1
Réunion du Groupe 3 : Pérennisation et
renouvellement de la forêt
Date : 05/06/13
Personnes présentes :
- Hervé le BOULER, ONF
- Eric SEVRIN, CRPF
- Jean-Charles BASTIEN, INRA
- Bernadette VALLEE, AGEFOR
- Pierre BARON, BTFC - EDT
- Antoine HUBERT, BTFC - Arbocentre
- Alain de COURCY, Pépinière de Claireau
- Charles de LA MESSELIERE, GEDEF Loiret-Sologne
- Yves BACHEVILLIER, Chambre d'Agriculture 41,
GDF 41, COF Loir et Cher, GEDEF Loiret-Sologne
- Magali LAMBERT, CRPF-Arbocentre
Personnes excusées :
- Marie-Thérèse FLEURY, GDF 41
- Jean-Philippe ANGENAULT,
CNIEFEB - BCE
- Philippe DUGAS, AGEFOR
(remplacé par Bernadette
Vallée)
- Christophe POUPAT, ONF
- Bernard PAQUIGNON, URCB
- Victor STEENWINCKEL,
UNISYLVA
Ordre du jour :
L‘objectif de cette réunion tourne autour de la présentation des fiches projet réalisées, de
les modifier, de les améliorer pour avoir une version (presque) finale qui satisfasse le
groupe. Nous profitons de la présence d’H. le Bouler pour avoir une présentation des travaux
qu’il a réalisé sur le changement climatique. Cela permettra de mieux replacer les projets
montés par différents organismes sur ce thème au sein de notre groupe.
Perspectives 2014 et mises en forme des actions :
1) Présentation d'études sur des essences adaptées aux changements de températures par
H. Le Bouler
2) Fiches projet
- Poursuite du projet "Essences forestières peu habituelles" (C. de la Messelière)
- Poursuite du projet de formation des ETF : présentation 2013 + perspectives
2014 (P. Baron, A. Hubert)
- Potentialités des TTCR de saule en région Centre (B. Vallée)
- Les chênes en région Centre : réactions, commentaires, ...
- Tests de méthodes alternatives aux herbicides et aux travaux de préparation du
sol avant plantation : réactions, commentaires, ...
- Réunions de l'arbre à la planche : à redemander
- Plantations à double fin bois d’œuvre - bois énergie (Nous n'avons pas eu le
temps d'en parler lors de la réunion, de plus, la fiche projet n'est pas terminée)
- (Visites conseils : à redemander : projet groupe 1)
- Autres projets ? (Formation à l'utilisation d'une tronçonneuse)
3) Organisation pour le rendu des projets fin juin ?
2
Présentation sur l'adaptation au changement
climatique
Hervé le Bouler - ONF
Hervé le Bouler a longtemps travaillé en tant que Directeur de la pépinière forestière de
l’Etat à Guéméné Penfao. Il a rejoint dernièrement le laboratoire ONF-INRA « conservatoire
génétique des arbres forestiers ». Il est également responsable du réseau forêt au sein de
France Nature Environnement.
Il nous a présenté ses recherches sur l'adaptation des forêts au changement climatique. Son
exposé était divisé en 2 parties :
Evolution du climat en fonction des différents modèles prédictifs connus aujourd’hui.
Tout le monde est d’accord pour dire que le climat va se réchauffer. La température
pourrait augmenter de 2 ou 3°C/an en moyenne à Orléans. Les modèles divergent sur
la pluviométrie. Certains prédisent une baisse des précipitations avec une sécheresse
estivale importante (climat de Carcassonne pour se donner une idée donc
méditerranéen) ; d’autres indiquent un climat plus continental, avec des
précipitations estivales bienvenues (climat de Bayonne, plus favorable aux essences
actuellement en place).
Quelles essences pourraient être adaptées au climat que nous aurons en 2035, en
2055 ou en 2085 ? Il étudie la capacité de maintien des essences en place et
recherche celles qui pourraient l’être. Pour résumer de manière "simpliste" la
seconde étude, il prospecte des essences (résineuses) qui poussent actuellement sur
d’autres continents sous un climat identiques à celui qui est prédit en France en 2035
et en 2085.
