SES- TES36 DM1

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Terminale. TES3. 2008-2009. Fiche de lecture
Consignes pour la réalisation de la fiche de lecture et le suivi des exposés
Objectifs du travail
Faire un travail approfondi de lecture d’un livre d’économie ou de sociologie, pour être confronté
à des argumentations plus globales et complètes que celles vues dans les extrais de 10 lignes
présentées dans votre manuel.
Développer une lecture active, en reformulant voir critiquant les idées principales, et en sachant
identifier précisément ce que vous a apporté la lecture de ce livre. Vous préparer ainsi à des
méthodes de travail incontournables dans les études supérieures.
Faire bénéficier collectivement la classe de cette lecture, qui sera ainsi en contact avec des livres
de références, et entrera plus précisément dans la logique de différents auteurs
Etendre la culture économique et sociale collective des élèves de la classe. (En créant des
externalités positives pour l’ensemble de la classe.)
La présentation du livre que vous réalisez est un travail qui sera évalué. Ce travail comptera pour
le deuxième ou le troisième trimestre, selon votre date de passage.
Il comporte trois volets
Un travail écrit (sur 20), qui sera noté sur 20 (10 points pour la première partie, 5 point
pour la partie 2, 5 point pour la partie III). Vous devez télécharger et utiliser le document cidessous qui sert de base pour la réalisation de votre fiche de lecture. Ce travail doit être rendu par
version électronique 10 jours avant votre date de passage oral. Je demanderai alors
éventuellement des modifications pour avoir une version définitive à publier sur Claroline une
semaine avant votre passage, pour que tous les élèves aient le temps de le lire et de préparer des
questions à votre intention.
Un travail oral (sur 10)
Une communication de 10 minutes, qui a pour support le livre et pour but de
communiquer aux autres élèves qui auront déjà lu votre fiche de lecture ce que vous avez appris
en lisant ce livre, et de donner un point de vue critique sur le livre. La créativité de la présentation
réalisée est grandement encouragée. Il y aura ensuite un débat et des questions pendant une
dizaine de minutes. (Elle sera notée sur 10)
Un travail de rapporteur(e) (sur 10)
Vous serez désigné(e) le jour même de l’exposé d’un autre élève pour
--faire un bilan écrit qui sera destiné à tous de l’exposé et des éventuels débats et
demandes de précisions (ce qui suppose de prendre des notes) et qui devra être rendu sous
version électronique une semaine après l’exposé, avant le début du cours.
-- poser des questions sur la fiche de lecture : qu’aimeriez vous savoir de plus sur le livre ?
les commentaires/ critiques de l’élève demandent-ils à être précisés ? Y a-t-il des questions du
cours ou d’actualité qui vous semblent en lien avec le livre et à propos desquelles vous aimeriez
en savoir plus grâce à ce livre ? Ce qui implique… que vous devez avoir lu activement la fiche de
lecture chaque semaine et préparé des demandes de précisions (au moins deux questions à propos
de cette fiche)
Note : nous consacrerons normalement une séance pour la présentation de 2 livres.
Terminale. TES3. 2008-2009. Fiche de lecture
Conseils méthodologiques
Ce travail ne peut pas être fait au dernier moment.
De la lecture à la rédaction de la fiche de lecture et à la préparation de votre communication, vous
devez étaler votre travail sur environ un mois ou un mois et demi.
Sans compter le temps de lecture qui est long et demande un investissement particulier,
le travail de préparation de la fiche et de la communication peut vous demander 5 à 6 heures.
Il doit surtout être préparé lors de la lecture : lisez en ayant en tête le travail qui vous sera
demandé par la suite.
Utilisez des post-it pour sélectionner les passages que vous allez plus développer, les extraits que
vous allez citer, ce que vous sélectionnerez pour être utile dans des copies de bac. A chaque fois
que vous avez fini une partie ou un chapitre, demandez vous ce que l’auteur(e) a montré, ce qu’il
n’a peut-être pas pris en compte, ce que vous auriez aimé savoir de plus. Demandez vous si vous
sauriez rééxpliquer l’idée à quelqu’un d’autre, et en quoi ce qu’il écrit peut être important ou
intéressant.
