Physiologie
PHYSIO 008 04/10/05
Lors de la 2ème semaine, il y a fixation de l’œuf dans la paroi. Individualisation de l’embryon
sous la forme d’un disque (embryonnaire). Ces 2 ordres vont résulter au développement des
annexes et à l’apparition des 1ers tissus embryonnaires. Le développement harmonieux dépend
des modifications qui interviennent au niveau des organismes maternels. Au niveau de
l’organisme maternel, il s’agit de modifier l’endomètre (proche de celui observé pendant un
cycle sans fécondations), cependant, ces modifications rendent l’endomètre propre à la
nidation ou à l’implantation. Après l’ovulation, il y a action combinée des oestrogènes et des
progestérones ce qui conduit à une activation des glandes entre le 16ème et le 21ème jour du
cycle. Œdème du chorion entre le 21ème et le 28ème jour. Les vaisseaux passent sous forme
spirale accentuée, expansion vers la couche superficielle. Le début de la phase d’œdème du
chorion est la plus propice à l’implantation de l’œuf. Cet état sera maintenu grâce aux
sécrétions du corps jaune (gestatif). Il n’y a toujours aucun signe clinique de la grossesse. Il
faut ainsi toujours penser pendant la 2nd partie du cycle à une grossesse débutante avec toute
prescription médicale. Le taux d’hormones est peu différent de celui observé au même stade
sans fécondation.
Implantation : la fixation intervient vers le 7ème jour et marque la transition entre la 1ère et la
2ème semaine. Le blastocyste après rupture de la zone pellucide va entrer en contact par son
pôle embryonnaire avec l’épithélium de l’endomètre. Le trophoblaste prolifère activement au
point de fixation. Les divisions nucléaires successives interviennent sans divisions
cytoplasmiques (cytodierèse) avec une structure de syncytiotrophoblaste puis de syncytium. Il
reste une partie du trophoblaste qui se sépare pour que le bouton embryonnaire se dégage du
syncytiotrophoblaste mais il reste formé de cellules bien individualisée et prend le nom de
cytotrophoblaste.
L’invasion de l’endomètre : Au début de la 2ème semaine, le syncytiotrophoblaste continue à
proliférer de façon rapide. Il sécrète des enzymes protéolytiques qui vont détruire les tissus de
l’endomètre. C’est grâce à ces enzymes que l’œuf va pénétrer en entier dans l’endomètre. A la
fin du 9ème jour tout l’œuf va être dans l’endomètre tandis que la brèche des couches
superficielles va être obturée par un bouchon de fibrine. Le syncytiotrophoblaste va continuer
à proliférer et les débris cellulaires et les hématies provenant de l’activité lytique constituent
des « lacunes » (déchets). Ces lacunes s’agrandissent, confluent et communiquent entre elles.
Certaines restent en communication avec les vaisseaux. C’est le début de la circulation utéro
lacunaire. A partir du 13ème jour, le syncytiotrophoblaste prolifère en travée radiaire qui
entraîne les cellules sous jacentes du cytotrophoblaste. Ces travées constituent des villosités
primaires. Au 13ème/14ème jour, l’épithélium de l’endomètre se reconstitue au dessous du
bouchon fibrineux qui se résorbe. Cependant il peut se produire de petites hémorragies qui
peuvent être confondues avec les menstruations.
La réaction de l’endomètre : A partir du 12ème jour apparaît dans la zone d’implantation une
réaction locale avec envahissement des lymphocytes et vascularisation. La pénétration de
l’œuf entraîne une réaction des cellules du stroma plus accentuée au cours d’un cycle
menstruel sans fécondation (réaction déciduale). Les cellules du stroma vont devenir
volumineuses (elles vont se charger en glycogène et en lipides). Cette réaction commence
dans la zone d’implantation au contact du syncytiotrophoblaste. Elle va se poursuivre de
proche en proche s’étendant en 1 semaine à toute la surface de l’endomètre en 3 zones
décidues ou caducs : zone basilaire, ovulaire ou pariétale.
- La zone basilaire : Entre l’œuf et la paroi utérine
- La zone ovulaire : Entre l’œuf et la cavité utérine
- La zone pariétale : Le reste de l’endomètre
Du fait de l’évolution du trophoblaste, le reste du blastocyste va progressivement se modifier
au cours de la 2ème semaine, avec transformation des boutons embryonnaires en disques
embryonnaires, avec formation de la cavité amniotique, formation du mésenchyme extra
embryonnaire et formation du lécithocèle. Evolution du mésenchyme extra embryonnaire qui
donne naissance au lécithocèle de 2ème phase. Le bouton se transforme en disque
embryonnaire. Au 8ème jour, les cellules du bouton s’individualisent en bordure du lécithocèle
pour former une couche cellulaire aplatie qui constitue le 1er feuillet de l’embryon. Le reste du
bouton va se différentier. Au contact de l’endoblaste, il y a un 2ème feuillet : l’ectoblaste
primaire. Dès lors, il y a formation d’une structure sous forme d’un disque : accolement des 2
feuillets primitifs (endoblaste/ectoblaste). L’ectoblaste primaire reste séparé du
cytotrophoblaste par une cavité creusée dans le bouton embryonnaire. C’est la cavité
amniotique, bordée sur l’autre versant par des cellules aplaties, la amnioblastes. Au 9ème jour
la surface interne du cytotrophoblaste va donner naissance en périphérie à des cellules étoilées
mésenchymateuses et celles situées à l’intérieur vont s’aplatir pour former une couche
continue attaché à un feuillet endoblastique. Cette couche mince qui constitue la membrane de
Heuser va isoler une cavité plus petite limitée à l’autre versant de l’endoblaste. Cette cavité
entourée de cellules mésenchymateuses constitue le mésenchyme extra embryonnaire. Au
11ème jour, l’endoblaste exerce une prolifération à chacune de ces extrémités et vient doubler à
l’intérieur la membrane de Heuser (qui est alors supprimée). Au 12ème jour, le lécithocèle
devient secondaire et il est bordé par des cellules endoblastiques.
La transformation du mésenchyme entre le 10ème et le 14ème jour : Le mésenchyme extra
embryonnaire va continuer à proliférer et va gagner l’espace compris entre la cavité
amniotique et le trophoblaste. En même temps il se creuse de lacunes qui vont converger les
unes vers les autres pour donner une cavité unique (cellum extra embryonnaire). Il est
entièrement entouré par le mésenchyme extra embryonnaire qui va se répartir en 4
contingents.
- La 1ère couche reste appliquée à la face interne du cytotrophoblaste : c’est le
senchyme extra embryonnaire extra coelomique.
- La 2ème couche : couche appliquée face externe du lécithocèle secondaire qui constitue
le mésenchyme extra embryonnaire splanchnique ou splanchnoploral.
- La 3ème couche : mésenchyme extra embryonnaire somatique ou somatoploral
- La 4ème couche : massif cellulaire, pédicule embryonnaire qui assure la liaison entre
les contingents précédents
L’œuf à la 2ème semaine : Sphère périphérique (choriale) composée du trophoblaste et du
mésenchyme extra embryonnaire extra coelonique qui tapisse l’intérieur du trophoblaste. A
l’intérieur de cette sphère et séparée d’elle par la cavité du cellum extra embryonnaire, 2 demi
sphères forment un collet, l’une étant la cavité amniotique et l’autre le lécithocèle. La zone
d’accolement de ces 2 demi sphères forme le disque embryonnaire qui sera à l’origine de
l’embryon. On trouve l’ectoblaste primaire (plancher) et l’endoblaste (plafond). L’ensemble
des éléments contenus dans la sphère est relié à cette dernière par le pédicule embryonnaire.
Les annexes embryonnaires sont constituées par l’ensemble des parties de l’œuf mais n’entre
pas dans la formation de la sphère (trophoblaste, amnios, lécithocèle secondaire et l’ensemble
du mésenchyme extra embryonnaire).
Arrêt du développement : lié parfois à une anomalie chromosomique tale qui conduit à la
résorption de l’œuf, ou lié à un défaut d’implantation (rejet de l’œuf par la muqueuse utérine
mal préparée). Plusieurs mécanismes sont en causes : déséquilibre hormonal, altération de
l’endomètre qui peut être lié à une infection des voies génitales (virales), ou des hémorragies
provoquées par l’activité anarchique du syncitiotrophoblaste (hyperplasie). Anomalie de
nidation : normalement au tiers supérieur ou au tiers central de le la paroi utérine sur sa face
postérieur. L’œuf a tendance à s’implanter là où il se trouve au début de la 2ème semaine. C’est
donc des défauts de migration la 1ère semaine qui sont à l’origine des implantations
ectopiques. Le siège peut être extra utérin ou intra utérin au niveau du col (implantation
basse) ou dans la paroi du canal cervical risques hémorragiques avec perte de l’œuf ou
difficultés obstétricales (placenta praevia)
L’œuf à la 3ème semaine : apparition des signes cliniques et biologiques : cette 3ème semaine
est caractérisée par des modification au niveau des annexes (évolution de la sphère choriale et
formation des ébauches vasculo-sanguines et sexuelles, dans le mésenchyme extra
embryonnaire. Au niveau du disque, mise en place d’un 3ème feuillet (mésoblaste ou
chordomésoblaste). Différentiation de la plaque chordale puis de la gouttière neurale à
l’origine du système nerveux. Chez la mère : l’aménorrhée (absence de règles) est associée en
3ème semaine à d’autres signes cliniques (tension, nausée, augmentation du volume des seins,
constipation et pollakiurie (disparition des potassiums dans l’urine)). Examen biologique avec
test dans l’urine de la présence d’HCG (hormone chorionique gonadotrope) sécrétée par le
syncytiotrophoblaste. Cet HCG transforme le corps jaune en gestatif. On repère par réaction
immunologique avec les anticorps qui s’agglutinent dans l’urine. Si la femme n’est pas
enceinte, les anticorps restent libres. Si elle l’est, les anticorps ne s’agglutinent pas aux
hématies. Ces tests sont simples et leur spécificité est satisfaisante. Il y a toutefois 1% de faux
négatifs. Il vaut donc mieux statistiquement prendre 2 tests.
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