d'incidence. La maladie continue sa progression en Afrique du Sud, au Mozambique et au
Swaziland, dont la prévalence d'infection atteint 33%. Les chercheurs notent toutefois
quelques succès en termes de baisse de prévalence, notamment dans les zones urbaines
du Burkina Faso, de Côte-d'Ivoire
et du Ghana. La maladie enregistre sa plus nette progression dans la zone Europe orientale-
Asie
centrale, avec une prévalence qui passe de 0,7% à 0,9% entre 2004 et 2006, la grande
majorité des cas résultant d'échanges de seringues contaminées. Les pays les plus touchés
sont l'Ukraine et la Russie, qui comptent 90% des 1,7 millions de séropositifs de la région.
L'Asie du Sud et du Sud-Est est après l'Afrique la deuxième région touchée par la maladie,
avec 7,8 millions de séropositifs en 2006 contre 7,2 millions en 2004. Le rapport rappelle par
ailleurs les progrès accomplis en termes d'accès aux
traitements antirétroviraux. Selon l'Onusida, deux millions d'années de vie auraient été
épargnés depuis 2002, dont 790.000 en Afrique subsaharienne (cf dépêche APM
LDJHI001). ("Le point sur l'épidémie de sida, décembre 2006", Onusida, 96 pages,
2 /En EUROPE
HIV / AIDS Surveillance in Europe
End-year report 2005 - 2006, No. 73
En Europe, l’infection à VIH reste d’une importance majeure en santé publique, avec une
augmentation de la transmission du VIH constatée dans plusieurs pays européens. En 2005,
77 553 cas d’infection à VIH nouvellement diagnostiqués (104 par million d’habitants) ont été
déclarés dans 48 des 52 pays de la région Europe de l’Organisation mondiale de la santé,
les exceptions notables étant l’Espagne, l’Italie et la Norvège) et 8 346 cas de sida
diagnostiqués (12 par million) dans 47 pays (les exceptions notables étant la Norvège, la
Fédération de Russie et l’Ukraine. En comparaison avec des années précédentes, le
nombre de cas de VIH nouvellement diagnostiqués déclarés en 2005 a continué à
augmenter et le nombre de cas de sida diagnostiqués a continué à décroître. La plupart des
cas de VIH ont été déclarés en l’Europe de l’Est (53 024 ; 186 par million) ; ce taux
représente plus de deux fois le taux observé en Europe de l’Ouest (22 723 ; 82 par million)
et vingt fois celui d’Europe centrale (1 806 ; 9,4 par million). Dans les pays d’Europe de l’Est,
le groupe de transmission prédominant est celui des utilisateurs de drogues injectables,
mais il y a évidence d’une augmentation de la transmission hétérosexuelle. Dans les pays
d’Europe centrale et de l’Ouest, le groupe de transmission prédominant est celui des
hétérosexuels ; on assiste cependant à une augmentation du nombre de cas chez les
homo/bisexuels masculins.
3/ Les cas en France :
En FRANCE
L'infection par le VIH a continué de progresser en 2005 en France
VIH SIDA INVS DEPISTAGE EPIDEMIO SURVEILLANCE
PARIS, 27 novembre 2006 (APM) - L'infection par le VIH a continué à progresser en France
en 2005, en particulier chez les homosexuels et malgré quelques constats encourageants
chez les migrants, note l'Institut de veille sanitaire (InVS) dans une étude à paraître mardi
dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Ce rapport, publié en amont de la
journée mondiale de lutte contre le sida du 1er décembre, estime à 6.700 le nombre de
personnes ayant découvert leur séropositivité en 2005, un chiffre qui repose sur le dispositif
de notification auprès de l'InVS, obligatoire depuis mars 2003.
Ce chiffre est semblable à celui relevé en 2004, de 7.000, avec des intervalles de plausibilité
similaires. Les chercheurs notent une masculinisation globale de l'épidémie, 62% de ces
personnes étant des hommes contre 59% en 2004 et 58% en 2003, une progression qu'ils
expliquent par l'augmentation de la proportion d'hommes infectés après des rapports
homosexuels (27% en 2005 contre 21% en 2003). Le pourcentage d'homosexuels VIH+ "n'a
cessé d'augmenter depuis 2003", constatent les auteurs qui voient là "une situation