Pour mettre en évidence cette force, on va utiliser la soufflerie en fixant dans la chambre
d’expérience une plaque plane perpendiculaire à un écoulement d’air laminaire se
déplaçant à une vitesse constante et on va observer comment elle va perturber
l’écoulement.
À l’avant de la plaque, l’air va exercer une pression grande, à l’arrière un vide relatif va
se former qui tend à aspirer la plaque et qui entraîne l’écoulement dans un régime très
tourbillonnaire sous l’effet de cette dépression. Donc, la plaque est soumise a une force
horizontale, la résistance de l’air. À l’aide d’un dynamomètre relié à la plaque dans la
soufflerie aérodynamique, on va mesurer la force exercée par l’air et on va étudier les
facteurs qui la font varier. Ces paramètres sont :
1) Aire A ( R ~ A ). Si l’aire de la plaque plane A est doublée, la force R mesurée
par le dynamomètre double.
2) Vitesse V ( R ~ V2 ). Si la vitesse de l’écoulement V augmente, la force exercée par
l’air R augmente. On trouve que R est proportionnelle au carré de la vitesse V.
3) Masse volumique
( R ~
). Si on monte dans l’altitude, la densité de l’air
diminue. On peut considérer qu’il y a moins de particules d’air dans le même
volume, et si le nombre de particules d’air diminue, la résistance de l’air diminue
aussi.
4) Forme du corps K. On va placer des corps différents dans la soufflerie : un disque,
une demi - sphère, une sphère et un corps fuselé.
Si on place un disque plat et perpendiculaire à l’écoulement, on observe que l’écoulement
a de la difficulté à contourner l’obstacle, et qu’il va se créer une pression forte a l’avant
(amont) ainsi qu’une zone tourbillonnaire dépressionnaire à l’arrière (aval). Si on place
une demi - sphère face à l’écoulement, l’air va contourner facilement l’avant de la demi –
sphère, mais à l’arrière il existe toujours la zone tourbillonnaire. Dans le cas d’une
sphère, la zone tourbillonnaire est fortement diminuée, mais n’est pas complètement
résorbée. Dans le cas d’un corps fuselé, les filets d’air se rejoignent à l’arrière sans
présenter de tourbillons, alors la résistance de l’air est plus faible que dans le cas du
disque initial.
On peut voir que la résistance de l’air R est proportionnelle à la surface perpendiculaire à
l’écoulement, au carre de la vitesse de l’écoulement, à la masse volumique de l’air et
dépendait de la forme du corps. R <N> peut s’écrire sous la forme R = K
V2 S, où K est
le coefficient qui tient compte de la forme du corps et de son état de surface,
est la
masse volumique de l’air (kg/m3), V est la vitesse (m/s) et S est l’aire (m2). Dans le cas
des ailes d’un avion, on choisit le profile d’aile sous la forme d’un corps fuselé.
2.2.4 Explication de la portance et des principes de base du vol d’un avion
Les ailes avec des surfaces courbes sur l’extrados et la surface plate sur l’intrados auront
la
forme qui va actuellement créer la portance.