Pour souligner le 25e anniversaire de Publicité Sauvage, un colloque organisé par l’École de design de l’Université du Québec à Montréal et Bibliothèque et Archives nationales du Québec AUTOUR DE L’AFFICHE UNE PERSPECTIVE QUÉBÉCOISE ET PATRIMONIALE les 11 et 12 octobre 2012, à Montréal Que deviennent les affiches québécoises une fois leur vocation première révolue ? Trop rares – ou trop discrètes – au goût de ceux qui les apprécient ? Faciles à localiser pour ceux qui les traquent ? Comment s’élaborent les passerelles permettant d’interpréter, de comprendre cette production ? Le colloque Autour de l’affiche : une perspective québécoise et patrimoniale convie professionnels, chercheurs et amateurs à discuter de ce patrimoine graphique, de son état actuel et des enjeux à venir. Ce colloque est organisé à l’occasion des 25 ans et demi de Publicité Sauvage, dont Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) salue l’apport comme partenaire du dépôt légal de l’affiche. Il coïncide aussi avec les 20 ans du dépôt légal de l’affiche à BAnQ. L’objectif premier de cet événement : favoriser les échanges autour de l’affiche québécoise dans une perspective patrimoniale. Au fil des communications, les organisateurs espèrent nourrir l’interprétation de cette production graphique et mettre en lumière les enjeux liés à la conservation et à la diffusion de ce patrimoine visuel. Ils espèrent qu’il soit une source de concertation plus poussée entre les intervenants et une pépinière de nouveaux projets susceptibles de consolider la préservation et la connaissance de ce patrimoine visuel. Les organisateurs se sont appuyés sur l’avis des sept membres du comité scientifique créé pour l’occasion. Les conférenciers ont été choisis sur invitation en fonction des orientations retenues. Le colloque s’ouvre par une conférence tous publics présentée à la Grande Bibliothèque et se poursuit le lendemain par une journée d’échanges qui se tient au Centre d’archives de Montréal. Y sont conviés les professionnels du patrimoine, les chercheurs issus des milieux universitaires et les aficionados de l’affiche, qu’ils soient collectionneurs, créateurs, diffuseurs, enseignants, marchands ou simples amateurs issus du grand public. Parallèlement à ce colloque, BAnQ publie sur le Web une première édition du Répertoire des collections institutionnelles d’affiches d’intérêt québécois qui inventorie 83 collections détenues par des organismes québécois ou hors Québec et fournit un état des collections encore partiel, mais déjà révélateur. Les organisateurs, Marc H. Choko et Danielle Léger Page 1 / 8 Programme du colloque Le jeudi 11 octobre Conférence tous publics Auditorium de la Grande Bibliothèque 475, boulevard De Maisonneuve Est 19 h allocutions d’ouverture : Guy Berthiaume, président-directeur général, Bibliothèque et Archives nationales du Québec Claude Corbo, recteur, Université du Québec à Montréal (UQAM) de 19 h 20 à 20 h 30 UNE HISTOIRE DE L’AFFICHE AU QUÉBEC Conférence de MARC H. CHOKO, professeur titulaire École de design de l’UQAM L’affiche est un art urbain, lié à l’industrialisation et au développement des grandes villes, à la consommation de masse. C’est un art commercial, puisque l’œuvre est réalisée pour un client qui ne payera que s’il est satisfait du résultat. C’est l’art populaire par excellence, un art de la rue destiné à tous, gratuit. C’est un art produit en grande série, à la chaîne, fait de multiples. Un art pourtant éphémère, vite apparu, vite recouvert, détruit, disparu. Au Québec, seule une histoire tronquée de l’affiche peut être racontée, car cet art a longtemps été méprisé et aucune grande collection privée ou publique, à part pour les affiches des deux guerres, n’a été constituée avant les années 1990. Harry Mayerovitch, Canada Carries On Presents Trans-Canada Express, affiche, 108 x 69 cm, Montréal, Office national du film du Canada, vers 1943. Collections patrimoniales de BAnQ. Depuis, conscientes de leur valeur tant comme création artistique que comme élément de mémoire de notre société, quelques