La production d'un écrit n'est pas une condition indispensable à la
formation de l'acte juridique, à l'exception des actes solennels et
actes réels. L'acte juridique est la manifestation de la volonté, l'écrit
qui le constate permettant d'en établir la preuve.
SECTION II LES FAITS JURIDIQUES
Les faits juridiques ne dépendent pas de la seule volonté du titulaire
de droits subjectifs. Il peuvent être définis comme un évènement,
volontaire ou involontaire, qui crée des effets de droit.
Par exemple, la naissance engendre des droits au profit d'une
nouvelle personnalité juridique. Le décès sans testament entraîne la
transmission des biens aux héritiers, la tempête de décembre 1999 a
eu pour conséquence l'indemnisation des sinistrés, le préjudice
consécutif à des coups et blessures autorise la victime à demander
des dommages et intérêts, etc.
Les faits peuvent être également volontaires. Si un individu a voulu
porter atteinte à l'intégrité d'une personne, elle devra lui verser des
dommages-intérêts. Si du point de vue de la victime, ce fait est
involontaire, l'auteur de l'infraction l' a volontairement commis.
La sanction pénale (amende, peine d'emprisonnement) sera un autre
effet juridique du fait, que le fait ait été voulu ou non. En revanche,
les conséquences juridiques des faits ne sont pas voulues.