Commune de Davron Partie géographique Situation Le petit village de Davron duquel dépendent : 1.le moulin de Chantepie (ou Champie) actionné par le Rû de Gally et distant de 1.200 mètres 2.une partie des dépendances du château de Wideville, est situé dans la partie occidentale de l’arrondissement de versailles à 0°23’ de longitude ouest, et à 48°52’ de latitude nord (même latitude que la place de la Concorde à Paris). Il st placé à 11 kilomètres et au sud-ouest de Poissy le chef-lieu de canton, à 16 kilomètres et au nord ouest de Versailles, et à 40 kilomètres et à l’ouest de Paris. Communes limitrophes Le territoire de Davron est entouré par les territoires de Crespières au nord et au nord-ouest, de Thiverval à l’ouest et au sud, de Chavenay au sud-est et à l’est, de Feucherolles au nord-est. Ces deux dernières communes font partie du canton de Marly. Les mur qui entourent le parc de l’Ecole Nationale d’Agriculture de Grignon hameau de Thiverval, forment la limite du terroir de Davron au sud ; ils ne sont distants de ce dernier village que d’un kilomètres, l’école même en est éloignée de 2 kilomètres. Population Le chiffre de la population de la commune de Davron a été au dernier recensement de 1896, de 248 habitants ; depuis un siècle, cette population s’est accrue d’un tiers, ainsi que l’indiquent les chiffres contenus dans le tableau ci-dessous : 15 frimaire An V 15 fructidor An VIII 1819 1831 1836 1841 1846 1851 1856 184 188 178 212 210 227 234 227 227 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 217 213 226 235 217 229 248 248 Parmi les 184 habitants recensés le 15 frimaire An IV (1797), figurent 13 défenseurs de la Patrie âgés de 21 à 30 ans. Superficie territoriale La superficie totale du territoire est de 595 hectares, répartis ainsi qu’il suit : Terres labourables 557 Prés 3 Bois 34 Cultures diverses 1 Total 595 Altitude Le point culminant du territoire est à 129 mètres d’altitude ; il se trouve placé au sud-ouest du village ; à ma même latitude, on remarque ls hauteurs de 127 mètres, à l’endroit où s’élève un peuplier planté sur une des rives du « chemin aux bœufs ; est de 120 mètres à l’extrémité occidentale du territoire. L’altitude descend brusquement dans la partie sud, et ne compte plus – au hameau de Chamtepie, le long du Rû de Gally – que 75 mètres. Nature du sol Le sol des terrains cultivés est généralement argilo-calcaire, dans la proportion de 4 parties d’argile pour une partie de calcaire. C’est une terre presque franche, friable, et absorbant facilement l’eau : sa « valeur » atteint parfois presque 40 francs, et même 50 francs l’are. Le long des murs de l’école de Grignon, les terrains sont plus légers, composés d’une plus grande proportion de calcaire, surtout de pierre à chaux ; leur « valeur » moyenne de 8 francs, n’atteint parfois pas 2 francs. Enfin, le long du Rû de Gally, les terrains sont légèrement humifères, argileux, moins calcaires. Climat Le climat est tempéré ; cependant, par suite de l’altitude un peu élevée, la température change brusquement. L’air y est vif, surtout sur le plateau qui domine et englobe le village ; celui-ci est plus abrité des vents d’ouest et du nord, par les arbres du parc de Wideville. Les étés sont chauds, très chauds ; parce qu’aucune ombre ne garantit des rayons brûlants du soleil et des vents du midi. Le sol est accidenté dans les rues du village qui sont toujours en bon état de propreté. Le climat est très sain comme dans toutes les campagnes éloignées des villes, situées à une altitude un peu élevée et dépourvues d’usines et autres établissement plus ou moins insalubres. Avant l’importation à Davron des nourrissons et des jeunes enfants de Paris et des grandes villes, on ignorait dans le pays la moindre maladie épidémique ( !: ndlr) Relief Le sol est assez irrégulier. Il comprend un vaste plateau composé de terres labourables, qui s’étend sur les 4/5èmes du territoire ; il est presque plat et s’infléchit légèrement au nord vers Feucherolles, et à l’ouest vers Wideville. L’entrée du village est bâtie à l’extrémité de ce plateau ; le reste des construction s’échelonne sur l’unique versant d’un petit coteau qui fait suite au plateau, et qui est complèteme,nt englobé par ce dernier (à l’est et au sud) et par le parc de Wideville (au nord et à l’ouest). Brusquement le plateau - qui s’infléchissait déjà progressivement vers le midi – se termine, et le long des murs du parc de Grignon le sol s’abaisse sans transition de 40 mètres environ sur une longueur d’à peine 300 mètres : ce qui donne à ce coteau la pente de 0.20 mètre par mètre. Hydrographie Un seul petit cours d’eau, le Rû de Gally, qui prend sa source à la ferme de Gally et qui est formé – en partie tout au moins – par les eaux des