CHAPITRE III : LA MEMOIRE IMMUNITAIRE ET LA VACCINATION. I. La mémoire immunitaire Analyse des expériences p414 + doc p415 La population de cellules qui constitue chaque clone de LT précytotoxiques ou de LB est restreinte : 103 LB par clone par exemple. Le 1er contact avec un antigène entraîne une réaction et quantitativement peu importante (réponse primaire) alors qu’un second contact entraîne une réaction beaucoup plus rapide et quantitativement plus importante (plus d’anticorps sécrétés et plus de LTc produits) : c’est la réponse secondaire. Explication de cette réponse secondaire : Lorsque l’organisme entre en contact pour la première fois avec un antigène, des lymphocytes B T8 et T4 mémoires spécifiques de cet antigène se forment. Ces cellules sont plus nombreuses que les lymphocytes B ou T4 vierges ( ou naïf càd n’ayant jamais rencontré l’antigène) de même spécificité. Elles ont une durée de vie plus longue et elles réagissent très rapidement lors d’un second contact avec l’antigène. Lors de la 2ème rencontre avec l’antigène, les LB mémoire sont capables de réagir rapidement à l’entrée de l’antigène. Cette population de LB mémoires est à l’origine, par prolifération et différenciation de population de plasmocytes et de nouveaux LB mémoires spécifiques de l’antigène. La mémoire immunitaire est spécifique. II Le principe de la vaccination Etude des doc P412 413 Un vaccin a pour but de protéger un individu d’une maladie causée par un virus ou une bactérie, grâce à un renforcement et une accélération de la mise en place des réponses immunitaires acquises. Les vaccins reproduisent une situation naturelle, celle de l’immunité acquise contre des virus après une première infection guérie. Elle réalise un contact avec un antigène (tout ou partie d’un agent pathogène rendu inoffensif) et prépare à un contact ultérieur possible avec l’agent pathogène portant le même antigène. La vaccination repose sur l’existence de la mémoire immunitaire spécifique. C’est un processus artificiel qui fait évoluer le phénotype immunitaire de l’individu. Doc P416 Dans le cas du virus du sida, il s’agit de trouver un vaccin contre un virus qui n’est pas vaincu par les défenses immunitaires naturelles. Le virus du SIDA mute constamment et cela constitue une des difficultés pour mettre au point un vaccin : en effet comment identifier une protéine invariable et accessible à la surface du virus ? III. Le phénotype immunitaire, résultat d’une interaction entre le génotype et l’environnement Le phénotype immunitaire est l’ensemble des clones de lymphocytes B et T spécifiques (clones naïfs et mémoires) = répertoire des anticorps membranaire et de récepteurs T. ainsi que les effecteurs présents à l’instant t. A. La production d’une grande diversité de LB et LT A l’instant t de la vie d’un individu, il existe dans son organisme de nombreux clones de lymphocytes B (108) T qui diffèrent par leurs récepteurs membranaires spécifiques (anti-corps membranaires ou récepteurs T). Cette grande diversité du répertoire immunitaire est le résultat d’une expression complexe du génome. Exo 1p 406 Les LB et les LT sont issus de cellules souches de la moelle osseuse (organe lymphoïde primaire). Les LT terminent leur production dans le thymus. Ces 2 organes sont des organes lymphoïdes primaires. Les LB et LT produits passent ensuite dans le sang où ils vont peupler les organes lymphoïdes secondaires. La production de LB a lieu toute la vie car un LB a une durée de vie très courte : 1 semaine. La production de LT a lieu surtout dans les premières années de notre vie. Chez l’adulte, un nombre très faible de LT sont produits : le nombre constant de LT dans le sang est assuré par une durée de vie très longue de ces cellules. Dans les 2 cas, parmi les cellules produites, la très grande majorité, notamment celles qui sont potentiellement dangereuses pour l’organisme qui reconnaissent des molécules de l’organisme (autoréactives), sont éliminées (95% des LT produits). Celles qui subsistent forment les clones capables d’être activés par un antigène et de participer à une réponse immunitaire. 2. L’évolution du phénotype immunitaire Activité : A partir de l’analyse des documents , expliquer l’évolution du phénotype immunitaire d’un individu avant sa naissance et dans les premiers mois de sa vie et expliquer les différences constatées entre le groupe A et le groupe B du document 15. Justifier la distinction entre une immunité « active » et une immunité « passive ». Le phénotype immunitaire d’un individu évolue en même temps que son environnement antigénique. Les populations de lymphocytes mémoires évoluent en fonction des antigènes rencontrés. Cette évolution permanente permet le maintien de l’intégrité de l’organisme.