institutions ont pris en charge la conservation des affiches. Marc H. Choko est diplômé en architecture de l’Université de Montréal et détient un doctorat en urbanisme de l’Université Paris VIII. Professeur à l’École de design de l’UQAM, où il enseigne depuis 1977, il a été directeur de recherche à l’INRS-Urbanisation, Culture et Société de 1985 à 2005, et directeur du Centre de design de l’UQAM de 1999 à 2008. Amoureux des affiches, il commence à les collectionner dès les années 1960, puis, arrivé au Québec, il mène des recherches et écrit plusieurs livres sur l’affiche au Québec et au Canada. Il a également monté de nombreuses expositions, dont plusieurs à titre de commissaire. Parmi ses livres, on compte L’affiche au Québec (2002), Posters of the Canadian Pacific (avec David L. Jones, 2004), Imperial Tobacco.100 ans (avec Joanne Burgess, 2008), LINO (avec LINO, 2011) et Canadian War Posters (à paraître en 2012). Page 2 / 8 Le vendredi 12 octobre Journée d’échanges scientifiques et professionnels Auditorium du Centre d’archives de Montréal 535, avenue Viger Est En avant-midi accueil des participants 8 h 30 9h 15 mots de bienvenue et présentation de la journée 9 h 30 conférence d’ouverture Atrium du Centre d’archives de Montréal Baudoin Wart, Marc H. Choko et Danielle Léger Une collection publique d’affiches : le cas de la bibliothèque Forney, de la Ville de Paris Conférence de Thierry Devynck, conservateur de la bibliothèque Forney, Paris Spécialisée en arts graphiques et en métiers d’art, installée dans le vénérable Hôtel de Sens, dans le 4e arrondissement parisien, la bibliothèque Forney détient l’une des trois grandes collections d’affiches publicitaires de France. Agissant comme conservateur de cette collection depuis 1987, Thierry Devynck situera la place de ce fonds exceptionnel dans le paysage des collections publiques françaises et présentera les principaux jalons de son développement, de sa conservation et de sa mise en valeur. Monsieur Devynck brossera un aperçu des acquisitions issues de dons, de l’offre du marché et des moyens financiers disponibles. Il discutera des contraintes matérielles, des diverses options de conservation et du dispositif matériel utilisé pour les expositions. Enfin, le conférencier abordera des services entourant cette collection : communication au public, numérisation, fourniture de clichés à la demande, prêts pour expositions, programme d’expositions et publications. Thierry Devynck est responsable du fonds d’affiches de la bibliothèque Forney de la Ville de Paris depuis 1987. Il a agi comme commissaire et signé les textes d’expositions sur des affichistes tels André Wilquin, Jacques Auriac, Michel Quarez et Bernard Villemot (actuellement en cours à Paris). Monsieur Devynck a également réalisé des expositions thématiques sur l’affiche publicitaire dans les domaines de la lingerie, de la papeterie, des apéritifs, des arts ménagers, etc., et contribué à des expositions et catalogues sur les papiers peints et l’étiquette publicitaire. Monsieur Devynck a consacré plusieurs projets à l’affichiste Raymond Savignac, notamment une exposition itinérante présentée en 2005 au Centre de design de l’UQAM et un livre paru chez l’éditeur japonais Pie Books. Actuellement en préparation : une nouvelle exposition Savignac destinée à la salle Saint-Jean de l’Hôtel de ville de Paris (au printemps 2014), ainsi qu’une édition illustrée de l’autobiographie de l’affichiste. pause santé 11 h séance 1 Les collections d’affiches québécoises : un état des lieux Président de séance : Marc H. Choko, professeur titulaire, École de design de l’UQAM Quel statut réserve-t-on à l’affiche québécoise ? Quels enjeux sous-tendent sa préservation et sa diffusion ? Quatre conférenciers livreront leurs réflexions en prenant appui sur leurs contextes d’intervention respectifs et sur le Répertoire des collections institutionnelles d’affiches d’intérêt québécois, un portrait – encore partiel, mais déjà révélateur – mis en ligne sur le portail de BAnQ en août 2012. Le cinéma s’affiche Alain Gauthier, coordonnateur des expositions, Cinémathèque québécoise Page 3 / 8 Affiches et visualité : la collection d’affiches au Musée de la civilisation Vincent Giguère, conservateur des collections beaux-arts et patrimoine religieux, Musée de la civilisation À propos des collections d’affiches québécoises : état des travaux à BAnQ et répertoire national Danielle Léger, bibliothécaire spécialiste de collections, Bibliothèque et Archives nationales du Québec 25 ans et demi d’affiches culturelles Baudoin Wart, président-fondateur de Publicité Sauvage et collectionneur privé Alain Gauthier travaille depuis 1980 à la Cinémathèque québécoise, musée de l’image en mouvement. Responsable de la photothèque, puis conservateur des photos et des affiches, il obtient une maîtrise en muséologie en 1992. À titre de coordonnateur des expositions depuis 1996, il présente chaque année une dizaine d’expositions temporaires (photos, affiches, installations vidéo). Il collabore régulièrement à des expositions d’affiches québécoises et étrangères. Actuellement en préparation, la nouvelle exposition permanente réalisée pour la Cinémathèque québécoise portera sur les effets spéciaux. Vincent Giguère est conservateur au Musée de la civilisation et doctorant en histoire de l’art à l’Université Laval. Il s’intéresse principalement à la culture visuelle et à l’histoire des musées au Québec. Il a été conférencier invité et formateur sur la conservation et la mise en valeur du patrimoine religieux québécois, ainsi que commissaire d’expositions sur l’art et le patrimoine religieux canadien et européen. Il a aussi été agent de développement culturel pour la Ville de Québec (2008-2009). Danielle Léger est responsable des collections patrimoniales de programmes de spectacles et d’affiches à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) depuis 2007. Spécialisée en histoire de l’art et en sciences de l’information, elle a successivement été active comme critique d’art pigiste, bibliothécaire en arts visuels contemporains chez Artexte, spécialiste de l’information à la Société des musées québécois, puis coordonnatrice du dépôt légal à BAnQ. Elle s’intéresse actuellement aux imprimés éphémères ainsi qu’à l’histoire de la publicité, du tourisme et des spectacles. Artiste et téméraire, enthousiaste et doté d’une bonne dose d’idéalisme, Baudoin Wart fonde Publicité Sauvage en 1987. Sa lubie d’étudiant est devenue au fil des années une entreprise d’affichage prospère d’une trentaine d’employés qui fête ses 25 ans et demi. À 51 ans, il semble ne pouvoir s’arrêter. Après la compétition féroce, la légalisation de l’affichage en 1994, la création d’une entreprise de construction de palissades, l’entente de partenariat avec BAnQ et l’acquisition de la galerie d’art à ciel ouvert Artevista, il présente cette année sa collection d’affiches au public avec 15 expositions différentes, et nourrit déjà plusieurs projets pour l’avenir. pause repas En après-midi 14 h séance 2 L’histoire de l’affiche au Québec : une œuvre collective inachevée Présidente de séance : Danielle Léger, bibliothécaire spécialiste, Bibliothèque et Archives nationales du Québec Qu’ils œuvrent en contexte archivistique, bibliothéconomique ou muséal, quatre conférenciers exposeront leurs constats à l’égard de la recherche historique sur l’affiche québécoise. Ils formuleront leurs souhaits quant aux champs de recherche encore inexplorés et aux moyens utiles pour soutenir, voire rendre possibles, les initiatives futures. L’affiche est morte! Vive l’affiche! Paul Bourassa, directeur des collections et de la recherche, Musée national des beaux-arts du Québec Les affiches canadiennes de langue française du Musée canadien de la guerre Laura Brandon, historienne, art et guerre, Musée canadien de la guerre À l’origine, de simples affiches publicitaires du Canadien Pacifique Robert C. Kennell, chef, Archives du Canadien Pacifique et homologation des produits Proclamation et typographie : l’affiche québécoise à partir du XVIIIe siècle Isabelle Robitaille, bibliothécaire spécialiste des imprimés