.FBConsultants La Communication Ecrite : Des définitions

1
.FBConsultants
La Communication Ecrite :
Des définitions :
Communiquer, du latin communicare :
-Faire passer quelque chose d’une personne à une autre, transmettre, donner
connaissance, faire partager
-Etre en relation, établir une relation avec autrui.
Communication :
Processus interactif et inter-relationnel incessant, dynamique en perpétuel
mouvement mettant simultanément en jeu différents niveaux de réalités :
linguistiques, culturels, sociaux, psychologiques…, en prenant en compte les enjeux
personnels, dans une perspective intéractionniste.
Mécanisme continu, processus transactionnel soutendant un langage commun.
Processus social.
Ecriture, du latin scriptura :
-Représentation de la parole et de la pensée par des signes graphiques
conventionnels
-Système de signes graphiques permettant cette représentation
-Technique, méthode particulière d’expression.
Ecrire, du latin scribere :
-Tracer les signes d’un système d’écriture, les assembler pour représenter la parole
ou la pensée
-Informer par lettre
-Orthographier
-Exprimer sa pensée par l’écriture
-Composer une œuvre littéraire
-Laisser une trace en parlant d’un instrument destiné à l’écriture.
Syntaxe, du grec syntaxis, ordre :
-Partie de la grammaire qui décrit les règles par lesquelles les unités linguistiques se
combinent en phrases
-Ensemble de ces règles caractéristiques de telle ou telle langue.
Référent : être ou objet réel ou imaginaire auquel renvoie un signe linguistique.
2
La Communication Ecrite :
Ecrite, orale, verbale, non-verbale, la communication est omniprésente, « on ne peut
pas ne pas communiquer ».
Communiquer signifie échanger des informations, transmettre un message, partager
des idées, exprimer des opinions, parler un langage commun, donner un sens
commun à un mot et à une attitude, comprendre, aller à la rencontre de l’autre, de
l’interlocuteur, du lecteur.
La communication écrite, comme la communication orale, reprend le schéma de
base de la communication.
Elle met en scène un émetteur, un récepteur.
L’émetteur-le rédacteur- écrit un message qu’il envoie, diffuse, distribue au
récepteur-le lecteur- par un canal de transmission qui est un support papier : une
lettre, un journal, un fax, une note de service, un rapport, un compte-rendu de
réunion…
La difficulté est que le rédacteur n’étant pas en présence du lecteur, il n’y a pas
d’échanges directs, en temps réels.
Le rédacteur ne peut pas évaluer la réaction de son lecteur et s’adapter
immédiatement pour expliquer le contenu de son message. Il ne peut pas corriger
l’interprétation faite automatiquement et inévitablement par le lecteur. Il lui est
impossible de mesurer l’impact de son message et les conséquences de ses propos
écrits !
La reformulation ne pouvant pas se faire à l’instant même de la réception du
message,
le feed-back est différé.
La communication écrite est ,donc par essence, une communication différée.
Elle doit alors, répondre à certaines exigences : vocabulaire, syntaxe, grammaire,
ponctuation, style, plan……
Aussi, avant de commencer à écrire, le rédacteur va longuement réfléchir à ce qu’il
doit transmettre comme information car le contenu du message est fondamental pour
la suite de la relation.
Alors, il se prépare en amont : il formule son objectif , il collecte ses informations, il
anticipe en réfléchissant aux conséquences liées à la lecture du texte.
Ensuite, le rédacteur analyse son récepteur : qui est-il ? quelles sont ses attentes,
ses besoins, ses préoccupations ? Quel est son langage ? Quels sont ses codes ?
Quel est son cadre de référence ?
En le découvrant, et en mettant en pratique l’empathie, il sera plus apte à utiliser le
même code : la même langue : le français avec son vocabulaire (le répertoire des
mots), sa grammaire (les règles d’agencement).
La communication écrite répond à de nombreuses règles : celles de la
communication, celles de l’écriture, celles de la langue.
Ainsi,
Avant d’aborder la méthodologie et certains types d’écrits, certaines techniques de
communication écrite sont à redécouvrir :
3
FBConsultants
1 - Technique de communication écrite :
Les six fonctions de la communication, d’après le linguiste Jakobson :
-La fonction référentielle :
centrée sur le référent, elle renvoie le destinataire du message au référent.
Elle correspond aux informations objectives transmises.
Elle se reconnaît à l’emploi de la troisième personne et du pronom neutre.
-La fonction expressive :
centrée sur l’émetteur, elle permet à l’émetteur du message de communiquer ses
émotions, ses réactions, ses jugements de valeur.
Elle se limite au ressenti personnel exprimé.
-La fonction conative :
centrée sur le destinataire, elle permet de l’impliquer, de l’interpeller.
Elle se reconnaît à l’emploi de la deuxième personne du singulier et du pluriel, de
l’impératif, des questions.
-La fonction phatique :
centrée sur le canal de transmission, elle permet d’établir un contact physique et
perceptif avec le destinataire.
A l’écrit cela se traduit par la ponctuation, par des typographies variées, par la mise