Ce travail est basé sur 3 critères principaux :
- le froid hivernal (T° minimale enregistrée sur l'année)
- la quantité de chaleur (somme des sur toute l'année)
- le bilan hydrique mois par mois sur toute l'année
Les limites de cette étude sont les différentes sources d'incertitudes dont les principales sont
- la quantité d'émissions de GES qui sera produite d'ici là,
- les divergences des modèles climatiques sur la pluviosité
- la principale incertitude reste la tolérance des essences en place au stress hydrique
(aspect génétique)
Elle permet de prédire, pour chaque essence et par scénario envisagé (12 scénarios), son
adaptabilité à un certain milieu. Il a réalisé ce travail sur les essences présentes à
Fontainebleau (chênes et pins) :
En 2035, aucun scénario n’impacte les essences en place,
En 2055, 20 % de prédiction d’inadéquation,
En 2085, seuls 10 % des modèles prédisent une bonne adéquation.
3
Ceci n'est qu'une première étape, si une essence est "acceptée" dans un climat par la
majorité des scénarios, elle a encore beaucoup de filtres à passer : pédologie, maladie, taux
de croissance...
Une trentaine d'essences résineuses américaines seraient adaptées en France dans le futur.
Il faudrait réaliser ce travail sur les autres continents. Certaines origines de Douglas, par
exemple, seront plus adaptées que celles que nous importons actuellement.
Réactions :
La question est posée : ne faut-il pas privilégier les mélanges ? "Il ne faut pas mettre tous ses
oeufs dans le même panier" quand cela est possible.
Les feuillus sont absents de l’étude. Y a-t-il un avenir pour eux ? Le Chêne sessile n’est pas
condamné. Il dépendra du scénario « pluviosité ». Les Chênes pubescents et verts sont
également des possibilités intéressantes.
Du point de vue génétique, faut-il rester sur le statut quo de la réglementation actuelle des
provenances ou doit-on les mélanger à des provenances plus sudistes ? L'idée est d’avoir
une forte variabilité génétique d’où l’intérêt du brassage des plants, qu’ils proviennent de
peuplements classés ou de vergers à graines. Le problème reste l’adaptation au climat, il ne
faut pas laisser tout faire non plus. Des réflexions sont en cours au niveau du Ministère.
Le sol est un enjeu gigantesque (réserve en eau, tassement…). Il ne doit pas être massacré :
on perd 50 mm de réserve utile lors d’une exploitation mal faite (c’est l’équivalent d’un mois
de pluviosité estivale).
A cause du changement climatique, les forestiers sont en pleine remise en cause : comment
faire face à l'incertitude ?
Perspectives 2014 et mises en forme des actions
Essences peu habituelles, poursuite du projet du Gedef :
Voir fiche " PRESENTATION ETUDE essences peu habituelles _ projet 2014"
Le projet du Gedef est dans la lignée de ce type d'étude. C'est une démarche très
intéressante à mettre en oeuvre. Elle permet d'associer le forestier, et en particulier le
propriétaire forestier, face aux problématiques du changement climatique.
Des ponts peuvent être faits entre les différentes études. Par exemple, toutes les données
récoltées alimenteront la base de la forêt privée mise en place par l’IDF, ILEX. Il faut y
introduire toutes les données disponibles, même si l’on n'y va pas. Le simple fait de savoir où
se trouve une essence peut permettre d’y aller si besoin (observation en cas de canicule…).
Aucun autre CETEF n’a semblé intéressé pour réaliser également cette étude auprès de ses
adhérents… C’est regrettable car il faudrait avoir une vision à l’échelle régionale.
4
Idée pour les prochaines années : réfléchir à la mise à disposition de "kits d’essences"
disponibles en pépinières pour que les propriétaires puissent planter des essences "tests".
Cette démarche peut être sérieuse si elle est collaborative et que l'on met à disposition des
propriétaires le matériel nécessaire pour faire les mesures (comme le Gedef le fait pour ses
adhérents). C’est moins compliq qu’un arboretum mais il faut s’entendre au préalable
avec les pépiniéristes.
En ce qui concerne la suite du projet, en 2014, la liste d'essences sera agrandie. H. le Bouler
se propose de faire les simulations évoquées dans sa présentation sur la liste d'essences du
Gedef. Il pourra également fournir une liste d'essences "candidates" relevant de ses études.
Les formations des ETF sylviculteurs (et mobilisateurs) :
Voir la fiche " formation ETF 2014"
P. Baron et A. Hubert nous présentent l'avancement de ce projet.
Cette action a prit du retard à cause de la fusion entre la BTFC et Arbocentre. L'enquête est
prête à être envoyée. La synthèse des résultats sera réalisée pour l'automne. 1 rencontre
entre ETF et donneurs d'ouvrages pourra être organisée en décembre (attention, la date doit
être fixée assez en avance pour réunir du monde).
Le reste de l’action sera reporté en 2014. Il faut maintenant définir le nombre de formations
"supplémentaires" qui pourront être faites en 2014 (pour chiffrer la demande de
subvention).
Il est difficile de faire un listing des ETF qui ne sont pas tous référencés au même endroit.
Cette année est catastrophique pour les ETF, cela fait 5-6 mois qu'ils 'ont pas pu rentrer en
forêt... Idéalement, il faudrait qu'ils s'inspirent de la filière agricole.
Les TTCR de Saules :
Voir la fiche "Projet_QuelsTTCRenRegionCentre_V2"
B. Vallée nous présente ce projet. C'est la suite de l'étude TSAR qui a déterminé la
disponibilité en terres agricoles et forestières non utilisées ainsi que, parmi ces zones
disponibles, celles qui sont susceptibles de convenir aux peupliers, aux saules ou au Robinier.
Ce projet s'inscrit dans le contexte actuel d'une demande de plus en plus forte en biomasse
en région Centre (393 000 t/an en 2012, 600 000 t/an en 2015).
L'objectif est de réaliser :
une phase de terrain pour vérifier les hypothèses émises par la pré étude (test sur la
carte de potentialités des saules)
Test de nouveaux clones de saules/ Limites de 2 clones par station
5
La subvention est demandée au conseil régional à hauteur de 50% sur les 3 ans de l'étude.
Les autres financeurs seront les conseils généraux.
5 dispositifs légers vont être mis en oeuvre.
Des indemnités de location de parcelle ont été envisagées pour le propriétaire.
Le problème soulevé est que ce projet peut être considéré plus comme un projet agricole
que forestier. Les subventions pour la forêt sont faibles par rapport à celles de nos collègues
agriculteurs. Ne faut-il pas l’orienter sur des fonds agricoles ?
Plusieurs éléments de réponse ont été abordés :
- faire le bilan du % de terres forestières et de terres agricoles concernées,
- les forestiers sont plus ouverts pour ce genre de projets (un agriculteur acceptera de faire
de la biomasse avec du miscanthus mais pas avec du saule).
Les sites feront l'objet d'un suivi pédologique fin. Les terres étudiées n'ont pas de vocation
forestière ou agricole. Ce sont en général des terrains appartenant à des forestiers. Il y a
environ 145000 ha de terres non utilisées.
Le projet est intéressant. La majorité des personnes présentes souhaite sa présentation dans
le groupe.
Remarque : Il y a peut-être un pont à faire avec les expériences de TCR en station
d'épuration à Meung sur Loire et Artenay. Ces dernières peuvent peut-être être plus
motivées que d'autres pour "payer" le protocole.
Les chênes en région Centre :
Voir la fiche " atlantique chene_2014"
L’assistance ayant fondu comme neige au soleil, les derniers projets ont été moins discutés.
En 2013, une méthodologie est mise en place par un stagiaire BTS. En 2014, le but est de la
mettre en oeuvre. La fiche avait déjà été présentée la dernière fois, aucune remarque
supplémentaire n'a été émise. Le fait qu’il soit en lien avec une étude nationale rend le
projet encore plus enrichissant. La difficulté réside dans le fait que la première partie de
l’étude devait être réalisée sur 6 mois par un ingénieur FIF ENGREF. Les financements
accordés ont permis de recruter un stagiaire BTS (2 mois sur le terrain). Nous ne savons pas
ce qui va être réalisé au cours de cette première phase ce qui rend difficile la prévision 2014.
En effet, il débute sa phase de terrain mi-juin !
Le financement reste à préciser.
1 / 8 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !