
2- Les conséquences sociales et sanitaires :  
Ces phénomènes impliquent de fortes conséquences humaines à moyen et long terme. Selon le 
Forum humanitaire mondial dirigé par Kofi Annan, on peut déjà attribuer au réchauffement 
climatique la mort de 300 000 personnes par an. 
 - Hausse de la malaria, diarrhées, malnutrition 
- Pénurie alimentaire : forte diminution des rendements des cultures 
- Déplacés climatiques, habitat menacé 
- Menace de disparition de culture, de société 
- Guerre pour l’appropriation de l’eau 
- Inégalités Nord-Sud accentuées 
 
3- Le coût économique 
 
Le rapport Stern, intitulé « l’économie du changement climatique » a été rédigé à la demande 
du gouvernement du Royaume-Uni, par l’économiste et vice-président de la Banque mondiale 
Nicholas Stern et publié en 2006. Ce rapport chiffre l’impact économique du réchauffement 
climatique.  
L’analyse envisage 4 types de scénario :  
- Avec ou  sans  politiques  d’atténuation  (càd  de  prévention)  càd  de  limitation  des 
changements climatiques, notamment baisse des émissions de CO2.   
- Avec  ou  sans  politiques  d’adaptation au  changement  climatique  et  à  ses 
conséquences (afin de résister à des cyclones, à la sécheresse, etc) 
 
Il montre 2 choses :  
- une baisse des émissions des GES est compatible avec la poursuite du  progrès 
économique et social ; autrement dit, le coût de la lutte contre les émissions est 
négligeable 
- en revanche,  un retard dans  le passage à  l’action,  même de quelques  décennies, 
pourrait avoir un coût quasi insurmontable.  
 
Autrement  dit,  les  dommages  seraient  bien  inférieurs  si  l’on  adopte  des  politiques 
d’atténuation et d’adaptation.  
Donc rationnellement il vaudrait mieux passer à l’action.  
 
Des  études  moins  globales  tentent  de  mesurer  le  coût  de  la  pollution  notamment 
atmosphérique :  
- coût  de  la  circulation  routière :  embouteillage,  pollution  de  l’air,  GES,  bruit, 
danger et mortalité, coût des infrastructures… 
- coût  de  la  seule  pollution  atmosphérique  notamment  sur  la  santé :  une  étude 
européenne  APhekom  estime  que  l’impact  de  la  pollution  excessive  de  l’air 
entraîne en moyenne une baisse de 22 mois de l’espérance de vie dans 25 grandes 
villes européennes.  
 
C- L’émission de CO2, un exemple parfait d’externalité négative