Département des Sciences sociales - Domaine Sciences des sociétés des cultures et des religions
Etudes socio-politiques
Etudes Socio-politiques SA 09 / SP 10 15 sept 09
d) Module Sociologie des identités et de l’altérité (ESP 1) 15CP
Cours Altérité et catégorisations sociales Prof. F. Poglia Mileti
La question raciale aux Etats-Unis JE 13-15 / SP 10
Le questionnement qui fait office de « fil rouge » porte sur le rapport entre le niveau individuel et le niveau collectif et sa problématisation sociologique. La compréhension du lien entre l’individu et les
groupes sociaux, au fondement de l’analyse sociologique, est difficile à appréhender aujourd’hui du fait de la complexification des sociétés et de la multiplication des approches scientifiques. Dans le
cadre de cette réflexion, le thème abordé cette année portera sur la question raciale aux Etats-unis. Comment désigne-t-on les diverses populations habitant aux Etats-Unis et pourquoi ? Comment se
fait-il que le terme de "race" est utilisés aux Etats-unis mais plutôt tabou en Europe ? Quel est le rôle de l’Etat dans les processus de désignation des diverses populations ? D’où viennent les catégories
présentes dans le recensement américain ? quelles implications cela a-til dans le quotidien des Américains ? Comment interpréter l'élection du dernier président américain ? Les différentes questions
seront traitées à partir de textes théoriques et illustrées au travers de résultats d’enquêtes récentes (études de cas, socio-historiques, études statistiques, analyses qualitatives, etc.).
Séminaire thématique 1 B. Beuret, assist. dipl.
Catégories collectives et parcours individuels LU 15-17 / SA 09 PER F207
Pour penser le monde et lui donner sens, nous recourons constamment à des catégories : les enfants, les femmes, les pauvres, les Suisses, les Américains, les étrangers, les grands, les moches, etc.
Sans elles, aucun monde commun ne serait envisageable. Nous participons ainsi, à travers leur usage, à la création et à la stabilisation d’entités collectives qui rendent notre monde intelligible. Les
catégorisations impliquent en effet des mécanismes d’association par lesquels des personnes se trouvent réunies sous une même étiquette (label), sur la base de critères plus ou moins précis et
identifiables. Quand, par exemple, nous employons le terme « étrangers », nous postulons l’existence d’une population se distinguant d’une autre du point de vue de sa nationalité ou de son origine. Ce
faisant, nous figurons la réalité en même temps que nous réaffirmons son intelligibilité partagée. Mais les usages courants de la catégorie « étrangers », par opposition à celle de « nationaux »,
s’accompagnent généralement d’autres distinctions, notamment de culture, de mode de vie, de caractère ou encore de couleur de peau. C’est dire que les catégories revêtent des sens variables selon
leur degré de formalisation, leurs usages sociaux, les contextes d’énonciation et les acteurs qui s’y réfèrent. C’est dire ensuite que, paradoxalement, les individus affublés de la même étiquette (rangés
sous la même catégorie) ne partagent parfois que très peu de points communs –ce qui peut d’ailleurs représenter une difficulté pour le sociologue. C’est dire enfin que le contenu des ces distinctions
détermine des valeurs morales faisant que certaines catégories sont dépréciées ou stigmatisées, alors que d’autres sont fortement valorisées –ce qui explique pourquoi les acteurs sociaux ne s’y
identifient pas, les réfutent ou luttent pour les transformer. Autant de points qui doivent être pris en considération par le sociologue.
Dans cette optique, le champ des problèmes publics, notamment à travers la thématique de « l’exclusion », représente une arêne privilégiée pour étudier la manière dont sont délimités les contours d’un
problème social et sont figurées les populations concernées par celui-ci.
Séminaire thématique 2 C. Balleys, assist. dipl.
Les négociations identitaires entre pairs adolescents LU 13-15 / SP 10
Ce séminaire est basé sur un terrain constitué d’une trentaine d’entretiens collectifs, filmés, avec des adolescents entre 12 et 15 ans, et du contenu des Weblogs de ces derniers. Terrain pensé et mené à
partir d’une problématique s’intéressant aux négociations sociales et identitaires entre pairs adolescents.
Le prestige social d’un adolescent est étroitement lié au capital social et relationnel qu’il peut revendiquer. Ce capital social comprend aussi bien les rapports de camaraderie, les amitiés que les relations
amoureuses : qui est connu de qui, qui est la meilleure amie de qui, qui est en couple avec qui. De là s’observe une dynamique sociale basée sur l’inclusion et l’exclusion des individus de différents
groupes d’appartenance, dont les frontières sont mouvantes et sans cesse redéfinies. L’adolescent va être amené à négocier et renégocier continuellement sa position parmi les siens. Ce travail de
sociabilité passe notamment par l’affichage relationnel, par la réaffirmation des liens, par les stratégies d’intégration ou de rejet des individus dans différentes entités, plus ou moins bien cotées.
1 travail de séminaire et 1 exercice ( dans le cadre d’un cours ou séminaire)