Service Communication institutionnelle - 2006
Enfin, les conclusions du rapport DG Sanco publié en novembre 2006 (données 2004) soulignent
que « les évaluations de l’exposition chronique (long terme) démontrent que l’ingestion de
résidus de pesticides restent nettement en dessous de la DJA (dose journalière admissible) et
qu’il n’y a aucun risque de toxicité» pour le consommateur.
Aujourd’hui plus que la présence de pesticides sur les fruits et légumes, c’est bien la faiblesse de la
consommation, à l’origine de nombreuses pathologies comme les cancers, les maladies cardio-
vasculaires, le diabète ou l’ostéoporose qui préoccupe les autorités scientifiques et les pouvoirs
publics.
5 - Existe-t-il des contrôles pour me garantir que les fruits et légumes que j’achète dans
le commerce sont sans risque pour ma santé ?
Oui. Ces contrôles sont réalisés par la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et
de la Répression des Fraudes (Ministère de l’Economie et des Finances) et par la Direction Générale
de l’Alimentation (Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Pêche). Elles analysent
chaque année plus de 5000 échantillons de fruits et de légumes, toutes catégories et variétés
confondues.
6 - Les fruits et les légumes non-traités sont-ils plus sûrs ?
Choisir un fruit ou un légume traité ou non traité est un choix en faveur d’un mode de production et
non en faveur d’une meilleure sécurité alimentaire. Bio ou pas bio, tous les fruits et légumes sont bons
pour la santé.
Les mesures de sécurité adoptées par les pouvoirs publics au travers de la fixation des Limites
Maximales de Résidus, en application du principe de précaution, garantissent la possibilité de pouvoir
manger un fruit ou un légume ayant été traité, sans aucune crainte.
7 - Les fruits et les légumes sont-ils plus traités qu’avant ?
Non, l’utilisation de produits phytosanitaire a même baissé de plus de 20 % en dix ans. Le recours aux
produits de traitement reste néanmoins indispensable pour éviter les préjudices nutritionnels, gustatifs
et sanitaires causés par les parasites sur les fruits et légumes.
Ils sont aujourd’hui utilisés en complément de méthodes d’observation des récoltes et de prévention
« physiques » des attaques. Il s’agit d’apporter le bon produit de traitement, au bon endroit, à la bonne
dose et au bon moment selon les principes de l’agriculture raisonnée.
Rappelons que la filière fruits et légumes est une des premières filières agricoles à s’être engagée
depuis dix ans dans une démarche de production intégrée favorisant des techniques alternatives à
l’emploi des phytosanitaires.
Le choix notamment des variétés de fruits et de légumes adaptées aux sols et aux climats, la rotation
des cultures et la constitution d’espaces de compensation écologiques, la surveillance des cultures pour
ne traiter qu’en cas de besoin, le recours à des prédateurs naturels des parasites attaquant la plante,
favorisent une biodiversité fonctionnelle en vue de réduire l’usage des produits phytosanitaires. Les
méthodes de luttes alternatives constituent un champ d’investigation qui mobilise les métiers de la
recherche et de l’expérimentation sur les systèmes de production innovants dont la biodiversité
fonctionnelle fait partie intégrante.
Dans la continuité de cette démarche de toute la filière fruits et légumes, la Fédération nationale des
producteurs de légumes (FNPL) a lancé le Plan d’adaptation des entreprises légumières lors de son
Congrès qui s’est déroulé à Colmar en 2005. Ce plan remis au Ministre de l’Agriculture Dominique
Bussereau le 20 octobre dernier lors du congrès de Perpignan a reçu son soutien. Il est fondé sur trois
volets indissociables : Environnement, Economie, Social. Il propose des mesures pour une culture
légumière permettant une gestion durable des milieux aquatiques et des ressources naturelles.