QG vient juste d’être rasé par l’artillerie américaine et que l’ordre d’évacuation vient d’être donné. Ces nouvelles
désespèrent le garçon qui venait chercher des renforts pour aider l’unité défendant l’aérodrome de Karakechil
privé de radio, situé 100 kms plus au sud et attaqué en force par l’ennemi. Faute de pouvoir les avertir par radio,
le jeune garçon décide de repartir aussitôt pour transmettre l’ordre d’évacuation à son unité mais il s’endort
bientôt, terrassé par la fatigue et l’alcool. Les 2 soldats du 28ème RA débattent de la situation et l’un d’eux décide
de rester pour aider le garçon.
A son réveil, le jeune garçon ne retrouve qu’un seul des 2 soldats en train de se restaurer. Affamé, il se jette sur
la nourriture pendant que le soldat lui explique qu’il est resté pour l ‘accompagner dans sa difficile mission
jusqu’à Karakechil. Le jeune garçon réalise alors que son side-car a été réparé et qu’il est comme neuf. Le soldat
lui dit que ce sont des soldats du génie passant par là qui ont effectué les réparations durant son sommeil avec
des pièces de toutes sortes et que lui-même n’a fait que trouver une nouvelle mitrailleuse pour sa part, ce qui
n’empêche pas le side-car de démarrer au premier coup de pédale du garçon. Le soldat s’installe à bord du side-
car et insiste pour accompagner le jeune garçon. Celui-ci, d’abord réticent finit par accepter et se présente
comme étant le soldat de 1ère classe Utsunomiya. Le soldat lui répond en se présentant comme étant le soldat de
1ère classe Kodaï, comme lui mais un peu plus usé. Lançant son side-car en avant, Utsunomiya réalise avec
surprise que celui-ci est devenu un vrai bolide, mais ceci n’a pas l’air d’étonner Kodaï qui lui dit que sa machine
a été réparée par le meilleur mécanicien du Japon. Les 2 soldats commencent alors leur voyage.
Quelques temps après, ils sont survolés en rase-mottes par un appareil qui s’avère être un chasseur japonais Ki-
61 Hien. Celui-ci fait demi-tour et revient sur eux mais il les attaque soudain et Kodaï réalise que c’est en fait un
pilote américain qui est aux commandes. L’appareil effectue plusieurs passes infructueuses et Kodaï se prépare à
le mitrailler lorsque le chasseur s’écrase soudainement, victime de problèmes de moteur. Kodaï explique la ruse
du pilote américain, ce qui scandalise Utsunomiya qui trouve cette pratique malhonnête et déloyale. Kodaï lui
fait alors remarquer que la guerre ne connaît pas de règles. Utsunomiya semble accuser le coup, blessé lors des
attaques de l’avion, ce qu’il cache à Kodaï.
Alors que le soir approche, les 2 compagnons s’approchent de leur but. Chemin faisant, Utsunomiya déclare à
Kodaï qu’il roule avec ce side-car depuis tellement longtemps qu’il s’y sent lié de façon irrémédiable au point de
faire partie intégrante de sa personnalité et qu’il pense que le side-car cessera de fonctionner à sa mort. Kodaï
questionne alors Utsunomiya sur la région et il apprend que l’aérodrome de Karakechil est le seul de toute l’île
(**). Kodaï fait alors remarquer à Utsunomiya qu’après l’attaque d’un appareil japonais piloté par un aviateur
américain, cet aérodrome ne peut donc être qu’aux mains de l’ennemi à présent, mais Utsunomiya lui révèle
qu’il a promis à ces camarades de revenir combattre à leurs côtés, quoiqu’il arrive. Arrivés à une vingtaine de
minutes de l’aérodrome, ils sont survolés par 3 bombardiers
américains B-29 qui vont manifestement se poser à Karakechil,
confirmant ainsi l’hypothèse de Kodaï. Utsunomiya étant fatigué
par sa blessure, Kodaï propose de prendre un peu de repos afin
d’arriver à la base durant la nuit mais le jeune garçon ne veut pas
quitter son side-car et préfère dormir dessus, installé à la place du
passager.
Durant la nuit, Kodaï se relève et se prépare à réveiller
Utsunomiya lorsqu’il aperçoit la lueur d’un phare : c’est un
motard américain qui effectue une patrouille et vient dans leur
direction. Kodaï démarre alors en catastrophe, réveillant
Utsunomiya et dévoilant leur position à l’ennemi. L’américain,
conduisant lui aussi sur une Harley-Davidson, se rapproche
rapidement et ouvre le feu avec son pistolet-mitrailleur. Kodaï
ordonne à Utsunomiya de répliquer avec le fusil-mitrailleur qu’il
a monté sur la moto. Le combat s’engage alors sans que l’un des
adversaires ne réussisse à prendre l’avantage. Utsunomiya réalise que Kodaï est en fait un ancien pilote de
course et qu’il a sans doute réparé lui-même le side-car. Kodaï met un terme au combat en désarçonnant le
motard ennemi avec le side-car sans le tuer, au grand étonnement d’Utsunomiya qui ne comprend pas pourquoi
il l’a épargné. Kodaï lui répond que le pilote ennemi était un as et que le code d’honneur des Samouraï lui
défendait de le tuer.