Partie de programme : PROCRÉATION DU SEXE PHENOTYPIQUE AU SEXE GENOTYPIQUE OBJECTIFS : Notionnels : Comprendre comment le sexe génétique détermine le sexe phénotypique. Méthodologiques : Mettre en relation des données PREREQUIS : - Notions de glandes endocrines et d’hormones (1°) - Notions de gènes homéotiques (2°) - Notions de chromosomes sexuels (3°) ETUDE DE DOCUMENTS : Le caryotype - Peut-on déterminer le sexe phénotypique simplement à partir d’un caryotype ? Exemple de caryotype Pronostic de l’élève (justifié) A la naissance… Sexe féminin Syndrome de Turner (femme stérile 1/2 700) I6DIJ04Ba.jpg Sexe féminin I6DIJ04Bb.jpg Exemple de caryotype Pronostic de l’élève (justifié) A la naissance… Sexe masculin Syndrome de Klinefelter (homme stérile 1/700) I6DIJ04Bc.jpg Sexe masculin I6DIJ04Bd.jpg Sexe masculin Mâle XX, stérile 1/20 000 (possible si translocation du gène SRY) I6DIJ04Bb.jpg Sexe féminin Femelle XY, stérile 1/10 000 (possible si défaillance du gène SRY) I6DIJ04Bd.jpg Le gène responsable du sexe masculin - L’analyse des gènes portés par les différents chromosomes sexuels vous permet-elle de justifier les observations réalisées précédemment ? I6DIJ04Be.jpg I6DIJ04Bf.jpg Bilan par le professeur : Le gène SRY est un gène homéotique qui détermine la formation des testicules… Influences des hormones - A partir des documents proposés ci-dessous, montrez quels facteurs permettent la mise en place des voies génitales mâles et femelles. Document 1 : I6DIJ04Bg.jpg Document 2 : Les expériences de greffe de testicule chez le lapin ont clairement montré que les sécrétions hormonales du testicule greffé sur une femelle entraînaient à la fois le développement des canaux de Wolff et la disparition des canaux de Müller. Cependant, le remplacement du testicule greffé par un cristal de propionate de testostérone n'entraîne qu'une partie des effets précédemment observés. De plus, l'utilisation d'un anti-androgène (acétate de cyproteron), sur des lapines gestantes, empêche la masculinisation des fœtus mâles mais n'empêche pas la régression des canaux de Müller Modification des voies génitales de deux fœtus de lapin femelle de 28 jours A gauche, femelle sur laquelle on a greffé, à l'âge de 20 jours, un testicule d'un mâle du même âge. Le canal de Wolff se développe du côté du greffon et le canal de Müller régresse, du même côté. A droite, un cristal de propionate de testostérone est implanté à la même place que le greffon. Les canaux de Wolff sont développés mais les canaux de Müller n'ont pas régressé I6DIJ04Bh.jpg Le testicule fœtal exerce donc deux sortes d'action pendant la différenciation de l'appareil génital, d'une part, il provoque la disparition des canaux de Müller, d'autre part, il est responsable du développement des voies mâles et la masculinisation du sinus urogénital et des organes génitaux externes. Les expériences précédentes prouvent que ces actions sont contrôlées par deux substances différentes, dont une est la testostérone et l'autre un "facteur anti-Müllérien". D’après Françoise Jauzein, Lycée Berthollet, Annecy Relue par Solange Magre, Université Paris 6 et Bernard Vigier, INRA - INRP Biochronologie de l’influence des hormones Lorsqu’une vache donne naissance à des faux jumeaux de sexe différent, le mâle se développe normalement et sera fécond, tandis que la femelle est souvent stérile. Lillie (1916) étudie les femelles stériles et constate que l’ovaire est masculinisé : les tubes séminifères sont réduits et la spermatogenèse est pratiquement inexistante. Les voies génitales sont atrophiées : le vagin est rudimentaire et clos, l’utérus est petit voire absent, les vésicules séminales amorcent un début de développement. Une action hormonale a provoqué cette masculinisation. Il y a en effet, dans ce cas, fusion précoce des deux placentas et formation d’anastomoses vasculaires (liaison entre les vaisseaux sanguins) entre les fœtus de 20 millimètres ; par cette voie, des substances éventuellement secrétée par l’un des fœtus peuvent parvenir jusqu’à l’autre. Or, la différenciation sexuelle du mâle débute après cette fusion, au stade 25 mm, et la différenciation femelle beaucoup plus tard. Puisque la différenciation du testicule est plus précoce que celle de l’ovaire, on peut penser que le testicule du mâle élabore des substances qui parviennent au fœtus femelle, inhibant le développement de l’ovaire et masculinisant partiellement celui-ci ; Cette interprétation a été confirmée par des observations qui portent sur 39 couples de faux jumeaux, et qui montrent qu’il y en a 33 où la femelle est intersexuée, et 6 où la femelle est normale et féconde ; Dans les 6 derniers cas, il n’y avait pas d’anastomoses vasculaires au niveau des placentas. Un cas analogue peut se trouver chez les Oiseaux, lorsque la même coquille renferme deux jaunes. Si les sexes des embryons sont différents, c’est ici le poussin mâle qui est féminisé ; En effet la femelle est hétérogamétique (XZ) (le mâle est homogamétique (XX)), et le sexe femelle l’emporte car il se met en place plus tôt dans le contrôle de la morphogenèse sexuelle. D’après A. Le Moigne, Biologie du développement (Masson, 1997) BIBLIOGRAPHIE - RESSOURCES - « Biologie du développement », A. Le Moigne (Masson, 1997) - « SVT 3° », Bordas, Coll. Tavernier - Science et avenir, n°110, avril-mai 1997 - Pour la Science, n°282, avril 2001 - La Recherche, Hors série n°6, 2000-2001 - Site internet : Autoformation sur le site de l’INRP http://www.inrp.fr/Acces/biotic/procreat/determin/accueil.htm