de l'importance des ressources humaines et de la nécessité d'améliorer continuellement leurs capacités et leurs
compétences.
En réponse à ces questions, M. Derbel a admis que le commerce parallèle a favorisé le recul du classement de
la Tunisie, «mais nous ne devons pas perdre de vue les éléments ayant favorisé le développement de ce fléau»,
a-t-il précisé. «Une bonne réforme fiscale pourrait aider à y faire face et à améliorer le classement de la
Tunisie, qui ne traduit pas réellement le potentiel de notre économie et de nos compétences», a-t-il ajouté.
L'impact du classement de Davos sur l'image de marque du pays est, on s'en doute, très négatif et il n'est pas de
nature à favoriser la relance de l'investissement extérieur. Aussi, a expliqué M. Derbel, «sommes-nous appelés
à renverser la donne, en mettant en oeuvre les réformes qui s'imposent avec toute la célérité requise».
Quand on sait que l'enquête pour la réalisation du rapport 2015-2016 a été menée en mars 2015, c'est-à-dire
avant l'attaque terroriste de Sousse, survenue le 26 juin, on peut craindre que l'évolution négative de
l'économie tunisienne depuis cette attaque affectera gravement les indicateurs de la Tunisie pour 2016-2017.
L'homme, une valeur sûre
«La perception d'un pays qui avance à travers les réformes qu'il entreprend n'a-t-elle pas un impact très
positif sur son classement dans le rapport de compétitivité mondiale?», s'est interrogé Ahmed Bouzguenda,
président de l'IACE, question qui contient, en elle-même, la réponse. En d'autres termes : le gouvernement
serait bien inspiré d'accélérer l'adoption des nombreux projets de lois relatifs aux réformes structurelles
(bancaire, fiscale, douanière, énergétique, code d'investissement, etc.).
M. Bouzguenda a aussi insisté sur la valorisation des ressources humaines par la formation continue et la
stabilité sociale par le dialogue, mais, a-t-il tenu à préciser, «le dialogue social ne doit pas se focaliser
uniquement sur les augmentations des salaires», faisant ainsi allusion à la querelle actuelle entre l'UGTT et
l'Utica, la centrale syndicale exigeant des augmentations salariales exclusivement indexées sur l'évolution du
taux inflation, alors que la centrale patronale insiste sur la nécessité d'augmenter la productivité des
entreprises, principal vecteur de compétitivité.
«Nous devons opter pour un consensus national qui met l'intérêt suprême du pays au-dessus de toute autre
considération, corporatiste ou individuelle», a conclu M. Bouzguenda.
Post date: 2015-10-01 15:33:23
Post date GMT: 2015-10-01 14:33:23
Post modified date: 2015-10-01 15:36:38
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