J’espère que ce travail qui vous demandera des efforts vous procurera aussi du plaisir, et que vous
trouverez de l’intérêt à la lecture du livre que vous avez choisi. N’hésitez pas à venir me voir –
avec le livre- si vous vous sentez en difficulté, si la lecture vous semble trop ardue, ou si vous
faites face à un problème. Nous pourrons alors trouver un moyen pour résoudre ce problème et
rendre le travail soit accessible et stimulant. Pourtant, il est totalement IMPOSSIBLE pour vous
de vous présenter 3 jours avant la date ou vous devez rendre la fiche de lecture pour me signaler
des difficultés de lectures du livre. Il sera alors trop tard ! Venez au moins 10 jours avant. (soit au
moins environ 3 semaines avant la date de votre exposé oral…)
Terminale. TES3. 2008-2009. Fiche de lecture
CARPENTIER SEBASTIEN
« LES VRAIES LOIS DE L’ECONOMIE », Jacques Généreux, 2005.
Référence bibliographique exacte
« LES VRAIES LOIS DE L’ECONOMIE », Jacques Généreux, Editions du Seuil, 2001 pour le
volume 1, 2002 pour le volume 2, et 2005 pour l’édition en un seul volume.
Chapitre(s) du cours auxquels ce livre est lié (reprendre intitulé des p.6-7 de votre livre)
Le livre est assez général et couvre une grande partie du programme (croissance, valeur, marché,
état, impôts, monnaie …). Il est assez politique et insiste sur la nécessité de la régulation des
marchés, on peut donc le lier aux deux chapitres suivants :
Chapitre 7 : « Idéal démocratique et inégalités »
Chapitre 13 : « Mondialisation, évolution sociale et culturelle, et régulation »
Partie I : portrait général du livre
Objet du livre. Thèse soutenue dans le livre
Dans cet ouvrage, l’auteur remet en cause les « lois de l’économie » considérées aujourd’hui par le
discours dominant.
L’auteur passe au crible une vingtaine de « lois », comme « le jeu de l’offre et de la demande
régule les marchés », « l’impôt tue l’impôt », « seuls les marchés libres sont efficaces », « des
marchés libres assurent l’équilibre général »… Les incohérences sont démontrées et les
« croyances » sont « démaquillées » pour faire place à des lois issues d’une véritable analyse
économique.
L’auteur défend la thèse selon laquelle les hommes n’ont pas à être soumis aux lois de l’économie
comme ils sont soumis aux lois de la physique, parce que les lois de l’économie sont fixées par les
hommes. Il est donc tout à fait possible et nécessaire que le politique agisse efficacement sur
l’économie pour la rendre compatible avec la recherche du bien-être propre à chaque individu.
Son positionnement
Economiste de renom, Jacques Généreux est positionné très à gauche sur l’échiquier politique, (à
gauche du PS, qu’il a quitté en décembre 2008 pour rejoindre le PG). Dans cet ouvrage, l’analyse
économique semble assez ouverte, mais il n’en reste pas moins que le point de vue s’oppose aux
théories néolibérales.
Résumé du livre. (Structure du livre)
L’auteur passe au crible vingt lois économiques. Le livre est composé d’un premier volume
résumé ci-dessous, regroupant 11 lois, et d’un deuxième volume regroupant 9 lois.
PARTIE I (p.9 à 199…) : 11 lois
1) Les lois de l’économie sont des lois des hommes
Le discours économique dominant répète que l’économie est une science physicomathématique reposant sur des lois fondamentales universelles et immuables, qui s’imposent
à tous comme la loi de la gravitation. Cette vision est fausse et mène la société dans l’impasse.
La science économique est une science humaine et sociale dont les fondements dépendent de
l’histoire, de la culture et de l’économie elle-même.
2) Ce qui a de la valeur n’a pas de prix
Dans l’économie actuelle la valeur d’un bien est fixée par son prix, mais ce prix ne mesure pas
l’utilité pure du bien (équilibre offre/demande) mais l’utilité sociale (loi de l’offre et de la
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demande plus les spéculations, la corruption, le rapport de force entre les acteurs…). Ainsi,
estimer la valeur d’un bien par le prix est une erreur, et cela a des conséquences importantes
sur l’équilibre général des marchés. Un autre choix possible est de mesurer la valeur d’un bien
par la quantité de travail nécessaire pour le produire.
3) La loi du déséquilibre général
L’économie actuelle repose sur l’idée que le mécanisme de l’offre et de la demande suffit à
assurer l’équilibre des marchés. Les théories économiques montrent qu’il existe des situations
d’équilibre général sous certaines conditions. Ces conditions sont impossibles à mettre en
œuvre, et donc l’équilibre général ne peut pas être atteint. Des équilibres peuvent exister, mais
lorsque l’on s’en écarte, la théorie ne garantie en rien un retour à un équilibre. La situation la
plus probable est celle du déséquilibre permanent.
4) Le marché ne fait pas le bonheur
L’idéologie dominante démontre que l’économie de marché est le système le plus efficace
pour maximiser le bien être de la société tout en minimisant l’emploi des ressources. Mais le
marché n’est pas capable de gérer de façon efficace les services publics, les services de santé,
et les externalités positives comme la préservation de l’environnement.
De plus, le marché à lui seul n’assure pas la réallocation efficace des richesses : l’affectation
d’un surplus de biens doit toujours, pour être efficace, être issue d’un choix collectif. La
régulation des marchés par le politique est une nécessité.
5) L’Etat ne fait pas le bonheur
Pas mieux que le marché l’état n’a la capacité de gérer de façon efficace les ressources pour le
bien être des individus : « Là où le marché est myope, l’état est aveugle ». Comme le marché,
l’état est imparfait est rarement capable d’exprimer la volonté générale, il ne peut connaître les
millions d’informations locales et les millions d’acteurs sur le marché, il peut également être
corrompu. Mais il existe des services pour lesquels le marché est plus efficace (les biens
privés) et d’autres pour lesquels c’est l’état qui assure le mieux (biens public purs).
6) La véritable efficacité c’est la justice, la véritable justice c’est l’égalité des libertés
Le véritable moteur de l’efficacité économique, ce n’est pas le marché ni l’état, c’est la justice :
justice dans la répartition des gains, des moyens et des capacités, des inégalités sociales.
Aucun problème économique n’échappe à la question de la justice, et cette question relève
toujours du débat démocratique.
7) La mauvaise concurrence chasse la bonne
Même si elle est imparfaite, une concurrence saine participe a l’atteinte de l’efficacité, mais
elle doit être régulée pour être saine. Non régulée, elle mène au délitement du lien social car
chaque individu se met en situation de compétition avec son voisin. Le pire peut même être
atteint lorsque ce sont des organisations mafieuses qui assurent la régulation des marchés(les
mafias en Russie).
8) L’impôt n’est pas un prélèvement obligatoire
L’impôt n’est pas un prélèvement sur des richesses mais le prix à payer pour la création d’une
richesse. Le bon niveau de celui-ci n’est pas le plus bas possible, mais celui que les citoyens
sont prêts à payer pour la production des services collectifs, qui sont des externalités positives
pour les entreprises (capital humain, routes, transport, …).
9) Rien ne vaut une bonne politique
Pour les néoclassiques, l’équilibre des marchés est maintenu par la libre concurrence et la
flexibilité des prix. Il n’y a donc pas besoin d’intervention publique lorsqu’apparaît un
désajustement entre l’offre et la demande, le système revenant à l’équilibre naturellement.
Terminale. TES3. 2008-2009. Fiche de lecture
Mais les chocs successifs ont montré que le système ne revient pas à l’équilibre tout seul, et
même les nations les plus libérales comme les Etats-Unis interviennent sur les marchés pour
maintenir les emplois et la croissance.
