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La 1ère Guerre Mondiale :
1.Les causes de la guerre et présentation générale :
L’Europe en général et les Balkans en particulier est une poudrière prête à exploser.
Elle est divisée en deux alliances : France, Angleterre, Russie, Serbie face à l’AutricheHongrie, l’Allemagne, l’Empire Ottoman, l’Italie.
Rivalités économiques, coloniales, maritimes, politiques, les minorités dans l’Empire
Austro-hongrois.
Il faut relever la « Weltpolitik » agressive de Guillaume II imprégnée de pangermanisme.
En France, la perte de l’Alsace-Lorraine après la guerre de 1870, entraîne un sentiment
de vengeance pour reprendre les provinces occupées – « Les hussards noirs de la
République » ont formé la jeunesse française dans ce but.
En 40 ans, la France est passée de 36 à 39 millions d’habitants (+3),
L’Allemagne de 41 à 67 millions (+26) !
L’armée française est mal préparée à la guerre : tenues « Garance » : pantalons rouges,
manque de mitrailleuses et d’artillerie lourde, absence de soutien médical.
L’attentat de Sarajevo (28 juin 1914) est l’étincelle qui met le feu aux poudres. L’analogie
avec la chaîne pyrotechnique illustre bien l’effet pervers des alliances = la mèche lente
qui fuse jusqu’au baril de poudre.
Malgré l’affaire DREYFUS (1899), les débats houleux sur l’enseignement privé, la liberté
de culte, la séparation des Églises et de l’État (1905), la laïcité, les interventions de
l’armée contre les mineurs du Nord les des viticulteurs du sud de la France en 1907, les
français partent « comme un seul homme » à la frontière.
L’Union sacrée est totale, y compris chez les socialistes, malgré l’assassinat de Jean
JAURES ; pacifiste mais patriote, il serait parti lui aussi à la guerre.
Le paysan part pour protéger sa terre, l’instituteur part pour se battre contre des
monarchies moyenâgeuses et contre la barbarie. La France est l’une des rares
démocraties à l’époque.
Les femmes sont appelées officiellement par le président VIVIANI pour remplacer les
hommes dans les champs et dans les usines, elles se lèveront « comme une seule
femme » mais ne seront pas pour autant remerciées à la fin de la guerre.
C’est une guerre mondiale avec une forte participation du Commonwealth britannique et
de l’empire colonial français qui enverra 520 000 hommes en métropole, 80 000 ne
reviendront pas. La Chine enverra des hommes en Angleterre et en France pour travailler
dans des usines.
L’Italie, la Roumanie et la Grèce se rangent aux côtés des alliés, la Bulgarie du côté des
allemands.
Sont neutres l’Espagne, la Hollande, la Suisse, les pays nordiques, l’Albanie, l’Islande.
Les soldats subiront 4 cruelles années de guerre dans des conditions difficiles à
imaginer, en plus de l’ennemi avec ses bombardements avec parfois ensevelissement,
ses mines, ses mitrailleuses, ses assauts à la grenade, ses gaz, les Poilus endurent la
boue, les poux, les rats, le froid, la pluie.
Les bombardements massifs de l’artillerie lourde provoquent des ensevelissements
instantanés et les photos font penser à celles du tsunami. Des villages entiers seront
détruits.
2. Déroulement succinct du conflit :
1914
La bataille des frontières = échec des français, repli général en particulier en
Alsace. Hécatombe d’officiers et de soldats, le plus grand nombre de pertes de
toute la guerre en quelques semaines. Plus de 50% des colonels,
commandants des régiments sont tués. Des coquelicots dans un champ de Blé
- c’est l’été – face aux mitrailleuses allemandes qui les attendaient. D’où les
désertions, les mutineries et les fusillés en 1915 (voir note in fine).
ère
Course à la mer - Ypres (1 utilisation de gaz ypérite) l’Yser, héroïsme des
fusiliers marins français – les allemands à 40 km de Paris.
ère
6 – 13 septembre : 1 bataille de la Marne, repli allemand grâce aux taxis du
Général Joseph GALLIENI et aux erreurs allemandes. Stabilisation du front de
la mer du Nord à la Lorraine. Les poilus s’enterrent dans les tranchées
protectrices malgré tout. « Le feu tue » : une découverte !
1915
Offensives françaises en Champagne, en Artois – Échec.
Débarquement allié à Gallipoli, aux Dardanelles – Échec.
Début du génocide Arménien par les Turcs
Réunion de socialistes pacifistes avec LENINE en Suisse.
