ECE 2 – 2016/2017 Sujet de Khôlle n°1 A l’aide de vos connaissances personnelles et du dossier documentaire, vous traiterez le sujet suivant : Le décrochage des performances commerciales de l’économie française. Document 1 La France perd tendanciellement des parts de marché mondial à l’exportation de biens. Cette tendance n’est pas propre à la France – toutes les économies riches sont confrontées à la montée en puissance de pays émergents – mais elle est particulièrement marquée dans le cas français. Sur la période 2006-2014, le commerce mondial en valeur a augmenté au rythme de 6,2 % par an et les exportations françaises de 3,0 % ; la différence (-3,2 % par an) correspond à la baisse annuelle de la part de marché de la France sur les marchés mondiaux. Dans le même temps, la part de marché globale de l’UE28 reculait de 1,9 % par an et seul le Royaume-Uni perdait plus de parts de marché que la France. Source : Lettre du Cepii n°355, juillet 2015 Document 2 Le repérage direct des avantages comparatifs tels que Ricardo les a définis est impossible, puisque ceux-ci sont mis en évidence dans une situation purement théorique (absence d'échange international). Il est donc nécessaire d’en effectuer une mesure indirecte au moyen des flux de commerce international. On peut considérer qu’un pays possède un avantage comparatif si le solde commercial dans une branche est supérieur à un solde «théorique» qui serait exactement proportionnel au poids de ce produit dans les échanges globaux. C’est ce que le CEPII appelle les "avantages comparatifs révélés". Pour les approcher, on divise la part des exportations d’un produit dans l’ensemble des exportations par la part des exportations de ce produit dans l’ensemble des exportations mondiales (ou européennes) de ce produit. Si par exemple, les exportations d’un pays en produits technologiques représentent 35% du total de ses exportations alors que les produits technologiques ne représentent que 26% des exportations mondiales, on peut considérer que ce pays dispose d’un « avantage comparatif révélé ». Cette approche permet de cerner les sur ou sous-performances de l’économie observée par rapport aux autres pays. Source : www.melchior.fr Document 3 Source : Lettre du Trésor n°68, « Spécialisations à l’exportation de la France et de l’Allemagne : similitude ou divergence ? » Décembre 2009 Document 4 On accuse souvent la concurrence insurmontable, voire déloyale, de pays à bas salaires, capables de produire des biens de plus en plus sophistiqués, d’être à l’origine de notre désindustrialisation. Comment lutter contre des ouvriers asiatiques touchant des salaires 3 à 9 fois inférieurs à notre SMIC et travaillant dans des conditions déplorables, sans respect de l’environnement naturel ni des droits des salariés ? (…) Pourtant des pays comme les Pays-Bas, la Suède ou l’Allemagne ont une balance commerciale excédentaire, bien que les ouvriers y soient aussi bien payés qu’en France. Les Allemands ne cherchent pas à produire des chaussures ordinaires moins chères que celles qui sortes des usines du Bangladesh. En revanche, ils fabriquent des équipements de production dont les chinois ont besoin pour installer leurs usines, des voitures dont la qualité et celle du service associé permettent de vendre avec une prime de 10 à 15%. Leur balance commerciale industrielle est largement excédentaire. (…) Ce n’est donc pas la « faute des chinois » s’ils trouvent chez nos voisins de meilleures occasions de dépenser les euros qu’ils ont gagnés en nous vendant leurs produits. Au niveau de l’Europe dans son ensemble, l’excédent des exportations de produits manufacturés était de 178 milliards d’euros en 2010 (…). Le solde négatif de notre balance commerciale résulte de la faiblesse de notre industrie nationale. Source : P.N.Giraud et T.Weil « L’industrie française décroche-t-elle ? », Doc’en poche, La documentation française, 2013 Document 5 Les exportations françaises souffrent-elles d’une mauvaise spécialisation sectorielle ou géographique, ou plutôt d’une faible compétitivité ? La base de données « Export Competitiveness Database » nous permet de distinguer