Aliénor Masson DM d`Histoire n°2 Juliette Bernard Sujet : la

Aliénor Masson DM d’Histoire n°2
Juliette Bernard
Sujet : la citoyenneté dans le monde Antique
Consigne : A partir de ces documents que vous confrontez et de vos connaissance vous
comparerez l’accès à la citoyenneté a Athènes aux V- IV eme sicles et dans l’Empire
romain du I III siècles ainsi que les droits et les devoirs des citoyens athénien et
romains.
Dans l'Antiquité, le rôle et le statut du citoyen sont très variables. Pour nous aider à le
comprendre, nous avons deux textes.
Le premier est une loi qui fait partie de la « constitution d’Athènes » rédigé par
Aristote (384-322 av J-C), un philosophe grec suivi par tout le monde.
Le second est un éloge de Rome écrit par Aelius Aristide (117-180 ap J-C), intitulée « Le
siècle des Antonins » traduit par J-P Martin.
Dans quelle mesure peut-on comparer la citoyenneté dans ces deux cités ?
A Athènes comme à Rome, être citoyen, c'est bénéficier d'un statut privilégié et
envié, la citoyenneté est sélective, le citoyen se fait inscrire dans son dème :
circonscriptions administratives dans lesquelles est repartie la population
athénienne.
Et à Rome ce citoyen est recensé à l’armée. La citoyenneté est seulement
réservée aux hommes libres et dans les deux cas nés de parents citoyens. Le
jeune athénien a 18 ans s’engage par un serment puis réalise un service militaire
de 2 ans appelé l’éphébie.
Le jeune romain à 17 ans reçoit la toge virile : vêtement de laine de couleur
blanche symbolisant la citoyenneté à Rome porau dessus de la tunique et une
identité composé d’un prénom, d’un nom et de famille et d’un surnom : ce sont les
tria nomina.
Toutefois, les textes n'évoquent pas directement ce point. Le citoyen bénéficie
d'un ensemble de droits dont celui de participer à la vie politique ou d'être
exempté des impôts directs.
Par conséquent, l'accès à la citoyenneté est réservé à des catégories bien
définies de personnes. Il s'agit à Athènes comme à Rome d'hommes majeurs, de
statut libre et issu d'une famille de citoyens.
La citoyenneté romaine se distingue sous l'empire par son caractère ouvert. Il
est en effet possible de l'acquérir, soit par le service militaire (20 ans de service
dans les troupes auxiliaires), soit par affranchissement si on est l'esclave d'un
citoyen romain (mais les droits de l'affranchi sont limités), soit par faveur
impériale. En effet, les empereurs accordent la citoyenne romaine aux élites
locales des territoires conquis, souvent pour les récompenser de leur fidélité.
Rome accorde également la citoyenneté à des collectivités : cités ou provinces
(comme la Gaule en 48 ap J-C). Toutefois, une bonne partie des hommes libres de
l'empire, les pérégrins, restent non-citoyens.
Cinq cents ans plus tôt, Athènes pratiquait, comme toutes les cités grecques, une
citoyenneté fermée: il était presque impossible à un étranger (métèque)
d'accéder à la citoyenneté, et le nombre des citoyens étaient donc très limité.
En revanche, Athènes accorde au Ve siècles des droits politiques importants au
citoyen, le peuple a le pouvoir, c'est à dire que l'ensemble des citoyens (démos)
participe à la vie politique, d'où le nom de démocratie que porte ce régime. En
effet, le citoyen peut directement voter les lois au sein de l'Ecclésia ou être tiré
au sort pour exercer l'une des nombreuses magistratures de la cité: bouleute
(conseiller), héliaste (juge), etc.
Il y une égalité entre tous les citoyens athéniens: le riche et le pauvre sont égaux
en droits. En effet, excepté la fonction de stratège qui est réservée aux
citoyens les plus riches et les plus influents tous les citoyens disposent des
mêmes droits.
En revanche, à Rome, de fortes distinctions existent entre les citoyens sous
l'empire. On distingue les citoyens riches, des citoyens pauvres. Seuls les
premiers disposent des droits politiques et uniquement dans les cités romaines
des provinces où ils élisent les magistrats.
Quels sont les droits et les devoirs des citoyens atheniens et romains ?
La citoyenneté implique des obligations :
A Athènes les riches financent les liturgies : dépense exigée par le service
public, prise en charge par un citoyen, en fonction de son niveau de richesse
comme l’organisation de fêtes ou l’armement des navires de guerre.
A Rome, si les citoyens doivent payer des impôts indirects, les plus riches
mettent leur richesse au service de leur cité.
Les citoyens honorent les dieux. Dans la communauté athénienne lors des fêtes
de Panathénées.
Dans l’empire romain les citoyens doivent pratiquer le culte impérial.
A Athènes, le niveau de richesse détermine le rôle militaire. Les citoyens aisés
sont chevaliers ou hoplites alors que les autres sont rameurs.
Le citoyen romain peut servir l’empereur en s’engageant volontairement comme
légionnaire dans l’armé romaine.
Pour conclure les droits et les devoirs athéniens et romains sont complètement
opposées. L’accès à la citoyenneté semble plus facile à Rome qu’à Athènes. Dans les deux
cas, les citoyens ont des obligations en contrepartie de droits.
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