égouts de la ville de Versailles, arrose le territoire de Davron sur une longueur de 600 mètres, au lit le hameau de Chantepie (ou Champie) : il se divise en deux branches et fait mouvoir la roue d’un petit moulin à farine ; cette roue actionne actuellement une batterie appartenant au propriétaire de ce moulin transformé en ferme. Le Rû de Gally roule une eau noirâtre, nauséabonde ; il infeste le village de Chavenay ey à Chantepie, l’impureté de ses eaux s’est encore accrue des eaux mères de la sucrerie de Chavenay. Il est inutile de dire qu’il ne renferme aucun poisson. En quittant le territoire, il traverse le parc de Grignon et va se jeter dans la Mauldre à la Maladrerie de Beynes, près de Montainville. Au centre du village de Davron, et dans la partie la plus basse, se trouve une fontaine dite « fontaine St Blaise », dont l’eau excellente alimente tout le pays. Cette fontaine, agrandie et restaurée en 1893, est placée à l’endroit du lavoir communal dont la ; photo est ci-contre. Elle coule d’une façon bien régulière ; son niveau ne baisse pas, même dans les périodes de sécheresse. Quoique légèrement calcaire, elle est potable, n’a aucun goût, est très digestive, cuit parfaitement les légumes, dissout le savon ; et rend d’énormes services aux habitants. On accède à la fontaine par un chemin circulaire prenant naissance à la rue de Wideville ; ce chemin est en pente rapide, mais il est en bon état. Le réservoir où coule l’eau de la fontaine se trouve à droite et au bas de la vue photographique cidessus ; c’est un petit bassin demi-circulaire, cimenté et peu profond ; le trop plein de ce bassin s’écoule dans le lavoir – également maçonné et cimenté – situé en face et dans l’abreuvoir placé à côté et à gauche. Enfin les eaux du lavoir et de l’abreuvoir, vont se perdre dans le parc de Wideville, et se joindre au trop plein des eaux de la fontaine St Jean et du bélier hydraulique construit dans ce parc. Le bélier hydraulique construit en 1891, est relié par un tuyau de canalisation à une source analogue à la fontaine St Blaise ; il monte l’eau dans un réservoir cimenté d’une contenance de 80 mètres cube. Ce réservoir, placé à une altitude de 30 mètres supérieure à celle du rezde-chaussée du château de Wideville, alimente facilement tous les étages de ce château, les serres, les jardins, et les écuries qui en dépendent. Le réservoir est distant de 250 mètres du bélier et de 1 km du château. Le bélier fournit en moyenne 1 mètre cube par heure, tandis qu’il en reçoit 5 de la source avec laquelle il communique. Les puits au nolmbre de 15, d’une profondeur de 12 mètres, et les sondes faites dans le parc de Wideville à différents endroits lors de la construction du réservoir par le bélier, permettent de supposer que l’eau ds Fontaines et des puits provient d’une nappe d’eau souterraine alimentée probablement par les eaux de pluie ; mais d’un volume assez considérable. Voies de communication Le territoire de Davron est limité à l’ouest par le chemin de grande communication n°30, de Conflans à Neauphle-le-Château ; il est coupé au nord par le chemin de grande communication n°70 d’Epône à Versailles, ce dernier est pavé et se nomme vulgairement « le Pavé ». Il y a quatre bons chemins vicinaux, qui conduisent à Thiverval, à Chavenay, à Feucherolles. Sur le chemin de Grande communication n °70, est construite une voie ferrée devant porter à très bref délai le tramway à vapeur de Versailles à Maule. La commune de Davron qui s’est engagée envers ce tramway, à une garantie annuelle d’intérêts de 500 francs, sera desservie par lui, et un petit abri été construit pour les voyageurs Davronnais à l’extrémité du chemin de la Croix Roger. Le tramway, dont l’ouverture imminente est impatiemment attendue dans notre localité vraiment déshéritée, aura les arrêts suivants : Versailles-rive-droite – Rond-Point du Chesnay – Trianon – Rocquencourt – Porte-Maintenon – Bailly – Noisy-le-Roi – St Nom-la Bretêche – Feucherolles–Chavenay – Davron – Crespières – Herbeville – Mareil-sur-Mauldre – Maule (vois le plan…) Le chemin de fer le plus rapproché de Davron est la ;ligne de Paris à Granville, et la station la plus proche est celle de Plaisir-Grignon, sur cette même ligne, à quelques centaines de mètres de l’Asile des Petits Prés, et à 1.500 mètres du hameau de Grignon et de l’école nationale d’agriculture. La durée du trajet en chemin de fer de Plaisir à Versailles est de 29 minutes ; et de Plaisir à Paris, 50 minutes. Les seuls arrêts sont les suivants : Plaisir-Grignin - Villepreux-les Clayes – St Cyr – Bellevue – Paris-Montparnasse (voir le plan…) Flore Toutes les céréales y réussissent parfaitement, les mpommes de terre y prennent d’énormes proportions, la betterave s’y plaît également ; Les fleurs les plus communes qui poussent naturellement sont le coquelicot ; le bleuet, la reine-marguerite, le moutarde des champs, le primevère, la violette, la pervenche, le chèvrefeuille, le lias. Le arbres fruitiers s’y plaisent, sauf le pêcher ; la vigne réussit peu. Les plus nombreux arbres du parc sont le charme, le hêtre et le frêne ? L’orme, le tilleul, le sapin, le bouleau, le chêne, le cornouiller, y réussissent moins. On voit aussi une petite quantité de marronniers, d’érables, de sycomores et d’arbustes tels : le buis, le lierre, le lilas, le noisetier, le thuya, le faux acacia, le troène. Faune Le gibier est abondant ; les bêtes fauves ont disparu ; les lapins dans les terriers du par cet les corbeaux sur les branches de ses arbres pullulent ; les belettes sont aussi nombreuses. Etats de la propriété A Davron, la propriété est fort peu divisée ; bien qu’il y ait 557 hectares de terres labourables, on ne compte que 8 cultivateurs, dont 4 seulement ont une culture importante. Les quatre plus gros propriétaires posèdent 405 hectares à eux seuls. En dehors des habitations ou fermes appartenant à ces cultivateurs, les maisons sont petites, peu étendues, comme il convient à des ouvriers agricoles. Principales cultures Les principales plantes cultivées sont les céréales, les pommes de terre – comestibles et à fécule – les betteraves – pour bestiaux et à sucre – les prairies artificielles, sainfoin, luzerne, trèfle commun et incarnat. Le blé et l’avoine y réussissent parfaitement. On voit aussi parfois quelques rares champs de seigle, d’orge, de maïs, de moha de Hongrie, de vesces, de pois, de sarrasin. En 1898, année exceptionnellement fertile, il a été récolté 4.000 quintaux de blé, 4.500 d’avoine, 4.175 de fourrages, 12.000 de pailles et 5.000 de pommes de terre. Bétail On n’élève aucun bétail à Davron. On copte 61 chevaux, 20 bœufs, 82 vaches laitières, 340 moutons, 600 volailes. Une grande quantité de gibier, qui se réfugie presque totalement dans les chasses gardées ; ce gibier se compose d’une très grande quantité de lapins, perdreaux, lièvres (plusieurs centaines sont détruits chaque année), faisans, cailles, pigeons ramiers, alouettes, grives, courlis. L’oiseau qui domine est le corbeau ; on en compterait, s’il était possible, plus de 10.000 sur le territoire ; et malgré la destruction des nids et des jeunes corbeaux qui se fait chaque année aux mois de mai et juin, dans le parc de Wideville, le nombre n’en paraît pas diminuer. Le résultat que l’on obtient est d’empêcher ce nombre d’augmenter. Cette année, les corbeaux ont édifié dans le parc de Wideville environ 2.500 nids. 500 de ces nids ont été enlevés par l’émondeur du parc ; les chasseurs ont tué 6.700 jeunes corbeaux ; et on peut évaluer à plus de 500 le nombre de ceux qui, déjà forts et effrayés par le bruit de la fusillade, ont pu s’envoler dans la plaine et échapper à la destruction. En bandes aussi nombreuses, les corbeaux sont très nuisibles. Ils causent de sérieux dommages aux cultivateurs au moment des semailles et de la germination des grains. Ils sont surtout nuisibles pendant les semailles de printemps. Au mois d’avril, alors qu’affamés par les privations de l’hiver et désireux de subvenir à la nourriture de leur nouvelle famille il s’ébattent en nombreux tourbillons sur les champs que l’on ensemence en avoine, les cultivateurs doivent avoir recours à leur fusil pour essayer de les éloigner. Une des conséquences – et une bonne, celle-là – de cette invasion permanente des corbeaux, est l’absence des vers bla,cs et des hannetons sur le territoire. Aussi de cette histoire de corbeaux, pouvonsnous tirer une conclusion : en détruisant les insectes , les oiseaux – même ceux qui sont nuisibles – rendent toujours aux cultivateurs une grande partie des grain s qu’ils ont dérobés pour leur nourriture et celle de leurs familles. Industrie-commerce La seule industrie à Davron est la fabrication de la chaux. Un unique four à chaux est creusé à Chantepie sur la crête, et à l’est du coteau qui surplombe et domine la vallée de Chantepie. Il a une contenance de 10 mètres cube ; il fabrique annuellement 400 mètres cube en moyenne de chaux grasse d’excellente qualité. Le carbonate de chaux extrait sur place est de bonne consistance et très pur. La chaux vive est livrée aux fabricants de colle et de gélatine, aux badigeonneurs ; un e petite quantité est employée pour le chaulage du blé, de la vigne et des arbres fruitiers ; enfin une faible partie pour la fabrication du mortier. Sa valeur est de 30 francs le mètre cube, rendu sur place. A 600 mètres et à l’est de ce four à chaux, on remarque une ancienne carrière de pierres de taille non exploitée depuis 10 ans. A Chantepie enfin, le