la contribution de chacune de ces trois composantes à l’évolution des parts de marché des principaux pays européens. Les pays européens souffrent tous d’un effet de composition géographique négatif puisqu’ils échangent beaucoup entre eux alors que l’Europe croît moins vite que le reste du monde, et que l’Asie en particulier. Aucun pays européen n’échappe à cette spécialisation géographique défavorable ; c’est ce que l’on observe dans la troisième colonne des tableaux suivants qui couvrent les années 2006-2014 et la sous-période 2009-2014. Seuls les pays qui ont réussi à mieux se positionner sur les marchés émergents souffrent moins de cet effet « européen » – c’est le cas de l’Allemagne et de l’Italie. Sur la période 20062008, l’aspect géographique représente en moyenne 40 % de la perte de part de marché des pays de l’UE. Cette composante devient très importante après la crise, mais, là encore, la France n’est pas une exception : elle est légèrement moins bien positionnée que l’Allemagne, mais mieux que le Royaume-Uni ou l’Espagne, les écarts entre grands pays européens étant limités. La spécialisation sectorielle, quant à elle, compte peu dans les variations de parts de marché. Elle contribue, tout au plus, à hauteur de 30 % à la perte de part de marché de l’Italie sur l'ensemble de la période. Même si son impact est minime, cet effet est favorable à la France comparée à l’Allemagne : la contribution est positive pour la France et négative dans le cas allemand. Au total, par rapport à leurs concurrents allemands, le plus grand désavantage géographique des exportateurs français est compensé par leur positionnement sectoriel plus favorable. La différence dans les performances à l’exportation des deux pays s’explique donc exclusivement par leurs compétitivités respectives : les exportateurs français sont moins performants que les allemands pour vendre le même produit sur le même marché. Ce constat confirme la conclusion présentée dans un travail antérieur du CEPII : l’évolution de la demande adressée ne permet pas d’expliquer la mauvaise performance a l’exportation de la France. Dès lors que les demandes adressées à la France et à ses concurrents européens évoluent de la même façon, si la France perd davantage de parts de marché c’est qu’elle est moins compétitive. Source : Lettre du Cepii n°355, juillet 2015 C.Vernet ECE2 ESH 2016-2017 N.Danglade 2 Document 6 Source : Lettre du Cepii n°355, juillet 2015 Document 7 Source : Lettre du Cepii n°355, juillet 2015 Document 8 Deux facteurs entrent en compte pour déterminer la compétitivité : le prix et le « hors-prix ». Le prix dépend des coûts salariaux unitaires (variation des salaires et des charges nette des gains de productivité), des marges et du taux de change nominal. Le hors-prix reflète les caractéristiques du produit vendu : sa marque, son image, sa réputation, sa fiabilité, son design, la qualité des services qui lui sont associés, etc. Source : Lettre du Cepii n°355, juillet 2015 C.Vernet ECE2 ESH 2016-2017 N.Danglade 3 Document 9 Source : Lettre du Cepii n°355, juillet 2015 Document 10 Les résultats pour la France et l’Allemagne sont présentés dans le tableau 2 pour les secteurs qui représentent au moins 1 % de leurs exportations respectives. Les 10 « meilleurs » secteurs pour l’Allemagne la classent chaque fois au premier rang de l’OCDE. La France n’a, quant à elle, qu’un seul secteur – l’aéronautique – qui la situe au premier rang. L’Allemagne se détache du reste de l’OCDE de manière très claire (…). Les trois secteurs français les plus compétitifs sur la dimension hors-prix sont : l’aéronautique, la maroquinerie et le vin. Pour le secteur de la maroquinerie, par exemple, les exportateurs français peuvent pratiquer des prix plus de sept fois supérieurs, tout en conservant la même part de marché qu’un pays doté d’une qualité située dans la moyenne des pays de l’OCDE. Cette conclusion rejoint les développements récents de la littérature étudiant la performance micro- économique du secteur du luxe : la compétitivité hors-prix est un avantage déterminant pour la France dans ce secteur. C’est ce qui lui permet