La Sleeve gastrectomie par coelioscopie

publicité
La Sleeve gastrectomie par coelioscopie
Il s’agit d’enlever par voie coelioscopique une partie de l'estomac pour ne laisser qu'un « tube »
gastrique. Comme l’anneau, il s’agit d’une intervention qui entraîne une réduction du volume de
l’estomac et qui est donc une intervention restrictive. La réduction de l'apport alimentaire est liée au
fait que la petite poche, en se remplissant vite et en se vidant lentement, va induire une sensation
précoce et durable de satiété. De plus, il semble exister une modification hormonale lié à
l’intervention participant à la baisse du poids. Un suivi régulier est lui aussi capital pour assurer le
succès de l’opération et éviter tout risque carentiel pouvant être grave.
L’hospitalisation se fait la veille de l'intervention avec une durée prévue de 4 à 5 nuits après
l’opération avant un retour à domicile. . L'intervention est réalisée sous anesthésie générale par
chirurgie coelioscopique, à l'aide de 5 cicatrices de 5 à 15 mm pratiquées dans la partie supérieure
de l'abdomen, permettant l'introduction d'une caméra, de différents instruments, et de la pince
d’agrafages.
L’intervention dure de 1 heure 30 à 2 heures en général. Elle consiste à sectionner verticalement
l'estomac, laissant en place un tube gastrique. L’autre morceau d’estomac sera définitivement
enlevé. A la différence de l’anneau, il s’agit d’une intervention irréversible. Le patient est averti de
la possibilité, en cas de problème rencontré pendant l’intervention coelioscopique, de conversion en
chirurgie traditionnelle, c'est-à-dire de devoir ouvrir plus grand la cavité abdominale. Après
l'intervention, le patient restera deux heures en salle de réveil avant d'être revenu dans le service en
général en unité de soins intensifs.
Avec une procédure coelioscopique, la récupération intégrale sur le plan physique est obtenue dans
un délai de 15 jours à 3 semaines à partir de l'intervention. Cette opération est bien codifiée mais
reste une intervention lourde, difficile et pouvant comporter des complications important. Il peut
s’agir comme dans toute opération chirurgicale de certaines complications comme une réaction à
l’anesthésie; une infection ; un saignement; une plaie d’un organe abdominal; surtout lorsque la
dissection chirurgicale est difficile.
Les modifications locales découvertes lors de l’intervention ou l’apparition d’une complication
inattendue peuvent conduire votre chirurgien à modifier l’intervention initialement prévue afin de
tout mettre en œuvre pour remédier aux difficultés rencontrées. L’abord coelioscopique peut être
converti en laparotomie (chirurgie classique par une grande cicatrice généralement médian à cheval
sur l’ombilic). Le taux de conversion moyen retrouvé dans la littérature est de 8% et diminue
rapidement avec l’expérience des auteurs. Le caractère « peu chirurgical » d’un patient obèse et la
section et agrafage réalisées sur l’estomac peuvent entraîner des complications spécifiques . Il s’agit
essentiellement du traumatisme instrumental d’un volumineux foie gauche, de plaies de la rate et
surtout d’un risque de mauvaise cicatrisation de l’agrafage dans les jours qui suivent l’intervention
(de 2 à 5 jours). Cette mauvaise cicatrisation peut entraîner une fuite c'est-à-dire une fistule, au
niveau de la rangée d’agrafes de l’estomac. En fonction de chaque cas, ces complications peuvent
conduire parfois à devoir réinterventir précocement éventuellement en ouvrant grand la cavité
abdominale (par laparotomie). On évoquera aussi comme complication spécifique de la Sleeve
gastrectomie, une paralysie de l’estomac qui se vide difficilement et pouvant durer plusieurs jours.
Parfois, il est nécessaire de mettre en place une sonde naso-gastrique quelques jours (tuyau dans le
nez qui vide l’estomac).
La réalisation des Sleeve par voie coelioscopique a permis de diminuer les complications postopératoires et la durée d’hospitalisation des patients obèses par rapport à la chirurgie classique.Il y a
également un risque de phlébite et d’embolie pulmonaire qui existe pour tout patient mais qui est
largement majoré dans la population obèse. Afin de diminuer ce risque, il sera réalisé des injections
sous cutanés d’héparine afin de fluidifier le sang. Ces injections débuteront habituellement le matin
de l’intervention et se poursuivront 10 jours après l’opération. Un point très positif par rapport à
l’anneau est qu’après la période critique qui fait suite immédiatement au geste opératoire, le taux de
complication à distance est très faible. On évoquera rarement un risque d’occlusions et
d’éventrations sur orifice de trocarts.
Téléchargement