Février

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Chroniques culturelles de Février
1er février 1702 : bataille de Crémone (Italie du nord). Durant la guerre de succession
d'Espagne (1701 – 1714), la garnison de Crémone est surprise par un audacieux coup de
main des assaillants. Introduit dans la place forte par une canalisation, un "commando" fait
prisonnier le commandant français, le maréchal de Villeroy, arrivé la veille, et s'empare de la
porte Ste-Marguerite, par laquelle le prince Eugène (Français à la solde des Impériaux) entre
dans la ville avec 3 000 hommes. Il en est cependant rejeté peu après par un vigoureux
retour offensif de la garnison franco-espagnole. Le prince Eugene, tout en méprisant les
piètres qualités de chef de guerre (connues à Versailles !) de Villeroy, tiendra à honorer celui
qui fut l’amant de sa mère en lui concédant des conditions de détention proche de la
villégiature. Le prince Eugene a quant à lui sauvé l’Europe des Ottomans lors de la bataille
de Zenta en 1697.
1 er février 1814 : bataille de la Rothière (département de l’Aube). Les 40 000 hommes de
Napoléon doivent battre en retraite devant plus de 80 000 coalisés commandés pour
l’occasion par Blücher. Pas moins de six souverains lui confient leurs troupes ce jour-là. Pour
éviter les tirs fratricides, Blücher décide de faire porter une écharpe blanche au bras gauche
des coalisés, tant il y a d’uniformes différents sur le champ de bataille. Il veut attaquer
Napoléon avant qu'il ne passe l'Aube et ne reçoive des renforts. Obligés de faire front, les
Français mènent un combat retardateur le temps de franchir le cours d'eau. Les combats se
déroulent au corps à corps dans le village. Même si les pertes ennemies (7000) sont
largement supérieures à celles des Français (4600), Napoléon n'a pas réussi à éviter ce
combat et a dû céder le champ de bataille à Blücher. Cette relative défaite ternit l'image de
l'Empereur puisqu'il commande en personne à la Rothière. Dans quelques jours, il prendra
une magistrale revanche à Champaubert puis Montmirail. Cependant, le tout s'inscrit dans
une inexorable retraite vers Paris qui sape le moral des troupes et des généraux de
Napoléon...
1er février 1841 : traditions des chasseurs. Le duc d'Orléans fait créer une fanfare de 16
bugles par bataillon de chasseurs.
1er février 1879 : la Marseillaise redevient hymne national. Composée par le capitaine du
Génie, Rouget de l’Isle, à la mairie de Strasbourg, elle est à l’origine le chant de l’Armée du
Rhin. La Convention en fait déjà l’hymne national, le 14 juillet 1795 : elle le restera jusqu’en
1804. Plus tard, sous le régime de Vichy, elle se chante conjointement avec Maréchal, nous
voilà !, tandis qu’en zone occupée, elle est interdite à partir du 17 juillet 1941. L’article 2 de la
constitution de la Ve République réaffirme son caractère d’hymne national. À Lire : La
Marseillaise, la guerre ou la paix par Michel Vovelle dans "les Lieux de Mémoire"
1er-2 février 1951 : combats de Twin Tunnels (guerre de Corée). A peine 2 mois après être
arrivé sur le théâtre, le bataillon français se retrouve encerclé avec le 3ème Bataillon du 23ème
RI US à Twin-tunnels, à plus de 30 km en avant du front de la 8 ème Armée US à laquelle il est
rattaché. Les deux unités résistent victorieusement aux assauts d’une division chinoise
qu'elles mettent hors de combat, parvenant ainsi à rompre l’encerclement le lendemain 3
février au cours de l’ultime charge à la baïonnette connue de l’armée française. Les Français
perdent 32 tués et 180 blessés en dix heures. Ce fait d'armes vaut au bataillon français sa
première Citation Présidentielle Américaine ou Presidential Unit Citation (PUC). La citation
est sensée récompenser (après le 7 décembre 1941- Pearl Harbour) les unités américaines
et leurs alliés pour acte d’héroïsme hors du commun au combat. Les unités doivent avoir
combattu avec respect, détermination et esprit de corps en toutes situations, même
d’extrême difficulté.
1er février 1968 : exécution sommaire d'un capitaine Viet Cong (Saigon). En pleine
offensive du Têt, des Viet Congs infiltrés dans Saigon commettent des assassinats ciblés
dont ceux de policiers (et leurs familles) appartenant aux forces de l'ordre que commande le
général Nguyen Ngọc Loan (à G sur la photo). Le capitaine Viet Cong Nguyễn Văn Lém (à
D) est arrêté et amené devant le général Ngoc Loan qui l'exécute froidement en présence
des médias. La scène est célèbre. La photo a permis à Eddie Adams d'Associated
Press d'obtenir le prix Pulitzer en 1969, mais a surtout contribué à accentuer l'opposition à la
guerre des Américains le cliché montrant une scène indéniablement révoltante. Eddie Adams
s'en est toujours voulu de l'avoir prise estimant qu'elle ne rendait pas compte de toute la
complexité de la situation et du fait que l'horreur était l'œuvre du camp adverse quelques
instants plus tôt. Nguyễn Văn Lém était en effet directement responsable de la mort de la fille
du général Nguyen Ngọc Loan.
1er février 2003 : Columbia se désintègre en rentrant dans l’atmosphère (au-dessus du
Texas). 7 morts : 5 officiers américains, 1 officier israélien et une chercheuse américaine.
2 février 1688 : mort d’Abraham Duquesne (Paris). Lieutenant général des armées
navales en France et amiral major pour la couronne suédoise, Duquesne est l’un des plus
célèbres marins de Louis XIII et Louis XIV.
2 février 1814 : combat de Rosnay (Aube). Le maréchal Marmont couvre avec 3 000
hommes la retraite de Napoléon après la défaite de La Rothière. Il tient tête aux 25 000
Bavarois du général De Wrède et défend le pont de Rosnay. C’est à Rosnay que Napoléon
donne pour devise à l’héroïque 132ème de ligne : « Un contre huit ». Joli raccourci illustrant le
sacrifice de ce régiment. Le 132 Bataillon cynophile de l’armée de Terre est aujourd’hui
l’héritier du 132ème de ligne. Il est implanté à Suippes dans la Marne
2 février 1871 : fin de l'armée de Bourbaki (Suisse). Vaincue à la bataille de la Lizaine,
l'armée de Bourbaki, après avoir traversé le Jura en plein hiver, débouche en Suisse près de
Neuchâtel. La grande détresse des soldats vêtus de haillons déclenche un élan de
générosité de la part des Helvètes
2 février 1960 : les pleins pouvoirs à de Gaulle (Assemblée nationale). Le Premier
ministre Michel Debré, compte tenu de la situation insurrectionnelle en Algérie, demande aux
députés de voter les pleins pouvoirs au Président de la République, ce qui est fait par 449
voix contre 79. Pendant un an le gouvernement va gouverner par ordonnances.
3 février 1802 : débarquement français à Saint Domingue (actuelle Haïti). Bonaparte
envoie son beau-frère, le général Leclerc, à la tête d’une armée de 23 000 hommes pour
reprendre possession de l’ile entrée en rébellion sous les ordres du général Louverture.
Même si Louverture est fait prisonnier (et incarcéré en France), le corps expéditionnaire finit
par quitter l’ile après avoir été décimé aux deux tiers par la fièvre jaune. L’indépendance est
proclamée le 1er janvier 1804.
3 février 1915 : défense du canal de Suez. L’armée turque de Gamal Pacha tente de
prendre le canal de Suez. Défendu par les marines française et britannique, le canal est sauf
et le restera durant toute la guerre. Le garde-côte français, Requin, a joué un rôle essentiel
pour repousser l’assaut en faisant quelques coups au but sur l’artillerie ennemie.
3 février 1917 : Washington rompt les relations diplomatiques avec Berlin. Le président
Woodrow Wilson reçoit des services britanniques l’interception (16 janvier) d’un télégramme
secret envoyé par Zimmerman (secrétaire d’État allemand aux Affaires étrangères) à son
homologue mexicain dans lequel il apprend que l’Allemagne s’apprête à relancer la guerre
sous-marine à outrance. Les États-Unis n’entreront pourtant en guerre contre l’Allemagne
que le 6 avril 1917.
3 février 1941 : création du NKGB (Moscou). Les services secrets soviétiques ont changé
de nom à de multiples reprises depuis la création de la Tchéka en 1917 (à partir de l’Okhrana
du Tsar). GPU en 1922, OGPU en 1923, GUGB en 1934. Les attributions de ce dernier sont
réparties en 1941 entre le NKVD (action vers l’intérieur) et le NKGB (action vers l’extérieur).
Ces évolutions correspondent aux tentatives d’adaptation au contexte géostratégique mais
surtout aux purges et luttes de pouvoir internes. Les appellations se succèdent jusqu’en
1954, année de naissance du KGB (dont le nom ne changera pas jusqu’en 1991).
Aujourd’hui, les services secrets russes se répartissent de la manière suivante : FSB
(Service fédéral de sécurité) chargé de la sécurité intérieure, contre-espionnage, antiterrorisme et garde-frontière. SVR, chargé du renseignement extérieur. GRU en charge du
renseignement militaire/contre-espionnage.
3 février 1944 : arrestation de Brossolette (Plogoff). Alias : Pedro - Bourgat - Paul Boutet Philippe Baron - Paul Briant - Philippe Bernier - Brumaire - Polydor. Intellectuel et homme
d'action, Pierre Brossolette se caractérise certes par un grand courage et une grande
intelligence mais surtout par une indépendance d'esprit faisant de lui un homme libre. Avantguerre, il est un moment dans le camp des pacifistes, mais réalise le danger du nazisme et
fustige l'attentisme de ses anciens compagnons. Lors de la retraite de 1940, il se comporte
brillamment et est nommé capitaine. Il entre dans la résistance aux côtés du colonel Rémy
(confrérie Notre Dame) et accomplit plusieurs missions entre Londres et la zone occupée. Il
est l'un des principaux artisans de l'unification des mouvements de résistance avec Jean
Moulin. Arrêté lors d'un contrôle de routine, il est reconnu et transféré au QG parisien de la
Gestapo où malgré la torture, il ne parle pas. Il se défenestre le 22 mars à la faveur d'un
moment d'inattention de ses gardiens.
3 février 1945 : évacuation de la poche de Colmar par la Wehrmacht. Le général de Lattre
à la tête de la 1ère armée française et de la 3e DI américaine contraint le général allemand
von Obstelfeder à évacuer la poche de Colmar en prenant pied dans la ville. Les combats se
déroulent dans un froid sibérien. La 3ème DI américaine s’est particulièrement illustrée dans
ces combats et se verra décorée de la croix de guerre par les autorités françaises même si le
plan d’opérations a été préparé par le général Schlesser.
3 février 1953 : Cousteau publie le monde du silence. L’ex capitaine de corvette JacquesYves Cousteau publie l’ouvrage qui le rend célèbre et popularise la plongée sous-marine
dont il est l’un des grands initiateurs.
3 février 1954 : début du siège de Dien Bien Phu (Indochine).
3 février 1998 : accident de Cavalese (Italie du Nord). Un jet EA-6B américain du corps des
Marines (basé à Aviano) percute et coupe le câble du téléphérique de Cavalese et provoque
la chute de la cabine. Les occupants, 20 touristes, sont tués. Le scandale ébranle les
relations entre les États-Unis et l’Italie. Le pilote est dans un premier temps innocenté par le
tribunal militaire américain puis condamné à 6 mois de prison pour avoir fait disparaitre
l’enregistrement vidéo du vol.
6 février 1626 : Richelieu fait interdire la pratique du duel. A une époque où tous les
cadres de l'armée royale sont issus des rangs de la noblesse, la pratique du duel pour laver
les affronts à l'honneur finit par entamer dangereusement les effectifs de l'encadrement.
Richelieu demande à Louis XIII de promulguer un édit punissant de mort les contrevenants,
considérant que la défense de l'honneur individuel ne doit pas mettre en danger le Royaume.
Il fait décapiter le 21 juin 1627, deux jeunes nobles pris en flagrant délit de duel. Même si le
propre frère de Richelieu est mort en duel avant le fameux édit, c'est pour asseoir l'autorité
de l'Etat naissant que Richelieu frappe si fort contre ceux qui sont pourtant ses serviteurs.
6 février 1778 : Louis XVI reconnait l’indépendance des États-Unis d’Amérique. Le
comte de Vergennes (ministre de Louis XVI) signe avec Benjamin Franklin (représentant
Washington en France) un traité de commerce et d’assistance qui officialise l’aide militaire
que certains officiers français (comme La Fayette) ont décidé d’apporter à titre individuel aux
américains. Un corps expéditionnaire commandé par Rochambeau vient prêter main forte
aux premiers volontaires français. Voir la RHA N° 125 (4/1976) Spécial Indépendance des
États-Unis d'Amérique.
6 février 1807 : combat de Hoff (actuelle Russie – proche de Kaliningrad). En deux charges
de cavalerie, les dragons du général Klein et les cuirassiers du général d’Hautpoul balayent
deux régiments d’infanterie russes qui tentaient de reprendre Hoff. L’ennemi perd 2000
hommes. Les Russes se replient sur Eylau où le gros de leurs forces s’est regroupé.
Hautpoul sera mortellement blessé à Eylau deux jours plus tard.
6 février 1840 : bataille de Mazagran (Algérie). Les troupes françaises occupent depuis
maintenant 10 ans l'Algérie mais sont encore confrontées à une forte opposition d'Abd el
Kader. Le fort de Mazagran, situé à 4 km de Mostaganem, est la garnison de la 10ème
compagnie du 1er bataillon d'infanterie légère d'Afrique (BILA) et est resté célèbre suite à
l'attaque qu'il a repoussée. Ces BILA sont plus connus sous l'appellation de Bat d'Af ou de
bataillon disciplinaire puisque nombre de leurs chasseurs sont d'anciens droits communs. Le
3 févier, l'armée de Mustapha ben Tami, un des lieutenants d'Abd el Kader, attaque le fort
avec 2000 à 12 000 hommes (selon les sources) pensant que les 123 chasseurs qui le
défendent seront écrasés et que la garnison de Mostaganem sera obligée de sortir et de
s'exposer. Or, contre toute attente, la 10è Cie du capitaine Lelievre résiste parfaitement aux
trois jours d'assaut et inflige une belle défaite aux assaillants. Mazagran ayant tenu,
Mostaganem n'a pas été inquiété.
6 février 1806 : bataille navale de Saint Domingue (Mer des Caraïbes). L’escadre du
contre-amiral Leissègues (8 navires) est sévèrement battue par celle du vice-amiral anglais
Duckworth (11 navires) en deux heures de combat. Leissègue avait cependant réussi, le 22
janvier, à forcer le blocus anglais de l’ile pour apporter vivres et troupes au général Ferrand,
commandant Saint Domingue.
6 février 1934 : manifestation antiparlementaire (Paris). Des ligues nationalistes et des
associations d’anciens combattants appellent à manifester. La manifestation dégénère
causant 15 morts. L’État se dote de moyens pour réprimer ces ligues et associations
(Décrets de 1936).
6 février 1998 : assassinat du préfet Claude Erignac (Ajaccio – Corse).
7 février 1807 : veille de la bataille d'Eylau (actuelle Bagrationovsk - Russie). Soult et
Murat attaquent l'avant-garde russe de Bagration. Napoléon décide malgré l’infériorité
numérique française d’attaquer le lendemain à partir du village d’Eylau. Il va vaincre mais au
prix de très lourdes pertes.
7-8 février 1809 : siège de Saragosse (Espagne). Les Français du maréchal Lannes
s'emparent du principal îlot de résistance de la ville de Saragosse dirigé par le général
Palafox et aidé par toute une population que galvanise le clergé. La bataille coûte en un mois
aux Français 3 000 morts (dont le général Lacoste, commandant du génie. Ses sapeurs sont
très sollicités dans les combats de rues) et 5 000 blessés, contre 50 000 Espagnols.
7 février 1915 : seconde bataille des lacs de Mazuries (actuelle Pologne). Les 8ème et
10ème armées allemandes prennent en tenaille les forces russes qui se replient de plus de
100 km et évitent la destruction grâce au sacrifice de la Xème armée russe. Les Allemands
capturent tout de même 90 000 Russes mais ne parviendront pas à aller plus à l'Est.
7 février 1952 : mort du lieutenant Charles Rusconi (Phu Ly). Chef du commando 23,
Rusconi est beaucoup moins célèbre que l’Adjudant-chef Vandenberghe (commando 24)
mais présente pourtant le même profil et la même efficacité lors des missions d’action dans
la profondeur. Il finit lui aussi comme Vandenberghe (assassiné 1 mois avant), trahi par un
ancien vietminh « retourné » sur lequel le Dich Van (service d’action psychologique Viet)
faisait pression. Il meurt avec la quasi-totalité de son commando dans la nuit du 7 au 8,
submergé par une compagnie vietminh que le traitre a fait pénétrer dans le camp. La
particularité de son commando : vietnamiens et sénégalais. Ses soldats sénégalais disaient
de lui : « Petit, mais malin ! »
7 février 1962 : 10 attentats de l’OAS (Paris). L’Organisation Armée Secrète plastique le
domicile de Malraux, Sartre et de plusieurs autres universitaires et journalistes. En réaction,
un appel à la manifestation est lancé pour le lendemain (8 février) par des mouvements de la
gauche malgré l’état d’urgence décrété depuis Avril 1961. Les forces de l’ordre, en chargeant
les manifestants, créent un mouvement de foule où 8 personnes décèdent (à la station du
métro Charonne).
7 février 1965 : début des bombardements américains sur le Nord Vietnam.
7 février 1968 : bataille de Lang Vei (Vietnam). Une section de bérets verts américains et
une compagnie d'"irréguliers" Sud Vietnamiens sont attaquées par surprise durant l'offensive
du Têt par 4000 soldats Nord Vietnamiens dans le petit camp des forces spéciales de Lang
Vei. L'attaque Nord Vietnamienne a pour objectif d'obliger les américains de la base de Khe
Sanh à diviser leurs forces en portant secours à Lang Vei, situé à 8 kilomètres et qui n'a
aucune chance de résister à l'attaque. Pour la première fois durant le conflit, des blindés
soviétiques PT 76 sont utilisés. Ce camp ne possède d'ailleurs aucun véritable système
défensif. Le piège ne fonctionne pas puisque Khe Sanh se contente de fournir un appui de
l'artillerie et de l'aviation sans envoyer de troupes au sol. La garnison des forces spéciales
détruit 7 des 9 blindés qui attaquent mais doit s'exfiltrer après avoir perdu la moitié de ses
effectifs. Si les américains ne sont pas tombés dans le piège, ils ont néanmoins perdu cette
bataille. Le coup au moral est réel puisque c'est une défaite d'une unité des forces spéciales,
surprise et à moitié détruite dans son propre camp.
7 février 1991 : tir au mortier contre le Premier ministre britannique (Londres). Un
commando terroriste de l'IRA (armée républicaine irlandaise) tire trois obus de mortier contre
le 10 Downing street à partir d'une camionnette aménagée en poste de tir et garée à moins
de 500 mètres de là. La résidence du chef du gouvernement britannique est prise pour cible
au moment où John Major tient une réunion importante concernant la guerre du Golfe. Les
obus ratent la salle du conseil mais soufflent toutes les vitres. Quatre policiers sont blessés.
8 février 1250 : bataille de la Mansourah (actuelle Égypte). Louis IX, futur Saint Louis, à la
tête de la 7ème croisade se dirige vers le Caire et tente de prendre la forteresse de
Mansourah qui protège l’accès à la ville. Son frère Robert d’Artois, voulant exploiter les
premiers succès de l’attaque pénètre dans la forteresse avec son parti mais se fait tuer. Le
siège est mis jusqu’à ce que la maladie oblige les croisés à faire retraite. Louis IX sera fait
prisonnier le 7 avril (libéré contre rançon un mois plus tard).
8 février 1738 : débarquement des troupes françaises en Corse (Bastia). À la demande
de la République de Gênes, Louis XV envoi en Corse le maréchal de camp Louis de Frétat à
la tête d’un corps expéditionnaire afin de mater la rébellion.
8 février 1807 : bataille d'Eylau (actuelle enclave russe de Kaliningrad). Espérant en finir
avec l'armée russe du général Bennigsen (80 000 hommes), Napoléon attaque en très nette
infériorité numérique (50 000 hommes) alors que son armée vient d'effectuer une marche
longue et éprouvante pour reprendre contact avec l'ennemi. Au cours de la bataille, une
tempête de neige au centre du dispositif français désoriente le 7 ème Corps d’Augereau, qui
égaré, présente son flanc à l'artillerie russe et est anéanti. La brèche est immédiatement
exploitée par les Russes qui foncent sur le cimetière d'Eylau où Napoléon se tient. Ce dernier
commande à Murat de charger avec tout ce dont il dispose pour repousser les Russes. Il
réunit environ 10 000 cavaliers et mène la plus grande charge de cavalerie de l'Histoire.
Cependant, depuis l’apparition de la baïonnette, aucune charge de cavalerie (même la
« grosse cavalerie » des cuirassiers et carabiniers) n’est alors capable d’entamer une ligne
d’infanterie qui n’a pas été auparavant désorganisée par des tirs d’artillerie ou une
mousqueterie d’infanterie. La charge de Murat est donc toute de sacrifice et n’a pour objet
que de fixer l’infanterie russe pour gagner du temps. Quelques bataillons russes trop lents à
passer de la formation d’attaque (en colonne) à celle de défense (ligne ou surtout carré, plus
adapté contre la cavalerie) sont sabrés et le résultat net de la charge est très relatif même si
l’attaque russe est finalement enrayée. C'est finalement l'arrivée de Ney qui oblige
Bennigsen à se replier. L’Empereur reconstruit son centre et clame qu’il a gagné dans son
bulletin de la Grande Armée (bien qu’il ait échoué à atteindre son objectif qui était de détruire
l’armée russe, et ce malgré une situation stratégique favorable). Les pertes sont énormes
dans les deux camps et le combat est qualifié de boucherie par les plus aguerris. Napoléon
est resté maitre du champ de bataille mais les Russes se sont retirés en bon ordre et
estiment avoir remporté la victoire. Ney résume la situation en découvrant les lieux du
combat : "quel massacre! Et sans résultat !".
8 février 1862 : naissance de Louis Ferdinand Ferber (Lyon). Futur polytechnicien (à 20
ans), officier du Génie, puis d'artillerie, il construit une série de planeurs, et vole sur divers
types d’avions. Il publie: L'aviation, ses débuts, son développement. Il meurt dans un
accident d’avion, l’un des premiers, alors qu’il est capitaine. Une stèle à sa mémoire est à
proximité immédiate de l'aéroport de Nice Côte-d'Azur, et par extension, le quartier de Carras
est aussi appelé "Ferber". Il est l’un des précurseurs français méconnu de l’aviation.
8 février 1917 : Guynemer abat son premier bombardier. C’est aussi le premier pilote allié
à parvenir à abattre un bombardier Gotha G.III avec son Spad VII.
8 février 1921 : prise d’Ain Tab par l’armée du Levant (actuelle Turquie, ancienne Cilicie).
La ville d’Ain Tab est considérée comme le Verdun turc. Durant toute la Première Guerre
Mondiale, elle est l’objet d’attaques turques, arméniennes, syriennes, et franco-anglaises.
Les Turcs se rendent aux Français après un siège épuisant. La Cilicie sera cédée aux Turcs
par l’accord franco-turc du 11 mars 1921.
8 février 1958 : bombardement du village de Sakiet (Tunisie). Une escadrille de B 26
français bombarde le village situé près de la frontière avec l'Algérie. La Tunisie fournissant
un soutien logistique aux combattants algériens, une mesure de représailles est décidée,
notamment après qu'un avion de reconnaissance français a été pris à parti depuis le village
de Sakiet. Malheureusement, le bombardement est particulièrement sanglant (62 civils tués
dont des enfants) et le tollé international que soulève cette action décrédibilise l'action de la
France au Maghreb.
9 février 1842 : première installation des Français à Grand Bassam (Côte d’Ivoire).
9 février 1917 : les Allemands débutent les préparatifs de l’Alberich. L’Alberich est le
nom donné aux préparatifs du repli stratégique des Allemands (à partir du 14 mars) sur la
ligne fortifiée Hindenbourg. Subissant une pression trop importante sur le saillant que les
alliés ont créé lors de la vaste offensive de la Somme, les Allemands détruisent
méthodiquement et absolument tout ce qui pourra servir aux alliés après leur repli (maison,
arbres, puits,...). Plus grave encore que les conséquences de cette vieille tactique de la terre
brûlée : l’offensive d’Avril 1917 préparée de longue date par Nivelle pour exploiter la pression
créée dans la Somme, ne tient pas compte de ce repli. L’offensive du chemin des dames
sera un échec cuisant. Le nouveau front fait 50 km de moins et permet aux Allemands de
redéployer une dizaine de divisions.
9 février 1930 : mutinerie au 4ème RTT (Tonkin – Yen Bay). Dans la nuit du 9 au 10 février,
une compagnie du 4ème Régiment de tirailleurs tonkinois attaque la caserne et l’état-major
de Yen Bay. Dirigée par N’Guyen Ai Quoc (futur Ho Chi Minh), l’insurrection est le résultat
d’un long travail de sape du parti nationaliste indochinois auprès de sous-officiers et
tirailleurs. L’attaque échoue en raison du loyalisme des autres compagnies et de la
combattivité des familles des cadres français (une épouse est citée et décorée de la médaille
des TOE). Ho Chi Minh en fuite est condamné à mort par contumace pour avoir fomenté la
révolte qui a causé la mort de 11 personnes et blessé de nombreux civils. Il est arrêté
quelque temps après à Hong Kong par les Britanniques. Après 6 mois de prison, il gagne
l'URSS.
9 février 1943 : fin des combats à Guadalcanal.(Iles Salomon – Pacifique). Après six mois
de combats acharnés, les dernières troupes japonaises évacuent définitivement l’île. Cette
victoire coûte aux Américains 6300 des leurs, contre plus de 24000 aux Japonais. Elle
confirme pourtant le redressement entamé avec la victoire aéronavale de Midway et enraye
l’expansion japonaise vers l’Australie. Le réalisateur américain Terrence Malick en a fait en
1999 un film surprenant, La ligne rouge (âmes guerrières s’abstenir) qui dénote par rapport
au très traditionnel Les diables de Guadalcanal (1951) avec John Wayne.
9 février 1958 : opération Ecouvillon (confins algéro-mauritano-marocains). Une opération
franco-espagnole rassemblant 14 000 hommes poursuit jusqu'à Smara les bandes armées
de l’armée de libération du sud Maroc (qui revendique le Sahara occidental (Sahara
espagnol) et la Mauritanie (dans le cadre du « Grand Maroc »), afin de stopper les raids de
pillage dont est victime la population. 56 rebelles sont mis hors de combat pour 1 légionnaire
français tué.
9 février 1972 : premier vol de l’AWACS (Etats-Unis). Le Boeing E-3 Sentry (EC-137D)
dérivé du Boeing 707 effectue son premier vol aux Etats-Unis. L’armée de l’air française
dispose de 4 E3-F au sein de la 36e escadre de commandement et de conduite aéroportée
(36e EC2A).
9 février 1977 : décès de Sergueï Iliouchine, ingénieur aéronautique soviétique. Pilote
durant la première guerre mondiale, il dirige son premier bureau d’étude dès 1931. En 1939,
il conçoit l’Iliouchine IL-2 Sturmovik, aussi appelé le Bossu ou la Mort noire, produit à plus de
36 000 exemplaires. Après-guerre, il s’oriente vers la conception d’appareils civils tels que
l’IL-76, l’un des plus gros avion de transport. Le bureau d’étude Iliouchine appartient au
consortium appelé OAK regroupant Soukhoï, MiG, Tuplev, Yakovlev, Beriev et Irkurt.
9 février 1996 : décès d’Adolf Galland (Remagen-Oberwinter – Allemagne). « Général de
division aérienne et as de la chasse allemande durant la seconde guerre mondiale, il est issu
d’une famille d’origine huguenote. En 1932, il intègre l’école de pilotage de l’aviation civile.
L’année suivante, il suit des cours de pilote de chasse en Italie. Il doit son faciès particulier à
un accident lors d’un entrainement de voltige en 1935. Rendu inapte au vol, il triche aux
examens médicaux et réussit à reprendre du service durant la guerre d’Espagne. Il remporte
ses 3 premières victoires en mai 1940. A la fin de la guerre, son tableau de chasse s’élève à
104 victoires officielle. Il en totaliserait une trentaine de plus si celles acquises lors de ses
interdictions de vol avaient été prises en compte. Limogé par Göring, en janvier 1945 de son
poste de général de la chasse, il prend alors la tête du Jagdverband 44 doté de
Messerschmitt 262 à réaction. Après la guerre, il continue de travailler dans le domaine de
l’aéronautique. Adolf Galland est l’auteur de Jusqu’au bout sur nos Messerschmitt et Les
premiers et les derniers, de plus il apparait comme conseiller technique dans le générique du
film La bataille d’Angleterre ». CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).
9 février 2001 : surfaçage d’urgence dramatique (Japon). Le sous-marin nucléaire
d'attaque USS Greeneville heurte le chalutier école japonais Ehime Maru tuant 9 des 35
élèves matelots. L'enquête révèle que le surfaçage d'urgence a été confié à des civils qui
effectuaient une visite à bord du Greenville dans le cadre d'une opération de relations
publiques.
10 février 1258 : prise de Bagdad par les Mongols. Hulagu Khan, le petit-fils de Gengis
Khan, prend Bagdad après 2 semaines de siège, ce qui est court pour l'époque. La ville est
détruite. La population méthodiquement massacrée à l’exception d’un certain nombre
d’artisans qui sont déportés vers l’Altai. Houlagu utilise comme son grand père, la dissuasion
par la terreur : il montre une telle violence qu'elle annihile toute velléité de revanche. Les
pertes culturelles sont elles aussi immenses (la grande bibliothèque de Bagdad noircit de son
encre le Tigre et l’Euphrate !). Le califat des Abbassides disparait. Il se transmet dès lors de
manière plus ou moins formelle par les sultans Mamelouks, jusqu’en 1512. A cette date, le
califat réapparait à l’initiative des Ottomans. Mais ceux-ci n’étant pas arabes, ni de la famille
du prophète, ils ne peuvent pas être califes, juste en détenir les attributs. Ils représenteront le
califat jusqu’en 1924. Le 29 juin 2014, Abu Bakr al-Baghadi a déclaré rétablir le califat
originel à partir de l’état islamique en Irak et au Levant.
10 février 1763 : le traité de Paris met fin à la guerre de sept ans. Ne disposant pas du
contrôle des voies maritimes en Atlantique, la France n’a jamais pu fournir la logistique et les
renforts indispensables au développement de colonies luttant contre une armée coloniale
étrangère. La France se résout donc à abandonner à l’Angleterre, un domaine de 4 millions
de km² (Canada, les Grenadines, le bassin de l’Ohio et du Mississippi,…) et peuplé de 34
millions d’habitants. Le ministre de la guerre, le duc de Choiseul, décide alors de profondes
transformations dans les armées pour à terme tenter d’effacer ce camouflet.
10 février 1814 : bataille de Champaubert (Marne). Une fois n'est pas coutume, à
Champaubert, Napoléon attaque en ayant la supériorité numérique. L'armée RussoPrussienne qui a envahi la France est pourtant deux fois plus nombreuse, mais Napoléon
sait choisir l’heure et le lieu. Ayant détecté que l'armée de Blücher s'étire dangereusement et
laisse son centre affaibli, il lance le maréchal Marmont (6000 hommes) contre le général
Olufsiev (4500 hommes). Les pertes françaises sont étonnamment faibles (300) alors que
celles des Russes atteignent 50% de leur effectif. Aux alentours de Champaubert, un lieu-dit
s’intitule toujours le champ des Cosaques pour rappeler le lieu d’inhumation sommaire des
victimes de la bataille. Pour beaucoup d'historiens, c'est durant les guerres de la 6ème
coalition et notamment durant la "campagne des six jours" (9 au 14 février) que Napoléon
montre le mieux son génie militaire. Malheureusement, le moral de ses maréchaux est
atteint : jamais la France depuis la Révolution n’avait été envahie. Les victoires que
l'Empereur remporte (demain à Montmirail) ne peuvent empêcher la coalition d'avancer vers
Paris et ses grands subordonnés envisagent de le lâcher (Marmont et Ney notamment).
10 février 1898 : naissance de Kessel (Argentine). Le futur grand reporter et écrivain
prolifique, Joseph Kessel, s’engage dans l’aviation fin 1916 (escadrille 39) et termine la
guerre à Vladivostok où l’a mené une mission. Il couvre la guerre d’Espagne en tant que
reporter de guerre. Il entre dans la Résistance et part pour Londres où il s’engage dans les
forces aériennes françaises libres. Il termine la guerre capitaine. Académicien (1962), il a
publié 80 romans dont la plupart sont des succès internationaux : L’équipage, Mermoz, Les
cavaliers, Le lion, Fortune carrée, L’armée des ombres,… Avec son neveu Maurice Druon, il
est à l’origine du Chant des partisans. Ses nombreux reportages lui ont permis de parcourir
la planète et d’être présent très souvent là où l’Histoire se faisait. Il meurt en France à 81
ans.
10 février 1941 : première opération aéroportée britannique (Italie). Un raid de 38
parachutistes détruit l’aqueduc Tragino dans les Pouilles. C’est d’une certaine façon l’acte de
naissance officiel des SAS. Lors du largage, l’un des appareils a dû se poser près de la zone
d’opérations à cause d’une panne et a attiré l’attention des Italiens. La zone étant mise sous
alerte, le sous-marin britannique Triumph qui devait recueillir les commandos ne se présente
pas au rendez-vous. Les SAS finissent par être tous arrêtés.
10 février 1941 : mort de l’espion Walter Krivitsky (Washington). Espion clandestin du
GRU soviétique en Europe (Allemagne, Espagne,…), Krivitsky (de son vrai nom Ginsberg),
fait défection en Octobre 1937, excédé par les purges staliniennes qui ravagent les rangs de
l’armée et décide de collaborer avec le FBI et le MI5. Il est retrouvé mort une balle dans la
tempe dans sa chambre d’hôtel. Communiste convaincu, il est envisageable qu’il n’ait pas
supporté d’avoir trahi et se soit suicidé. Certains pensent qu’il a été tué par le NKVD. Il a
publié J’étais un agent de Staline (1939).
10 février 1962 : libération du pilote Gary Powers (Pont de Glienicke – Berlin). Gary
Powers, pilote américain de l’avion espion U-2 abattu au-dessus de l’URSS, le 1er mai 1960,
est échangé contre le colonel du KGB William Fischer. Son aventure est relatée dans le
récent Pont des espions (2015) de Steven Spielberg.
10 février 1971 : mort du photoreporter Henri Huet (Laos). Né en Indochine d’un père
français et d’une mère indochinoise, Huet s’engage dans l’armée française (1950) où il
devient photographe. Rendu à la vie civile, il couvre le conflit pendant 20 ans pour
Associated Press. Ses clichés sont très célèbres et font la une des magazines américains
(Life notamment). Il reçoit le prix Capa en 1966. Il est blessé à Con Thien en 1967.
L’hélicoptère dans lequel il embarque pour couvrir l’invasion du Laos par les forces sudvietnamiennes s’écrase après s’être égaré au-dessus de la région montagneuse de la piste
Ho chi Minh.
13 février 1692 : massacre du clan Mac Donald dans la Glencoe (Ecosse).Le protestant
Guillaume d’Orange ayant mis en fuite le catholique Jacques II, les chefs de clans
catholiques écossais sont dans l’embarras parce que le nouveau roi leur offre l’amnistie en
échange de leur serment. Le chef du clan Mac Donald accepte finalement de prêter serment
mais Guillaume d’Orange, blessé par le délai de réflexion utilisé, décide de faire un exemple.
Il ordonne, par écrit, à Robert Campbell commandant le régiment d’Argyll, d’exécuter les
Mac Donald. L’ordre est d’autant plus odieux que ce régiment était hébergé pacifiquement
par les Mac Donald depuis deux semaines dans la magnifique Glencoe. Le massacre de ces
38 catholiques (attaqués dans leur sommeil) fait scandale, y compris dans les rangs
protestants. Une commission d’enquête, la même année, montre qu’autant les raisons que la
manière sont condamnables et spécifie qu’un soldat ne doit pas obéir à un tel ordre. Aucune
réelle sanction n’est cependant prise. Il faut noter que certains soldats ont refusé d’obéir,
d’autres ont laissé s’échapper leurs victimes.
13 février 1772 : découverte de l’ile Kerguelen (Océan Indien). Le capitaine de frégate de
Kerguelen commandant la Fortune découvre l’île que l’on baptisera Kerguelen.
13 février 1917 : arrestation de Mata Hari (Paris). Margaretha Zelle, hollandaise dont le
surnom malais Mata Hari (l'œil du ciel= le soleil) est devenu un synonyme d'espionne, est un
agent double travaillant plus ou moins en dilettante pour les Allemands et les Français. Elle
épouse un officier hollandais d’origine écossaise, Mac Leod, dont elle divorce après un
séjour en Malaisie. Jeune femme romanesque, collectionnant les amants et ayant besoin
d'argent pour son train de vie, elle est vite engagée par le service de renseignement
allemand. L'agent H21 gagne alors Paris. Repérée par le contre-espionnage français, Mata
Hari accepte de travailler aussi pour la France. Elle reçoit une mise en garde des
britanniques tant son comportement devient dangereux pour elle. Probablement pour la punir
de son double jeu, le service de renseignement allemand laisse intercepter un message
secret qui la désigne clairement comme espionne. Son procès s'ouvre au moment où la
France doute et cherche à se ressaisir. Cette affaire d'espionnage en est une occasion. Bien
que l'activité d'espionnage de Mata Hari soit avérée, il semble que les informations
communiquées par elle, n'aient pas eu grande valeur. Elle est fusillée à Vincennes le 15
octobre 1917 où elle affronte dignement son peloton d'exécution. Lire Le dossier de Mata
Hari du Colonel Frédéric Guelton, pp. 82-85, RHA N° 247 (2ème trimestre 2007).
13 février 1945 : début du bombardement de Dresde (Allemagne). Du 13 au 15, 1300
bombardiers britanniques et américains commencent à larguer près de 4000 tonnes de
bombes incendiaires sur une ville n’offrant pourtant aucune cible militaire ou industrielle
d’importance. Le 15, à l’issue de l’opération, la ville est rasée et 25 à 35 000 personnes
tuées. Avec les bombardements américains sur le Japon, celui de Dresde est le plus
meurtrier.
13 février 1960 : explosion de la première bombe atomique française (Sahara –
Reggane- Algérie). La France devient la 4ème puissance nucléaire avec cet essai (70 kt !).
14 février 1778 : baptême breton du drapeau américain (Quiberon – Port Haliguen). Le
royaume de France ayant signé un traité d’alliance avec les Etats-Unis d’Amérique le 6
février 1778, le lieutenant John Paul Jones de la Continental Navy quitte Nantes (où il
attendait la nouvelle de cette signature) à bord du Ranger et vient prendre livraison des
navires que la France cède à ses nouveaux alliés en baie de Quiberon. C’est à cette
occasion qu’est salué pour la première fois de l’Histoire le drapeau américain. En effet, Jones
en arrivant en vue de la flotte du comte de la Motte-Piquet salue, comme c’est l’usage, d'une
salve d'honneur le pavillon du Roi. La Motte-Piquet répond baptisant ainsi le drapeau
américain.
14 février 1800 : Cadoudal signe une convention de paix. Cadoudal, général des armées
"vendéennes" en Bretagne, battu à la bataille du Pont du Loch est obligé de plier face aux
armées républicaines et de signer la paix avec le général Brune. Reçu par Napoléon
Bonaparte qui voit en lui un meneur d'hommes courageux qui serait utile dans ses armées,
Cadoudal refuse toute collaboration et part en Angleterre préparer une tentative
d’enlèvement du premier Consul. Eventé, le complot échouera et Cadoudal sera arrêté puis
guillotiné. Jusqu'au bout, Napoléon Bonaparte attendra l'acte de soumission de Cadoudal qui
aurait pu lui valoir la vie sauve et donner à la Grande Armée un chef hors du commun.
14 février 1814 : bataille de Vauchamps (Marne). Pour la quatrième fois en six jours,
Napoléon bat Blücher. La 6ème coalition a perdu 30 000 hommes en affrontant Napoléon au
meilleur de son génie tacticien. Cependant, la coalition est forte de près d'un million
d'hommes au total. Ne pouvant être partout à la fois, l’Empereur va plier. Il abdiquera le 6
avril.
14 février 1915 : première organisation des sections de repérage par le son. Dès 1914,
des essais de repérage par le son tentent de trianguler la direction des départs de tir des
batteries allemandes. L'organisation des SRS (Sections de Repérage par le Son) est confiée
au général d'artillerie Bourgeois qui est alors Directeur du service géographique. La
technique est mise au point pour l'artillerie de campagne, puis le procédé est étendu au
repérage des avions. Après une longue période d'oubli, liée au développement des radars, le
repérage par le son est utilisé dans la lutte anti-snipping et couplé avec des caméras
thermiques.
14 février 1916 : naissance de Bigeard (Toul). Le général Marcel Bigeard aurait eu 101 ans
aujourd'hui.
14 février 1946 : reconquête de Phong To (Indochine – Tonkin). Le CBA Dromion reprend
le poste que le parti nationaliste indochinois tient, aidé par des déserteurs japonais.
15 février 1794 : naissance du drapeau tricolore. Le décret de la Convention nationale
remplace les drapeaux d’ordonnance hérités des régiments de l’Ancien Régime stipulant qu’il
est « Formé des trois couleurs nationales disposées en trois bandes égales posées
verticalement. » Il a été dessiné par Jacques Louis David. Dès 1790, les bâtiments de la
marine avaient déjà adopté les « trois couleurs de la liberté », dans cette même disposition
verticale et non horizontale, afin d’éviter toute confusion avec les couleurs des navires
hollandais.
Quelques origines des couleurs :
Le bleu : couleur du manteau de saint Martin (Il pourrait cependant être blanc !), des armes
de Clovis, des branches cadettes de la famille royale puis de la famille royale au XIIème
siècle.
Le blanc : bannière de sainte Jeanne d’Arc, panache blanc d’Henri IV, symbole de la
monarchie à partir du XVIème siècle.
Le rouge : couleur de la coiffure des affranchis dans l’antiquité, de Louis VI, Louis XI, du
bonnet phrygien de 1789.
15 février 1898 : explosion du cuirassé américain Maine (Cuba - La Havane). Envoyé à
Cuba pour protéger les intérêts économiques américains mis à mal par la guerre
d'indépendance cubaine, le cuirassé Maine embarque 374 marins. Pour une raison encore
disputée aujourd'hui, il explose et coule dans la rade de La Havane tuant les deux tiers de
l'équipage. Le gouvernement américain accuse les forces espagnoles d'avoir lancé une mine
marine contre sa coque et déclare la guerre à l'Espagne. Cuba obtient officiellement la même
année son indépendance qui dans les faits correspond à une prise de contrôle des ÉtatsUnis.
15 février 1918 : évasion de Roland Garros (Magdebourg – Allemagne). Le souslieutenant Garros est fait prisonnier par les Allemands le 18 avril 1915 lorsqu’il est obligé de
se poser après un combat aérien au-dessus de la Belgique. Il tente à de nombreuses
reprises de s’évader, mais n’y parvient que 3 ans plus tard en compagnie du lieutenant
Anselme Marchal. L’un et l’autre se sont déguisés en officiers allemands pour franchir
tranquillement la grille du camp.
15 février 1942 : chute de Singapour. Les Japonais attaquent la Malaisie 30 minutes avant
Pearl Harbour. Passant par la Thaïlande, la 25ème Armée du général Yamashita conquiert
en un peu plus d’un mois la Malaisie, repoussant les Britanniques et les troupes du
Commonwealth vers Singapour. Alliant assauts blindés (200 chars), débarquements
amphibies et attaques aériennes au sol et en mer, les Japonais aguerris par les combats en
Chine (depuis 1937), culbutent les forces de l'Empire pourtant deux fois plus nombreuses
mais mal équipées, disséminées sur le territoire et assez peu préparées au combat. Le
général britannique Arthur Percival capitule à Singapour bien que les ordres de Churchill
soient de se battre jusqu'au bout. A la décharge de Percival, victime lui aussi d’une
« étrange défaite », personne au Royaume Uni n’envisageait une victoire japonaise en
Malaisie encore moins contre l’île de Singapour jugée inexpugnable. Plus de 100 000
soldats de l’Empire sont faits prisonniers, près de 9000 sont tués. Selon Churchill, la chute
de Singapour est « le pire désastre et la plus grande capitulation de l’histoire britannique. »
15 février 1944 : seconde bataille du Mont Cassin (Italie). La première bataille (17 janvier 6 février) s'est soldée par un échec des alliés. Les Allemands verrouillent la ligne Gustave
grâce à leur position dominante et ont reçu l’ordre d’Hitler de ne pas reculer au-delà. Les
alliés pensent à tort que les parachutistes allemands sont barricadés dans l'abbaye et la
bombardent. Le raid de 224 avions larguant 420 tonnes de bombes rase entièrement
l'édifice. Les Allemands mettent à profit les ruines pour se camoufler encore un peu mieux.
L'attaque des troupes néo-zélandaises et britanniques échoue.
15 février 1989 : fin du retrait soviétique d’Afghanistan. Ce processus a débuté le 15 mai
1988 suite aux accords de Genève du 15 avril signés entre l’URSS, l’Afghanistan, le Pakistan
et les États-Unis. Durant cette phase de retrait, 100 000 soldats soviétiques quittent
l’Afghanistan.
16 février 1692 : création de l’artillerie de Marine. L’ordonnance du 16 février crée le corps
de l’artillerie de Marine en fusionnant les commissaires d’artillerie et les officiers de vaisseau
des compagnies de bombardiers et d’apprentis canonniers en un seul corps.
16 février 1807 : bataille d'Ostrolenka (actuelle Pologne). A la suite de la sanglante victoire
d'Eylau, le général Savary écrase le corps de réserve russe, dégageant définitivement
Varsovie.
16 février 1923 : traditions chasseurs. La garde du drapeau des chasseurs est désormais
assurée à tour de rôle par les bataillons présents en métropole pour une durée d'un an. Le
transfert du drapeau s’effectue chaque année au château de Vincennes.
16 février 1943 : opération commando sur l'usine de Vemork (Norvège). L'usine Norsk
Hydro est le seul lieu de production « d'eau lourde »en Europe et revêt donc un caractère
stratégique pour les belligérants lancés dans la mise au point de la bombe atomique. Les
services secrets alliés ont déjà mené deux actions contre l’usine depuis le début de la guerre
: les Français ont acheté secrètement les stocks existant et les ont fait sortir du territoire de
manière rocambolesque en mars 1940. Les Britanniques, quant à eux, perdent en novembre
1942 deux sticks de commandos dont les planeurs s'écrasent dans la montagne surplombant
l'usine. Le 16 février 1943, un commando de 6 norvégiens est parachuté dans la région et
avec l'aide d'éléments préalablement infiltrés fait sauter les stocks « d'eau lourde ». Non
seulement le sabotage est réussi, mais leur exfiltration à ski vers la Suède, sur 400 km,
relève de l'exploit. Les Allemands reconstruisent puis décident de déménager les nouveaux
stocks produits. Cette bataille de « l'eau lourde », stratégique et discrète, s'achève le 19
février 1944 lorsqu’un autre commando Norvégien parvient à couler le ferry transportant le
précieux chargement.
16 février 1943 : création du STO. Service du travail obligatoire en Allemagne.
16 février 1993 : inauguration du Mémorial des guerres en Indochine (Fréjus). De 1940
à 1954, environ 60 000 soldats français sont morts en Indochine. Le Mémorial abrite 24 000
sépultures de corps rapatriés depuis 1986. Environ 12 000 corps avaient été rendus aux
familles auparavant. Un mur du souvenir couvert de près de 30 000 noms honore la mémoire
de ceux dont la dépouille ne repose pas à Fréjus soit parce que la famille a choisi un autre
lieu de sépulture, soit parce que le soldat est porté disparu.
17 février 1855 : bataille d’Eupatoria (Crimée – actuelle Ukraine). La base navale
d’Eupatoria située à 60 km au Nord de Sébastopol (cf. la carte ci-dessous) est aux mains des
alliés (France, Royaume-Uni, Empire ottoman) depuis le début de la guerre de Crimée. Le
général Khroulev décide de la reprendre et lance une attaque surprise sur Eupatoria avec
20 000 soldats russes. Malheureusement pour Khroulev, l’attaque a été anticipée par les
défenseurs d’Eupatoria (plus de 35 000 hommes). La garnison majoritairement ottomane,
inflige de lourdes pertes aux Russes (800 morts) qui renoncent à prendre la ville. Les
Français participent à la défense avec 2 régiments de cavalerie, 1 d’artillerie et 2 compagnies
d’infanterie de marine. Les canons de 6 navires alliés fournissent un précieux appui depuis la
rade. Suite à cette défaite majeure, le général en chef russe, Menchikov, est limogé.
17 février 1864 : combat du CSS Hunley. (États-Unis). Après une série d'essais qui ont
conduit à la perte de ses deux premiers équipages, le navire confédéré CSS Hunley est
le premier submersible engagé au combat. Durant la guerre civile américaine, il s'approche
en plongée de l'USS Housatonic, et déclenche une mine contre son flanc et le coule. Il
devient ainsi le premier submersible à couler un navire...et peut-être aussi le premier
exemple d'acte kamikaze, puisqu'il fut emporté dans le naufrage de sa cible. Retrouvé en
mai 1995, il fut renfloué le 8 août 2000 et présenté au public après une patiente restauration.
17 février 1986 : déclenchement de l’opération Épervier. Suite au bombardement de
N’Djamena et le franchissement du 16è parallèle par l’armée libyenne, la France renforce
son dispositif au Tchad et lance l’opération Épervier. Elle succède à l’opération Manta
(1983/84), l’opération Barkhane y met fin le 1er août 2014.
17 février 1998 : mort d’Ernst Jünger (Riedlingen – Allemagne). Héros allemand de la
Première guerre mondiale, Jünger est décoré de la plus haute distinction allemande (Pour le
mérite) à 24 ans. Simple engagé sur le front Ouest en 1914, il termine la guerre lieutenant
d’infanterie d’assaut après avoir reçu 14 blessures distinctes. Écrivain après le conflit, il
relate sa guerre notamment dans Orages d’acier (1920), Le combat comme expérience
intérieure (1922) et choque (surtout en Allemagne) tout autant qu’il séduit (par exemple
François Mitterrand, André Gide) en affirmant avoir été grisé et grandi par la guerre, celle-ci
réclamant autant d’héroïsme et d’abnégation dans l’horreur des combats que dans l’ennui,
« la crasse, le travail et les nuits sans sommeil ». Visionnaire, il se sert du genre de la
science-fiction et de l’essai pour proposer des attitudes possibles face au totalitarisme (Le
traité du rebelle – 1951 ; Eumeswil - 1977) ou tout simplement évoquer l’impact de la
nanotechnologie sur l’armement (Abeilles de verre - 1957). Sur les falaises de marbre
(1939) est l’une de ses plus belles œuvres (Julien Gracq) où beaucoup voient une critique du
nazisme montant. Il est mort à 102 ans après s’être converti au catholicisme à l’âge de 100
ans.
21 février 1760 : débarquement en Irlande (Carrickfergus). Le français Thurot, à bord de la
frégate-corsaire Maréchal de Belle-Isle et avec une petite force navale débarque 600
hommes devant le lac de Belfast pour faire diversion dans le cadre du vaste projet d’invasion
planifié par le maréchal de Belle- Isle. Il s’empare de Carrickfergus et de son château mais
faute de moyens renonce à l’opération et tente un retour en France. Il meurt au combat le 28
février au large de l’ile de Man. La force d’invasion française a été défaite quelques mois
(novembre 1759) plus tôt par la Royal Navy lors de la bataille de la baie de Quiberon.
21 février 1916 : début de la bataille de Verdun. À 7 heures 15, 1200 canons allemands
tirent simultanément sur 80 km de front. La préparation d’artillerie dure 9 heures.
Elle s'abat sur le point central de l'attaque allemande : le bois des Caures, tenu par les
chasseurs du LCL Driant (dont le secteur de 1 km carré reçoit environ 80 000 obus).
L’infanterie allemande passe à l’attaque à 16h45. Ainsi commence une bataille de 300 jours
de combats, qui se soldera par plus de 300 000 morts et disparus de part et d'autre. Le front
n’oscillera jamais de plus d’une dizaine de kilomètres de large.
21 février 1966 : de Gaulle annonce le retrait de la France du commandement intégré
de l'OTAN. Lors de la première conférence de presse depuis sa réélection, de Gaulle
annonce que la situation internationale a changé depuis la naissance de l'OTAN et que la
sécurité ne peut plus s'exercer de la même manière. Il précise quelques jours plus tard (7
mars) les conditions du retrait français. Depuis le 19 mars 2009, la France a réintégré le
commandement militaire intégré.
21 février 1992 : création de la FORPRONU. Par la résolution 743, le Conseil de sécurité
de l'ONU créé la force de protection des nations unies pour la Croatie puis la Bosnie. La
FORPRONU reste active jusqu'en mars 1995. Jusqu'à 40 000 casques bleus servent en exYougoslavie au plus fort de la mission.
21 février 1994 : arrestation d’Aldrich Ames (Washington). Cadre de la CIA, en charge du
contre-espionnage pour le département « bloc soviétique », Ames est arrêté au petit matin
par le FBI alors qu’il quitte son domicile pour rejoindre la centrale de Langley. Accusé de
trahison, Ames a avoué avoir été un agent de l’ex KGB pendant près de 10 ans.
27 février 1814 : bataille d'Orthez. Wellington et ses troupes anglo-portugaises battent
celles du maréchal Soult qui évacuent l'Espagne au terme d'une campagne sanglante et
sans gloire.
27 février 1881 : bataille de Majuba Hill (Afrique du Sud). Les britanniques occupent une
colline qui domine les forces Boers, mais sont pourtant mis en déroute par les commandos
Roos, Malan et Fereira parce qu’ils ont négligé de creuser des tranchées pour se protéger et
n’ont mis aucune pièce lourde en batterie.
27 février 1897 : le général Gallieni destitue la reine de Madagascar. L’ile devient colonie
française.
27 février 1942: bataille de la mer de Java. Voulant empêcher les Japonais de débarquer à
Java, les alliés tentent d'intercepter la flotte de l'amiral Takagi mais sont surclassés et
perdent une grande partie de leurs unités.
27 février 1962 : arrestation d'Albert Spaggiari dans une imprimerie de
l'OAS (Villefranche sur mer). Si Spaggiari a laissé dans l'imaginaire public, le souvenir d'un
voleur inoffensif grâce au fameux casse du siècle à Nice (1976), la lecture de ses mémoires
de parachutiste en Indochine (Faut pas rire avec les barbares) permettra de rectifier le tir. La
guerre n'est pas belle, certes, mais celle que raconte Bert l'est encore moins. Son livre est
écrit avec talent mais aussi au vitriol. Engagé à 17 ans parce que fasciné par l'action, il
découvre la guerre et l'Indochine et démontre assez rapidement qu'il y a en lui plus du
braqueur que du soldat, malgré deux citations. Il est condamné pour le braquage d'un bordel
indochinois (1953) et purge sa peine aux Baumettes jusqu'en 1957. Toujours attiré par
l'action hors légalité, il intègre l'OAS, se fait prendre et purge une nouvelle peine encore à
Marseille. Il entre dans la légende avec le casse de la Société Générale puis son évasion
spectaculaire du palais de justice de Nice. Pendant les 12 ans que dure sa cavale, il défie les
polices en envoyant à la presse des photos et interviews. Jamais plus interpellé, il meurt à 56
ans en Italie.
28 février 1942 : opération coup de croc (Bruneval – Côte normande). Les Allemands
ayant récupéré lors du rembarquement précipité franco-britannique à Dunkerque (1940) les
éléments techniques permettant de développer leur propre radar, ils surveillent désormais les
mouvements de la Royal Air Force grâce à un réseau de détection implanté sur les côtes du
Nord-Ouest de la France. Les Britanniques décident de vérifier les performances techniques
du matériel allemand et de camoufler la capture d’un radar en simple opération commando
sur la station de Bruneval juchée au sommet d'une falaise. L'audacieuse opération « Biting »
(coup de croc) réussit pleinement et connait un très fort retentissement car c'est la première
opération interarmées des alliés en France.
La préparation du coup de main est minutieuse : les renseignements fournis par le réseau du
colonel Rémy (Réseau Notre Dame) permettent aux 119 parachutistes du Major Frost de
reconstituer une maquette grandeur nature des lieux sur laquelle ils s'entrainent pendant
plusieurs semaines. L'opération elle-même se déroule comme prévu : largués avec précision,
les commandos surprennent les quelques défenseurs du radar. Les combats sont brefs mais
violents (8 morts britanniques, 27 morts allemands). L'exfiltration par bateaux a lieu deux
heures après le largage et est couverte par l'aviation. La parfaite coordination des moyens
engagés impressionne les Allemands qui a priori n’ont pas décelé le but véritable de
« biting ». Le matériel capturé sur place permet aux Britanniques d’élaborer des contremesures efficaces pour la durée de la guerre.
28 février 1991 : fin de l'opération tempête du désert (Irak). 100 heures après le début
des opérations terrestres, les forces irakiennes sont littéralement écrasées par la coalition et
se rendent.
28 février 1992 : l'ONU décide l'envoi de casques bleus au Cambodge. Les différentes
factions en guerre au Cambodge acceptent un cessez le feu et permettent l'envoi de 22 000
casques bleus dans le cadre de l'APRONUC (autorité provisoire des nations unies au
Cambodge).
28 février 1994 : premier engagement militaire de l'histoire de l'OTAN (BosnieHerzégovine). Dans le cadre de l'opération « deny flight » décrétée par le conseil de sécurité
de l'ONU au-dessus de la Bosnie-Herzégovine, 4 avions de combat serbes sont abattus par
des F 16 américains. Les appareils serbes, occupés à bombarder une usine d'armement sont
pris à partie par les chasseurs américains qui n'ont pas reçu de réponse à leurs injonctions
de quitter l'espace aérien bosniaque.
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