1STG lycée Français de Tana SYNTHESE CHAP2 Communication
Un observateur silencieux qui vient se joindre à une discussion en face-à-face devient
également acteur de la relation dans la mesure où sa présence, même muette, sera interprétée
par les personnes en train de communiquer et influera sur leur comportement.
Exemple. Deux personnes discutent des méfaits de la pollution quand une troisième,
conductrice d’une vieille voiture, peu respectueuse des normes antipollution, se joint à
elles. Leurs propos deviennent alors plus dénonciateurs encore et, du coin de l’œil, l’une
d’entre elles observe et interprète les réactions du pollueur un peu gêné et muet, en captant
ses mimiques et ses regards.
La relation passe donc toujours par la communication. Celle-ci emprunte différents canaux :
propos échangés, regards, sourires, attitudes (distantes ou ouvertes), silences, etc.
II. Communiquer, c’est interpréter
Les acteurs d’un échange, sans même en avoir conscience, captent, interprètent, évaluent une
multitude de signes produits réciproquement.
Ces signes sont des mots, bien sûr, mais aussi des regards, des expressions, des sourires, des
postures, des tons de voix, des rythmes de conversation, etc.
Chacun s’interroge sur les sous-entendus et les non-dits, les intentions, les motivations… qu’il
croit percevoir et réagit à tout cela.
Exemples. « Pourquoi dit-il cela ? » ; « Que pense-t-elle de ce que je dis ? »
On appelle donc « interaction » ce phénomène d’influence à double sens avec des effets
mutuels qui fait que l’on ne peut être en présence d’autrui sans être affecté par cette présence.
III. Communiquer, c’est construire son identité
Lorsque nous communiquons, nous construisons notre identité. En effet, chaque situation de
communication est porteuse d’enjeux pour chaque acteur et nous permet d’exprimer notre
identité.
1. Les enjeux personnels
Dans une situation de communication interpersonnelle, l’enjeu est ce que l’on recherche, ce
que l’on vise (consciemment ou inconsciemment), ce que l’on risque (de gagner ou de perdre)
à travers cette relation.
Exemples. Entretenir/refuser une relation de voisinage ; se mettre en valeur, se faire
remarquer/être rejeté ; définir sa place dans un groupe ; se protéger d’attaques
éventuelles/les subir ; faire passer (ou pas) une idée à laquelle on croit ; se sentir utile à
quelqu’un en lui donnant une information ; dire du mal d’autrui par vengeance ou en
donnant libre cours à sa méchanceté ; tenir bien (ou mal) un rôle professionnel (être un
commercial convaincant) ou personnel (être un parent vigilant).
Ces enjeux vont influer de manière importante sur les attitudes et les comportements des
acteurs pendant et après chaque situation de communication et, par là même, faire évoluer
leur identité.
Exemple. Être mis à l’écart d’un groupe après un premier contact amène à remettre en
cause son identité et parfois à perdre confiance en soi. Si l’inverse se produit, on se sent
accepté et plus confiant.