d’exporter plus ou à des prix plus élevés, et de surmonter les barrières traditionnelles au commerce comme l’éloignement géographique du marché. C.Vernet ECE2 ESH 2016-2017 N.Danglade 4 En 2013, la France se place au septième rang des 27 pays de notre échantillon par le nombre de secteurs où sa compétitivité hors-prix la situe parmi les dix meilleurs (graphique 1). Ce constat confirme l’analyse du commerce par gamme de prix qui montre que la France est spécialisée, tout comme l’Allemagne, dans le haut de gamme avec, en moyenne sur 2011-2013, 41 % de son commerce dans cette gamme de prix (cf document 3). Source : Lettre du Cepii n°355, juillet 2015 Document 11 : les facteurs de la compétitivité hors-prix Il n’existe pas de définition communément admise de la compétitivité hors-prix. Cette notion renvoie à tout ce qui peut rendre un produit attractif pour le consommateur malgré son prix élevé. Les déterminants de la qualité et de la compétitivité hors-prix sont multiples. Plusieurs travaux récents suggèrent que la concurrence sur les marchés nationaux et internationaux en est un. (…) Ainsi, face à la concurrence pressante des pays à bas salaires, les pays les plus développés tentent d’éviter la concurrence frontale avec ces pays en se positionnant sur les segments de qualité les plus élevés et en améliorant leur compétitivité hors-prix. (…) Pour une entreprise, accroître la compétitivité hors-prix de ses produits nécessite de faire des investissements. Pour les entreprises mexicaines, conquérir le marché américain nécessite en effet de s’adapter au goût des consommateurs américains et donc d’améliorer à la fois la qualité intrinsèque et l’image de leurs produits. Pour ce faire, elles doivent investir : amélioration de la qualité des matières premières, renforcement des contrôles qualité, packaging, publicité etc. Ces investissements leur permettent de pratiquer des prix plus élevés tout en conquérant de nouveaux marchés. La compétitivité hors-prix se construit aussi grâce à l’innovation. Les enquêtes COE-Rexecode réalisées auprès des consommateurs européens et citées par Fontagné et Gaulier (2009) montrent ainsi que bien que la notoriété des entreprises françaises soit appréciée, les produits français sont très nettement surpassés par les produits allemands auprès des consommateurs en ce qui concerne l’innovation technologique. La capacité d’investissement des entreprises est toutefois fortement conditionnée par leurs marges. C’est en dégageant des marges suffisantes que les entreprises disposent de la trésorerie nécessaire pour réaliser ces investissements ou lever des fonds pour les y aider. Et les marges des entreprises dépendent, à prix de vente donné, de leur compétitivité-coût. Compétitivité hors-prix et compétitivité-coût sont dont intimement liées. Une étude récente de l’Insee suggère que sur les quinze dernières années, le taux d’investissement en France est plutôt plus élevé que chez nos voisins européens dès lors que l’on tient compte des cycles économiques. Malgré une contraction de leurs marges, les entreprises françaises auraient en effet continué à investir en raison d’une baisse du coût d’accès au capital. En revanche, les investissements réalisés sont plus des investissements de remplacement du capital existant que des investissements dans de nouveaux produits ; ils contribuent donc moins à l’amélioration de la compétitivité hors-prix de nos entreprises. Les allégements de charges prévus dans le cadre du Pacte de responsabilité devraient améliorer la compétitivité-coût des entreprises françaises et permettre à ces dernières de restaurer leurs marges. L’utilisation de ces marges sera donc cruciale. Source : Florian Mayneris « Coût et qualité. Le problème de la « compétitivité » de l’économie française, www.laviedesidées.fr; 6 mai 2014 Document 12 : les conclusions du rapport Coe-Rexecode Alors que la récente publication des chiffres du commerce extérieur de part et d’autre du Rhin confirme le fort rebond des exportations outre-Rhin et le déficit record de la balance extérieure française, un rapport de l’institut Coe-Rexecode, réalisé pour le ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, délivre un diagnostic et propose des solutions pour « mettre un terme à la divergence de compétitivité entre la France et l’Allemagne ». Principal enseignement ? Depuis le début du siècle, le décrochage de la France par rapport à l’Allemagne serait principalement lié à la dégradation de la compétitivité-coût dans l’industrie française. (…) Il y a bien eu une sous performance de la France en matière d’exportation, non seulement par rapport à l’Allemagne, dont la trajectoire a été singulière, mais aussi par rapport aux autres pays de l’UE au cours de la période récente. Alors que de 1970 à la fin des années 1990, la part de marché de la France dans les échanges mondiaux de marchandises avait très peu reculé (moins 4 %, contre moins 15 % pour l’Allemagne), il y a une rupture depuis avec une baisse de 6 à 4% des parts du marché mondial, alors que l’Allemagne conservait les siennes à un peu moins de 10%. Les parts de marché françaises dans la zone euro ont en conséquence baissé de 17,7% en 1998 à 13,5% en 2008, alors que l’économie allemande a augmenté les siennes de 28,4% en 2000 à 30,9% en 2008. Seuls l’Italie et le Royaume-Uni ont connu une évolution plus défavorable. En C.Vernet ECE2 ESH 2016-2017 N.Danglade 5 1998, les exportations françaises de biens et services représentaient 61,7% des exportations allemandes, elles n’en représentaient plus que 42,6% en 2010. (…) Pour expliquer ces divergences, le rapport de CoeRexecode se concentre sur l’industrie, ce qui se justifie par le fait « qu’elle fournit les neuf dixièmes des biens échangés sur les marchés mondiaux », même si cela a pour inconvénient de masquer l’avantage relatif (déclinant) de l’économie française dans les services (notamment dans le tourisme) : ces derniers représentent plus de 20% du total des exportations, ce qui est proche de la moyenne de l’UE, contre 14% en Allemagne. Le rapport passe alors en revue une série d’explication de l’écart de compétitivité : la culture industrielle, le rôle et la pérennité des entreprises familiales, la relation client-fournisseur, le positionnement de gamme, la proximité recherche-éducation industrie, la capacité des partenaires sociaux à travailler ensemble, un « écosystème » tourné vers l’exportation, pour finalement ne retenir qu’une piste principale susceptible d’expliquer la rupture de la fin des années 1990 : l’évolution des coûts… « Toutes ces causes contribuent aux écarts de compétitivité. Cependant, la plupart d’entre elles sont anciennes (…). Elles peuvent difficilement expliquer la rupture récente (…) C’est sur les coûts et les marges des entreprises qu’est apparue une très forte divergence depuis 2000 entre la France et l’Allemagne ». Source : Arnaud Lechevalier « La perte de compétitivité de la France par rapport à l’Allemagne : une affaire de coût du travail ? », site Alternatives-économiques.fr ; 16 février 2011 Document 13 Depuis le début des années 2000, la compétitivité-coût de la France se dégrade : les coûts de production des entreprises françaises augmentent plus vite et dépassent les coûts allemands. Les coûts salariaux ne sont pas la principale explication de cette évolution, ces derniers n’étant pas plus élevés en France qu’en Allemagne (même s’il est vrai qu’en dynamique, les coûts salariaux dans l’industrie augmentent plus vite en France qu’en Allemagne sur les dix dernières années, alors qu’ils y étaient au départ plus faibles). L’explication de cette dégradation se trouve plutôt dans le coût des consommations intermédiaires, qui baisse en Allemagne par rapport à la France : en effet, les entreprises allemandes ont plus eu recours que leurs homologues françaises à des stratégies d’externalisation de certaines étapes du processus de production vers les pays à bas salaires, notamment vers les pays d’Europe de l’Est. Il y a donc là une forme de paradoxe : alors que les coûts de production allemands tendent à baisser par rapport aux coûts français, les prix relatifs allemands, eux, ne baissent pas. Les producteurs allemands profitent donc de la baisse relative de leurs coûts pour augmenter leurs marges, tandis que les producteurs français absorbent au contraire une partie de leur désavantage en termes de coûts en réduisant ces dernières. Pourtant, au final, l’Allemagne gagne des parts de marché sur la France, notamment dans les produits hightech ou les produits haut de gamme. Si les exportations allemandes peuvent continuer à prospérer tout en conservant des prix élevés, c’est que leur compétitivité hors-prix s’améliore. Source : Florian Mayneris « Coût et qualité. Le problème de la « compétitivité » de l’économie française, www.laviedesidées.fr; 6 mai 2014 Document 14 C.Vernet ECE2 ESH 2016-2017 N.Danglade 6 Document 15 Depuis les années 2000, la stratégie industrielle allemande s’est fondée sur un processus de segmentation des processus de production. Les entreprises allemandes, y compris les PME, ont délocalisé des segments de production, en particulier en Europe de l’Est. Cet éclatement géographique des processus productifs s’est traduit de façon mécanique par une hausse des importations de biens intermédiaires. Part des importations de biens intermédiaires dans les importations de produits manufacturés (en %) Plus l’Allemagne exporte des produits finis, plus elle importe des produits semi-finis. Le rapport entre les deux évolutions est favorable au solde commercial allemand puisque pour 1 euro d’importation de produits venant de pays à faible coûts salariaux, les entreprises allemandes exportent 4 euros de produits finis. Une partie de la production allemande (les premières étapes du process) est donc réalisée dans des pays à bas salaires : en Europe de l’Est pour la branche automobile, en Asie pour d’autres branches. Cette évolution a généré des interrogations sur la désindustrialisation cachée de l’économie allemande et sur sa transformation en une « économie de bazar » selon les termes du président de l’IFO (institut de recherche allemand). Le risque serait que l’Allemagne devienne une sorte de plate-forme d’assemblage et de réexportation de produits ayant un fort contenu en importation. Ainsi, la part de la valeur ajoutée proprement « nationale » des exportations allemandes diminuerait. Certains analystes valident cette approche dans le cas de l’industrie chimique, du textile mais pas dans le cas de la mécanique. Logiquement ces tendances conduisent à ce que la production progresse plus rapidement que la valeur ajoutée, mouvement amorcé depuis les années 90. Source : www.melchior.fr Document 16 Souvent désigné comme le premier responsable de la dégradation des performances françaises à l’exportation, l’euro pèse sur le commerce extérieur français depuis 2001. En l’espace de cinq ans (de 2001 à 2005), la monnaie européenne s’est appréciée de plus de 50 % par rapport au dollar, avec un léger repli en 2005. Si l’attention focalise essentiellement sur l’évolution du change de l’euro par rapport au dollar, il est cependant nécessaire d’étudier le cours de la monnaie unique par rapport à un panier de monnaies pour bien en mesurer l’impact sur la compétitivité française. Il apparaît ainsi que sur la même période, l’euro s’est également déprécié par rapport à l’ensemble des monnaies asiatiques et d’Amérique latine, mais ce mouvement a été partiellement compensé par une forte appréciation des monnaies des nouveaux pays membres de l’Union européenne. En définitive, le taux de change nominal de l’euro s’est apprécié de plus de 35 % depuis début 2001. Cette forte hausse a naturellement pesé à la fois sur la compétitivité-prix et la compétitivité coût de la zone euro et explique en partie le décrochage de la plupart des pays de la zone. Mais si les membres de la zone euro ont tous été soumis aux mêmes variations de change, les évolutions de leur compétitivité ont été extrêmement diverses. Et les entreprises françaises et allemandes ont bien mieux atténué l’impact de l’euro sur leurs prix à l’exportation que la plupart des entreprises concurrentes européennes. Source : Marion Cochard « Le commerce extérieur français à la dérive ? », OFCE, 2008 C.Vernet ECE2 ESH 2016-2017 N.Danglade 7 Document 17 Document 18 ************** C.Vernet ECE2 ESH 2016-2017 N.Danglade 8