UNIVERSITE DE CONSTANTINE 3 Département des sciences politiques Module : Français (sociologie - politique) Niveau : première année Les Cours du premier semestre Professeur : HAMANI SOUAD Sociologie politique Introduction En se servant de l'apport des autres sciences sociales La sociologie politique serait ainsi liée à la pluridisciplinarité dans ses rapports privilégiés avec le droit, l'histoire, et l’économie. Tout de même La sociologie politique fut d'abord une sociologie , car la politique est avant tout une activité sociale ,et le fait politique se présente comme un fait social. il s'agit en conséquence d'analyser tout ce qui concerne et fonde les relations humaines. Laissant peu de place à la politique en tant que telle, La sociologie politique retient des éléments plus directement politiques (influences des scrutins, modes de gouvernements). Ainsi la sociologie politique est une démarche scientifique consacrée à l’étude de l’organisation du pouvoir et sa transmission dans tout groupement humain organisé, dont l’État n’est qu’une forme parmi d’autres. 1- La sociologie Définition de la sociologie : La sociologie est la science sociale qui a pour objet les phénomènes1 sociaux. L’objet réel de la sociologie est la société. Le grand Larousse définit la société comme un « ensemble d’être humains vivant en groupe organisé ». الظواهر-1 le terme société désigne : un ensemble d'individus qui partagent des normes, des comportements et une culture, ainsi ces individus interagissent en coopération pour former un groupe (social ) , ou une communauté. Individus2 : Personne , être humain considérée en tant qu’unité d'une population et par opposition à la collectivité. Normes3 : Une norme sociale réfère à une règle de conduite dans une société ou un groupe social, notamment des manières d’agir. Les normes sociales précisent ce que l’individu peut ou ne peut pas faire. Elles traduisent les valeurs dominants de la société ou du groupe. Il existe des normes formelles, (écrites : lois, différents codes et règlements). Il existe également des normes informelles qui constituent en fait les habitudes, les coutumes, etc (ex.: politesse, rythme de repas). Le non-respect de ces normes entraîne généralement des sanctions. Comportement4 : Nos attitudes, et nos réactions, observables d’un point de vue extérieur. plusieurs facteurs déterminent le comportement dont , les facteurs sociaux liés à l’appartenance de l’individu à un groupe social, ainsi le comportement d’un individu peut être fortement modifié lorsqu’il est en groupe. En conséquence lorsque cet individu respecte les normes du groupe, il bénéficie de sa « protection », mais s’il conteste ces normes il s’expose aux sanctions. La culture5 : en sociologie la culture est définie comme ce qui est commun à un groupe d'individus , C’est un réservoir commun, ainsi dans son sens le plus large La culture englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances, etc . شخص, فرد-2 ظوابط و معايير- 3 تصرفات و سلوكات-4 ثقافة-5 Groupe social 6: c’est un ensemble de personnes ayant des caractéristiques ou des buts communs. L’étude des groupes se distinct de celles des individus qui les composent. Les groupes peuvent être en relation directe, vivre dans un même espace ou bien être complètement séparés. De nos jours, avec les moyens de transports et de communications modernes, les groupes sont presque tous indirectement en relation. Quand ils sont en relation directe, les groupes peuvent avoir des relations de coopération, de compétition ou de domination. La communauté7 : c’est un concept qui désigne un groupe de personnes partageant les mêmes caractéristiques, le même mode de vie, la même culture, la même langue, les mêmes intérêts, elles interagissent entre elles et ont en outre un sentiment commun d'appartenance à un groupe social . Exemples : la communauté chinoise dans une grande ville, la communauté des artistes, les communautés virtuelles sur Internet . En conclusion on pourra dire qu’en sociologie, la société est l'ensemble des personnes qui vivent dans un pays ou qui appartiennent à une civilisation donnée. جماعة أو مجموعة اجتماعية-6 طائفة-7 2- La Sciences Politique Le terme de politique nous vient du monde grec. En effet, la parenté est claire entre ce terme et le terme polis qui veut dire cité ou ville, c’est-àdire, par extension, ce qui concerne le gouvernement du groupe. Mais il est formellement plus proche du mot politica. Ce terme a un sens précis et c’est tout ce qui concerne l’Etat, la constitution, le régime politique, la République, la souveraineté, ….etc . Ainsi la Sciences Politique est une discipline scientifique qui étudie les citoyens dans leurs rapports avec l'État et ses institutions. La discipline répond ainsi aux rapports sociaux à caractère politique, en particulier les idéologies et les forces politiques tels que les partis. Le vote , le scrutin , les élections,etc ….. Définition de L’État : L’État possède une double signification : l'organisation politique et juridique d'un territoire délimité En droit international : un État souverain est vu comme délimité par des frontières territoriales établies, à l'intérieur desquelles ses lois s'appliquent à une population permanente, et comme constitué d’institutions par lesquelles il exerce une autorité et un pouvoir effectif. La légitimité de cette autorité devant en principe reposer - au moins pour les États se disant démocratiques - sur la souveraineté du peuple ou de la nation. Éléments constitutifs de l’Etat Pour qu'un État soit reconnu internationalement , selon les termes de la convention de Montevideo 8 quatre caractéristiques constitutives doivent être constatées de manière évidente : 1. l'existence d'un territoire délimité et déterminé : C'est une condition indispensable pour que l'autorité politique s'exerce efficacement, la notion de frontière apparaît indispensable ; Celles-ci peuvent être naturelles ou artificielles. Les frontières naturelles sont par exemple un segment de fleuve, de rivière ou 8 - Convention de Montevideo sur les droits et les devoirs des États : est un traité signé à Montevideo (Uruguay) le 26 décembre 1933 au cours de la septième Pan-American Conference , selon cette convention citée en droit international en particulier , la définition d'un État souverain prend en considération les quatre critères suivants : « être peuplé en permanence, contrôler un territoire défini, être doté d’un gouvernement, et être apte à entrer en relation avec les autres Etats . d'une montagne. Les frontières artificielles sont déterminées par un traité qui en fixe les limites. 