sujets âgés de plus de 6 mois, et l’atrophie rétinienne, pour les chats
de la leucopénie infectieuse, la péritonite infectieuse féline, l’infection par le virus leucémogène félin et l’infection
par le virus de l’immunodépression féline.
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
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- est indispensable : l'hyperthermie est en effet l'indice d'une sollicitation du système
immunitaire lors d'infection ou de néoplasie, et il est alors déconseillé de vacciner l'animal.
- Commencer par la température pour que le résultat soit significatif, car après 5 à 10 minutes
de manipulation, une hyperthermie de stress est possible. savoir que le stress (transport, examen...)
peut provoquer une hyperthermie passagère; si l'anamnèse et l'examen clinique ultérieur ne révèlent
aucun autre symptôme (abattement, anorexie, congestion des muqueuses...), on peut procéder à la
vaccination.
2. Inspection
- Posture et attitude.
- Etat d'embonpoint (éventuellement apprécier l'état d'hydratation via la persistance du pli de
peau).
- Aspect du pelage et de la peau (détecter une éventuelle séborrhée sèche ou grasse), présence
d'ectoparasites (tiques, puces...).
- Etablissement de la courbe respiratoire.
- Aspect des muqueuses oculaires et buccale (la pâleur signant l'anémie, la congestion
l'inflammation, l'aspect violacé la cyanose, la couleur jaune l'ictère).
- Ne pas oublier d'inspecter la cavité buccale:
- état des gencives: présence de tartre, d'épulie;
- état des amygdales ;
- éventuel ulcère sur langue ou palais.
- Ne pas oublier les pavillons auriculaires et les conduits auditifs (otite, gale...).
- Chez le jeune: rechercher systématiquement
- cataracte congénitale
- fissure palatine (y penser aussi chez le chat quand commémoratif de chute)
- carence en Ca (ou carence en Vit.D3 : rachitisme) : hypertrophie des articulations, défaut de
redressement des oreilles... (prédisposition des grandes races à croissance importante et longue, d'où
l'intérêt du complément minéralo-vitaminé).
3. Palpation
- Nœuds lymphatiques externes : sous-maxillaires, sous-scapulaires, inguinaux, poplités...
- Palpation abdominale :
- foie (à droite); rate, estomac (à gauche)
- reins: rein gauche plus postérieur et flottant ; apprécier taille et forme
- vessie: apprécier l'état de réplétion et une éventuelle douleur
- ganglions mésentériques (palpables en cas de leucose féline)
- intestins: présence d'excréments (éventuelle constipation), d'air, éventuelle hypertrophie des
parois...
- cornes utérines.
- Palpation des mamelles pour détecter une éventuelle sécrétion lactée ou des tumeurs.
- Toucher rectal (prostate hypertrophiée sur mâle âgé).
- Inspection-palpation des glandes anales (on détecte une inflammation ou une hypertrophie
lors de la prise de température).
- Palpation-manipulation des articulations.
- Chez le jeune : rechercher systématiquement
- Thrill (malformation cardiaque).
- Hernie ombilicale.
- Hernie inguinale (chez la femelle).
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- Cryptorchidie (détectable à partir de 2-3 mois).
4. Percussion
Assez peu utilisée en routine chez le chien, inutilisable chez le chat en raison de sa petite taille (et
de ses griffes !!!).
5. Auscultation
- Appareil respiratoire : plutôt en zone dorsale du thorax
- fréquence respiratoire normale au repos (/minute):
- grand chien
: 14-18;
- petit chien
: 20-22;
- chat
: 25-35.
- bruits surajoutés : sifflements...
- Appareil cardiovasculaire : plutôt en zone dorsale et à gauche mais il est important de
déplacer le stéthoscope sur les deux faces du thorax car certaines affections ne sont détectées qu'en
des points précis.
- fréquence cardiaque normale au repos (/minute):
- chien
: 90-120;
- chat
: 120-140;
- arythmie respiratoire normale à l'inspiration sur animal calme;
- rythme, bruits surajoutés (bruit de galop, souffle...).
- Chez le jeune : malformations cardiaques congénitales.
B. PROGRAMME VACCINAL
I-Les principales maladies soumises à prophylaxie médicale sont les suivantes :
1. Chez le chien :
Rage (R), Maladie de Carré (C), Hépatite de Rubarth (H), Parvovirose canine (P), Toux de chenil
c.-à-d. Parainfluenza (Pi) et infection à Bordetella bronchiseptica (Bb), Leptospirose (L), Piroplasmose
(Bab), maladie de Lyme.
(NB: les vaccinations du chien contre le Tétanos et la maladie d'Aujeszky sont possibles chez le
chien, mais non habituelles)
2. Chez le chat :
Rage (R), Panleucopénie féline (P), Coryza (Herpèsvirose : H, Calicivirose : C), Leucose féline
(Leuc), Chlamydiose féline (Chl).
(NB: La vaccination du chat contre la Péritonite Infectieuse Féline est possible dans certains pays,
mais non réalisée en France).
Leurs caractéristiques, leur prophylaxie médicale et les vaccins disponibles sont présentés
plus loin.
II-Le choix du programme vaccinal et des vaccins est conditionné par plusieurs paramètres.
Ces paramètres tiennent à :
1. L'animal à vacciner lui-même
. son âge : immaturité du système immunitaire et anticorps d'origine colostrale chez le jeune (notion
de "période critique": période durant laquelle l'immunité d'origine maternelle est encore trop importante
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
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pour permettre une vaccination efficace, mais n'est plus suffisante pour assurer une protection
correcte); réponse vaccinale réduite chez l'animal âgé;
. son état de santé: influence du parasitisme, infections diverses (parfois génératrices d'une
immuno-dépression), etc. Ne pas hésiter à repousser la vaccination si l'animal est en mauvais
état général, en raison d'une maladie , d'une infestation parasitaire massive, ...
. les interventions médicales (ou chirurgicales) auxquelles il est soumis : traitement à effet
immunodépresseur, etc.;
. la gestation (une primovaccination contre la panleucopénie féline réalisée avec un vaccin à virus
atténué chez une femelle en gestation peut par exemple provoquer des malformations fœtales).
. certaines situations particulières : il est ainsi interdit de vacciner contre la rage un chien ou chat
ayant mordu ou griffé une personne dans les 15 jours précédents ou récemment recueilli (sa
destination doit être d'ailleurs la fourrière) pouvant être déjà contaminé.
2. Les risques (permanents ou occasionnels) auxquels l'animal est exposé
. par son âge : gravité de la parvovirose chez le chiot...
. par son mode de vie: animal isolé en appartement, élevage (parvovirose, infections
respiratoires,...), chien de chasse (leptospirose), participation à des concours ou expositions
(infections respiratoires,...), séjours en chenil ou chatterie...
. par son lieu d'activité habituelle: zone "infectée de rage" ou non, zone à forte prévalence de
piroplasmose, zone infestée de rongeurs sauvages (leptospirose)...
. par ses déplacements: vers une zone "infectée de rage"...
. par le développement d'une épizootie locale ou régionale : cas signalés de parvovirose, de
maladie de Carré,...
3. la nature des vaccins employés
La délivrance d'une A.M.M. est subordonnée à la démonstration, par le producteur, de l'innocuité et
de l'efficacité de chaque vaccin qu'il commercialise.
La composition (nature de l'antigène, souche atténuée ou inactivée, présence et nature de
l'adjuvant,...) de chaque préparation vaccinale peut néanmoins influencer le programme vaccinal.
Quelques exemples :
. vaccins antirabiques à virus inactivés : une ou deux injections de primovaccination selon qu'ils
sont adjuvés ou non;
. vaccins à virus atténués contre la parvovirose canine : importance du titre viral du vaccin,
notamment chez le chiot possédant des anticorps d'origine colostrale;
. associations vaccinales : respecter les prescriptions du fabricant et d'un point de vue général,
utiliser seulement les associations ayant fait l'objet de la délivrance d'une A.M.M. spécifique.
La protection engendrée par la vaccination n'est pas uniforme pour l'ensemble des valences
vaccinales, dépendant en particulier des propriétés antigéniques des agents pathogènes, l'état des
connaissances relatives aux antigènes protecteurs, le site de multiplication in vivo, etc.
Quelques exemples :
. excellente protection des vaccins hétérologues contre l'hépatite contagieuse du chien (vaccins
à virus atténués préparés à partir de souches de CAV2) pouvant justifier un rappel de vaccination tous
les 5 ans;
. efficacité moyenne des vaccins contre les leptospiroses canines impliquant parfois un
programme vaccinal semestriel;
. efficacité moyenne des vaccins contre l'herpèsvirose féline;
. efficacité relative du vaccin contre la piroplasmose.
En conséquence, il faut avant toute intervention vaccinale, s'assurer, grâce à un examen
clinique approfondi, que l'animal est en bonne santé, laissant présumer qu'il va développer une
réaction immunitaire de bonne qualité. Le calendrier vaccinal sera ensuite adapté à chaque
situation particulière, en tenant compte des caractéristiques de l'animal, de la réglementation
en vigueur (rage), des risques auxquels il est exposé et des vaccins disponibles, de façon à
garantir au propriétaire une efficacité maximale de l'intervention.
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
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Cependant il ne faut pas oublier que, même avec les vaccins les plus efficaces et en
l'absence de toute faute, aucune vaccination n'est efficace à 100 p. 100 et qu'un échec vaccinal
pour une ou plusieurs valences est toujours possible.
C. CONTENTION,
PRÉPARATION DES VACCINS ET INJECTIONS
De façon générale, l'animal en consultation est stressé, et il faut donc systématiquement être
vigilant pour anticiper ses réactions. Si la plupart des animaux restent calmes lors de l'examen clinique
(absence de douleur), il y a toujours un risque de morsure ou de griffure lors de l'injection.
Il faut travailler rapidement et donc avoir préparé les injections à l'avance, quel que soit l'animal.
Lors de la mise en solution des vaccins lyophilisés, veiller à éviter une agitation brutale entraînant la
formation de mousses, celles-ci étant un signe de dénaturation des protéines. Au contraire, procéder
par retournement du flacon.
Veiller également à la stérilité de l'aiguille: en particulier, les seringues ne doivent pas être posées
sur la table sans capuchon de protection de l'aiguille.
Pour les chiens, on aura toujours intérêt à museler l'animal avec un lien au moment de l'injection.
La contention doit être ferme pour éviter les mouvements intempestifs. Si l'animal est difficilement
maîtrisable, on peut tenter d'établir une relation de dominance (voix forte, coercition), en restant
toutefois très prudent: la situation sera d'autant plus dangereuse que le chien n'aura aucune possibilité
de fuite.
Pour les chats, la première réaction est la fuite. Veiller donc à fermer toutes les issues et à enlever
le panier de la table de consultation. En règle générale, le chat sera d'autant plus calme qu'on le
laissera libre de ses mouvements ; il suffit que le propriétaire le maintienne de façon à ce qu'il reste
sur la table et que le vétérinaire le soulève rapidement par la peau du cou pour lui faire l'injection à cet
endroit. Sur un chat difficile, il n'est pas possible d'établir un rapport de domination. La contention
visera donc à éviter morsures et griffures, à l'aide de gants, d'une couverture ou d'une cage de
contention. Ne pas hésiter à se servir de la cage dans le cas où le chat est très agressif. Plus la
manipulation est rapide, mois elle est stressante pour l'animal et moins on risque d'accidents.
Penser à désinfecter le matériel de contention après usage.
En cas de morsure ou de griffure, laver la plaie au savon (prévention de la rage), puis désinfecter
au Mercryl (ou autre antiseptique). Si la plaie devient fortement inflammatoire et oedémateuse dans
les deux heures suivant l'accident, il peut s'agir d'une pasteurellose (cf. cours sur les zoonoses). Il faut
consulter un médecin qui prescrira le cas échéant des antibiotiques.
Pour les vaccins utilisés actuellement, l'injection se fait par voie sous-cutanée, sous la peau du cou
.
Le respect de l'asepsie est nécessaire. Désinfecter la zone d'injection à l'aide du désinfectants mis
à votre disposition (noter que l'alcool a une action désinfectante, mais différée. Préférer des
désinfectants tels que les ammoniums quaternaires). Pour des mains peu expérimentées, mieux vaut
parfois s'abstenir de désinfecter pour pouvoir constater si l'injection a bien été faite en sous-cutanée et
non dans les poils.
Penser à évacuer les aiguilles dans les boîtes pour objets contaminés qui sont à disposition dans la
salle. Le personnel chargé du nettoyage peut être gravement blessé par des aiguilles jetées à la
poubelle.
D. ACCIDENTS DE VACCINATION
Ils sont extrêmement rares
Les réactions allergiques aux vaccins sont rarissimes, mais elles existent. Le traitement d'urgence
est celui du choc allergique: antihistaminique et corticoïde à disponibilité immédiate (dexamethazone
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
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0,2 à 0,4 mg/kg IV). Noter cet antécédent sur le carnet de vaccination. Relever impérativement le
numéro du lot de vaccin et informer le laboratoire producteur.
Sur des chiens de petite race et des brachycéphales, la vaccination comme toute autre injection
peut engendrer une dépression vagale. L'animal est alors abattu, en hypothermie, son rythme
cardiaque est ralenti et ses muqueuses sont pâles (état de choc). L'injection d'atropine est alors
efficace (0,25 à 50 mg/kg).
Enfin, on observe assez fréquemment au point d'injection, lors d'utilisation de vaccins adjuvés, la
formation en quelques jours d'un nodule fibreux. Ce nodule régresse spontanément dans les
semaines qui suivent.
E. REDACTION DES DOCUMENTS
La rédaction des documents officiels, certificat de vaccination antirabique, certificat de bonne santé
et certificats de surveillance mordeur doit être faite avec grand soin. Ces documents engagent la
responsabilité du praticien.
REMARQUE : La vignette Rage (ou la partie de vignette portant l'abréviation R sur les vaccins
plurivalents) est à coller sur le certificat de vaccination antirabique.
Le carnet de santé ou carnet de vaccination n'a pas de valeur réglementaire. C'est la trace des
interventions pratiquées sur l'animal.
Il est important pour le suivi d'y porter la date de vaccination, les vignettes correspondant au lot de
vaccin utilisé, la signature du vétérinaire et le cachet du cabinet où a été vacciné l'animal. l'utilisation
d'un étiquette autocollante rappelant au propriétaire la date de la prochaine intervention (rappel) est
toujours appréciée.
PROGRAMME DE VACCINATION
Des exemples de programmes de vaccination habituellement proposés à la consultation des
ENV figurent à la page suivante. Ils s'adressent essentiellement à des chiens et chats de
particuliers.
Les calendriers proposés doivent être renforcés (vaccinations plus fréquentes) ou modifiés
(autres valences) lorsque l'intervention s'adresse à des animaux soumis à des risques
particuliers (sujets présentés à des expositions, hébergés transitoirement dans des chenils ou
chatteries, séjournant dans une zone à risque ou exposés à une épidémie, animaux d'élevage,
etc.).
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
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POUR LE CHIEN
PRIMO-VACCINATION (PV)
Avant 3 mois (à partir de 7 à 8 semaines) :
- CHP ou CHPPi : 1ère injection de primovaccination, suivie de.... (cf ci-dessous)
A partir de 3 mois :
- CHP-L ou CHPPi*-L**, puis L ou LR*** 2 à 4 semaines plus tard
(* CHP : une seule injection suffit chez les chiens âgés d'au moins 14 semaines; cette
injection correspond à la seconde intervention lorsque le chiot a déjà reçu un vaccin CHP ou CHPPi
avant l'âge de 3 mois).
(** Leptospirose (L) : prévoir systématiquement une 2 ème injection 2 à 4 semaines plus
tard; noter que les AMM prévoient la possibilité de réaliser la 1ère injection à partir de 8 semaines).
(*** éventuellement Rage (R) : une seule injection avec un vaccin adjuvé; l'injection sera
généralement effectuée lors de la 2ème injection de vaccin Leptospirose ; possibilité d'utiliser un vaccin
CHP-LR ou CHPPi-LR dès la 1ère intervention à partir de l'âge de 3 mois).
RAPPEL à PV+1 AN
CHP(Pi)-L ou CHP(Pi)-LR.****
RAPPELS ULTÉRIEURS
CHP(Pi) tous les 2 ans et L ou LR tous les ans ****.
(**** En zone à risque, il est recommandé de pratiquer un rappel de leptospirose tous les 6
mois)
NB- Autres valences à intégrer éventuellement dans le programme vaccinal : infection à
Bordetella bronchiseptica, piroplasmose, maladie de Lyme, tétanos, maladie d’Aujeszky : voir chapitres
correspondants plus loin.
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POUR LE CHAT
PRIMO-VACCINATION (PV) :
Avant 3 mois (à partir de 8 semaines):
P-HC** (+ Leuc***) : 1ère injection de primovaccination, suivie de.... (cf ci-dessous)
A partir de 3 mois :
P*-HC** (+ Leuc***) ou P*-HC (+ Leuc + R****) en prévoyant une seconde injection de
HC (+ Leuc) 2 à 4 semaines plus tard si le chat n'a reçu aucune vaccination avant 3 mois.
(* panleucopénie féline (P) : une seule injection suffit chez les chats âgés d'au moins 3
mois; cette injection correspond à la seconde intervention lorsque le chaton a été vacciné contre la
panleucopénie avant l'âge de 3 mois).
(** Coryza (HC) : prévoir systématiquement une 2ème injection 2 à 4 semaines plus tard
quel que soit l'âge à la première intervention).
(*** éventuellement Leucose (Leuc) : prévoir systématiquement une 2ème injection 2 à 4
semaines plus tard plus tard quel que soit l'âge à la première intervention); dans certaines
circonstances - primovaccination d'un chat âgé- , il est souhaitable de contrôler si l'animal n'est pas
déjà infecté).
(**** éventuellement Rage (R) : une seule injection avec un vaccin adjuvé, obligatoirement
réalisée sur un animal de plus de 3 mois; la vaccination antirabique peut être réalisée soit à la 1ère
intervention (avec possibilité d'utiliser un vaccin tétravalent P-HC-R), soit à l'occasion de la seconde
intervention.
RAPPEL à PV+1 AN
P-HC ou P-HC-R ou P-HC + Leuc ou P-HC-R + Leuc
RAPPELS ULTÉRIEURS
P tous les 2 ans et HC (avec éventuellement Leuc et/ou R) tous les ans.
NB- autres valences à intégrer éventuellement dans le programme vaccinal : chlamydiose
féline (voir chapitre traité plus loin)
Vaccination contre la péritonite infectieuse féline : aucune AMM de vaccin n'a été
délivrée jusqu'à présent en France.
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
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LA RAGE
I. ETIOLOGIE-GENERALITES
- Virus neurotrope, famille des Rhabdoviridae, genre Lyssavirus.
- C'est une zoonose (maladie transmissible de l'animal à l'homme) gravissime.
- Généralités:
-Contamination des carnivores domestiques essentiellement par contact avec des renards
(principal réservoir en Europe);
-Longue incubation (de 15 jours à plusieurs mois chez les carnivores, en général un mois);
-Existence d'animaux excréteurs pré-symptomatiques (importance du contrôle sanitaire d'un animal
mordeur);
- Evolution: encéphalite inévitablement mortelle.
II. SYMPTOMES
ATTENTION : Un animal enragé est excréteur par la salive :
- à 100 % pendant la phase clinique,
- à 80 %
3 jours avant d’exprimer les symptômes,
- à 15 %
5 jours avant d’exprimer les symptômes,
-à5%
8 jours avant d’exprimer les symptômes.
A. LA RAGE DU CHIEN
Elle peut présenter 2 formes:
1. la forme furieuse
-Premiers signes : modifications du comportement habituel (animal triste, inquiet, continuellement
agité, fugues,...) allant en s'accentuant puis périodes de calme suivies de phases d'excitation
(réactions exagérées par rapport à des stimuli courants).
-Plus tard, agitation nette , crises de démence;
-Modification de la voix: voix cassée , enrouée;
-Hyper ou hypoesthésie cutanée (frissons, démangeaisons...);
-Déglutition difficile sans hydrophobie (l'animal semble " avoir un os dans la gorge");
-Puis accès de fureur, très agressif, il cherche à mordre;
-Phase finale: parésie générale (difficultés au mouvement et à la station debout), puis paralysie
débutant par le train postérieur (paraplégie puis tétraplégie) ou par les mâchoires (paralysie du
maxillaire inférieur) se généralisant rapidement;
-Evolution: mort 2 à 10 jours après les 1ers symptômes nerveux. Quatre à cinq jours d'évolution
sont le cas le plus fréquent.
2. la forme paralytique
Paralysie d'emblée ou dès les 1ères phases. Si les masséters sont touchés, on parle de "rage mue"
ou "rage muette".
Evolution rapide. La paralysie s'étend à tous les nerfs d'origine bulbaire. Mort après deux ou trois
jours le plus souvent.
B. LA RAGE DU CHAT
Evolution analogue à celle du chien mais les symptômes sont moins évidents
(nature
indépendante et solitaire de l'animal).
-Dès les premiers symptômes, l'animal se cache.
-Des phases d'abattement et de tristesse alternent avec des phases d'excitation (yeux hagards,
miaulements plaintifs...).
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-Le chat est irritable. Il griffe et mord avec une violence extrême si on tente de le caresser ou de le
sortir de sa cachette.
-Deux symptômes fréquents : l'anémophobie (réaction violente aux courants d'air due à
l'hyperesthésie cutanée) et l'anisocorie (différence de diamètre pupillaire : un oeil en mydriase, un en
myosis).
-Phase finale, paralysie. Mort 2 à 6 j. après les 1ers symptômes.
La rage mue est exceptionnelle. Mort en 2 à 4 jours d'évolution.
III. DIAGNOSTIC
A. Diagnostic clinique
Très difficile car maladie très protéiforme (aucun symptôme constant). En zone d'enzootie rabique
tout chien ou chat atteint d'un syndrome neurologique non imputable à une cause précise doit être
considéré comme suspect de rage.
Enquête épidémiologique très soignée (vaccination anti-rabique, séjour en zone d'enzootie rabique,
conditions de vie...).
B. Diagnostic expérimental
Etabli post-mortem (cf. cours sur la Rage).
IV. PROPHYLAXIE
A. Sanitaire (en France, pays infecté)
(cf. cours sur la Rage)
Cas particulier : surveillance des chiens et chats mordeurs ou griffeurs (nécessité d’être
vétérinaire titulaire du mandat sanitaire)
- Définition réglementaire d'un chien ou chat mordeur ou griffeur :
-chien ou chat qui, en quelque lieu que ce soit, a mordu ou griffé une personne,
-chien ou chat qui, dans un département infecté, a mordu ou griffé un animal
domestique ou un animal sauvage apprivoisé ou tenu en captivité,
-chien ou chat provenant depuis 1 an au maximum d’un département infecté ou d’un
pays atteint d’enzootie rabique qui, dans un département indemne, a mordu ou griffé un animal
domestique ou un animal sauvage apprivoisé ou tenu en captivité.