moulin n’écrase plus de blé ; la roue, mise en mouvement par le rue de Gally, a dû s’arrêter depuis quelques années. Le commerce de Davron ne consiste qu’en la vente des produits de l’agriculture. Les débouchés sont faciles, bien qu’il n’y ait ni foire ni marché dans la commune ; grâce à la proximité des grandes villes comme Paris, Versailles, St Germain, Poissy ; les petits centres comme Maule, Neauphle-le-Château, les cultivateurs vendent très b ien leurs grains, leur paille, leurs foins, leurs tubercules, le lait, le beurre, les œufs, les volailles. Les betteraves à sucre sont transportées à la sucrerie de Chavenay, distante de 0.5 km de la limite du territoire, et de 2.5 km du village. Esquisse historique La terre de Davron, Dawron, Avron – ainsi qu’il en résulte de nombreux actes – détendait de la terre de Wideville. Il nous a donc paru, bien que le château actuel soit bâti sur le territoire de Crespières, nécessaire de rattacher l’histoire de Wideville à celle de Davron. Ce château … ne compte que 280 années d’existence ; il était autrefois édifié sur le territoire de Davron, à l’est et à 200 mètres environ du château que l’on voit actuellement. Vieux château Dans quelques actes du XIIIème siècle, Wideville était dénommé Huideville. Le château qui s’élevait sur un promontoire était plutôt une forteresse qu’un lieu de plaisance. Il formait un carré irrégulier comprenant une vaste cour et flanqué de plusieurs tours rondes. L’habitation consistait en un hôtel seigneurial, clos de fossés pleins d’eau, un pont-levis, manoirs, édifices, cours, grandes bergeries, étables, jardin, colombier à pied, le tout entouré de murs. Nous avons retrouvé quelques vestiges de ces constructions : quelques pierres demi-rondes indiquent l’emplacement d’une de ces tourelles ; à 15 mètres de là, et un peu plus bas, se trouve un bassin circulaire creusé là pour recevoir les eaux d’une fontaine ayant accès dans le bassin ; à l’extrémité opposée, c’est à dire vers le sud, existe une grotte nommée « grotte du Lierre », creusée dans une sorte de carrière et mentionnée dans un acte de vente de 1594 : « un escalier de pierre de taille pour descendre au parterre au-dessous duquel il y a une grotte façon rustique » ; enfin, un fragment de roue dentelée en pierre, paraissant provenir peu-être du sommet d’une de ces tourelles. L’intérieur de ce château avait dû cependant être assez soigné, puisqu’il renfermait les admirables cheminées transportées dans l’édifice moderne du XVIIème siècle, et traitées dans le plus pur style de la Renaissance. Le premier propriétaire seigneur de Huideville que l’on connaisse, fut Thibault de Vitry en 1336. Son fils Guillaume de Vitry épousa Jeanne Le Picard ; celle-ci laissa son domaine à son neveu Martin Le Picard qui rendit hommage au roi pour ses terres de Davron. Bertrand Le Picard agrandit les terres de la seigneurie ; et un de ses descendants Etienne, qui ajouta une grosse tour à Wideville, eut fort à souffrir d’un seigneur de Crespières, Messire de Courcelles. En 1536, Jean de Champigny, chevalier, vice-amiral de la mer, possédait Wideville et Davron. Un de ses descendants Pirre de Champigny, donna à cens en 1460 à Jean Loys, son hôtel seigneurial de Wideville avec carrière attenant (cette carrière existe encore, au sud des ruines d’une tourelle). Le 11 août 1529, Antoine Turpin d’Ossigny fut coseigneur de Wideville avec Martin Le Picard. Wideville sortit de ces familles, et appartint, en 1538, à noble seigneur, Jean Bertrand, chevalier, seigneur de Frazin, Davron, etc.. conseiller du roi, président du Parlement. En 1550, Bertrand fut nommé Garde des Sceaux, puis Evêque de Comminges, enfin cardinal en 1557. Il mourut à Venise en 1560. Son fils, Guillaume Bertrand eut Wideville, que des bandes armées ravagèrent en 1572 ; il fut « homicidé » le jour de la Saint Barthélémy . Ses héritiers durent vendre en 1574 la seigneurie de Wideville à noble homme Jean de Piquet. Messire de Piquet acquit en 1587 le domaine de Davron, que possédait Guillaumette de Machault, veuve de Philippe Flesselles, médecin de Henri III. La veuve de Pierre de Piquet, fils du précédent, dut vendre elle aussi Wideville ; et cette fois à Benoit Milon, intendant des finances, le 26 juillet 1594, pour la somme de 53.000 livres. Le fief ey seigneurie de Wideville, assis au val de Gally, près de Davron, le fief du prieuré de Davron, celui du grand hôtel de Davron, enfin le fief du village de Davron « où il n’y a d’autre seigneur ». Benoit Mion mourut le 23 juillet 1592 ; sa veuve, Marguerite de Crêvecoeur-Boulenc, ligue Wideville à sa nièce Jeanne Magdeleine de Crêvecoeur-Grisolles, Dame de Longueil et marquise de Maisons ; qui, à sa mort en 1636, eut pour héritier René de Longueil, marquis