en page….
-La fonction métalinguistique :
centrée sur le code, elle permet d’expliquer, de définir un mot avec d’autres mots,..de
jouer le rôle du dictionnaire.
Elle intervient après le « c’est à dire »… .
-La fonction poétique :
centrée sur le message lui-même, elle lui donne son caractère esthétique.
Elle se reconnaît au choix original, inhabituel des termes et de leur combinaison, aux
écarts stylistiques….
Les mots :
L’homme est un être imaginatif, qui produit des images mentales liées à son vécu, à
son histoire personnelle, à son propre inconscient et à l’inconscient collectif…
Il donne à un mot une signification et pour que ce mot soit compréhensible par tous,
chacun doit avoir la même signification du mot.
Le mot doit avoir une signification commune, partagée par le rédacteur et le lecteur.
Les mots, connotations et codes culturels :
Encore des définitions…
-Dénotation :
ou sens dénoté, est le sens premier, objectif d’un mot ;
la signification admise par la communauté linguistique.
4
FBConsultants
-Connotation :
est le sens second, suggéré, implicite, subjectif, variable selon les individus, le
contexte, les situations.
-Symbole :
correspond à l’addition d’un sens dénoté et d’au moins un sens connoté ;
Il évoque une image, il a une signification compréhensible par tous ceux qui
partagent la même culture.
-Monosémie :
a une seule signification.
-Polysémie :
a au moins deux significations.
Polysémie par dénotation : plusieurs sens pour un même mot (exemple : un
bouchon) ;
Polysémie par addition d’un sens dénoté et de sens connotés ;
Polysémie par écart de style : un mot peut être quasiment vidé de son sens dénoté
tout en conservant ses connotations et en se chargeant des significations du mot
qu’il remplace ( exemple : « ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges, jeter
l’ancre un seul jour ? » Lamartine).
Les connotations viennent :
-De la nature humaine, elle même :
de ce qui fait l’individu, de l’inconscient collectif.
-De l’environnement :
de ce qui résulte de la vie en groupe, de la société, l’individu étant un animal social.
-Du contexte :
le climat sociétal, professionnel, politique environnant ;
le sens est précisé par les autres mots de la phrase.
-De l’histoire personnelle :
du vécu, de l’intime, des fantasmes…de l’individu.
-Des relations sociales, professionnelles, conventionnelles, commerciales.
La norme, les écarts, les signes :
Un texte est considéré comme étant dans la norme quand il est conforme à la norme
de la langue :
-Sur le plan grammatical,
-Sur le plan lexical
Quand la syntaxe et le vocabulaire ne correspondent pas à la norme, les écarts qui
existent, alors, créent un style.
Les signes :
-Le signe linguistique :
il est la plus petite unité ayant une signification ,
il est fait de l’union d’un signifiant et d’un signifié.
-Le signifiant :
il correspond à l’ensemble des phonèmes c’est à dire à l’addition des sons
constitutifs du signe.
5
FBConsultants
-Le signifié :
le concept, l’idée à laquelle le signifiant renvoie dans la pensée intime de l’individu.
-Le référent :
il correspond à ce qui est palpable : l’ensemble des êtres, des choses dont il est
question dans la communication.
Le rédacteur combine les signes linguistiques selon la norme de la langue mais il
peut volontairement créer des écarts.
L’objectivité, la subjectivité :
Une donnée est objective car elle est brute mais une phrase construite est une
information…elle est donc subjective..
Tendre à l’objectivité est souvent nécessaire en milieu professionnel.
Pour ce faire, le rédacteur tente de ne pas s’impliquer , de ne pas être dans du
ressenti, des a-priori, des croyances. Il essaie d’être factuel, d’être dans le constat.
Le vrai, le faux :
Il n’existe pas qu’une seule Vérité ! A chacun sa vérité.
Chacun a sa représentation du monde.
« Il est temps de renoncer à l’alternative trompeuse entre le vrai et le faux et de
revenir à la distinction plus raisonnable faite par Aristote entre le vraisemblable et le
certain » a souligné Philippe Breton.
Tout communicant sait que, d’une part :
-la communication connaît la distorsion et la déperdition du message entre l’émetteur
et le récepteur
et que, d’autre part :
-le rédacteur et le lecteur n’ont que peu de chance d’avoir un cadre de référence
commun. Chacun est, en effet, influencé consciemment et inconsciemment par ses
opinions, ses croyances, sa culture, sa famille.
Alors, les messages émis et reçus peuvent-ils être objectifs, vrais ?….
La lecture plurielle :
Une difficulté supplémentaire pour la communication écrite !
Un texte a différentes significations selon l’approche du lecteur : approche
sociologique, psychologique , politique…Chaque approche donne une orientation
particulière au texte.
Et de même pour la lecture d’un roman, le rêve, le dédoublement lecteur-
personnage, l’identification à un personnage sont des lectures plurielles.
Tout rédactionnel est en lui-même polysémique !.
1 / 15 100%

.FBConsultants La Communication Ecrite : Des définitions

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !