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Chapitre 4 : Les rapprochements entre les approches
macroéconomiques par l’offre et par la demande.
Il y a deux grandes approches qui concerne la même entité qui est le produit national
réelle qui partent l’une par la demande globale avec la théorie général de Keynes et une
approche par l’offre qui est en fait plus ancienne puisque elle remonte à Turgot et Adam
Smith mais qui s’est trouvé rénové récemment, et à l’évidence que se soit en micro ou macro,
on devrait disposer un modèle qui permettrait d’intégrer ces deux approches, en micro, le prix
se forme entre le rapprochement entre l’offre et la demande et il semblerait logique en macro
que le produit national se forme par rapprochement en l’offre globale et la demande globale.
Pourtant ce n’est pas le cas même si on pense que les choses sont entrain d’évoluer, pour
l’essentiel le rapprochement entre ces deux types d’approches se fait plutôt par l’intégration
de certaines considération de l’offre dans un modèle de demande globale.
Section 1 : L’intégration d’élément d’offre dans une approche par la demande
globale.
Cette intégration s’est faite à partir du début des années 60 quand on s’est préoccupé
du rôle des effets prix sur la formation du produit national réelle à partir d’un certain montant
de la demande globale. En effet si la demande globale augmente de manière importante, elle
va déterminer un accroissement du produit national réel mais si cette augmentation de la
demande globale entraine aussi une forte hausse de prix, l’augmentation du produit national
réel sera réduite et l’essentiel de l’impact de l’accroissement de la demande globale aura été
sur les prix. Or le modèle Keynésien répond très mal à cette question qui reste essentiel, en
effet l’approche de la théorie général et les principaux développements de la part des
keynésiens laissaient entendre qu’il y avait deux situations tout à fait différentes, une situation
de sous emplois et tant que ce sous emploi dure alors l’augmentation de la demande globale
provoque un accroissement de l’emploi et de la production réelle sans hausse de prix. En
revanche quand le seuil de plein emploi est atteint, toute augmentation de la demande globale
se traduit par une augmentation des prix sans augmentation du produit réel. Ceci explique la
distinction chez Keynes entre l’écart déflationniste et inflationniste. Ce que les keynésiens
appelle l’écart déflationniste c’est l’insuffisance de la demande globale qui se traduit par une
baisse du produit national et l’écart inflationniste qui traduit l’excès de la demande globale sur
le produit de plein emploi sur une hausse de prix. Il y a là une conception du tout ou rien. Il y
a une absence de prise en compte de phénomène de l’offre dans leur complexité et on a la
conviction qu’il n’est pas utile de s intéresser aux mécanismes de l’offre et que la macro peut
rester cantonner par une approche de la demande globale.
Le premier choc subit par cette approche et l’établissement de la courbe de Philips qui
met en cause ce mécanisme Keynésien du tout ou rien à partir du marché du travail.
1§ : L’établissement de la courbe de Philips.
Ce que constate Philips c’est qu’il y a toujours un certain taux de chômage dans
l’économie mais contrairement à la thèse Keynésienne qui est implicite, la rémunération des
salariés va varier selon le taux de chômage et Philips constate que cette rémunération salariale
peut même baiser quand le taux de chômage atteint des niveaux élevé. On a donc une courbe.