de Maisons, gouverneur de Saint Germain, Versailles et Evreux. En 1620, ce dernier vendit Wideville à Claude de Bullion, ancien ambassadeur, moyennant 10.000 livres tournois de rente, et avec cette terre « ses fiefs arrière-fiefs, cens, sur-cens et site sur le territoire de Davron où il n’y a d’autre seigneur que celui de Wideville ». Château actuel Dans le désir de plaire à Louis XIII, Claude de Bullion cette même année de construire une résidence élégante, adaptée aux idées du temps, qui pût servir de rendez-vous au roi, et de lieu de repos quand la chasse entraînerait le monarque loin de St Germain ou de son « chétif palais de Versailles ». Il fit donc édifier le château actuel dans une vallée isolée, au milieu de bois épais, et loin de ce qui aurait pu troubler la sauvage humeur de son royal maître. Ses soins et ses travaux furent récompensés. Louis XIII vint souvent se reposer ou même passer la nuit dans la demeure de Claude de Bullion.Le souvenir de ces visites est resté dans le pays, et une des chambres porte encore le nom « d’appartement du roi ». L’ «Itinéraire des rois de France » mentionne le 23 janvier 1634, l’arrivée de Louis XIII qui chassa et coucha ce jour-là à Wideville. Claude de Bullion devint Garde des Sceaux et surintendant des finances. Ce fut lui qui frappa en France les premières pièces d’or nommées « Louis ». Il s’y prit d’ingénieuse façon pour faire accepter comme monnaie ce qui n’était encore considéré que comme bijou. A la fin d’un grand dîner qu’il venait de donner à de grands seigneurs, il fit servir au dessert, au lieu de confitures, trois bassins remplis de « louis » ; et il engagea ses convives à en prendre le plus qu’ils pourraient. Personne ne se fit prier et Mr de Bautru fut celui qui en prit le plus : il en emporta 3.600 grâce à l’ampleur de son chapeau. Cette magnificence fut renouvelée plus tard par Fouquet en son château de Vaux : chaque invité trouva dans sa chambre une bourse pleine d’or pour subvenir au jeu du soir. A wideville eut lieu le 24 février 1639, le mariage du fils de Claude de Bullion, Noêl de Bullion, marquis de Bonnelles : avec Charlotte de Prie. Mr de Bullion donnait à son fils 67.000 livres de rentes en fonds de terre, et pour 200.000 livres de bagues et de meubles. Noël de Bullion faisait à sa fiancée les présents suivants : « un filet de perles parfaitement beau, une paire de pendants d’oreilles, trois diamants, une boîte de diamants et 3.000 pistoles d’argent ». Claude de Bullion embellit Wideville, et fit construire dans son parc (créé par Benlit Milon en 1580), des aqueducs souterrains qui existent encore. Aidé des conseils de Sarrazin son architecte, il éleva en face du château un petit monument des plus curieux où il prodigua la sculpture, la peinture, la ferronnerie et la mosaïque : à cette époque, et même plus tard, il était d’usage dans toute habitation seigneuriale, de disposer dans les jardins des grottes – appelées nymphées – où l’étrangeté le disputait souvent à l’originalité et au bon goût ! A St Germain, à Maisons, à Fontainebleau, il y avait des abreuvoirs et des fontaines traitées dans le style italien que les Médicis avaient mis à la mode en France. La grotte de Wideville, seule conservée de nos jours avec celle du jardin du Luxembourg à Paris, peu passer pour un vrai modèle du genre. C’est aussi d’après les avis de Jacques Sarrazin que les trois cheminées du vieux château furent placées dans la nouvelle habitation du surintendant. Il est impossible d’avoir un ensemble de sculptures plus gracieux et des détails plus délicats ; les sirènes et les têtes de femmes sont attribuées à Germain Pilon. Enfin avant de mourir, Claude de Bullion fit encore construire l’ermitage – habitation du chapelain - et la chapelle. En 1640, son fils aîné Noël hérita de Wideville pusque 1664 ; il eut pour successeur Charls Denys de Bullion qui lui-même transmit ses biens à Gabriel Gerome de Bullion. En 1755 Davron dépendait toujours de Wideville, à l’époque où Gabriel Auguste Léon de Bullion en était le seigneur – ainsi que du marquisat de Galardon, la baronnie d’Augainville, les seigneuries de St Aubin, Chiffreville, Le Crompte, Prestreville, Poix, Bullion, Les Carnaux, les Bordes, Bleury, Prunaysous-Ablis, Crespières, Mareio, Montainville, St Sylveste-la-Gastine, les Alluets et une quantité d’autres fiefs. A sa mort, sa sœur aînée la duchesse d’Uzès reçut en partage le marquisat de Bonnelles et Wideville. Elle mourut en 1760, et sa fille Anne Julie Françoise de Crusol eut Wideville ; et devint duchesse de la Vallière par suite de son mariage avec le neveu de la célèbre Carmélite. Pendant la Révolution, la duchesse de la Vallière se retira à Paris dans l’hôtel de Chastillon ; Elle revint à Wideville où elle mourut en 1796 ; ses restes furent, suivant son désir, déposés dans un sarcophage élevé audessus du sol dans la chapelle de Wideville. La Révolution ne toucha pas aux biens de le seigneurie, bien que Maule, Montainville et Mareil eussent été confisqués et vendus. La duchesse de Chastillon, libre après le 9 thermidor, habita Wideville qu’elle légua à sa fille, Madame de Tarente ; celle-ci mourut en 1814 : sa sœur, la duchesse d’Uzès, de 1814 à 1820 hérita de Wideville ; sa fille la marquise Timaterre de Rougé eut en partage la terre de sa mère. Celle-ci avait construire l’allée de la Porte Rouge, qui sert aujourd’hui de séparation aux territoires contigus de Davron et de Crespières. La marquise de Rougé, veuve de bonne heure, embellit la chapelle ; elle y fit élever un retable à quatre volets couverts de peintures magnifiques : ouvrage en bois sculpté du XVème siècle, représentant 6 sujets du Nouveau Testament, qui provient de la chapelle du château de Pagny en Bourgogne. Son petit fils le Vicomte de Lostanges hérita son beau domaine ; mais il n’en fut en possession quelques semaines. Wideville revint alors à la maison d’Uzès dans la personne d’E.O.E de Crussol, comtesse de Galard qui – à son tour – le légua à sa fille Madame la Vicomtesse de Galard, née de Galard, qui en est actuellement propriétaire. De grands travaux de consolidation ont été faits au château, mais la pensée dominante a toujours été de conserver au manoir se Claude de Bullion sa physionomie et son style primitifs. Le plan et les ornements de Sarrazin ont été respectés, et si Louis XIII revenait à Wideville, el trouverait intacte sa vaste chambre. Une nouvelle et large allée ainsi qu’une pelouse ont été tracées en face du château ; cette allée conduit à la façade et à la cour que représente la vue 10… et à l’autre extrémité elle prend fin sur la place de l’église de Davron. A cet endroit a été construite récemment une grille représentée dans la vue… Eglise – Prieuré – Grange des dîmes L’église paroissiale de Ste Madeleine de Davron – qui est une église romane – est l’ancienne chapelle du prieuré de Davron. Elle était autrefois comprise dans le domaine du Prieuré ; et ce qui le prouve bien c’est que, actuellement, elle ne présente qu’un côté et une façade sur la voie publique la place de l’église ; tandis que l’autre côté et la façade du clocher se trouvent englobés dans la cour de l’ancien prieuré aujourd’hui transformé en ferme. Le Prieuré, qui existe encore, était la demeure, le cloître des moines bénédictins de l’Ordre de Saint Josaphat de Chartres. Il était bâti dans une petite vallée et il était entouré d’un étang aujourd’hui disparu. Ke chapelain enregistrait le actes de baptêmes, de mariages et de décès. Le premier de ces actes qui fut conservé, porte la date du 2 février 1629. En 1631, ce chapelain officier de l’état civil, se nommait Bodin. Nous n’avons malheureusement pu nous procurer aucun document permettant de retracer les origines et l’histoire , certainement très intéressantes, du prieuré et de l’église. Nous savons seulement que Claude de Bullion fit ré-édifier et embellir vers 1642 le chœur de la chapelle du Prieuré. La clef de voûte représente alors l’écusson intact de Claude de Bullion : « Ecartelé au premier et quatrième d’azur, au lion d’or, issant de trois ondes d’argent ; au deuxième et quatrième d’argent à la bande de gueules accompagnée de six coquilles du même, trois en chef et trois en pointe qui est de Vincent ». Vers 1791, Dom Mallibourne était Prieur de Ste Madeleine de Davron où le souvenir de ses vertus s’est longuement conservé ; c’était un religieux bénédictin, de la Congrégation de St Maur. Dans l’église, qui peut contenir 1.500 personnes, et par conséquent de proportions exagérées pour une population de 248 âmes, on voit au fond vers le Prieuré un vitrail de grande valeur artistique, portant cette inscription : « Fait ici, Davron, 1589 » ; ce qui peut faire supposer que les Bénédictins possédaient une verrerie ou une fabrique de vitraux dans leur cloître. La Grange des Dîmes, vestige de l’ancienne féodalité, est construite dans la cour du Prieuré, et est encore en très bon état de conservation. Elle est de grandes proportions, peut contenir plus de 30.000 bottes de foin : néanmoins, il en existe de plus vastes. En effet, les Bénédictins ne possédaient pas la totalité de Davron, puisque les terres de ce fief et des fiefs voisins, dépendaient de Wideville. Dans les archives de cette seigneurie, on retrouve nombre de documents qui relatent les fréquents et interminables différends que suscitait ce voisinage au sujet de la perception des dîmes. Etat civil. Les actes de baptêmes faits de 1629 à 1686 enregistrent les baptêmes éffectués en l’église Ste