Terminale. TES3. 2008-2009. Fiche de lecture
demande plus les spéculations, la corruption, le rapport de force entre les acteurs…). Ainsi,
estimer la valeur d’un bien par le prix est une erreur, et cela a des conséquences importantes
sur l’équilibre général des marchés. Un autre choix possible est de mesurer la valeur d’un bien
par la quantité de travail nécessaire pour le produire.
3) La loi du déséquilibre général
L’économie actuelle repose sur l’idée que le mécanisme de l’offre et de la demande suffit à
assurer l’équilibre des marchés. Les théories économiques montrent qu’il existe des situations
d’équilibre général sous certaines conditions. Ces conditions sont impossibles à mettre en
œuvre, et donc l’équilibre général ne peut pas être atteint. Des équilibres peuvent exister, mais
lorsque l’on s’en écarte, la théorie ne garantie en rien un retour à un équilibre. La situation la
plus probable est celle du déséquilibre permanent.
4) Le marché ne fait pas le bonheur
L’idéologie dominante démontre que l’économie de marché est le système le plus efficace
pour maximiser le bien être de la société tout en minimisant l’emploi des ressources. Mais le
marché n’est pas capable de gérer de façon efficace les services publics, les services de santé,
et les externalités positives comme la préservation de l’environnement.
De plus, le marché à lui seul n’assure pas la réallocation efficace des richesses : l’affectation
d’un surplus de biens doit toujours, pour être efficace, être issue d’un choix collectif. La
régulation des marchés par le politique est une nécessité.
5) L’Etat ne fait pas le bonheur
Pas mieux que le marché l’état n’a la capacité de gérer de façon efficace les ressources pour le
bien être des individus : « Là où le marché est myope, l’état est aveugle ». Comme le marché,
l’état est imparfait est rarement capable d’exprimer la volonté générale, il ne peut connaître les
millions d’informations locales et les millions d’acteurs sur le marché, il peut également être
corrompu. Mais il existe des services pour lesquels le marché est plus efficace (les biens
privés) et d’autres pour lesquels c’est l’état qui assure le mieux (biens public purs).
6) La véritable efficacité c’est la justice, la véritable justice c’est l’égalité des libertés
Le véritable moteur de l’efficacité économique, ce n’est pas le marché ni l’état, c’est la justice :
justice dans la répartition des gains, des moyens et des capacités, des inégalités sociales.
Aucun problème économique n’échappe à la question de la justice, et cette question relève
toujours du débat démocratique.
7) La mauvaise concurrence chasse la bonne
Même si elle est imparfaite, une concurrence saine participe a l’atteinte de l’efficacité, mais
elle doit être régulée pour être saine. Non régulée, elle mène au délitement du lien social car
chaque individu se met en situation de compétition avec son voisin. Le pire peut même être
atteint lorsque ce sont des organisations mafieuses qui assurent la régulation des marchés(les
mafias en Russie).
8) L’impôt n’est pas un prélèvement obligatoire
L’impôt n’est pas un prélèvement sur des richesses mais le prix à payer pour la création d’une
richesse. Le bon niveau de celui-ci n’est pas le plus bas possible, mais celui que les citoyens
sont prêts à payer pour la production des services collectifs, qui sont des externalités positives
pour les entreprises (capital humain, routes, transport, …).
9) Rien ne vaut une bonne politique
Pour les néoclassiques, l’équilibre des marchés est maintenu par la libre concurrence et la
flexibilité des prix. Il n’y a donc pas besoin d’intervention publique lorsqu’apparaît un
désajustement entre l’offre et la demande, le système revenant à l’équilibre naturellement.