Terminale. TES3. 2008-2009. Fiche de lecture Consignes pour la réalisation de la fiche de lecture et le suivi des exposés Objectifs du travail Faire un travail approfondi de lecture d’un livre d’économie ou de sociologie, pour être confronté à des argumentations plus globales et complètes que celles vues dans les extrais de 10 lignes présentées dans votre manuel. Développer une lecture active, en reformulant voir critiquant les idées principales, et en sachant identifier précisément ce que vous a apporté la lecture de ce livre. Vous préparer ainsi à des méthodes de travail incontournables dans les études supérieures. Faire bénéficier collectivement la classe de cette lecture, qui sera ainsi en contact avec des livres de références, et entrera plus précisément dans la logique de différents auteurs Etendre la culture économique et sociale collective des élèves de la classe. (En créant des externalités positives pour l’ensemble de la classe.) La présentation du livre que vous réalisez est un travail qui sera évalué. Ce travail comptera pour le deuxième ou le troisième trimestre, selon votre date de passage. Il comporte trois volets Un travail écrit (sur 20), qui sera noté sur 20 (10 points pour la première partie, 5 point pour la partie 2, 5 point pour la partie III). Vous devez télécharger et utiliser le document cidessous qui sert de base pour la réalisation de votre fiche de lecture. Ce travail doit être rendu par version électronique 10 jours avant votre date de passage oral. Je demanderai alors éventuellement des modifications pour avoir une version définitive à publier sur Claroline une semaine avant votre passage, pour que tous les élèves aient le temps de le lire et de préparer des questions à votre intention. Un travail oral (sur 10) Une communication de 10 minutes, qui a pour support le livre et pour but de communiquer aux autres élèves qui auront déjà lu votre fiche de lecture ce que vous avez appris en lisant ce livre, et de donner un point de vue critique sur le livre. La créativité de la présentation réalisée est grandement encouragée. Il y aura ensuite un débat et des questions pendant une dizaine de minutes. (Elle sera notée sur 10) Un travail de rapporteur(e) (sur 10) Vous serez désigné(e) le jour même de l’exposé d’un autre élève pour --faire un bilan écrit qui sera destiné à tous de l’exposé et des éventuels débats et demandes de précisions (ce qui suppose de prendre des notes) et qui devra être rendu sous version électronique une semaine après l’exposé, avant le début du cours. -- poser des questions sur la fiche de lecture : qu’aimeriez vous savoir de plus sur le livre ? les commentaires/ critiques de l’élève demandent-ils à être précisés ? Y a-t-il des questions du cours ou d’actualité qui vous semblent en lien avec le livre et à propos desquelles vous aimeriez en savoir plus grâce à ce livre ? Ce qui implique… que vous devez avoir lu activement la fiche de lecture chaque semaine et préparé des demandes de précisions (au moins deux questions à propos de cette fiche) Note : nous consacrerons normalement une séance pour la présentation de 2 livres. Terminale. TES3. 2008-2009. Fiche de lecture Conseils méthodologiques Ce travail ne peut pas être fait au dernier moment. De la lecture à la rédaction de la fiche de lecture et à la préparation de votre communication, vous devez étaler votre travail sur environ un mois ou un mois et demi. Sans compter le temps de lecture qui est long et demande un investissement particulier, le travail de préparation de la fiche et de la communication peut vous demander 5 à 6 heures. Il doit surtout être préparé lors de la lecture : lisez en ayant en tête le travail qui vous sera demandé par la suite. Utilisez des post-it pour sélectionner les passages que vous allez plus développer, les extraits que vous allez citer, ce que vous sélectionnerez pour être utile dans des copies de bac. A chaque fois que vous avez fini une partie ou un chapitre, demandez vous ce que l’auteur(e) a montré, ce qu’il n’a peut-être pas pris en compte, ce que vous auriez aimé savoir de plus. Demandez vous si vous sauriez rééxpliquer l’idée à quelqu’un d’autre, et en quoi ce qu’il écrit peut être important ou intéressant. J’espère que ce travail qui vous demandera des efforts vous procurera aussi du plaisir, et que vous trouverez de l’intérêt à la lecture du livre que vous avez choisi. N’hésitez pas à venir me voir – avec le livre- si vous vous sentez en difficulté, si la lecture vous semble trop ardue, ou si vous faites face à un problème. Nous pourrons alors trouver un moyen pour résoudre ce problème et rendre le travail soit accessible et stimulant. Pourtant, il est totalement IMPOSSIBLE pour vous de vous présenter 3 jours avant la date ou vous devez rendre la fiche de lecture pour me signaler des difficultés de lectures du livre. Il sera alors trop tard ! Venez au moins 10 jours avant. (soit au moins environ 3 semaines avant la date de votre exposé oral…) Terminale. TES3. 