Geneviève de Feucherolles et de Davon (Dauron ou Danron), son annexe. In acte du 9 octobre 1672 fait mention du service de Noël Benoist - fermier de M. de Bonnelles - décédé derrière le chœur de l’église de Feucherolles, et conduit ensuite pour être inhumé au cimetière de Davron. Ce cimetière était situé tout à côté de l’église sur le versant d’un coteau assez rapide ; creusé maintenant au même niveau que le sol de l’église pour l’agrandissement de la place de l’église actuelle : ce qui eut pour résultat d’obtenir un talus de plus de 10 mètres de hauteur, abrupt, et presque vertical, en face de l’église et de l’école. Il y a quelques années seulement, on retrouvait encore des ossements humains auprès de cet endroit. Le nouveau cimetière fut construit à 100 mètres de l’ancien, dans un terrain donné à la commune par Mr Bonnet, maire en 1838. En son absence, le Curé de Feucherolle était remplacé par celui de Lanluets (Ste Gemme). En 1690, Davron est érigé en paroisse St Blaise, et fait partie du diocèse de Chartres ; le prêtre desservait la paroisse et le Prieuré. En 10783, nous retrouvons comme auteur des actes de baptêmes, le Curé de Feucherolles et de Davron « son annexe ». En 1791, notre commune fait partie du district de Saint Germain en Laye. Le premier acte qui porte la mention « l’An premier de la République » date du 11 septembre 1792. Le premier maire de Davron, Mr Jamin, fit la clôture du registre le 23 octobre 1792. A partir de cette date, les actes sont dressés et signés par un officier public civil. Le 20 frimaire An II, la commune fit partie du district de « Montagne du Bel Air » ; elle retomba dans le district de St Germain en Laye an l’An III. Pendant 3 ans, de l’An V à l’An VIII de la Réoublique française, elle appartient au canton de Maule (ce qui était préférable) et le serait encore aujourd’hui si Maule était chef lieu de canton. En l’An VIII, nous retrouvons Davron dans le troisième arrondissement de Seine et Oise ; en l’An XI dans l’arrondissement de Versailles ; en l’An XII encore une fois dans le troisième arrondissement ; et enfin en l’An XIII dans le canton de Poissy, dont notre village fait partie depuis cette date. Instruction publique L’école de Davron, attenante à la mairie, n’a pas toujours été une propriété communale ; elle n’a pas toujours existé à son emplacement actuel, c’est à dire à l’angle des rues de Wideville et St Jacques et de la place de l’église. C’est Monsieur Bonnet, maire de Davron qui, le 18 août 1832, vendit à la commune une maison dont il était propriétaire pour la somme de 820 francs, dans le but d’y établir une maison commune et une école. Avant cette date, la maison d’école était louée pour une somme de 85 francs en 1828 à un Mr Durand ; cette location comprenait deux bâtiments, servant probablement de mairie et de salle de classe. Mr Durand rentra en possession de sa maison, pour l’habiter lui-même, le 9 avril 1830, ce qui obligea la commune à se procurer un nouveau local. Le mobilier de l’école était alors bien sommaire ; il comprenait en 1828 une grande table et 5 bancs ; puis en 1830, 4 bancs en bois blanc, une table de même bois et 5 tabourets. En l’An II, le nombre d’élèves était de 30. En l’An IX, le maître d’école n’avait pas traitement ; il avait seulement 50 francs comme secrétaire de mairie. En 1828, nous avons trouvé une somme de 150 francs inscrite au budget pour le traitement du maître d’école. Le 25 août 1833, la loi fixe le traitement de l’instituteur à 200 francs. Le traitement de 150 francs voté en 1828, le fut probablement à la suite de l’installation d’un instituteur privé – qui a disparu actuellement – et qui avait fondé un établissement d’instruction, à l’époque où il n’y avait plus de local scolaire communal, c’est à dire d’avril à août 1830 ; cet instituteur privé se nommait Mr Boulard ; avant 1848, il était électeur censitaire, l’instituteur public Mr Rollet n’était pas électeur. Le tableau suivant fait connaître le nom des instituteurs publics qui se sont succédés à Davron de 1830 à nos jours, ainsi que le montant de leurs traitements, et le nombre des élèves qui fréquentaient la classe. 1830-1854 M. Rollet 1855-1859 1860-1863 1864-1865 1866 1867 1872-1873 1875 1876-1877 1881-1884 1885 1886-1892 1892-1896 1896-1898 1898- M. Michaux M. Desilve M. Mantaux M. Pasquier M. Vasseur M. Delorme M. David M. Legrand M. Lesserteur M. Bernard M. Vautier M. Loison M. Petit M. Hubault 1835 : 646 1839: 336 600 668.50 957 920 920 1000 1135 1500 1585 1815 1735 2130 1770 2015 25 26 25 22 24 36 34 38 36 35 32 29 26 Etat actuel L’organisation pédagogique est la même que celle du département de Seine et Oise. Les matières enseignées sont surtout ; la langue française, l’arithmétique et le système métrique, l’histoire et la géographie de la France, l’instruction morale et civique, le dessin, l’agriculture pour les garçons, la couture pour les filles ; puisque l’école est mixte. Les résultats obtenus aux examens du certificat d’études primaires sont safisfaisants. Le certificat est d’études est en effet le but, le maximum auquel veulent arriver les élèves des écoles rurales, qu’ils dépassent cependant, mais en petite quantité. Depuis 1886, l’école a remporté 19 certificats d’études, dont 8 dans les 3 dernières années. La situation de l’établissement scolaire est bonne ; tous les enfants vont à l’école publique ; la fréquentation est régulière même l’été ; les parents encouragent l’instruction ; s’ils ne complètent pas tous dans la famille la tâche du maître, c’est par ignorance et non par manque de volonté. Les enfants sont assez intelligents et très dociles. L’installation matérielle n’est malheureusement pas brillante ; elle n’est pas suffisante. En 1835, des réparations y furent faites, et un crédit de 1.500 francs voté pour subvenir aux dépenses qu’elles entraînent. En 1869 l’Inspecteur des écoles avait dans son rapport constaté l’insuffisance de la salle de classe ; mais par une délibération du 26 août de la même année, le Conseil municipal se refuse de faire une construction nouvelle : il se contente d’améliorer le logement scolaire en portant les dimensions à 5.90, 4.25, 3.30 : dimensions qui existent encore actuellement. Le logement du maître fut amélioré également, ce qui était de toute urgence car un de nos prédécesseurs, Mr Michaux, n’avait qu’une pièce et couchait dans la salle unique de la mairie. La salle de classe actuelle est, de plus, trop exiguë ; elle ne compte qu’une surface de 25 mètres carrés pour 29 élèves ; le mobilier qui est très ancien occupe presque toute cette surface ; la cour de récréation ne peut servir à cet usage, puisqu’elle n’a que 30 m² ; cette cour ne comprend pas – bien entendu – de préau ; il n’y a pas de puits : un réservoir - placé entre le mur de la cour et la mairie – reçoit une faible partie des eaux pluviales et ne contient que 700 litres ; son eau n’est pas potable, et ne peut suffire à tous les besoins du ménage ; Les enfants sont obligés, pendant les récréations, de jouer sur la place de l’église : ce qui peut être un danger pour eux, et qui est un ennui continuel pour le maître dont la surveillance s’exerce plus difficilement. Tous ces inconvénients, auxquels on pourrait encore joindre l’absence de jardin qui est éloigné de 150 mètres de l’école, ont été mentionnés dans le rapport de Monsieur l’Inspecteur Primaire. Sur la proposition de Mr l’Inspecteur d’Académie, Mr le Préfet de Seine et Oise, le 5 août dernier, invita le Conseil municipal de Davron à lui présenter un devis pour la construction d’un nouveau local scolaire. Nous espérons fermement qu’une nonne décision sera prise à brefs délais, et nous le souhaitons vivement dans l’intérêt des enfants et des maîtres. Les cours d’adultes – délaissés il y a quelques années – ont repris une nouvelle extension depuis que les instituteurs y font des conférences avec projections lumineuses. Un appareil a été donné à l’école par Mr le Vicomte de Galard, maire ; les instituteurs se procurent des vues au « journal après l’école », au Musée pédagogique, et à la& Ligue de l’Enseignement. Ces conférences ont surtout pour objet l’enseignement de l’histoire, de la géographie (voyages et villes de France), des sciences et surtout des leçons de choses animées et très intéressantes ; chacune d’elle est terminée par une lecture, amusante ou instructive, toujours très bien goûtée. Les chiffres du reste sont éloquents pour prouver le succès de ces réunions, instructives et intéressantes à la fois : en 1898-1899, 7 conférences furent faites, et réunirent chacune un e moyenne de plus de 60 auditeurs ; alors que les cours d’adultes – qui cependant sont régulièrement suivis – ne donnent les lendemains de conférences qu’un total de 12 jeunes en moyenne. Nous ne pouvons terminer notre travail sans dire un mot des bienfaiteurs de l’école. Monsieur Bonnet, ancien Maire de Davron et propriétaire de l’ancien Prieuré, légua annuellement un livret de Caisse d’Epargne de 10 francs, à chacun des 3 élèves les plus méritants. Mon sieur le Vicomte de Galard, Maire, qui donne chaque année de superbes livres de prix aux élèves, et à chacun d’eux une certaine somme proportionnée au nombre de bons points obtenus dans l’année colaire, et toujours inscrite sur le livret de Caisse d’Epargne de l’élève. Cette gracieuse libéralité a un double but : elle stimule l’enfant en récompensant son travail personnel ; et elle lui apprend l’économie. Fait à Davron le 24 septembre 1899 L’instituteur Hubault.