Les déséquilibres macroéconomiques sont intrinsèques aux marchés. Pour corriger ces
derniers les politiques keynésiennes restent indispensables et efficaces.
10) La monnaie n’est pas neutre
Selon la théorie classique, la monnaie n’a pas d’impact sur l’économie : si on injecte de la
monnaie supplémentaire sur le marché, cela aura pour seule conséquence de faire monter les
prix. Mais dans les faits, une augmentation de la quantité de monnaie implique également une
diminution des taux d’intérêt car il y a une offre de monnaie supérieure à la demande. Et l’on
sait qu’une diminution des taux d’intérêts a des effets réels sur l’investissement, la croissance
et l’emploi. La politique monétaire est donc un outil de régulation de l’activité.
11) Anticipation n’est pas raison
La majeure partie des décisions économiques reposent sur l’anticipation d’événements futurs,
car il y a toujours un délai entre la décision (lancer un produit par exemple) et sa mise en
application (la mise sur le marché). Mais un acteur n’anticipe pas nécessairement sur le
rendement futur possible d’un bien : il cherche à estimer ce que vont penser les autres acteurs
du rendement futur de ce bien. Dans ce schéma de pensée, un effet « boule de neige » est
toujours possible, qui peut donner naissance à une bulle spéculative et se terminer par une
crise financière. L’anticipation n’est pas le résultat d’une analyse raisonnée, mais l’application
de conventions (les acteurs « copient » les uns sur les autres) que les mécanismes du marché
libre, à eux seul, ne peuvent pas réguler.
PARTIE II (p. 199 à 347…) titre
Volume 2 : cf Alban Perriault
(…)
Avis personnel de lecteur/rice à propos du livre
Ce que j’ai apprécié/ ce qui m’a intéressé




Ce que j’ai moins apprécié/ ce que j’ai
trouvé problématique au moment de la
lecture
La structure du livre découpée en
 Des notions difficiles à
lois expliquées en une vingtaine de
comprendre, pour lesquelles une
pages
aide extérieure a été parfois
nécessaire.
Beaucoup de référence à des
exemples de la vie de tous les jours
 Une orientation politique sur
presque toutes les lois
Le livre aborde un grand nombre de
sujets du programme de terminale.

Le vocabulaire est accessible
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Partie II : Quelques éléments de détail à l’intérieur du livre
Développez deux passages du livre deux idées soutenues par l’auteur(e) qui vous semblent
marquantes ou particulièrement intéressantes
en les présentant, (tout en vous référant à la/les pages)
en les illustrant (vous pouvez reprendre des illustrations du livre)
en expliquant ce que vous trouvez intéressant ou stimulant dans ces idées
en critiquant ces idées (ce que vous auriez aimé savoir de plus, en quoi elle peuvent être
contestables)
Idée 1
Ce qui a de la valeur n’a pas de prix, p 53
Présentation et illustration
La valeur d’un bien représente l’utilité que la société se fait de ce bien. Plus il est « utile », plus il
« vaudra ». Mais c’est difficile de mesurer cette utilité, et de dire que la « valeur » d’un bien se
mesure par son prix fait apparaître quelques problèmes. L’auteur donne d’ailleurs plusieurs
exemples intéressants :
1/ le cas de l’eau :
L’utilité de l’eau est incalculable pour l’homme, et pourtant l’eau est gratuite.
2/ le cas du diamant :
Le diamant est dans le fond inutile, et pourtant cela vaut très cher.
3/ La santé
La santé est tellement importante (et donc utile) qu’on dit qu’elle n’a pas de prix !
Pour lever ces difficultés, l’auteur présente deux solutions :
1/ continuer à utiliser le prix comme valeur du bien. Mais dans ce cas, on mesure l’utilité
marginale du bien, c'est-à-dire, combien sommes nous prêts à payer pour avoir un supplément de
ce bien ? Ainsi, si je n’ai pas soif, je ne donnerais pas un euros pour un verre d’eau
supplémentaire, alors que si je suis en train de mourir de soif, je serais prêt à donner tout ce que
j’ai pour ce même verre d’eau.
Donc, si la « valeur », c’est l’utilité marginale d’un bien, c’est normal de trouver 0€ pour de l’eau.
Donc il n’y a plus de problème : le prix est une bonne « mesure » de l’utilité marginale.
2/ Considérer la valeur comme par le temps qu’il a fallu pour la produire (ex : une télé vaut 20h
de travail). Cependant, dans cette situation il faut valoriser différemment des heures de travail
ouvrier par rapport à des heures de travail d’un ingénieur.
Intérêt :
Ce que je trouve intéressant ici, c’est qu’il y a une vraie difficulté pour fixer la valeur d’un bien. Et
fixer la valeur de celui-ci par son prix, cela nous amène tous à vouloir des choses chères,
puisqu’elles ont normalement plus de valeur que les autres. C’est pourquoi on préfère des
vêtements de « marque » plutôt que des vêtements rendant le même service mais sans marque,
simplement parce que l’on croit qu’ils ont plus de valeur.
Critique :
C’est peut être plus «juste » de fixer la valeur d’un bien par la quantité de travail nécessaire pour le
produire, mais dans ce cas on ne voit pas comment on valorise le talent et le génie dans ce cas.
Par exemple, les joueurs de football jouent 90 mn sur un terrain : mais en 90 mn, un joueur
comme Zidane « produira » beaucoup plus qu’un autre grâce a son talent et son génie sur le
terrain. Comment dans ces conditions va-t-on fixer son revenu ?
Idée 2
La véritable efficacité c’est la justice, la véritable justice c’est l’égalité des libertés, p 107
Terminale. TES3. 2008-2009. Fiche de lecture
Présentation et illustration
Selon Pareto, un marché est efficace lorsqu’il maximise la fonction de bien être. « Une
situation est optimale quand il n’est plus possible d’augmenter le bien être d’un individu sans
détériorer celui d’au moins un autre individu ».
Normalement, si on laisse faire le marché (flexibilité des prix, marché en concurrence
parfaite), et qu’on laisse faire les acteurs, la maximisation de cette fonction est « naturelle »,
cela se fait automatiquement. Peut être certains d’entre nous seront beaucoup plus riches que
les autres, mais personne ne sera moins pauvre qu’avant. Or, on observe que ce n’est pas tout
à fait vrai dans la vie réelle : les inégalités sont présentes, et même se creusent aujourd’hui ;
des gens sont beaucoup plus pauvres qu’avant.
L’auteur propose de changer la donne. Plutôt que de mettre en place des règles de bonne
concurrence, on met en place des règles de justice (il en énonce un certain nombre), et il
démontre que seulement dans ce cas on améliore le bien être globale de la société.
Intérêt
On sait que le système économique est plutôt inégal et qu’il y a des injustices. Mais ce qui est
intéressant ici, c’est que ce n’est pas si simple de définir ce qu’est un système juste : l’auteur
présente 3 théories différentes (Utilitarisme, libertarien, Amartya-Sen), elles sont toutes
différentes mais elles semblent justes.
Relevez deux ou trois extraits (que vous citez in extenso, du coup ils doivent faire environ une
dizaine de lignes), qui vous ont marqués. Cela donnera aux élèves une idée du style du livre.
Extrait 1
P53
Quel est le fondement de la valeur ? Qu’est ce que la richesse ? Pourquoi des questions aussi
fondamentales sont-elles aujourd’hui absentes du débat académique ? Tout simplement parce que
la plupart des économistes considèrent qu’elles ont été réglés de façon quasi définitive voici plus
de cent trente ans. Et, pour le profane, les réponses semblent probablement triviales : à
l’évidence, en économie et pour les économistes, a de la valeur ce qui a un prix, c'est-à-dire tout
ce qui est susceptible d’une évaluation monétaire ; et « être riche », c’est « avoir de l’argent » ou
des biens, des titres, des talents qui valent de l’argent. Oh, certes, le bon sens populaire est aussi
convaincu que, bien souvent, ce qui a vraiment de la valeur dans la vie d’un homme n’a pas de
prix. Qui n’a pas dit un jour : « La santé, ça n’a pas de prix ! » ?
Extrait 2
P114
Nozick et les libertariens rejoignent Rawls dans sa contestation de l’utilitarisme et son attention
cruciale aux libertés, mais considèrent ces dernières autrement. Là où Rawls cherche les libertés
fondamentales définies par des individus qui visent à coopérer en vue de vivre en société,
libertariens nient tout droit de la société à constituer une entrave à la liberté de l’individu (avec de
rares exceptions pour la répression des criminels ou l’éducation des enfants, par exemple).
L’homme est pleinement propriétaire de lui-même et ne doit recevoir aucun ordre de la société. Il
est en conséquence pleinement propriétaire de ce qu’il crée lui-même ou obtient par l’échange
libre des ressources avec des individus qui en sont eux-mêmes les propriétaires légitimes. Les
biens qui ne sont pas crées appartiennent, quant a eux, au premier occupant.
Terminale. TES3. 2008-2009. Fiche de lecture
Partie III : Et pour préparer collectivement le bac…
Chapitre(s) du cours auxquels ce livre est lié (reprendre intitulé des titres des chapitres
p.6-7 de votre livre)
Chapitre 7 : « Idéal démocratique et inégalités »
Chapitre 13 : « Mondialisation, évolution sociale et culturelle, et régulation »
Vous devez trouver dans ce livre de quoi approfondir et illustrer des idées du cours, et la faire
partager aux autres pour qu’ils aient plus de munitions le jour du bac
1. En quoi ce livre permet-il d’éclairer une partie du cours ? Laquelle et comment ? (6 à 7
lignes)
L’auteur revient sur beaucoup de choses vues en cours jusqu’ici comme les lois de l’offre et de la
demande par exemple, le rôle de l’état, la croissance etc…
Ce livre permet d’éclairer une très grande partie du cours puisqu’il énonce les lois fondamentales
du marché économique, les analyses et les critiques, et détaille certains mécanismes économiques
(rôle de la monnaie, les taux d’intérêts, l’investissement etc…)
2. En quoi ce livre vous permet-il d’avoir une meilleure compréhension du monde qui
vous entoure ? (6 à 7 lignes)
L’auteur nous parle des lois de l’économie, il nous explique leur fonctionnement, les notions à
connaître. On comprend mieux la complexité du marché économique et pourquoi il est si
instable. De plus, l’auteur tire l’ensemble de ses exemples soit de l’histoire, soit de l’actualité.
3. Présentez trois informations/ exemples/ raisonnements/ éléments historiques présents
dans ce livre (et citez les pages d’où ils sont extraits) qui peuvent être utiles pour étayer des
arguments le jour du bac. Expliquez en quoi. (N’hésitez pas à vous référer à des passages très
précis)
Information 1 : Ce qui a de la valeur n’a pas de prix (p53) cf plus haut
Information 2 : La véritable efficacité c’est la justice (p107) cf plus haut
Information 3 : L’impôt n’est pas un prélèvement obligatoire (p137)
Ce qui est intéressant ici, c’est de comprendre que l’impôt sert à financer des externalités
(formations des individus, infrastructures, justice, police) qui seront ensuite utilisées par les
entreprises qui pourront alors être plus efficace et créer encore plus de valeur. C’est vrai que si les
impôts sont trop importants, alors les entreprises seront asphyxiées et elles ne pourront plus
produire. Mais s’il n’y a plus d’impôts, alors les individus ne seront plus formés, il n’y aura plus de
police ni de tribunaux pour faire régner l’ordre sur les marchés, et donc les entreprises ne
pourront plus produire non plus. Il faut donc un juste milieu.
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