2008-2009. Fiche de lecture CARPENTIER SEBASTIEN « LES VRAIES LOIS DE L’ECONOMIE », Jacques Généreux, 2005. Référence bibliographique exacte « LES VRAIES LOIS DE L’ECONOMIE », Jacques Généreux, Editions du Seuil, 2001 pour le volume 1, 2002 pour le volume 2, et 2005 pour l’édition en un seul volume. Chapitre(s) du cours auxquels ce livre est lié (reprendre intitulé des p.6-7 de votre livre) Le livre est assez général et couvre une grande partie du programme (croissance, valeur, marché, état, impôts, monnaie …). Il est assez politique et insiste sur la nécessité de la régulation des marchés, on peut donc le lier aux deux chapitres suivants : Chapitre 7 : « Idéal démocratique et inégalités » Chapitre 13 : « Mondialisation, évolution sociale et culturelle, et régulation » Partie I : portrait général du livre Objet du livre. Thèse soutenue dans le livre Dans cet ouvrage, l’auteur remet en cause les « lois de l’économie » considérées aujourd’hui par le discours dominant. L’auteur passe au crible une vingtaine de « lois », comme « le jeu de l’offre et de la demande régule les marchés », « l’impôt tue l’impôt », « seuls les marchés libres sont efficaces », « des marchés libres assurent l’équilibre général »… Les incohérences sont démontrées et les « croyances » sont « démaquillées » pour faire place à des lois issues d’une véritable analyse économique. L’auteur défend la thèse selon laquelle les hommes n’ont pas à être soumis aux lois de l’économie comme ils sont soumis aux lois de la physique, parce que les lois de l’économie sont fixées par les hommes. Il est donc tout à fait possible et nécessaire que le politique agisse efficacement sur l’économie pour la rendre compatible avec la recherche du bien-être propre à chaque individu. Son positionnement Economiste de renom, Jacques Généreux est positionné très à gauche sur l’échiquier politique, (à gauche du PS, qu’il a quitté en décembre 2008 pour rejoindre le PG). Dans cet ouvrage, l’analyse économique semble assez ouverte, mais il n’en reste pas moins que le point de vue s’oppose aux théories néolibérales. Résumé du livre. (Structure du livre) L’auteur passe au crible vingt lois économiques. Le livre est composé d’un premier volume résumé ci-dessous, regroupant 11 lois, et d’un deuxième volume regroupant 9 lois. PARTIE I (p.9 à 199…) : 11 lois 1) Les lois de l’économie sont des lois des hommes Le discours économique dominant répète que l’économie est une science physicomathématique reposant sur des lois fondamentales universelles et immuables, qui s’imposent à tous comme la loi de la gravitation. Cette vision est fausse et mène la société dans l’impasse. La science économique est une science humaine et sociale dont les fondements dépendent de l’histoire, de la culture et de l’économie elle-même. 2) Ce qui a de la valeur n’a pas de prix Dans l’économie actuelle la valeur d’un bien est fixée par son prix, mais ce prix ne mesure pas l’utilité pure du bien (équilibre offre/demande) mais l’utilité sociale (loi de l’offre et de la Terminale. TES3. 2008-2009. Fiche de lecture demande plus les spéculations, la corruption, le rapport de force entre les acteurs…). Ainsi, estimer la valeur d’un bien par le prix est une erreur, et cela a des conséquences importantes sur l’équilibre général des marchés. Un autre choix possible est de mesurer la valeur d’un bien par la quantité de travail nécessaire pour le produire. 3) La loi du déséquilibre général L’économie actuelle repose sur l’idée que le mécanisme de l’offre et de la demande suffit à assurer l’équilibre des marchés. Les théories économiques montrent qu’il existe des situations d’équilibre général sous certaines conditions. Ces conditions sont impossibles à mettre en œuvre, et donc l’équilibre général ne peut pas être atteint. Des équilibres peuvent exister, mais lorsque l’on s’en écarte, la théorie ne garantie en rien un retour à un équilibre. La situation la plus probable est celle du déséquilibre permanent. 4) Le marché ne fait pas le bonheur L’idéologie dominante démontre que l’économie de marché est le système le plus efficace pour maximiser le bien être de la société tout en minimisant l’emploi des ressources. Mais le marché n’est pas capable de gérer de façon efficace les services publics, les services de santé, et les externalités positives comme la préservation de l’environnement. De plus, le marché à lui seul n’assure pas la réallocation efficace des richesses : l’affectation d’un surplus de biens doit toujours, pour être efficace, être issue d’un choix collectif. La régulation des marchés par le politique est une nécessité. 5) L’Etat ne fait pas le bonheur Pas mieux que le marché l’état n’a la capacité de gérer de façon efficace les ressources pour le bien être des individus : « Là où le marché est myope, l’état est aveugle ». Comme le marché, l’état est imparfait est rarement capable d’exprimer la volonté générale, il ne peut connaître les millions d’informations locales et les millions d’acteurs sur le marché, il peut également être corrompu. Mais il existe des services pour lesquels le marché est plus efficace (les biens privés) et d’autres pour lesquels c’est l’état qui assure le mieux (biens public purs). 6) La véritable efficacité c’est la justice, la véritable justice c’est l’égalité des libertés Le véritable moteur de l’efficacité économique, ce n’est pas le marché ni l’état, c’est la justice : justice dans la répartition des gains, des moyens et des capacités, des inégalités sociales. Aucun problème économique n’échappe à la question de la justice, et cette question relève toujours du débat démocratique. 7) La mauvaise concurrence chasse la bonne Même si elle est imparfaite, une concurrence saine participe a l’atteinte de l’efficacité, mais elle doit être régulée pour être saine. Non régulée, elle mène au délitement du lien social car chaque individu se met en situation de compétition avec son voisin. Le pire peut même être atteint lorsque ce sont des organisations mafieuses qui assurent la régulation des marchés(les mafias en Russie). 8) L’impôt n’est pas un prélèvement obligatoire L’impôt n’est pas un prélèvement sur des richesses mais le prix à payer pour la création d’une richesse. Le bon niveau de celui-ci n’est pas le plus bas possible, mais celui que les citoyens sont prêts à payer pour la production des services collectifs, qui sont des externalités positives pour les entreprises (capital humain, routes, transport, …). 9) Rien ne vaut une bonne politique Pour les néoclassiques, l’équilibre des marchés est maintenu par la libre concurrence et la flexibilité des prix. Il n’y a donc pas besoin d’intervention publique lorsqu’apparaît un désajustement entre l’offre et la demande, le système revenant à l’équilibre naturellement. Terminale. TES3. 2008-2009. Fiche de lecture Mais les chocs successifs ont montré que le système ne revient pas à l’équilibre tout seul, et même les nations les plus libérales comme les Etats-Unis interviennent sur les marchés pour maintenir les emplois et la croissance. Les déséquilibres macroéconomiques sont intrinsèques aux marchés. Pour corriger ces derniers les politiques keynésiennes restent indispensables et efficaces. 10) La monnaie n’est pas neutre Selon la théorie classique, la monnaie n’a pas d’impact sur l’économie : si on injecte de la monnaie supplémentaire sur le marché, cela aura pour seule conséquence de faire monter les prix. Mais dans les faits, une augmentation de la quantité de monnaie implique également une diminution des taux d’intérêt car il y a une offre de monnaie supérieure à la demande. Et l’on sait qu’une diminution des taux d’intérêts a des effets réels sur l’investissement, la croissance et l’emploi. La politique monétaire est donc un outil de régulation de l’activité. 11) Anticipation n’est pas raison La majeure partie des décisions économiques reposent sur l’anticipation d’événements futurs, car il y a toujours un délai entre la décision (lancer un produit par exemple) et sa mise en application (la mise sur le marché). Mais un acteur n’anticipe pas nécessairement sur le rendement futur possible d’un bien : il cherche à estimer ce que vont penser les autres acteurs du rendement futur de ce bien. Dans ce schéma de pensée, un effet « boule de neige » est toujours possible, qui peut donner naissance à une bulle spéculative et se terminer par une crise financière. L’anticipation n’est pas le résultat d’une analyse raisonnée, mais l’application de conventions (les acteurs « copient » les uns sur les autres) que les mécanismes du marché libre, à eux seul, ne peuvent pas réguler. PARTIE II (p. 199 à 347…) titre Volume 2 : cf Alban Perriault (…) Avis personnel de lecteur/rice à propos du livre Ce que j’ai apprécié/ ce qui m’a intéressé Ce que j’ai moins apprécié/ ce que j’ai trouvé problématique au moment de la lecture La structure du livre découpée en Des notions difficiles à lois expliquées en une vingtaine de comprendre, pour lesquelles une pages aide extérieure a été parfois nécessaire. Beaucoup de référence à des exemples de la vie de tous les jours Une orientation politique sur presque toutes les lois Le livre aborde un grand nombre de sujets du programme de terminale. Le vocabulaire est accessible Terminale. TES3. 