-Animal sans symptômes : surveillance sanitaire pendant quinze jours et délivrance d'un certificat
CERFA constatant l'absence de symptômes de rage. L’examen de l’animal doit être réalisé
réglementairement
.dans les 24 heures suivant la morsure ou la griffure
.le 7èmejour
"
"
"
-le 15ème jour "
"
"
Si aucun symptôme de rage n'est apparu 15 jours après la morsure ou la griffure, l'animal n'était
pas excréteur au moment de la morsure et on lève la mise sous surveillance sanitaire.
-Animal avec des symptômes pouvant évoquer la rage:
1°) Déclarer la suspicion de Rage (MRC).
2°) Assurer la surveillance de l'animal mordeur en le visitant autant que faire se peut jusqu'au 15 ème
jour après la morsure. Si l'animal meurt, son cadavre (ou sa tête) est adressé au Laboratoire
Vétérinaire Départemental, accompagné d’une feuille de commémoratifs.
B. Médicale : vaccination
En France, la vaccination doit être réalisée par un vétérinaire titulaire du mandat sanitaire.
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
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Elle est obligatoire pour :
-les animaux des départements déclarés infectés de rage : actuellement aucun département ne
possède ce statut, la France étant considérée comme indemne de rage terrestre ;
-les animaux présentés dans une exposition dans un département infecté ou provenant d'un tel
département;
-les animaux importés ou ayant séjourné à l'étranger en pays infecté;
-les animaux introduits dans un terrain de camping ou un centre de vacances;
-les animaux introduits en Corse et dans les départements d'Outre Mer;
-les lévriers présentés à une course.
-les chiens de catégorie 1 (chiens de type Staffordshire bull terrier ou American Staffordshire terrier
dits “pit-bulls”, de type Mastiff dits”boerbulls”, et de type Tosa) et de catégorie 2 (chiens des races inscrits au LOF- Staffordshire bull terrier, American Staffordshire terrier, Rottweiler et Tosa, et, chiens
de type Rottweiler) au sens de loi du 6 janvier 1999 sur les animaux dangereux.
En France, cette vaccination est réalisée uniquement au moyen de vaccins à virus inactivé et
ne peut être pratiquée que sur des chiens ou chats âgés de trois mois au minimum (primovaccination).
Le protocole vaccinal est défini pour chaque préparation dans l'AMM correspondante.
Avec les vaccins adjuvés (les seuls commercialisés en France), il se pratique comme suit 2:
-Primo-vaccination : .1 seule injection (sauf indication contraire du fabricant selon l'AMM)
.certificat CERFA bleu (cf. modèle page 39) valable un mois après l'injection.
-Rappels annuels : .un an maximum après la précédente vaccination (primo-injection ou rappel).
.certificat CERFA de rappel rose (cf. modèle page 40) valable un an jour pour
jour après l'injection.
Remarques :
- La vaccination antirabique n’est réglementairement prise en compte que lorsque l'animal
est réglementairement identifié, son numéro d’identification devant obligatoirement figurer sur
le certificat de vaccination. Si ces conditions ne sont pas respectées, l’animal est considéré non
vacciné contre la rage3.
- Vaccination d'un chien ou chat contaminé
- Définition réglementaire d'un chien ou chat contaminé : chien ou chat qui a été en
contact (ou pour lequel une enquête des services vétérinaires n’a pu écarter formellement un tel
contact), de quelque nature que ce soit, avec un animal reconnu enragé, au cours d’une période
commençant 15 jours avant l’apparition des symptômes de rage chez cet animal et finissant avec sa
mort .
En cas de contamination, l’abattage est obligatoire sauf dérogation accordée seulement
pour les chiens ou chats antérieurement vaccinés et tatoués. La dérogation implique une demande du
propriétaire, la réalisation, par un VS, d'un rappel de vaccination effectué dans les 5 jours suivant le
contact infectant et la mise sous surveillance de l'animal (cf. cours).
- Si le chien ou le chat est mordeur ou griffeur, une vaccination antérieure n'exclut pas la mise
sous surveillance réglementaire. Pendant la durée de cette surveillance, il est interdit de
vacciner l'animal contre la rage.
2- En cas d'utilisation d'un vaccin non adjuvé, la primo-vaccination se pratique obligatoirement à raison de.2
injections à 15 jours au moins et 30 jours au plus d'intervalle. Elle est associée à la rédaction d’un certificat
CERFA blanc de primo-vaccination, dont la validité commence seulement un mois après la seconde injection).
Les rappels sont réalisés dans des conditions déjà décrites avec les vaccins adjuvés.
3- En cas de divagation et de mise en fourrière dans un département infecté, seuls les chiens et les chats
vaccinés et tatoués (ou identifiés par transpondeur) peuvent être rendus à leur propriétaire.
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
- 13 -
- Certains pays imposent, pour que l’animal soit introduit sur leur territoire, que l’immunité
engendrée par la vaccination soit démontrée sérologiquement : le propriétaire de l’animal vacciné
et dûment identifié doit produire un certificat d’analyse montrant un titre d’anticorps supérieur à 0,5
UI/ml (fluorescent antibody virus neutralisation test) (voir ci-après le cas du Royaume-Uni).
Cas particulier : Vaccination antirabique des chiens et des chats de compagnie accompagnant leur
propriétaire au Royaume-Uni Conditions sanitaires requises pour l’entrée des
Les autorités sanitaires imposent aux chiens et chats introduits au Royaume-Uni (y compris les îles britanniques)
une quarantaine de 6 mois. Cette quarantaine peut être toutefois supprimée pour les chiens et chats de
compagnie accompagnant des voyageurs respectant les dispositions d’un protocole intitulé “Pet Travel
Scheme” (Programme de voyage des animaux de compagnie).
- L'animal doit être identifié au moyen d’une puce électronique conforme à la norme ISO 11784.
- L'animal doit être vacciné contre la rage, le numéro d’identification électronique devant figurer sur le
certificat.
- Au moins 1 mois après la vaccination, l’animal doit subir un test de recherche sérique
d’anticorps antirabiques afin de confirmer qu’il dispose d’une protection correcte contre la rage. Le VS doit
donc pratiquer un prélèvement de sang et l’adresser à l’AFSSA-Nancy (Domaine de Pixérécourt, BP 9, 54220
Malzéville) ou à un autre laboratoire agréé. Le titre d’anticorps doit être supérieur ou égal à 0,5 UI/ml
(fluorescent antibody virus neutralization test). Le résultat de la sérologie est valable pour toute la vie de l’animal
à condition que les délais des rappels des vaccinations ultérieures soient respectés (établir alors chaque année,
en plus du certificat de vaccination antirabique de rappel, un nouveau certificat sanitaire (voir ci-dessous)). Si le
délai est dépassé, l’analyse de sang doit être refaite (il faut alors prévoir un nouveau délai de 6 mois comme
indiqué ci-dessous).
- L’animal ne peut être introduit au Royaume-Uni qu’au delà d’un délai de 6 mois après la date du
prélèvement de sang ayant permis de monter que l’animal avait un titre sérique suffisant.
- avant de se rendre au Royaume-Uni, le voyageur doit être en possession d’un certificat
sanitaire et d’un certificat de traitement antiparasitaire délivrés par un vétérinaire 4.
.le certificat sanitaire (cf. modèle page 43) atteste de l’identification de l’animal, de la
vaccination antirabique et du résultat de la sérologie. Il est établi par le vétérinaire sanitaire après avoir pris
connaissance des résultats sérologiques et reste valable jusqu’au prochain rappel.
.le certificat de traitement antiparasitaire (cf. modèle page 45) atteste que l’animal a été traité
contre les tiques et l’échinococcose (Echinococcus multilocularis) dans un intervalle de 24 à 48 heures avant le
départ.. Il est établi par un vétérinaire (sans obligation de mandat sanitaire).
Ces documents sont contrôlés par des agents de la société de transport à l’embarquement 5.
4- Document commandés auprès du SNVEL.
5- A l’embarquement, la société de transport vérifie l’identification de l’animal au moyen d’un lecteur répondant à
la norme ISO 11785 et contrôle les 2 certificats. L’animal est autorisé à embarquer si tout est conforme. Le
voyageur doit en outre signer une déclaration de résidence indiquant qu’il n’a pas séjourné, dans les 6 mois
précédant le départ, dans un pays ne participant pas au Programme de vaccination des animaux de compagnie.
Noter que seuls certains itinéraires sont autorisés dans le cadre du Pel Travel Scheme pour introduire l’animal
au Royaume-Uni (informations complémentaires disponibles au service consulaire de l’ambassade de GB, tél.
01 44 51 31 40).
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PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES VACCINS CONTRE LA RAGE CANINE
ET FELINE COMMERCIALISÉS EN FRANCE
VACCINS ANTI-RABIQUES MONOVALENTS :
Vaccin
Laboratoire
producteur
Pfizer
Souche vaccinale
(cultivée en..)
Souche Flury LEP
(cellules in vitro)
Type de
vaccin
inactivé
Nobi-Vac® Rage
Intervet
Souche Pasteur
(cellules in vitro)
Rabigen® Mono
Virbac
Rabisin®
Unirab®
Enduracell® R Mono
Adjuvant
Présentation
Indications
Hydroxyde
d'alumine
liquide
inactivé
Hydroxyde
d'alumine
liquide
Souche Pasteur (VI 2)
(cellules in vitro)
inactivé
Hydroxyde
d'alumine
liquide
Chiens, chats,
ruminants,
équidés
Chiens, chats,
ruminants,
équidés
Chiens, chats
Merial
Souche Wistar GS61
(cellules in vitro)
inactivé
Hydroxyde
d'alumine
liquide
Fort Dodge
Souche Pittman Moore
(cellules in vitro)
inactivé
Hydroxyde
d'alumine
liquide
Chiens, chats,
ruminants,
équidés
Chiens, chats
équidés
VACCINS ASSOCIES À D'AUTRES VALENCES DESTINÉS AU CHIEN:
La liste des vaccins antirabiques associés commercialisés en France figure p 39
Dans ces associations, les caractéristiques de la valence "Rage" sont celles déjà énoncées ci-dessus.
La valence "Rage" est généralement présentée sous forme liquide (avec adjuvant) en association (LR)
avec les valences "leptospiroses" (L) et dans ce cas, elle sert de solvant pour les autres valences
présentées sous forme lyophilisée (P, CH, CHP, CHPPi).
VACCINS ASSOCIES À D'AUTRES VALENCES DESTINÉS AU CHAT:
La liste des vaccins antirabiques associés commercialisés en France figure p 40
Les caractéristiques de la valence "Rage" sont celles déjà énoncées ci-dessus.
Présentée sous forme liquide (avec adjuvant), la valence "Rage" sert de solvant pour d'autres
valences à virus atténués présentées sous forme lyophilisée telles que "Panleucopénie" et "Coryza"
(Feligen® CR/P-R-Virbac) associées éventuellement à la "Chlamydiose" (Dohycat® Tetrafel-Rage Fort Dodge).
La valence "Rage" peut-être aussi associée à la valence "Panleucopénie" sous forme lyophilisée (donc
en l’absence d’adjuvant). C'est le cas particulier du vaccin Quadricat® (Merial) dans lequel le solvant
est constitué par les valences Coryza (HC) présentées sous forme liquide avec adjuvant huileux. Noter
dans cette spécialité que le vaccin rage ne devient adjuvé qu'après sa solubilisation dans la
préparation liquide HC.