2. l'existence d'une population résidente sur ce territoire : population d'un État se présente comme une collectivité humaine. Cet ensemble doit être également délimité par une appartenance (la nationalité) et un contenu exprimé en termes de droits et devoirs : Tous les individus présents sur le territoire d'un État sont soumis sans concurrence possible au même ordre juridique, Pour que l’État fonctionne et se maintienne, l'unité de la population nationale doit résulter d'une certaine harmonie et/ou homogénéité entre l'ensemble de ses membres : Des caractéristiques communes comme la langue, l'ethnie, l'histoire commune, par exemple aident à préserver cette unité nationale. Cependant, de nombreux États se trouvent être fondés sur une diversité plus ou moins contrastées de populations : pluralité de langues, d'ethnies, de religions, d'économies. Il revient à l'État dans ces cas de figure à préserver la cohésion nationale et à tout le moins le respect des minorités existantes sur son territoire. 3. l'existence d'une forme minimale de gouvernement : Le troisième élément constitutif d'un État est son gouvernement. Le concept d'État implique en partie une organisation politique. Cette organisation bénéficie de la puissance publique et de la capacité de commander et de se faire obéir. Pour qu'un gouvernement puisse être obéi, il doit être légitime. C'est pour cela que, pour maintenir l'ordre sur le territoire, il doit être légitime et respecter les règles en vigueur dans la société. Concrètement, la notion de gouvernement a un double sens. Le premier sens, utilisé communément, désigne l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Le deuxième sens, plus strict, ne concerne que le Premier ministre et son équipe. 4 - Gouvernance et relations :La capacité à entrer en relation avec les autres États , en termes de gouvernance et de relations, chaque état est en lien avec d'autres États, par des liens officiels et diplomatiques, et de manière plus ou moins formalisée, avec d'une part des entités supra-étatiques, au niveau mondial (par ex: Organisation des Nations-Unies) ou continental ou « régional » (par ex: Union africaine ) ; d'autre part des entités infra-étatiques souvent confondues en Algérie avec les collectivités locales) qui peuvent être variées, plus ou moins autonomes ou fédérées (en fonction du degré de décentralisation) dotées ou non de personnalité juridique, et qui représentent à des titres divers toutes les parties prenantes de la communauté nationale : partis politiques, syndicats de salariés ou professionnels, mouvements et associations, communautés, minorités, … etc. Bien entendu il ya d’autres constitution de l’état qu’on peut citer vu leur variété d’un coté et la complexité de l’état en elle-même de l’autre coté et qu’il faudrait le voir et se rendre compte cela viendra des lectures . En conclusion générale On peut se demander si la sociologie politique est une simple dimension de la sociologie ou, au contraire, une branche particulière de la science politique. Dès lors , il faudrait savoir si l’on peut construire, sur des bases intellectuelles claires, un objet propre à la science politique, dont la sociologie politique constituerait non pas un synonyme comme il est écrit parfois, mais un sous-ensemble, Pour y répondre, il est nécessaire de se dégager des logiques purement corporatistes qui conduisent à des revendications mutuellement contraires, et symétriquement stériles Il n’est pas arbitraire de considérer qu’aucune vie sociale n’est possible sans réponses apportées à trois exigences importantes : Tout d’abord, produire et distribuer des biens grâce auxquels seront satisfaits les besoins matériels des individus. La division du travail à ce niveau économique est un extraordinaire ciment des solidarités collectives. En second lieu, mettre en place des outils de communication qui permettent l’intercompréhension. On entend par là aussi bien les langages que les croyances partagées et les symboliques communes. Les individus y recherchent le sentiment de leur appartenance collective (in-groups) par rapport ou par opposition à d’autres allégeances (out-groups). ہcôté de ces deux types d’exigences que Lévi Strauss appelait « l’échange des biens » et « l’échange des signes », il en existe un troisième non moins décisif pour l’existence collective : c’est la maîtrise du problème de la contrainte. Comme l’a fortement souligné Hobbes, la violence de tous contre tous est la négation même de la vie en société. La question politique centrale est donc la régulation de la coercition. Elle opère par marginalisation tendancielle de la violence physique et mise en place d’un ordre juridique effectif. Il existe un système d’injonctions (donner, faire et, surtout peut-être, ne pas faire) qui fait l’objet d’un travail politique permanent de légitimation, en même temps que son effectivité s’appuie sur la monopolisation de la coercition au profit des gouvernements. Dès lors, à côté de l’économie et de la sociologie, la science politique voit se dégager un objet propre qui la constitue comme science sociale à part entière.