OMT/010 – Fiche CESE 7510/2009 EN-LTB/cc …/…
actuellement à 7,8 %. L'orateur signale qu'en raison des secteurs concernés et du fait que les femmes
étaient plus susceptibles de travailler à temps partiel, le chômage touche davantage les hommes que
les femmes. Le chômage des jeunes a progressé à une vitesse préoccupante ces deux dernières années
et l'on a constaté une hausse du nombre de personnes qui ne sont ni employées, ni étudiantes, ni en
formation (appelées "NEETs" pour "Not in Employment, in Education or Training"): elles
représentent 16 % de la classe d'âge des 16-24 ans, et certaines sont probablement complètement
coupées du marché de l'emploi. Le travail à temps partiel a augmenté, et les emplois dans le secteur
public ont été largement soutenus. Le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté moins rapidement
que prévu, en partie grâce aux départs volontaires qui ne donnent pas droit aux allocations chômage,
mais aussi en raison du chômage des cols blancs qui se sont montrés plus réticents à demander des
allocations dans la mesure où ils s'attendaient seulement à une courte période de chômage et où les
niveaux d'allocation sont faibles (10 % environ du salaire moyen ou un tiers seulement du salaire
minimum). Les allocations sont financées par le Trésor public car les contributions sociales acquittées
par les salariés (11 % du revenu) et les patrons (12,8 % du salaire) ne couvraient pas les allocations.
L'allocation de demandeur d'emploi se base soit sur la cotisation soit sur le revenu (moyens testés), et
l'on a constaté une hausse très prononcée du nombre de demandes d'allocation de demandeur d'emploi
basée sur le revenu, en raison d'une hausse du nombre de demandeurs et du nombre de chômeurs de
longue durée, mais aussi à cause de modifications considérables du régime de prestations sociales. À
partir de 2013, il devrait y avoir un simple système de prestations sociales à deux niveaux, incluant les
allocations d'invalidité, puisque les demandeurs sont supposés "travailler pour les allocations". Un
effort a également été consenti pour que la responsabilité revienne aux prestataires privés et
volontaires. Ce système a beaucoup été développé durant les années de boom économique, et il
semble trop optimiste dans l'environnement économique actuel. La réponse du gouvernement à la
crise comprend un soutien additionnel pour les agences pour l'emploi, une aide sans grande ambition
en matière de recrutement et de formation à laquelle le recours est plutôt lent, 35 000 nouvelles places
en apprentissage, et un Fonds pour les emplois futurs, démarche intéressante qui garantit aux jeunes
un emploi, une expérience professionnelle ou une formation. L'orateur explique aussi que les
employeurs ont mis en place leurs propres politiques: Honda a arrêté la production pour trois mois à
ses propres frais et British Airways a encouragé une partie de son personnel à accepter une réduction
de 10 % de son salaire. En résumé, l'intervention du gouvernement s'est révélée hésitante et limitée et
plutôt "politique" dans l'espoir que la croissance économique allait revenir et rétablir la situation.
M. Kurt VOGLER-LUDWIG: "Impact de la crise sur le marché du travail et mesures pour
améliorer les politiques actives du marché de l'emploi"
M. VOGLER-LUDWIG démontre que l'Allemagne est en récession: le PIB a reculé de près de 7 %
l'année dernière et l'économie se contracte à grande vitesse. L'emploi, toutefois, stagne plus ou moins
pour le moment, bien que le nombre d'heures travaillées ait baissé de quelque 5 %, essentiellement en
raison du régime de travail à temps partiel qui a permis aux employeurs de conserver leur personnel,
et d'une utilisation plus répandue de l'horaire flexible. Avec une différence de 7 % entre la croissance
de l'emploi et la croissance de la production, un ajustement aurait dû se produire en cours de route.
Les employeurs ont en partie assumé les coûts du travail, et la pression monte. À court terme, on peut
s'attendre à une augmentation du chômage. L'orateur signale que sa profession (soit 20 à 25 organes