Ceci n'est qu'une première étape, si une essence est "acceptée" dans un climat par la
majorité des scénarios, elle a encore beaucoup de filtres à passer : pédologie, maladie, taux
de croissance...
Une trentaine d'essences résineuses américaines seraient adaptées en France dans le futur.
Il faudrait réaliser ce travail sur les autres continents. Certaines origines de Douglas, par
exemple, seront plus adaptées que celles que nous importons actuellement.
Réactions :
La question est posée : ne faut-il pas privilégier les mélanges ? "Il ne faut pas mettre tous ses
oeufs dans le même panier" quand cela est possible.
Les feuillus sont absents de l’étude. Y a-t-il un avenir pour eux ? Le Chêne sessile n’est pas
condamné. Il dépendra du scénario « pluviosité ». Les Chênes pubescents et verts sont
également des possibilités intéressantes.
Du point de vue génétique, faut-il rester sur le statut quo de la réglementation actuelle des
provenances ou doit-on les mélanger à des provenances plus sudistes ? L'idée est d’avoir
une forte variabilité génétique d’où l’intérêt du brassage des plants, qu’ils proviennent de
peuplements classés ou de vergers à graines. Le problème reste l’adaptation au climat, il ne
faut pas laisser tout faire non plus. Des réflexions sont en cours au niveau du Ministère.
Le sol est un enjeu gigantesque (réserve en eau, tassement…). Il ne doit pas être massacré :
on perd 50 mm de réserve utile lors d’une exploitation mal faite (c’est l’équivalent d’un mois
de pluviosité estivale).
A cause du changement climatique, les forestiers sont en pleine remise en cause : comment
faire face à l'incertitude ?
Perspectives 2014 et mises en forme des actions
Essences peu habituelles, poursuite du projet du Gedef :
Voir fiche " PRESENTATION ETUDE essences peu habituelles _ projet 2014"
Le projet du Gedef est dans la lignée de ce type d'étude. C'est une démarche très
intéressante à mettre en oeuvre. Elle permet d'associer le forestier, et en particulier le
propriétaire forestier, face aux problématiques du changement climatique.
Des ponts peuvent être faits entre les différentes études. Par exemple, toutes les données
récoltées alimenteront la base de la forêt privée mise en place par l’IDF, ILEX. Il faut y
introduire toutes les données disponibles, même si l’on n'y va pas. Le simple fait de savoir où
se trouve une essence peut permettre d’y aller si besoin (observation en cas de canicule…).
Aucun autre CETEF n’a semblé intéressé pour réaliser également cette étude auprès de ses
adhérents… C’est regrettable car il faudrait avoir une vision à l’échelle régionale.