anciens, Bibliothèque et Archives nationales du Québec Page 4 / 8 Depuis un an, Paul Bourassa est directeur des collections et de la recherche au Musée national des beaux-arts du Québec. De 1993 à 2011, il a œuvré comme conservateur des arts décoratifs et a développé, à ce titre, la collection de design et de métiers d’art du Musée. Il a été commissaire d’expositions qui ont porté sur la céramique, le verre, le design et le graphisme québécois. Il a signé une rétrospective sur Vittorio (Viva Vittorio) en 2004 et, en collaboration avec Marc H. Choko, l’exposition Québec en design en 2009. Laura Brandon est historienne de l’art et de la guerre au Musée canadien de la guerre. Elle est l’auteure de Art or Memorial? The Forgotten History of Canada’s War Art (2006) et de Art and War (2007), une étude sur l’art militaire occidental. Elle est la conservatrice de l’exposition Sur le vif – L’art militaire de la Corée à l’Afghanistan, actuellement présentée en version itinérante (20092012). Elle détient une maîtrise en histoire de l’art de l’Université Queen’s et un doctorat en histoire de l’Université Carleton. Avant de travailler pour le Canadien Pacifique, Robert C. Kennell s’est engagé avec passion dans des études en photographie à l’Université Ryerson, à Toronto. À partir de 1975, date de son entrée au Canadien Pacifique, il accroît ses compétences en prenant des photographies de chaque aspect des opérations ferroviaires à travers tout le pays. En 1995, il devient responsable de la gestion des archives du Canadien Pacifique, qui incluent une collection de plus de 800 000 photographies ainsi qu’une importante collection d’affiches anciennes. Isabelle Robitaille est bibliothécaire spécialiste des collections d’imprimés anciens à Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). Elle possède une maîtrise en bibliothéconomie et en sciences de l’information de l’Université McGill et elle a complété la scolarité du doctorat en sciences de l’information de l’Université de Montréal. Ses intérêts de recherche touchent principalement les études des marques de provenance, le rôle social du document au XIXe siècle parmi les communautés de bibliophiles ainsi que la matérialité de l’imprimé ancien. pause santé 16 h séance 3 L’affiche, matériau pour la recherche Président de séance : Paul Bourassa, conservateur, Musée national des beaux-arts du Québec Prenant appui sur les projets qui les ont amenés à choisir l’affiche comme source ou comme objet, quatre chercheurs mettront en lumière l’affiche comme matériau. Nous leur avons demandé de partager avec nous les bonheurs – et les désillusions – associés à leurs investigations au sein du patrimoine graphique québécois. Les affiches des mouvements sociaux : pourquoi et comment les sauvegarder ? JeanPierre Boyer, professeur, École des médias / responsable du Centre de recherche en imagerie populaire (CRIP), Université du Québec à Montréal L’affiche électorale au Québec un objet négligé Denis Monière, professeur de science politique, Université de Montréal Affiche et histoire des voyages Alexander Reford, directeur, Jardins de Métis La santé s’affiche… difficile à retracer Lise Renaud, professeure titulaire, Département de communication sociale et publique / directrice de ComSanté, centre de recherche sur la communication et la santé, Université du Québec à Montréal Docteur en sciences de l’information et de la communication (EHESS, 1984), Jean-Pierre Boyer est professeur au Département de communication et à l’École des médias de l’UQAM depuis 1986, où il a enseigné les théories de la communication et les approches sociopolitiques de la création en médias alternatifs et expérimentaux. Chercheur et cofondateur, avec Jean Desjardins, du Centre de recherche en imagerie populaire (CRIP-UQAM), il s’intéresse à la production iconographique et discursive des mouvements sociaux. Coauteur de l’anthologie Pour changer le monde – Affiches des mouvements sociaux au Québec de 1966 à 2007, il a également signé trois essais sur la philosophie politique et l’écriture pamphlétaire de Thomas Paine et de Pierre du Calvet. Professeur de science politique à l’Université de Montréal, Denis Monière a publié une quarantaine d’ouvrages traitant de la politique québécoise, de la communication politique et de l’analyse des discours politiques. Il a été président de l’Union des écrivains québécois de 1981 à 1983, et il préside actuellement la Société du patrimoine politique du Québec et la Ligue d’Action nationale. Page 5 / 8 Historien de formation, Alexander Reford a pris en 1995 la direction des Jardins de Métis. Arrièrepetit-fils d’Elsie Reford, créatrice des jardins, il est président des Amis des Jardins de Métis et cofondateur du Festival international des Jardins. Il est également actif au sein de plusieurs organismes tels la Commission canadienne du tourisme et Patrimoine du Bas-Saint-Laurent. Il a signé de nombreux articles et ouvrages relatifs à l’histoire canadienne – notamment Au rythme du train, 1849-1970 (Publications du Québec) – et Jardins de Métis (Éditions de l’Homme). Ses travaux et conférences sur l’histoire des transports et des voyages l’ont amené à s’intéresser à l’affiche. Détentrice d’un doctorat en sciences de l’éducation (1987), Lise Renaud est professeure titulaire au Département de communication sociale et publique de l’UQAM et dirige le Centre de recherche sur la communication et la santé. Elle allie intervention et recherche auprès de divers groupes cibles (jeunes, analphabètes, autochtones, femmes défavorisées). Depuis 2003, elle s’intéresse aux médiations entre émetteurs d’informations et producteurs des messages normatifs en santé. Régulièrement consultée pour son expertise en évaluation et promotion de la santé, elle est l’auteure de plusieurs ouvrages, notamment La santé s’affiche au Québec, plus de 100 ans d’histoire (2005) et Les médias et la santé (2010). 17 h 30 vin d’honneur Définitions de travail utilisées pour la préparation du colloque AFFICHE Toute feuille, le plus souvent imprimée sur papier, qui porte un message (avis public, propagande politique, promotion culturelle, réclame publicitaire, etc.) à la connaissance du public, par le texte et/ou l’image, et généralement apposée sur les murs, les palissades ou le mobilier urbain. Habituellement imprimée sur une seule face, l’affiche se décline dans tous les formats, des immenses panneaux publicitaires aux affichettes de taille modeste. Les affichettes se distinguent toutefois des autres documents en feuille de petites dimensions qui n’ont pas pour vocation première d’être affichés (cartes publicitaires, cartes postales, prospectus relayés de main en main, programmes de soirée, etc.). Véhicule privilégié de la communication visuelle dans l’espace public, assujetti à diverses réglementations contrôlant l’affichage, ce multiple appartient aux grandes familles des documents éphémères et des productions graphiques. Aux franges de cette catégorie documentaire, on rencontre les placards typographiques (souvent peu ou pas illustrés), les « affiches muettes » (sans texte) du poster décoratif, diverses formes hybrides (affiches-calendriers, affiches-dépliants, etc.) et, dans un autre registre, les publicités murales et les enseignes. Bien que le champ de création visuelle de l’affiche ait suscité l’adhésion d’artistes visuels de renom et d’affichistes reconnus, l’affiche est souvent reléguée au rang d’art publicitaire ou d’art mineur. Page 6 / 8 AFFICHE QUÉBÉCOISE Affiche publiée au Québec ou liée au Québec, soit par son créateur (telle l’affiche de Lino pour le Festival d’Avignon), son sujet (par exemple, l’affiche de la production japonaise d’une pièce de Michel Tremblay) ou – dans certains cas – son contexte de diffusion (notamment les affiches de guerre canadiennes diffusées auprès des citoyens du Québec). Note concernant les collections d’affiches étrangères : Dans la mesure où elles confèrent à l’affiche un statut patrimonial et constituent des gisements significatifs d’affiches constitués en contexte québécois, les collections québécoises d’affiches non québécoises seront aussi prises en compte lors du colloque et