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LA MALADIE DE CARRE (Distemper)
I. GENERALITES:
Maladie contagieuse, virulente et inoculable du chien et de certains carnivores, due à un
Paramyxovirus spécifique du genre Morbillivirus (CDV : Canine Distemper Virus), à évolution
souvent mortelle.
Touche surtout les chiots (“maladie du jeune âge”) et les vieux chiens.
Vice rédhibitoire : délai de rédhibition égal à 30 jours avec délai de suspicion de 8 jours.
II. SYMPTOMES
- Incubation : 3 à 7 jours
- Lorsque quatre des critères cliniques ci-dessous sont reunis, en particulier chez un animal jeune,
le diagnostic de maladie de Carré est hautement probable :
- Hyperthermie pesistante;
- Catarrhe oculo-nasal;
- Symptômes digestifs (gastro-entérite);
- Symptômes respiratoires;
- Symptômes nerveux;
- Symptômes cutanés;
- Evolution : en 3 à 5 semaines
- Guérison
- Guérison avec séquelles (myoclonies, épilepsie, rétinochoriodite, pneumonie interstitielle,
absence d'émail dentaire)
- Mort (après coma).
- Formes atypiques : formes cutanéo-nerveuses (pustules en zone ventrale, Hard Pad Disease);
encéphalite du vieux chien.
III. DIAGNOSTIC
A. Clinique : par mise en évidence d'au moins 4 signes critères.
B. Expérimental pour confirmer la suspicion clinique:
- par mise en évidence des corps de Lentz (inclusions intracytoplamiques dans cellules épithéliales)
à partir de frottis des muqueuses conjonctivales par immunofluorescence directe.
- par virologie après écouvillonnage pharyngé.
- recherche des anticorps (sujets non vaccinés)
IV. TRAITEMENT
- Absence de traitement spécifique (sérothérapie, vaccinothérapie) efficace.
- Le traitement non-spécifique est le plus employé:
- Lutte contre les infections secondaires: antibiothérapie, sulfamidothérapie
- Traitement symptomatique des symptômes nerveux, digestifs ou pulmonaires.
V. PROPHYLAXIE
A. Sanitaire
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- Isolement des effectifs sains avec mise en quarantaine pendant 12 jours des animaux à introduire
dans l'effectif avec surveillance de leur courbe thermique.
- Désinfection des locaux
B. Médicale
1. Immunisation passive
- Par sérum homologue, confère une immunité immédiate de 2 semaines environ
2. Immunisation active (vaccins homologues à virus inactivés ou atténués)
- Par vaccin à virus vivants atténués :
. Primo-vaccination possible dès la 8ème semaine suivie d'un rappel 2 à 4 semaines plus
tard. Si le chien est âgé de plus de 3 mois, une seule injection suffit. Certains laboratoires
commercialisent des vaccins dont le titre viral est renforcé pour favoriser la prise vaccinale chez le
chiot (cf. tableau ci-après).
. Vaccination de rappel 1 an après la primo-vaccination puis tous les 2 ans pendant toute
la vie de l'animal.
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES VACCINS CONTRE LA MALADIE DE
CARRE COMMERCIALISÉS EN FRANCE
La valence "Carré" (C, ou D pour Distemper) n'est plus présentée isolément.
Elle est mélangée, sous forme lyophilisée, aux valences "hépatite contagieuse" (H),
"Parvovirose" (P) et (ou) "Parainfluenza" (Pi). Le solvant est représenté soit par de l'eau distillée
apyrogène, soit par les valences L ou LR (vaccins à agents inactivés) liquides.
Les caractéristiques de la valence C sont les suivantes :
Vaccin
*********
Laboratoire
producteur
Virbac
Souche vaccinale
Type
vaccinal
atténué
Adjuvant
Présentation
CDV souche Lederlé
Titre
minimal
103 DICT50
non
Lyophilisé
*********
Intervet
CDV souche Onderstepoort
103 DICT50*
atténué
non
Lyophilisé
*********
Merial
CDV souche Cornell BA5
103 DICT50**
atténué
non
Lyophilisé
*********
Fort Dodge
CDV - souche De Green
atténué
non
Lyophilisé
*********
Pfizer
CDV souche Snyder Hill
atténué
non
Lyophilisé
103 DICT50
103 DICT50
*********: vaccin monovalent non disponible. La valence correspondante est incluse dans les vaccins
associés dont la liste (associations commercialisées en France) figure p 39.
NB- Titre viral renforcé
*: ≥ 105DICT50) dans le vaccin associé Nobivac® PUPPY DP (Intervet)
**≥ 104DICT50) dans le vaccin associé EURICAN® CHPPI2-L (Merial)
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
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L'HEPATITE DE RUBARTH
I. GENERALITES
Maladie contagieuse spécifique aux carnivores, due à l'Adenovirus Canin de type I (CAV-1),
caractérisée cliniquement par une maladie générale avec gastro-entérite et adénite.
Vice rédhibitoire : délai de rédhibition égal à 30 jours avec délai de suspicion de 6 jours.
II. SYMPTÔMES
- Incubation : 3-6 jours
- Symptômes essentiels :
- Hyperthermie;
- Gastro-entérite;
- Adénites (adénites sous-maxillaire et préscapulaire)
- Amygdalite,
- Uvéite antérieure, conjonctivite oedémateuse;
- Oedème cornéen (kératite bleue) inconstant.
- Evolution : Guérison en 10 jours, plus rarement mort après période de coma.
III. DIAGNOSTIC
- Confirmation du diagnostic clinique par mise en évidence d'une hépatite (augmentation de la TGP
sérique; électrophorèse : diminution des albumines, augmentation des 2 et des 2 globulines).
- Diagnostic nécropsique : hépatite, oedème de la vésicule biliaire, suffusions hémorragiques. Faire
un prélèvement de foie pour une histologie (inclusions intranucléaires dans les hépatocytes).
IV. TRAITEMENT
- Spécifique : par sérothérapie
N'est valable que pendant les 8 premières heures de l'infection. Injection IV ou SC de sérum
homologue à renouveler 3 jours après.
- Symptomatique : de la gastroentérite et de l'uvéite.
V. PROPHYLAXIE
A. Sanitaire
Peu pratiquée en raison de la durée de la quarantaine (excrétion urinaire du virus pendant 8
semaines à plusieurs mois, virus résistant 6 jours dans les conditions naturelles).
B. Médicale
Les vaccins homologues préparés à partir d'une souche atténuée CAV-1 peuvent induire une
atteinte oculaire : kératite bleue due à un phénomène d'Arthus par dépôt d'immuns complexes. C’est
la raison pour laquelle ils ont été remplacés par des vaccins hétérologues (CAV-2) n'induisant pas ce
type d'accident.
Les vaccins commercialisés en France sont donc des vaccins hétérologues préparés avec une
souche de CAV-2 atténuée (virus intervenant dans la Toux de Chenil. Ces vaccins induisent une
protection croisée vis-à-vis de l’hépatite contagieuse (causée par le CAV-1) et de l’infection respiratoire
induite par le CAV-2.
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
- 18 -
Rythme et protocole de vaccination sont identiques à ceux de la maladie de Carré (bien que les
rappels puissent être effectués seulement tous les 4 à 5 ans); il n'existe pas de vaccin monovalent,
la valence CAV-2 est toujours associée à la valence Carré.
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES VACCINS
CONTRE L'HEPATITE CONTAGIEUSE
COMMERCIALISÉS EN FRANCE
La valence "Hépatite" (H, parfois indiquée H(A2) pour souligner que la valence correspond à
l’adénovirus de type 2) n'est jamais présentée isolément mais toujours associée à la valence "Carré"
(C) et éventuellement "Parvovirose" (P) et (ou) "Parainfluenza" (Pi).
Dans les vaccins associés, les caractéristiques de la valence "H" sont celles présentées ci-dessous.
Le solvant est représenté soit par de l'eau distillée apyrogène, soit par les valences L ou LR (vaccins à
agents inactivés) liquides.
Les caractéristiques de la valence H sont les suivantes:
Vaccin
********
Laboratoire
producteur
Virbac
Souche vaccinale
********
Intervet
CAV 2 (souche Manhattan
LPV3)
103 UFP
atténué
non
Lyophilisé
********
Merial
CAV 2 (souche Manhattan
DK13)
102,5 DICT50
atténué
non
Lyophilisé
********
Fort Dodge
CAV 2 (souche Ditchfield)
102,5 DICT50
atténué
non
Lyophilisé
********
Pfizer
CAV 2 (souche Manhattan)
102,5 DICT50
atténué
non
Lyophilisé
CAV 2 (souche Manhattan
DK14DK1)
Titre
minimal
104 DICT50
Type
vaccinal
atténué
Adjuvant
Présentation
non
Lyophilisé
*********: vaccin monovalent non disponible. La valence correspondante est incluse dans les
vaccins associés dont la liste (associations commercialisées en France) figure p 39.
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
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LA PARVOVIROSE CANINE
I. GENERALITES
Maladie contagieuse, virulente, inoculable, due au Parvovirus canin (CPV2, 2a ou 2b), caractérisée
cliniquement par une gastroentérite hémorragique. Fréquente et grave chez le jeune chien (de 6 à 12
semaines).
Vice rédhibitoire : délai de rédhibition égal à 30 jours avec délai de suspicion de 5 jours.
II. SYMPTOMES
- Incubation : 3 à 4 jours.
- Prostration,
- Anorexie.
- Vomissements.
- Gastro-entérite (diarrhée hémorragique).
- Déshydratation .
Evolution:
- mort en 2 à 5 jours
- guérison pour ceux qui passent le cap des 5 jours.
Chez le jeune chiot non protégé par des anticorps d'origine maternelle avant le 2ème mois, on peut
observer une myocardite.
III. DIAGNOSTIC
A. Clinique
- Chiots de 6 à 12 semaines, grande contagiosité, entérite hémorragique.
- éliminer notamment au titre du diagnostic différentiel :
-Coronavirose : diarrhée pendant 6 à 14 jours, déshydratation moins marquée, diarrhée
habituellement non hémorragique, mortalité faible.
- Maladie de Carré : symptômes respiratoires et nerveux associés aux symptômes digestifs.
- Leptospirose : insuffisance rénale, septicémie, ictère.
- Coccidioses : examen coproscopique.
C. Expérimental
- Essentiellement par mise en évidence du virus dans les selles par test ELISA (ou
hémagglutination). (Nécessité d'un prélèvement de selles précoce, en début de la maladie).
- Examen histo-pathologique (post-mortem) : prélèvement d'un segment intestinal.
IV. TRAITEMENT
- Réhydratation par voie IV, en fonction des critères cliniques pendant 4 jours.
- Lutte contre les surinfections bactériennes : antibiothérapie.
- Traitement symptomatique des diarrhées et vomissements.
V. PROPHYLAXIE
A. SANITAIRE
Difficile : importance de la mise en quarantaine des chiens nouvellement introduits dans un
élevage, de l’élimination quotidienne des matières fécales, de la désinfection des locaux et matériels
(eau de javel par exemple), du vide sanitaire, ...
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
- 20 -
B. MEDICALE
Immunisation active par vaccins homologues à virus atténués.
Chez le jeune, les anticorps résiduels d'origine colostrale peuvent inhiber la prise vaccinale tout en
ayant un titre insuffisant pour assurer sa protection contre la maladie (notion de période critique). Pour
favoriser la prise vaccinale, plusieurs laboratoires ont tendance à proposer des vaccins contenant un
titre viral minimal plus élevé, atteignant parfois 107 DICT50 par dose vaccinale (au lieu de 103 à 104
habituellement).
- Animal isolé:
- 1ère injection à partir de la 6éme semaine;
- 2ème injection à la 12éme semaine.
- Rappels : au bout d'un an puis tous les 2 ans.
- Primo-vaccination :
- Collectivité:
- A adapter à la situation épidémiologique.
- Dans les chenils infectés, première injection dès la 6éme ou 7éme semaine (en fait 1 semaine
avant l’âge où les symptômes se déclarent sur les jeunes), puis répéter les injections tous les 7 à 10
jours jusqu'à la 12éme semaine (avec les vaccins dont le titre viral a été renforcé, 2 vaccinations
espacées de 2 à 3 semaines devraient être suffisantes). Rappel annuel sur les reproducteurs.
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
- 21 -
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES VACCINS ANTI-PARVOVIROSE
CANINE COMMERCIALISÉS EN FRANCE
VACCINS ANTI-PARVOVIROSE (P) MONOVALENTS: liste et caractéristiques
Vaccin
Laboratoire
producteur
Souche vaccinale
Titre
minimal*
Type
vaccinal
Adjuvant
Présentatio
n
Dohyvac® ParvoII
Fort Dodge
CPV2-Souche Cornell
106,2 DICT50
atténué
non
lyophilisé
Enduracell® Parvo
Pfizer
CPV2-Souche NL35D (high
passage)
102,9 DICT50
atténué
non
liquide
Vanguard® CPV
Pfizer
CPV2-Souche NL35D (low
passage)
107 DICT50
atténué
non
liquide
Nobi-Vac® Parvo 2
Intervet
CPV2-Souche 154 Intervet
107 DICT50
atténué
non
lyophilisé
Parvigen®
Virbac
CPV2-Souche Cornell
105 DICT50**
atténué
non
lyophilisé
Parvodog®
Merial
CPV2-Souche Cornell
atténué
non
lyophilisé
103 DICT50**
Parvodog Liquide®
Merial
CPV2-Souche Cornell
103 DICT50**
atténué
non
liquide
Primodog®
Merial
atténué
non
lyophilisé
CPV2-Souche Cornell
105,5 DICT50**
*Les titres des vaccins dépendent des méthodes utilisés : dans le cas de la parvovirose, selon que le titrage est
réalisé sur cellules de chien ou de chat, les résultats peuvent varier d'au moins deux log.
**Titrage réalisé sur cellules félines; si , comme pour les autres vaccins, le titrage était réalisé sur cellules de
chien, le titre obtenu serait supérieur de 2 log (par exemple 107,8 DICT50 pour le vaccin Primodog® -Mérial)
VACCINS ASSOCIES:
La liste des vaccins associés (associations commercialisées en France) figure p 39.
Dans ces vaccins, les caractéristiques de la valence "parvovirose" sont celles déjà énoncées cidessus.
Elles sont présentées sous forme lyophilisée, en association avec les valences C, CH ou CHPi. Le
solvant est représenté soit par de l'eau distillée apyrogène, soit par les valences L ou LR (vaccins à
agents inactivés) liquides.
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
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LA LEPTOSPIROSE DU CHIEN
I. GENERALITES
Les leptospiroses sont des maladies contagieuses communes à l'homme et à de très nombreuses
espèces animales, virulentes et inoculables, dues à des spirochètes du genre Leptospira et de
l'espèce interrogans .
Les sérogroupes les plus fréquemment identifiés en France sont, dans les formes cliniques aiguës
du chien, Icterohaemorrhagiae, Canicola, Automnalis et Pyrogenes, et dans les formes chroniques,
Australis, Panama et Sejroë.
La vaccination du chien avec les vaccins bivalents actuels associe uniquement
Icterohaemorrhagiae et Canicola. Elle ne confère pas de protection croisée vis-à-vis d’une infection
par un autre sérogroupe, mais tout au plus une réduction de la gravité clinique facilitant le traitement
de l’animal.
N.B. - Rappels épidémiologiques :
- Sources : dépositaires hydrotelluriques (surtout mares ombragées), réservoirs (rongeurs, chien,
etc...);
- Victimes : homme, chien, etc.;
- Pénétration : cutanée, muqueuse;
- Matières virulentes : urine, sang, cadavres.
II. SYMPTOMES
- Incubation: 5 à 6 jours.
- Forme gastroentéritique
(classique lors d'infection par Canicola)
- hématémèse, mélaena;
- pétéchies (muqueuses orale, génitale, conjonctivale) ;
- complications: insuffisance rénale aigüe, myocardite, iridocyclite, encéphalite.
- Evolution: hypothermie et coma, mort en 48 heures.
- Forme ictérique
(habituelle lors d'infection par Icterohaemorrhagiae)
- ictère flamboyant (jaune orangé)
- pétéchies sur muqueuses
- complications : insuffisance rénale aiguë, myocardite.
- Evolution : mort en 3 à 6 jours
- Néphrite leptospirosique
- protéinurie, leptospirurie
- insuffisance rénale d'évolution plus ou moins rapide.
- Hépatite chronique active
III. DIAGNOSTIC
A. Diagnostic clinique
Suspecter la leptospirose en cas de gastroentérite hémorragique, ictère flamboyant, néphrites
subaiguës ou chroniques, hépatites chroniques.
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- 23 -
B. Diagnostic expérimental
-Bactériologique : difficile car germe très fragile, à mettre en oeuvre dans les heures qui suivent le
prélèvement.
-Avant le 8éme jour après le début de la maladie : dans le sang.
-Après le 8éme jour : dans les urines.
- Sérologique (réaction de microagglutination) : les anticorps deviennent détectables à partir du
10éme jour de la maladie chez un chien sans antécédent vaccinal (intérêt dans les formes subaiguës).
Tenir compte des anticorps post-vaccinaux. Faire si possible une cinétique à partir de deux
prélèvements espacés d'une huitaine de jours.
IV. TRAITEMENT : efficace si très précoce.
- Traitement par les tétracyclines.
- Combattre l'insuffisance rénale et l'insuffisance hépatique.
- Traitement symptomatique de la gastro-entérite.
V. PROPHYLAXIE
A. Sanitaire
- Eviter les baignades ou les séjours dans les mares, les étangs ou les rivières contaminés.
- Favoriser la destruction des rongeurs dans les chenils.
- Désinfecter les locaux.
- Récolter et détruire les déjections des malades (ou des guéris).
B. Médicale
- Vaccins à agents inactivés : cultures de Canicola et Icterohaemorrhagiae inactivées
(protection hétérologue entre sérogroupes supposée nulle, justifiant l’utilisation de 2 souche
différentes).
- Primovaccination : possible chez le chiot à partir de 10 semaines en cas de risque
épidémiologique réel, sinon à entreprendre à partir de 3 mois. Elle comporte 2 injections à 2 à 4
semaines d'intervalle par voie SC.
- Rappels annuels. Il paraît cependant préférable d'effectuer un rappel tous les 6 mois chez les
chiens soumis à un risque certain d'infection ou de pratiquer le rappel avant la période d'exposition à
l'infection (saison de la chasse par exemple).
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
- 24 -
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES VACCINS CONTRE LES
LEPTOSPIROSES CANINES COMMERCIALISÉS EN FRANCE
VACCINS ANTI-LEPTOSPIROSES (L):
Les vaccins contre les leptospiroses du chien sont des vaccins bivalents à agents inactivés
présentés sous forme liquide et associant toujours les valences Leptospira interrogans Canicola
et Icterohaemorrhagiae (figurant parfois sous la dénomination « Lci » sur la vignette de certains
fabricants).
Leurs caractéristiques sont les suivantes:
Vaccin
Canigen® L
Laboratoire
producteur
Virbac
Dohyvac® L
Fort Dodge
Souches vaccinales
L. i. Icterohaemorrhagiae (souche
ATCC 23581)
L. i. Canicola (souche Pasteur)
L. i. Icterohaemorrhagiae (souche ?)
L. i. Canicola (souche NADC)
Titre
minimal
8 108bact./ml
Type
vaccinal
inactivé
et lysé
Adjuvant
Présentation
non
liquide
1 108bact./ml
inactivé
non
liquide
*
inactivé
non
liquide
Lepto® CI
Pfizer
L. i. Icterohaemorrhagiae (C51)
L. i. Canicola (NADL 1143)
Eurican L®
Merial
L. i. Icterohaemorrhagiae (souche
Hond Utrecht IV)
L. i. Canicola (souche RGA)
1 108bact./ml
inactivé
non
liquide
Nobivac® L
Intervet
L. i. Icterohaemorrhagiae (souche F)
L. i. Canicola (souche Hond Utrecht
IV)
2 108bact./ml
inactivé
non
liquide
* Titre exprimé en Unités néphélométriques (300 unités)
VACCINS ANTI-LEPTOSPIROSES ASSOCIES:
La liste des vaccins associés (associations commercialisées en France) figure p 39.
Dans ces vaccins, les caractéristiques des valences "leptospiroses" sont celles énoncées dans le
tableau ci-dessus.
Elles sont présentées sous forme liquide en association (LR) ou non avec la valence rabique (R) et
servent de solvant pour les autres valences présentées sous forme lyophilisée (P, CH, CHP, CHPi,
CHPPi).
Noter que dans l'association LR, la valence L bénéficie de l'adjuvant (hydroxyde d'alumine) associé à
la valence R.
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
- 25 -
LA TOUX DE CHENIL
I. GENERALITES
Maladie respiratoire rencontrée essentiellement dans les collectivités canines (chenils,
pensions, refuges) provoquée le plus souvent par l’association d’agents viraux et bactériens.
Plusieurs virus, principalement le virus Parainfluenza-2 (ou virus Parainfluenza canin :
CPiV) et le CAV-2 sont à l'origine de troubles respiratoires (trachéobronchite), souvent compliqués par
l'intervention d'une bactérie, Bordetella bronchiseptica, qui reste le facteur déterminant de la
"toux de chenil".
En fait, une infection isolée, qu’il s’agisse d’une infection par le CPiV ou par Bordetella
bronchiseptica, provoque le plus souvent des symptômes de trachéobronchite modérés. Une infection
mixte provoque en revanche des symptômes plus marqués, l’infection virale exacerbant le pouvoir
pathogène de Bordetella bronchiseptica.
Contamination par contact direct, surtout à partir des porteurs chroniques qui hébergent les
agents pathogènes et les disséminent.
II. SYMPTÔMES : uniquement respiratoires
- Toux sèche et chronique chez les adultes.
- Toux, bronchite et difficultés respiratoires avec jetage séreux à mucopurulent chez les chiots.
III. PROPHYLAXIE MEDICALE
La vaccination des chiens adultes isolés offre peu d'intérêt; on la réserve habituellement aux
collectivités, pour un séjour en chenil ou pour la participation à une exposition canine.
Les vaccins disponibles (cf. tableau figurant à la page suivante suivant) appartiennent à trois
catégories :
-vaccins monovalents contre Bordetella bronchiseptica (valence Bb)
(
-vaccins bivalents associant les valences Bb et CPiV (Pi)
-vaccins multivalents ne contenant pas la valence Bb mais contenant la valence Pi
associée à la valence HA2 (Adenovirus canin participant parfois à l’étiologie de la toux de chenil) et
d’autres valences virales (C, P, R) et bactériennes (L) : ces vaccins ne peuvent pas à proprement
parler être considérés comme des vaccins contre la toux des chenils. Néanmoins, en présence d’une
infection mixte, la vaccination empêche le CPiV d’exercer son action favorisante vis-à-vis de Bordetella
bronchiseptica et permet donc indirectement d’en réduire la gravité.
Le protocole vaccinal varie selon les caractéristiques du vaccin :
Certain vaccins s’administrent par instillation nasale : cas des vaccins Intra Trac® et Nobivac®
KC préparés à partir de souches vivantes atténuées de B. bronchiseptica, administrables à partir de 3
semaines d’âge
D’autres s’administrent par voie parentérale (SC). C’est le cas du vaccin Pneumodog®
contenant les valences Bb et Pi inactivées (primo-vaccination comprenant 2 injections à 15-21 jours
d'intervalle dès la 6éme semaine, voire dès la 4ème semaine si la mère n’était pas vaccinée, et rappels
annuels) et des vaccins multivalents associant la valence Pi vivante atténuée aux valences CHP.
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
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PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES VACCINS CONTRE LA TOUX DE
CHENIL COMMERCIALISÉS EN FRANCE
VALENCE "BORDETELLA BRONCHISEPTICA"
La valence "B. bronchiseptica" (Bb) est présentée isolément (cf. Intra-Trac®) ou associée à la
valence "Parainfluenza" (Pi).
Vaccin
Intra-Trac®
Laboratoire
producteur
Valences vaccinales
Présentation
Adjuvant
Voie
d'injection
ScheringPlough
B. bronchiseptica atténuées (109 bact./dose)
Lyophilisé
non
Intra-nasale
(0,5ml/narine)
B. bronchiseptica atténuées souche B-C2
et Virus Pi2 atténué souche Cornell
Lyophilisé
non
Intra-nasale
(0,4ml dans
une narine
Nobivac® KC
Intervet
Pneumodog®
Merial
B. bronchiseptica inactivées (109 bact./dose)
et Virus Pi2 inactivé (32UHA)
Liquide
hydroxyde
d'alumine
SC
VALENCE "PARAINFLUENZA" (Pi)
La valence "Parainfluenza" n'est pas disponible isolément. Elle est :
-soit inactivée : exemple du Pneumodog® où elle est mélangée avec la valence "B. bronchiseptica"
(cf ci-dessus),
-soit vivante atténuée (titre viral de l'ordre de 104à 106 DICP50) et présentée sous forme
lyophilisée
.soit en association avec la valence "B. bronchiseptica" (cf ci-dessus : cas de Nobivac®
KC),
.soit en association avec les valences CH ou CHP (solvant représenté soit par de l'eau
distillée, soit par les valences L ou LR (vaccins à agents inactivés) liquides. Il s'agit des
associations suivantes :
CHPPi : Canigen® CHPPi (Virbac), Dohyvac-5® (Fort Dodge), Enduracel®l DA2Pi Parvo (Pfizer),
Eurican® CHPPi2 (Merial);
CHPPi-L : Canigen® CHPPi-L (Virbac), Dohyvac® 7L (Fort Dodge), Enduracel®l 7 et Vanguard® 7
(Pfizer), Eurican® CHPPi2-L (Merial;
CHPPi-LR: Canigen® CHPPi/LR (Virbac), Enduracell® 7+ Rage mono® (c-à-d CHPPi-L + R) et
Enduracell® 8 (c-à-d CHPPi + LR) (Pfizer), Dohyvac® 8 (Fort Dodge).
VALENCE "ADENOVIRUS CANIN - TYPE 2"
cf. vaccins hétérologues contre l'hépatite contagieuse.
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
- 27 -
AUTRES MALADIES DU CHIEN
PIROPLASMOSE
(Maladie parasitaire due à Babesia canis
transmise en particulier en France par les tiques
Dermacentor reticulatus et Rhipicephalus sanguineus)
Un seul vaccin sur le marché en France : Vaccin PIRODOG® (Merial). Il se présente comme un vaccin lyophilisé
contenant des antigènes inactivés solubles de Babesia canis, à remettre en suspension avant emploi dans un
solvant contenant un adjuvant, la saponine. Il est administré par voie SC.
Primo-vaccination : 2 injections à 3 ou 4 semaines d'intervalle à partir de 5 mois (si possible, pour une
meilleure efficacité, avant tout accident piroplasmique)
Rappels annuel
NB- Ne pas injecter simultanément aux valences CHP ou CHPPi; mais peut être administré, à l’occasion des
rappels en même temps (en deux points différents) que les valences L, R, ou LR (ou maladie de Lyme).
MALADIE (ou BORRELIOSE) DE LYME
(Maladie bactérienne due à Borrelia burgdorferi,
transmise en particulier en France par la tique Ixodes ricinus)
Un seul vaccin sur le marché en France : Vaccin MERILYM® (Merial). Il se présente comme un vaccin liquide
contenant une suspension de Borrelia burgdorferi inactivée et adjuvée avec de l’hydroxyde d’aluminium. Il est
administré par voie SC.
Primo-vaccination : 2 injections à 3 ou 5 semaines d'intervalle à partir de 3 mois
Rappels annuel
NB- Administrable en association (injections en deux points différents) avec d’autres vaccins, y compris le vaccin
contre la piroplasmose.
TETANOS
(Toxi-infection bactérienne due à Clostridium tetani)
Un seul vaccin sur le marché en France ayant une AMM chez le chien : Vaccin TETAPUR® (Merial) destiné aux
équins, bovins, ovins, porcins et chiens. Il se présente comme un vaccin liquide contenant une solution
d’anatoxine tétanique purifiée adjuvée avec de l’hydroxyde d’aluminium. Il est administré par voie SC ou IM
Primovaccination: 2 injections à 4 semaines d'intervalle
Premier rappel au bout d'un an, puis rappels tous les 3 ans.
MALADIE D’AUJESZKY
(Maladie virale due à un Herpesvirus d’origine porcine, contractée le plus souvent par consommation
d’abats de porcs infectés)
Vaccination possible des chiens exposés (vivant dans des exploitations porcines infectées) sous la
responsabilité du vétérinaire, sachant qu'il n'existe pas d'AMM de ce vaccin pour cette espèce : Vaccin
GESKYPUR® (Merial) destiné aux porcs. Il se présente comme un vaccin liquide contenant une solution de
glycoprotéines virales associées à un adjuvant huileux. Il est administré par voie SC ou IM à la dose de 1 ml, ou
2 ml pour les chiens de plus de 20 kg.
Primo-vaccination : 2 injections à 3 semaines d'intervalle
Rappels annuels.
HERPESVIROSE CANINE
(Maladie virale due à un Herpesvirus hébergé par la femelle (infection latente et tropisme génital) et
transmise aux chiots durant les premiers jours qui suivent la naissance)
Vaccin Eurican® HERPES 205 (Merial) indiqué spécifiquement chez le chiennes gestantes pour prévenir par
transfert colostral la mortalité et les signes cliniques chez les chiots Il s’agit d’un vaccin liquide contenant une
solution de glycoprotéines virales (gB) associées à un adjuvant huileux. Il est administré par voie SC à la dose
de 1 ml.
Primo-vaccination : 1ére injections pendant les chaleurs (entre le 1 er jour des chaleurs et la saillie) ou 7 à
10 jours après la saillie ; 2ème injection 2 semaines avant la mise bas.
Rappels annuels : même protocole que la primo-vaccination.
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- 28 -
LA PANLEUCOPENIE FELINE
I. GENERALITES
Elle est aussi appelée Typhus du chat (état de tuphos, caractérisé par une prostration intense) ou
Leucopénie féline .
Maladie virulente, contagieuse, spécifique des félidés, devenue rare mais provoquant une mortalité
importante chez le jeune, due à un Parvovirus (Panleukopenia feline virus ou FPLV) caractérisé par
son affinité pour les cellules en mitose.
Vice rédhibitoire : délai de rédhibition égal à 30 jours avec délai de suspicion de 5 jours.
II. SYMPTOMES
- Forme suraiguë: - jeunes chatons de 8 à 10 semaines
- mort subite en moins de 12 heures
- Forme aiguë: - chez les chatons plus âgés ou les adultes
- hyperthermie, prostration
- anorexie, vomissement, diarrhée, déshydratation
- panleucopénie : 2000 à 6000 leucocytes (norme : 15000)
- Létalité:
- 80 % des animaux malades âgés de moins de 6 mois;
- 40 % des animaux malades âgés de plus d'un an;
De plus le FPLV infectant la femelle en gestation est responsable d'une hypoplasie cérébelleuse
entrainant une ataxie chez le chaton (également avortements, résorptions et mortalité fœtales).
III. DIAGNOSTIC
- Expérimental:
maladie);
- essentiellement par virologie (sur mucus pharyngé les 5 premiers jours de la
-diagnostic histopathologique possible (cellules épithéliales digestives).
IV. TRAITEMENT
- Sérothérapie: SEROCAT (Merial), 2 ml/kg/jour S.C. pendant 4 jours.
- Réhydratation: par voie IV ou S.C.
- Antibiothérapie pour éviter les infections secondaires.
- Traitement symptomatique des vomissements et de la diarrhée.
- Traitement de soutien et réalimentation progressive.
V. PROPHYLAXIE
A. Sanitaire
Attention : maladie très contagieuse et virus très résistant. (résistance du virus : 3 mois dans les
cages, couvertures, 6 jours dans les matières organiques.
Désinfection à l'eau de Javel ou au formol.
B. Médicale
- Vaccins a virus inactivés:
. Primo-vaccination : 2 injections S.C. à 2-4 semaines d'intervalle à partir de 7 à 8 semaines
(utilisable chez les femelles gestantes).
. Rappel : 1 injection annuelle S.C.
- Vaccins a virus vivants atténués:
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
- 29 -
.Primo-vaccination :
- Avant 3 mois : 2 injections S.C. à 4 semaines d'intervalle à partir de 7 à 8 semaines.
- Après 3 mois : 1 seule injection suffit.
. Rappel : 1 an après la primo-vaccination, puis tous les 2 ans.
. Contre-indication. femelles en gestation pour la primo-vaccination.
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES VACCINS CONTRE LA
PANLEUCOPENIE FELINE COMMERCIALISÉS EN FRANCE
La valence "Panleucopénie" (P) est parfois présentée isolément (cas du vaccin Feliniffa®).
Elle est le plus souvent mélangée, sous forme lyophilisée, aux valences "rhinotrachéite" (H) et
"calicivirose" (C) et éventuellement « chlamydiose » (Chl.) ou « leucose » (Leuc.).
Les caractéristiques de cette valence sont les suivantes:
Vaccin
Feliniffa®
Laboratoire
producteur
Merial
Souche vaccinale
Type
vaccinal
atténué
Adjuvant
Présentation
FPLV: souche PLI-IV
Titre
minimal
103 DICT50
non
lyophilisé
********
Pfizer
FPLV: souche Snow Leopard
103 DICT50
atténué
non
lyophilisé
********
Intervet
FPLV: souche Intervet non
référencée
104,5 DICT50
atténué
non
lyophilisé
********
Virbac
FPLV: souche LR72
103,7 DICT50
atténué
non
lyophilisé
********
Fort Dodge
atténué
inactivée°
non
adjuvant
huileux
lyophilisé
liquide
FPLV: souche Philips Roxane
soucheCU4
103 DICT50
?
*********: vaccin monovalent non disponible. La valence correspondante est incluse dans les
vaccins associés dont la liste figure p 40.
Il s'agit de
-vaccins trivalents associant la valence P aux valences H, C;
-vaccins tétravalents associant la valence P aux valences H, C et Chl ou H, C et R ou Leuc et
HC;
vaccins pentavalents associant la valence P aux valences rage (vaccin Dohyvac® Tetrafel
Rage ; Fort Dodge) ou H, C et Chl et Leuc (vaccin Fevaxyn® Pentofel ; Fort Dodge).
° : Dans certaines associations, avec la chlamydiose en particulier, la valence P est inactivée et
présentée sous forme liquide en présence d’un adjuvant. C’est le cas du vaccin Fevaxyn®
Pentofel (Fort Dodge).
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- 30 -
LE CORYZA FELIN
I. GENERALITES
Maladie infectieuse contagieuse d'origine virale.
Virus responsables : Herpesvirus, Calicivirus, Reovirus.
II. SYMPTOMES
A. SYMPTOMES (Incubation : 2 à 4 jours)
- Rhinotrachéite infectieuse : Herpesvirus Félin type 1 (FHV)
- Symptômes :
- kératite ulcéreuse
- jetage purulent
- trachéite sévère
- Evolution : lente
- Porteurs latents fréquents mais virus peu résistant dans le milieu extérieur.
-Calicivirose : Calicivirus félin (FCV)
- Symptômes :
- jetage purulent
- conjonctivite
- stomatite ulcéreuse (ptyalisme, anorexie)
- Evolution :
- rapide
- bénigne quand cas isolé
- grave quand cas associé à la panleucopénie
- Excrétion continue pendant 24 à 30 mois. Bonne résistance du virus dans le milieu extérieur.
- Reovirose : Reovirus félin
- Symptômes :
- Evolution :
- rhinite séreuse
- conjonctivite séreuse
- stomatite
-rapide et bénigne
B. EVOLUTION GENERALE
- Guérison: en 8 à 10 jours.
- Complications: kérato-conjonctivite ulcéreuse, pneumonie. Parfois rhinite ou sinusite chronique
pouvant entraîner une nécrose des cornets nasaux.
-Issue fatale (prostration, déshydratation et mort): chatons, animaux immuno-déprimés.
III. DIAGNOSTIC
A- Clinique
- Association de rhinite, conjonctivite et stomatite.
- Caractère contagieux.
- Diagnostic du virus en cause rarement possible cliniquement.
B- Expérimental: isolement du virus possible.
IV. TRAITEMENT
-Sérothérapie: SEROCAT (Merial) (sérum équin anti-Parvovirus félin, Calcivirus félin et Herpesvirus
félin ) 5 ml/j S.C. Peu efficace.
- Antibiothérapie (surinfections bactériennes):
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- 31 -
.En aérosol (thérapeutique de choix : séance de 20-30 minutes par jour pendant 10
jours, mélange de goménol aqueux (20 ml) et de gentamicine (10 mg) par exemple.
.Par voie générale : ampicilline ou gentamicine.
V. PROPHYLAXIE (MEDICALE)
- Vaccins à virus vivants atténués ou à virus inactivés (attention au pouvoir pathogène résiduel
(faible) des vaccins vivants, qui sont malgré tout plus efficaces que les vaccins inactivés).
- Primo-vaccination : 2 injections à 3 semaines d'intervalle à partir de la 8ème semaine.
- Rappel annuel .
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES VACCINS CONTRE LE CORYZA DU
CHAT COMMERCIALISÉS EN FRANCE
Les vaccins contre le coryza du chat sont des vaccins bivalents associant toujours les
valences "rhinotrachéite" (H, ou R pour rhinotrachéite) et "calicivirose" (C) .
Ils peuvent être présentés isolément ou associés à d'autres valences (voir plus loin).
Leurs caractéristiques sont les suivantes:
Vaccin
Corifelin®
Laboratoire
producteur
Merial
Felocell® CVR
Pfizer
FHV: souche FVRm
FCV: souche Cornell F9
Feligen® CR
Virbac
FHV: souche F2
FCV: souche Cornell F9
105 et
5
10 DICT50
atténué
non
lyophilisé
Intervet
FHV: souche G 2620A
FCV: souche cornell F9
104,5 et
104,5 UFP
atténué
non
lyophilisé
Fort Dodge
FHV: souche 593-J
FCV: souche 894-T
104,7 et
103,5 UFP
atténué
non
lyophilisé
Fort Dodge
FHV: souche 605
FCV: souche 225-T
?
?
inactivé
adjuvant
huileux
liquide
********
********
Souche vaccinale
FHV: fraction virale
FCV: antigène purifié
Titre
minimal
200 unités IDR
1,3mg
Type
vaccinal
inactivé
Adjuvant
Présentation
adjuvant
huileux
liquide
105 et
5,5
10
DICT50
atténué
non
lyophilisé
*********: vaccin monovalent non disponible. La valence correspondante est incluse dans les
vaccins associés dont la liste figure p 40.
Il s'agit :
-soit de vaccins trivalents associant les valences H, C et P,
-soit de vaccins tétravalents associant les valences H, C, P et "chlamydiose" ou les valences H, C,
P et leucose (cas du vaccin Eurifel® RCPFelV -Mérial),
-soit de vaccins pentavalents associant les valences H, C, P, “leucose” et "chlamydiose" (cas du
vaccin Fevaxyn® Pentofel –
Fort Dodge),
dans lesquels les valences C et H sont atténuées (lyophilisées) ou inactivées (liquides, avec
adjuvant).
-Certaines de ces combinaisons sont associées à la valence "rage".
Service de Pathologie infectieuse, ENV NANTES: Vaccination du chien et du chat- édition 2002-2003
- 32 -
LA CHLAMYDIOSE (CHLAMYDOPHILOSE) FELINE
I. GENERALITES
Maladie infectieuse due à une bactérie, Chlamydophila felis (anciennement Chlamydia psittaci),
provoquant chez le jeune chat conjonctivite et de rhinite contagieuse.
II. SYMPTOMES
Dans les effectifs contaminés, les 1er cas apparaissent chez les animaux de 6 à 8 semaines.
Le portage chronique par les adultes assure l'entretien de la chlamydiose dans l'effectif.
A. Symptômes
- Anorexie.
- Amaigrissement.
- Conjonctivite mono puis bilatérale, séreuse puis purulente, avec chémosis et blépharospasme.
- Rhinite bilatérale suppurée (inconstante).
- Formes plus graves dans quelques cas rares : pneumonie interstitielle, gastrite hémorragique
avec hématémèse.
B. Evolution
- Mort en 10 à 15 jours chez 30 % des jeunes chats.
- Guérison spontanée en 3 à 4 semaines dans 70 % des cas.
- Les récidives sont fréquentes.
III. DIAGNOSTIC
A. Clinique :
Difficile (entre dans le cadre du diagnostic différentiel du coryza).
B. Expérimental :
Essentiellement par mise en évidence des éléments chlamydiens en position intra-cytoplasmique à
partir de calques ou de frottis conjonctivaux (après coloration).
IV. TRAITEMENT
- Antibiothérapie locale : pommade ou collyre à l'oxytétracycline.
- Antibiothérapie générale : Oxytétracycline IM ou per os (inconvénient possible de colorer les dents
chez le jeune chat).
V. PROPHYLAXIE
A. Sanitaire
Maladie très contagieuse ; transmission réalisée par contact d'un animal sain avec les sécrétions
d'un animal malade ou par aérosol (expectoration, éternuement).
Transmissible à l'homme (quelques rares cas conjonctivite bénigne attribués à des souches
félines ont été signalées) : donc ne pas se frotter les yeux et se désinfecter les mains après un contact
avec un animal suspect de chlamydiose.
C. felis résiste environ 1 semaine dans le milieu extérieur. Elle est sensible à l'éther et aux
désinfectants usuels.
B. Médicale
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- 33 -
Par vaccins multivalents associant la valence Chlamydophila à d'autres valences telles que
coryza, panleucopénie, éventuellement rage et parfois leucose : 2 injections à 9-10 semaines et
12-13 semaines d'âge suivies de rappels annuels.
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES VACCINS CONTRE LA
CHLAMYDIOSE DU CHAT COMMERCIALISÉS EN FRANCE
La valence "chlamydiose"(chl) est commercialisée seulement en association avec les valences
"rhinotrachéite" (H), "calicivirose" (C), "panleucopénie" (P) et eventuellement "rage"(R) ou leucose
(Leuc).
Ces vaccins offrent la valence "chlamydiose" sous forme de corps élémentaires purifiés (souche de C.
felis atténuée).
Vaccin avec valence Chl atténuée :
.Dohyvac® Tetrafel (Fort Dodge) : vaccin lyophilisé à agents atténués associant les
valences Chl.(102,5 DIO50), H C et P.
.Felocell® CRV-C (Pfizer) : vaccin lyophilisé à agents atténués associant les valences
Chl.(souche Baker-103,2 DICT50), H C et P.
.Dohyvac® Tetrafel Rage (Fort Dodge : vaccin lyophilisé à agents atténués associant
les valences Chl, H C et P. La valence rage (vaccin à virus inactivé liquide avec adjuvant) sert de
solvant pour les autres valences lyophilisées.
Vaccin avec valence Chl inactivée 6:
.Fevaxyn® Pentofel (Fort Dodge) : vaccin liquide à agents inactivés avec adjuvant
huileux associant les valences P, HC, Leuc et chlamydiose (souche Cello).
6- Eurifel® RCC (Mérial), vaccin liquide à agents inactivés avec adjuvant associant les valences HC et
chlamydiose a été retiré du marché en vue de nouvelles études destinées à limiter les réactions locales induites
chez les chats vaccinés.
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LA LEUCOSE FELINE
I. GENERALITES
Virus responsable : Oncornavirus, famille des Retroviridae (à différencier du FIV,
Lentivirus responsable de l'immuno-déficience virale féline).
Maladie infectieuse, contagieuse, inoculable, due au virus leucémogène félin (Feline
Leukemia Virus, FeLV) qui possède deux caractéristiques pathologiques :
- il est responsable d'un Syndrome d'Immunodépression Acquise
- l'infection peut conduire au développement de tumeurs .
Une 3ème caractéristique, commune aux rétrovirus, est sa capacité de s'intégrer pour toujours
dans les chromosomes des cellules infectées. Le chat reste donc infecté latent à vie .
Vice rédhibitoire : délai de rédhibition égal à 30 jours avec délai de suspicion de 15 jours.
Le virus, ses protéines :
Trois d'entre elles ont des implications dans la pathologie et le diagnostic :
- GP70 : détermine 3 sous-groupes viraux différents: A, B et C. Elle permet au virus de
se lier aux cellules du chat et de démarrer le processus infectieux. Elle suscite des anticorps
neutralisants.
- P15 : responsable du pouvoir immunodépresseur du virus.
- P27 : libérée dans le plasma et certaines sécrétions (salive, etc.), cette protéine virale
est détectée par les tests de dépistage (ELISA).
Un autre composant important apparaît sur les cellules transformées par le FeLV: c'est le
FOCMA (pour Feline Oncornavirus associated Cell Membrane Antigen) qui n'est pas un composant
viral, mais un néo-antigène de membrane viro-induit, situé à la surface des cellules cancéreuses.
NB-Virus non pathogène pour l'homme.
II. SYMPTOMES ESSENTIELS
A. Rappels de pathogénie
Dans 30 % des cas, le chat devient infecté latent: il présente une période de virémie
transitoire suivie d'une guérison apparente mais le virus demeure à l'état quiescent dans la moelle
osseuse. Cette latence peut durer plusieurs années et une réactivation peut se produire à tout moment
à la faveur d'un stress ou d'un traitement par les corticoïdes.
B. Formes tumorales
- Tumeurs lymphoïdes : sous la forme de divers lymphosarcomes (tumeurs du tube digestif,
du thymus, des ganglions, des reins, etc.).
- Autres formes tumorales : comprend notamment les leucémies.
C. Formes non tumorales
- Maladies dégénératives:
. Anémies : rarement régénératives.
. Pseudo-panleucopénies: analogues à la panleucopénie mais d'évolution chronique.
. Atrophie du thymus du chaton nouveau-né.
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- Uvéite souvent sévère.
- Glomérulo-néphrite : insuffisance rénale chronique.
- Problèmes de reproduction : avortements et résorption fœtale (mortalités embryonnaires).
- Dépression immunitaire de l'adulte : elle se traduit par le développement d'infections opportunistes
chroniques et récidivantes très diverses telles que stomatites, gingivites, affections respiratoires
supérieures, abcès, phlegmon, gastro-entérite. Elle peut entraîner également la réactivation d'agents
infectieux latents (péritonite infectieuse féline, hémobartonellose).
II. DIAGNOSTIC
A- Formes tumorales
Diagnostic clinique confirmé par l'examen cytologique des liquides d'épanchement ou par la biopsie
des tumeurs solides.
La recherche de l'antigène viral P27 n'est pas une bonne technique de diagnostic car il est
fréquemment masqué dans ces formes.
B- Formes non tumorales
Mise en évidence de l'antigène viral (protéine virale circulante: la P27) par méthode ELISA à
partir de divers prélèvements : sang total, sérum, plasma, salive, larmes ou liquide d'épanchement 7.
IV. TRAITEMENT
A- Formes tumorales
- Traitement lourd, difficile à conduire: chimiothérapie oncostatique par Oncovin® en IV associé à
l'Endoxan® par voie orale.
- La corticothérapie à doses élevées apporte une amélioration transitoire: Prednisolone (Cortancyl®
NDV).
B. Formes non tumorales
- Aucun traitement efficace.
- Amélioration transitoire par la corticothérapie pour l'anémie.
IV. PROPHYLAXIE
A. Sanitaire
Bien que la résistance du FeLV soit faible dans le milieu extérieur (dessiccation: 3-4 h, milieu
humide: 3-4 jours), la leucose féline s'avère assez contagieuse. Chez un chat infecté, le virus est
présent en grande quantité dans la salive. Or le comportement social des chats entraîne de fréquents
contacts entre eux (bagarres, saison des amours, léchage, crachage, frottements réciproques). Les
échanges de salive à ces occasions sont fréquents et expliquent le risque élevé de contagion puisque
l'infection se fait par voie oro-nasale par contact direct.
Une chatte infectée peut également transmettre l'infection à ses chatons, soit par voie
transplacentaire, soit par le lait.
- Importance du dépistage (réactions négatives par défaut possibles), élimination ou séquestration
des animaux infectés qu'ils soient ou non malades.
- Elle doit être mise en place dans les effectifs, dans les expositions et lors de l'introduction d'un nouvel
animal dans un effectif sain.
7-Chez un chat présentant des symptômes évocateurs un test négatif élimine la leucose. Lorsque le test est
utilisé pour le dépistage (animal apparemment en bonne santé), un 1 er test positif doit être renouvelé 3 mois plus
tard pour éliminer l’hypothèse d’une virémie transitoire. Pour savoir si un chat a été contaminé, réaliser le test au
moins 3 mois après le contact infectant. Pour savoir si un chat est indemne, réaliser 2 tests à 3 mois d’intervalle.
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B. Médicale
Vaccins de type inactivé préparés à partir d'une culture de virus (virus entier ou fractions
virales purifiées) ou vaccins génétiques. Noter que l’utilisation de vaccins à virus vivant atténué
n’est pas envisageable en raison du risque de retour de virulence après intégration de l’ADN proviral
dans le génome des cellules du chat. Aucun de ces vaccins ne provoque une positivité au test de
dépistage fond »é sur la recherche de l’antigénèmie P27)
-Primovaccination : 2 injections S.C. à 3 semaines d'intervalle à partir de l'âge de 8
semaines.
-Rappels : annuels.
PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DES VACCINS CONTRE LA LEUCOSE FÉLINE
COMMERCIALISÉS EN FRANCE
Quatre vaccins sont actuellement commercialisés en France:
- EURIFEL® FeLV (Merial) 8 : vaccin recombinant composé d’un vecteur viral vivant dans le
génome duquel ont été insérés les gènes gag (code pour les protéines de capside) et env (code
pour la glycoprotéine d’enveloppe) du virus FeLV. Le vecteur viral est une souche de Canarypox
(souche vCP97). Ce virus infecte les cellules de mammifère mais son cycle cellulaire est défectif et il
ne peut se répliquer. Les antigènes du FeLV exprimés sont présentés par voie endogène à la surface
des cellules par le complexe majeur d’histocompatibilité, permettant l’immunisation de l’hôte.
Ce vaccin peut être mélangé juste avant injection aux vaccins félins Corifélin®, Leucorifélin® ou
Feliniffa® de la gamme Mérial.
Noter l'existence du vaccin Eurifel®RCPFelV associant les valences leucose, panleucopénie,
calicivirose et herpesvirose. La valence leucose est associée sous forme lyophilisée avec la valence
panleucopénie. L’association Calicivirose-Herpesvirose (correspondant au Corifélin®) sert de solvant
aux valences lyophilisées
- FEVAXYN® FeLV (Fort Dodge) : vaccin à virus complet adjuvé avec du Carbopol® (adjuvant
aqueux breveté).
Le vaccin Fevaxyn FeLV peut servir de solvant aux vaccins félins Dohyvac Trifel et Dohyvac
Tetrafel de la gamme Fort Dodge.
Noter l'existence du vaccin Fevaxyn® Pentofel (Fort Dodge) dans lequel la valence leucose (virus
complet inactivé) est directement associée aux valences P, HC et Chl. inactivées en présence
d’un adjuvant huileux (néocryl XK-62).
- LEUCOGEN® (Virbac) : vaccin adjuvé produit par génie génétique. Il contient une proteine
P45 (partie protéique de la GP70 virale) recombinante purifiée dont le gène, dérivé d'un clone de
FeLV de sous-groupe A, a été inséré dans un Escherichia coli. Cette protéine est produite lors de la
8- Le vaccin LEUCAT®, commercialisé ces dernières années par Merial a été retiré du marché et
remplacé par le vaccin Eurifel® FeLV.
LEUCAT® était un vaccin à virus complet non adjuvé préparé avec le surnageant d'une culture de cellules FL-74
(cellules de lymphome félin) inoculée avec une souche de FeLV (souche UCD1) contenant les sous-groupes -A,
-B et -C. Après purification et concentration par chromatographie, le virus (titre viral avant inactivation > 106
DICT50/ml) était inactivé par de l'éthylénimide. Le vaccin contenait en particulier l'antigène GP70 (minimum: 3,7
mg par dose) et le FOCMA.
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culture du colibacille. Après purification, elle est mélangée (100 mg par dose) avec de l'hydroxyde
d'alumine et du Quil A.
Le vaccin Leucogen peut être mélangé juste avant injection aux vaccins félins Feligen® CR et
Feligen® CRP de la gamme Virbac9.
- LEUKOCELL® 2 (Pfizer) : vaccin sous-unité adjuvé préparé à partir du filtrat inactivé de
cellules FL-74 (cellules de lymphome félin) infectées par les sous-groupes -A, -B et -C de la souche
Kawakami-Theilen de FeLV. Le filtrat contient en particulier l'antigène GP70 (minimum: 1,3 mg par
dose) et le FOCMA. Après purification, les antigènes viraux sont mélangés avec de l'hydroxyde
d'alumine et du Quil A.
Le vaccin Leukocell® 2 peut être injecté simultanément, mais en des points séparés (sans mélange
préalable), à d'autres vaccins de la gammes correspondante.
9- Cette possibilité, hors AMM, s’effectue sous la responsabilité du vétérinaire. Elle s’appuie sur la publication
scientifique : “Safety and efficacy of a recombinant FeLV vaccine combined with a live feline rhinotracheitis,
calicivirus and panleucopenia vaccine” de S. Gueguen et al., in Veterinary Record, 2000, 146, 380-381.
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Vaccins ayant une AMM pour le chien en France
Valences
R
P
Fort Dodge
Unirab®
Dohyvac® Parvo 2
Intervet
Nobi-Vac® Rage
Nobi-Vac® Parvo2
L
LR
PL
P LR
CP
CH
CHL
CHL R
CHP
CHP L
CHP LR
CHPPi
CHPPi L
Dohyvac® L
Dohyvac® LR
Nobi-Vac® L
CHPPi LR
Bb
Bb Pi
Bab
Bor
Tét
Herp
Dohyvac® 8
Mérial
Rabisin®
Parvodog®
Parvodog® liquide
Primodog®
Eurical® L
Pfizer
Enduracell® R mono
Enduracell® Parvo
Vangard® CPV
Virbac
Rabigen® mono
Parvigen®
Lepto® CI
Enduracell® LR
Canigen® L
Canigen® LR
Shering Plough
Parvoleptodog®
Parvo-leptorabisin®
Nobi-Vac® Puppy DP
Nobi-Vac® DH2
Nobi-Vac® DH2 Parvo2
Dohyvac® 5
Dohyvac® 7L
Bivirovax®
Caniffa®
Pentadog®
Trivirovax®
Tetradog®
Hexadog®
Eurican® CHPPi2
Eurican® CHPPi2-L
Canigen® CH
Canigen® CHL
Canigen® CHLR
Enduracell® DA2PiParvo Canigen® CHPPi
Enduracel®l 7
Canigen® CHPPi/L
Vanguard® 7
Enduracell® 8
Canigen® CHPPi/LR
Intra-Trac®
Nobi-Vac® KC
Pneumodog®
Pirodog®
Mérilym®
Tétapur®
Eurican® HERPES 205
R : rage
C : Maladie de Carré
H : hépatite de rubarth
Bb : Bordetellose
Bab : babésiose (piroplasmose)
P : parvovirose
Pi : parainflueza
L : leptospiroses
Bor : borréliose de lyme
Tét : tétanos
Herp : Herpes
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Vaccins ayant une AMM pour le chat en France
Valences
R
P
HC
Leuc
HCP
HCP R
HC Chl
HCP Leuc
HCP Chl
HCP Chl R
HCP Chl Leuc
R: rage
Fort Dodge
Unirab®
Fevayn® FeLV
Dohyvac® Trifel
Dohyvac® Trifel Rage
Intervet
Nobi-Vac® Rage
Nobi-Vac® Tricat
Mérial
Rabisin®
Feliniffa®
Corifelin®
Eurifel® FeLV
Leucorifelin®
Quadrica®t
Eurifel® RCC *
Eurifel®RCP FelV
Dohyvac® Tetrafel
Dohyvac® Tetrafel Rage
Fevaxyn® Pentofel
P: panleucopénie
Pfizer
Enduracell® R mono
Virbac
Rabigen® mono
Leukocell® 2
Felocel® CVR
Feligen® CR
Leucogen®
Feligen® CR/P
Feligen® CR/P-R
Felocell® CRV-C
HC : coryza
Chl : chlamydophilose (chlamydiose)
(*) : vaccin actuellement retiré du marché
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Leuc : leucose
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