1916
Bataille de Verdun pendant 10 mois : le symbole de la guerre pour l’ensemble
de l’armée française grâce au général PETAIN. Lutte acharnée pour la ceinture
de forts autour de Verdun – Douaumont, les catalans au fort de Vaux : le clairon
COSTE et l’aspirant BUFFET. Un assaut de 10 mois = statu quo.
ème
2
réunion de pacifistes en Suisse avec LENINE.
Bataille de la Somme en juillet : échec allié ; pertes anglaises. La Somme a
aidé les défenseurs de Verdun.
1917
l’Allemagne et la France font penser à 2 boxeurs sur un ring.
Importance de l’aviation d’observation.
Depuis Verdun - arrivée des chars (tanks = mot code anglais = réservoir)
Échec de l’offensive du chemin des Dames = nouveaux cas de mutineries
(limités).
Effondrement de l’armée Russe  danger pour le front de l’ouest .
Victoire Française de la Malmaison dans l’Aisne –
Armistice de Brest-Litovsk entre Russes et Allemands en décembre.
1918
Victoire Allemande en Picardie en mars  Paris est bombardée, les Allemands
sont à Soissons – 60 KMS de Paris  la rupture ?
Arrivée des américains – juillet = 2° bataille de la Marne – supériorité
numérique des alliés – victoires françaises plus celle de Picardie an août
Le blocus allié = effondrement du front intérieur Allemand, menaces de guerres
civiles et de révolutions en Allemagne et en Autriche – Hongrie  les
généraux imposent l’armistice au gouvernement Allemand.
L’armée Allemande bat en retraite mais n’est pas vaincue, elle est accueillie en
triomphe en Allemagne = « le coup de poignard dans le dos » = gigantesque
ambigüité dans cette sortie de guerre allemande entre le peuple, l’armée et les
politiques
Guillaume II et l’empereur Charles abdiquent et s’exilent.
11 novembre à 11 heures = armistice à Rethondes.
1919
traités de paix = 5 = 1 par nation vaincue.
Versailles = celui de l’Allemagne face aux alliés – qui sont divisés,
La France est isolée en demandant davantage de concessions et d’indemnités
aux
Allemands.
L’Allemagne signe le traité en le contestant car un « diktat » (exorbitant = perte
de territoires, des colonies, l’armée, la Sarre etc.)
Les traités créent de nouveaux états = Yougoslavie – Tchécoslovaquie –
Pologne- L’Autriche – Hongrie n’existe plus.
Hitler se servira du traité de Versailles pour préparer et justifier la seconde
guerre mondiale.
La Turquie refuse aussi les conditions du traité.
Création de la Société des Nations (SON) ancêtre de l’ONU.
3. Conséquences de la guerre :
Locales : Les Pyrénées-Orientales ont perdu 8343 morts ou disparus –
Le village d’Oreilla a perdu 18 hommes sur les 30 mobilisés –
L’équipe de rugby de Perpignan est décimée, 7 sont morts dont Aimé GIRAL (et
Jean LAFONT).
Nationales : conséquences économiques humaines, sociales
Économiques = le nord et l’est de la France sont dévastés = industrie = mines
de charbon. L’agriculture – l’élevage – l’infrastructure (ponts –voies ferrées
etc.).
Des villages entiers ont disparu.
Humaines :
La France a mobilisé 8 millions d’hommes (population 39 millions), 1 million et
demi sont morts, 4 millions sont blessés, 1 million invalides.
1 million d’orphelins – 600 000 veuves – des familles ont perdu tous leurs
enfants – conséquences démographiques – traumatismes psychologiques pour
toutes les victimes de guerre citées ci-dessus, plus les prisonniers de guerre.
Écrivains morts pour la France = Ernest PSICHARI – Alain FOURNIER –
Charles PEGUY – Louis PERGAUD.
Blessés = Guillaume APOLLINAIRE – Maurice GENEVOIX – Roland
DORGELES.
Sur les 36 000 instituteurs mobilisés, 9000 sont morts – 45 % des enseignants
du secondaire sont morts.
Internationales :
Déclin irréversible de l’Europe et émergence des USA.
Apparition de l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques).
Instabilité politique = guerre URSS – Pologne,
Troubles internes en Allemagne, URSS, Autriche, Hongrie.
Début de la tragique confrontation entre le communisme et le fascisme, le
bolchevisme fait peur.
« Nous autres, civilisations nous savons maintenant que nous sommes
mortelles » (Paul VALERY).
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