dans le répertoire des principales collections québécoises. Le dépôt légal de l’affiche à BAnQ a vingt ans ! Entré en vigueur avec l’adoption en 1992 d’un nouveau règlement qui englobe les documents iconographiques, le dépôt légal de l’affiche couvre les affiches publiées au Québec depuis cette date, à l’exclusion des documents dont la surface totale fait moins de 1300 cm2 ou plus de 15 800 cm2. L’éditeur d’une affiche doit s’acquitter de ce dépôt obligatoire au moment de sa publication et fournir à BAnQ deux exemplaires de chaque production. Lorsque ses ressources le permettent, BAnQ effectue la réclamation des affiches non déposées auprès des éditeurs. L’institution mène périodiquement des campagnes de sensibilisation au dépôt légal auprès de secteurs ciblés : créateurs de la relève, arts du spectacle, festivals en région, scène musicale parallèle, milieux alternatifs, gouvernement québécois, etc. En vertu d’une entente conclue en 2007, l’entreprise d’affichage montréalaise Publicité Sauvage agit comme intermédiaire délégué du dépôt légal pour ses clients. Près de 5000 affiches sont parvenues dans les réserves de BAnQ grâce à cette collaboration. Les affiches d’origine québécoise non reçues en dépôt légal – en particulier celles qui datent d’avant 1992 ou qui ne correspondent pas aux formats règlementaires – ainsi que les affiches d’intérêt québécois qui sont éditées hors Québec sont principalement acquises par don. Depuis 2006, un budget spécifique permet l’acquisition annuelle d’un nombre restreint d’affiches particulièrement rares ou remarquables. La collection patrimoniale d’affiches de BAnQ compte plus de 25 000 titres. Le public peut consulter ces documents à la salle de lecture du Centre de conservation de BAnQ situé au 2275, rue Holt, à Montréal. À ce jour, plus de 2700 affiches numérisées sont diffusées sur le portail de BAnQ dans le catalogue Iris. Elles peuvent aussi être repérées grâce à l’interface de recherche Images. Page 7 / 8 Colloque organisé conjointement par l’École de design de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) Coorganisateurs Marc H. Choko, professeur titulaire à l’École de design de l’UQAM et spécialiste de l’affiche québécoise et canadienne Danielle Léger, bibliothécaire spécialiste de la collection patrimoniale d’affiches, Direction de la recherche et de l’édition, BAnQ Comité scientifique Paul Bourassa, directeur des collections et de la recherche, Musée national des beaux-arts du Québec Jean Gagnon, directeur conservation, Cinémathèque québécoise Vincent Giguère, conservateur, beaux-arts, Musée de la civilisation Ann Marie Holland, conservatrice, Université McGill Isabelle Jalbert, directrice générale, Publicité Sauvage Mathieu Thomas, bibliothécaire, Bibliothèque des lettres et sciences humaines, Université de Montréal Christian Vachon, conservateur associé, collections peintures et estampes, Musée McCord Lieux et modalités d’inscription Conférence tous publics Le jeudi 11 octobre 2012, de 19 h à 20 h 30 Auditorium de la Grande Bibliothèque 475, boulevard De Maisonneuve Est L’activité est gratuite. Il est possible de réserver une place au coût de 4 $ en utilisant le service de billetterie de BAnQ à banq.qc.ca. Journée d’échanges scientifiques et professionnels Le vendredi 12 octobre 2012, de 8 h 30 à 18 h Auditorium du Centre d’archives de Montréal 535, avenue Viger Est La participation est gratuite, mais l’inscription est obligatoire. Pour s’inscrire, il suffit d’envoyer un courriel à [email protected] en mentionnant le titre du colloque, le nom du participant ainsi que son affiliation, s’il y a lieu. Exposition Publicité Sauvage – Exposition d’affiches 11/15 Littérature, poésie et illustrations, écrivains, poètes, artistes et lecteurs sont à l’honneur sur la trentaine d’affiches exposées dans l’Atrium du Centre d’archives de Montréal. Commissaire : Marc H. Choko Concepteur de l’affiche annonçant l’exposition : Pierre Pratt Du 11 septembre au 9 décembre 2012 Mardi, samedi et dimanche de 9 h à 17 h Mercredi, jeudi et vendredi de 9 h à 21 h Page 8 / 8