2008-2009. Fiche de lecture Partie II : Quelques éléments de détail à l’intérieur du livre Développez deux passages du livre deux idées soutenues par l’auteur(e) qui vous semblent marquantes ou particulièrement intéressantes en les présentant, (tout en vous référant à la/les pages) en les illustrant (vous pouvez reprendre des illustrations du livre) en expliquant ce que vous trouvez intéressant ou stimulant dans ces idées en critiquant ces idées (ce que vous auriez aimé savoir de plus, en quoi elle peuvent être contestables) Idée 1 Ce qui a de la valeur n’a pas de prix, p 53 Présentation et illustration La valeur d’un bien représente l’utilité que la société se fait de ce bien. Plus il est « utile », plus il « vaudra ». Mais c’est difficile de mesurer cette utilité, et de dire que la « valeur » d’un bien se mesure par son prix fait apparaître quelques problèmes. L’auteur donne d’ailleurs plusieurs exemples intéressants : 1/ le cas de l’eau : L’utilité de l’eau est incalculable pour l’homme, et pourtant l’eau est gratuite. 2/ le cas du diamant : Le diamant est dans le fond inutile, et pourtant cela vaut très cher. 3/ La santé La santé est tellement importante (et donc utile) qu’on dit qu’elle n’a pas de prix ! Pour lever ces difficultés, l’auteur présente deux solutions : 1/ continuer à utiliser le prix comme valeur du bien. Mais dans ce cas, on mesure l’utilité marginale du bien, c'est-à-dire, combien sommes nous prêts à payer pour avoir un supplément de ce bien ? Ainsi, si je n’ai pas soif, je ne donnerais pas un euros pour un verre d’eau supplémentaire, alors que si je suis en train de mourir de soif, je serais prêt à donner tout ce que j’ai pour ce même verre d’eau. Donc, si la « valeur », c’est l’utilité marginale d’un bien, c’est normal de trouver 0€ pour de l’eau. Donc il n’y a plus de problème : le prix est une bonne « mesure » de l’utilité marginale. 2/ Considérer la valeur comme par le temps qu’il a fallu pour la produire (ex : une télé vaut 20h de travail). Cependant, dans cette situation il faut valoriser différemment des heures de travail ouvrier par rapport à des heures de travail d’un ingénieur. Intérêt : Ce que je trouve intéressant ici, c’est qu’il y a une vraie difficulté pour fixer la valeur d’un bien. Et fixer la valeur de celui-ci par son prix, cela nous amène tous à vouloir des choses chères, puisqu’elles ont normalement plus de valeur que les autres. C’est pourquoi on préfère des vêtements de « marque » plutôt que des vêtements rendant le même service mais sans marque, simplement parce que l’on croit qu’ils ont plus de valeur. Critique : C’est peut être plus «juste » de fixer la valeur d’un bien par la quantité de travail nécessaire pour le produire, mais dans ce cas on ne voit pas comment on valorise le talent et le génie dans ce cas. Par exemple, les joueurs de football jouent 90 mn sur un terrain : mais en 90 mn, un joueur comme Zidane « produira » beaucoup plus qu’un autre grâce a son talent et son génie sur le terrain. Comment dans ces conditions va-t-on fixer son revenu ? Idée 2 La véritable efficacité c’est la justice, la véritable justice c’est l’égalité des libertés, p 107 Terminale. TES3. 2008-2009. Fiche de lecture Présentation et illustration Selon Pareto, un marché est efficace lorsqu’il maximise la fonction de bien être. « Une situation est optimale quand il n’est plus possible d’augmenter le bien être d’un individu sans détériorer celui d’au moins un autre individu ». Normalement, si on laisse faire le marché (flexibilité des prix, marché en concurrence parfaite), et qu’on laisse faire les acteurs, la maximisation de cette fonction est « naturelle », cela se fait automatiquement. Peut être certains d’entre nous seront beaucoup plus riches que les autres, mais personne ne sera moins pauvre qu’avant. Or, on observe que ce n’est pas tout à fait vrai dans la vie réelle : les inégalités sont présentes, et même se creusent aujourd’hui ; des gens sont beaucoup plus pauvres qu’avant. L’auteur propose de changer la donne. Plutôt que de mettre en place des règles de bonne concurrence, on met en place des règles de justice (il en énonce un certain nombre), et il démontre que seulement dans ce cas on améliore le bien être globale de la société. Intérêt On sait que le système économique est plutôt inégal et qu’il y a des injustices. Mais ce qui est intéressant ici, c’est que ce n’est pas si simple de définir ce qu’est un système juste : l’auteur présente 3 théories différentes (Utilitarisme, libertarien, Amartya-Sen), elles sont toutes différentes mais elles semblent justes. Relevez deux ou trois extraits (que vous citez in extenso, du coup ils doivent faire environ une dizaine de lignes), qui vous ont marqués. Cela donnera aux élèves une idée du style du livre. Extrait 1 P53 Quel est le fondement de la valeur ? Qu’est ce que la richesse ? Pourquoi des questions aussi fondamentales sont-elles aujourd’hui absentes du débat académique ? Tout simplement parce que la plupart des économistes considèrent qu’elles ont été réglés de façon quasi définitive voici plus de cent trente ans. Et, pour le profane, les réponses semblent probablement triviales : à l’évidence, en économie et pour les économistes, a de la valeur ce qui a un prix, c'est-à-dire tout ce qui est susceptible d’une évaluation monétaire ; et « être riche », c’est « avoir de l’argent » ou des biens, des titres, des talents qui valent de l’argent. Oh, certes, le bon sens populaire est aussi convaincu que, bien souvent, ce qui a vraiment de la valeur dans la vie d’un homme n’a pas de prix. Qui n’a pas dit un jour : « La santé, ça n’a pas de prix ! » ? Extrait 2 P114 Nozick et les libertariens rejoignent Rawls dans sa contestation de l’utilitarisme et son attention cruciale aux libertés, mais considèrent ces dernières autrement. Là où Rawls cherche les libertés fondamentales définies par des individus qui visent à coopérer en vue de vivre en société, libertariens nient tout droit de la société à constituer une entrave à la liberté de l’individu (avec de rares exceptions pour la répression des criminels ou l’éducation des enfants, par exemple). L’homme est pleinement propriétaire de lui-même et ne doit recevoir aucun ordre de la société. Il est en conséquence pleinement propriétaire de ce qu’il crée lui-même ou obtient par l’échange libre des ressources avec des individus qui en sont eux-mêmes les propriétaires légitimes. Les biens qui ne sont pas crées appartiennent, quant a eux, au premier occupant. Terminale. TES3. 2008-2009. Fiche de lecture Partie III : Et pour préparer collectivement le bac… Chapitre(s) du cours auxquels ce livre est lié (reprendre intitulé des titres des chapitres p.6-7 de votre livre) Chapitre 7 : « Idéal démocratique et inégalités » Chapitre 13 : « Mondialisation, évolution sociale et culturelle, et régulation » Vous devez trouver dans ce livre de quoi approfondir et illustrer des idées du cours, et la faire partager aux autres pour qu’ils aient plus de munitions le jour du bac 1. En quoi ce livre permet-il d’éclairer une partie du cours ? Laquelle et comment ? (6 à 7 lignes) L’auteur revient sur beaucoup de choses vues en cours jusqu’ici comme les lois de l’offre et de la demande par exemple, le rôle de l’état, la croissance etc… Ce livre permet d’éclairer une très grande partie du cours puisqu’il énonce les lois fondamentales du marché économique, les analyses et les critiques, et détaille certains mécanismes économiques (rôle de la monnaie, les taux d’intérêts, l’investissement etc…) 2. En quoi ce livre vous permet-il d’avoir une meilleure compréhension du monde qui vous entoure ? (6 à 7 lignes) L’auteur nous parle des lois de l’économie, il nous explique leur fonctionnement, les notions à connaître. On comprend mieux la complexité du marché économique et pourquoi il est si instable. De plus, l’auteur tire l’ensemble de ses exemples soit de l’histoire, soit de l’actualité. 3. Présentez trois informations/ exemples/ raisonnements/ éléments historiques présents dans ce livre (et citez les pages d’où ils sont extraits) qui peuvent être utiles pour étayer des arguments le jour du bac. Expliquez en quoi. (N’hésitez pas à vous référer à des passages très précis) Information 1 : Ce qui a de la valeur n’a pas de prix (p53) cf plus haut Information 2 : La véritable efficacité c’est la justice (p107) cf plus haut Information 3 : L’impôt n’est pas un prélèvement obligatoire (p137) Ce qui est intéressant ici, c’est de comprendre que l’impôt sert à financer des externalités (formations des individus, infrastructures, justice, police) qui seront ensuite utilisées par les entreprises qui pourront alors être plus efficace et créer encore plus de valeur. C’est vrai que si les impôts sont trop importants, alors les entreprises seront asphyxiées et elles ne pourront plus produire. Mais s’il n’y a plus d’impôts, alors les individus ne seront plus formés, il n’y aura plus de police ni de tribunaux pour faire régner l’ordre sur les marchés, et donc les entreprises ne pourront plus produire non plus. Il faut donc un juste milieu.