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même,  les  hommes  investissent  de  plus  en  plus  les  secteurs  traditionnellement  féminins  (éducateurs  de  jeunes  enfants, 
caissiers, hommes sages-femmes , infirmiers…). Mais à quel prix et selon quelles modalités se fait ce processus d’inversion 
du genre ? Telle sera la question centrale abordée dans ce séminaire. 
Bibliographie : 
- Fortino S., La mixité au travail, La Dispute, Paris, 2002. 
- Kergoat D., "La division du travail entre les sexes", in Kergoat J. et alii (dir), in Le monde du travail, Paris, La 
Découverte, 1998. 
- Maruani M. (dir), Les nouvelles frontières de l’inégalité, Paris, La Découverte, 2000. 
- Molinier P., L’énigme de la femme active, Paris, Payot, 2003. 
- Zaidman C. (dir), Egalité entre les sexes. Mixité et démocratie, Paris, L’Harmattan, 1996. 
 
Approches anthropologique du pouvoir            Gianni Albergoni  
En prenant  appui sur une  documentation ethnographique empruntée à des monographies classiques comme à des études 
récentes relevant  d'aires  culturelles  diverses,  nous  envisagerons  une  sorte  d'inventaire  comparatif  de  quelques  figures et 
profils significatifs du pouvoir et de l'autorité repérables à travers l'échantillon des sociétés "exotiques" retenues : anarchies et 
cheffferies tribales,  big  men et  chefs aristocratiques,  royauté sacrée, la médiation  politique  et son  personnel,  réseaux de 
patronage/clientèle. Tout en nous attachant à mettre en évidence les diverses modalités d'imbrication du pouvoir politique 
avec d'autres instances de la vie sociale, nous dégagerons chemin faisant d'autres pistes de réflexion : la place de la guerre et 
du guerrier; conflits, médiateurs et faiseurs de paix ; les dimensions symboliques du pouvoir et de son apparat cérémoniel. 
Bibliographie : 
- Geertz C., "Centres, rois et charisme : réflexions sur le symbolique du pouvoir", in Savoir local, savoir global. 
Les lieux du savoir, (pp. 153-182), Paris, PUF, 1986 
- Dumont L., Homo hierarchicus. Le système des castes et ses implications, Paris, Gallimard (coll. Tel), 1979. 
- Clastres P., La société contre l'Etat, Paris, Minuit, 1974. 
- Fortes M. et Evans-Pritchard E.E. (dir.), Systèmes politiques africains, Paris, PUF, 1964. 
 
 
Champ 3 : Ville, nature et développement 
 
La genèse des espaces de la vie privée            Brigitte Dussart 
La conception actuelle de l'habitation, comme domaine réservé à la vie privée, est liée à la conception de la famille moderne 
fondée sur l'affectivité, excluant la sociabilité obligée au profit de la sociabilité choisie, et surtout respectueuse de la  vie 
personnelle de chacun de ses membres. La possibilité de s'isoler au sein du groupe familial est aujourd'hui considérée comme 
légitime, indispensable à l'épanouissement personnel de chacun et garante d'une vie familiale harmonieuse. Le cours portera 
sur  l'analyse  du  processus  socio-historique  au  cours  duquel  s'est  élaborée  la  notion  de  personne  (l'individualisation  de 
l'enfant, le rapport au corps, le statut de la solitude, la conscience de soi et des autres etc…) et sur la façon dont il s'est inscrit 
dans l'habitation, à travers des dispositifs permettant de nouveaux usages, en particulier ceux liés à l'évolution des sensibilités 
et à l'émergence de la notion d'intimité. 
Bibliographie : 
- Ariès Ph. et Duby G. (dir.), Histoire de la vie privée (5 vol), Paris, Le Seuil, 1985. 
- Ariès Ph., L'enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime, Paris, Le Seuil, (coll. Points H20), 1975. 
- Eleb M. et Debarre-Blanchard A., Les architectures de la vie privée - XVIIè-XIXè siècles, Bruxelles, AAM, 
1989. 
- Elias N., La civilisation des mœurs, Paris, Presses Pocket (coll. Agora n° 7), 1973. 
- Flandrin J.L., Familles. Parenté, maison, sexualité dans l'ancienne société, Paris, Le Seuil, (coll. UH), 1984. 
-  
 
Développement durable et nouvelles formes de solidarités         Alia Gana 
Le traitement des problèmes d'environnement s'inscrit de plus en plus dans une problématique de développement durable. ce 
dernier  est  devenu  à  la  fois  un  objectif  et  une  réponse  de  la  communauté  internationale  face  au  renforcement  des 
interdépendances sociales et écologiques entre les différents groupes humains. En étant posés à un niveau planétaire, ces 
problèmes retravaillent le clivage établi entre les pays du nord et les pays du sud et, à l'intérieur de ceux-ci, entre l'espace 
rural et l'espace urbain. Leur prise en charge collective suscite un repositionnement des acteurs et un changement de leur 
statut. des liens sociaux s'organisent autour de nouvelles formes de solidarité. 
Bibliographie : 
- Prades José A., L'Ethique de l'environnement et du développement, Paris, PUF, 1993. 
- Aubertin C. et Pinton F., Les paysans : figure emblématique du développement durable ?, 2003 
- De Munch J., "Pour une critique de la raison procédurale", Une société-monde ? Les dynamiques sociales de 
la mondialisation, AISLF, 2002. 
 
 
La ville comme laboratoire social             Frédérique Chave