Rome accorde également la citoyenneté à des collectivités : cités ou provinces
(comme la Gaule en 48 ap J-C). Toutefois, une bonne partie des hommes libres de
l'empire, les pérégrins, restent non-citoyens.
Cinq cents ans plus tôt, Athènes pratiquait, comme toutes les cités grecques, une
citoyenneté fermée: il était presque impossible à un étranger (métèque)
d'accéder à la citoyenneté, et le nombre des citoyens étaient donc très limité.
En revanche, Athènes accorde au Ve siècles des droits politiques importants au
citoyen, le peuple a le pouvoir, c'est à dire que l'ensemble des citoyens (démos)
participe à la vie politique, d'où le nom de démocratie que porte ce régime. En
effet, le citoyen peut directement voter les lois au sein de l'Ecclésia ou être tiré
au sort pour exercer l'une des nombreuses magistratures de la cité: bouleute
(conseiller), héliaste (juge), etc.
Il y une égalité entre tous les citoyens athéniens: le riche et le pauvre sont égaux
en droits. En effet, excepté la fonction de stratège qui est réservée aux
citoyens les plus riches et les plus influents tous les citoyens disposent des
mêmes droits.
En revanche, à Rome, de fortes distinctions existent entre les citoyens sous
l'empire. On distingue les citoyens riches, des citoyens pauvres. Seuls les
premiers disposent des droits politiques et uniquement dans les cités romaines
des provinces où ils élisent les magistrats.
Quels sont les droits et les devoirs des citoyens atheniens et romains ?
La citoyenneté implique des obligations :
A Athènes les riches financent les liturgies : dépense exigée par le service
public, prise en charge par un citoyen, en fonction de son niveau de richesse
comme l’organisation de fêtes ou l’armement des navires de guerre.
A Rome, si les citoyens doivent payer des impôts indirects, les plus riches
mettent leur richesse au service de leur cité.
Les citoyens honorent les dieux. Dans la communauté athénienne lors des fêtes
de Panathénées.
Dans l’empire romain les citoyens doivent pratiquer le culte impérial.
A Athènes, le niveau de richesse détermine le rôle militaire. Les citoyens aisés
sont chevaliers ou hoplites alors que les autres sont rameurs.
Le citoyen romain peut servir l’empereur en s’engageant volontairement comme
légionnaire dans l’armé romaine.
Pour conclure les droits et les devoirs athéniens et romains sont complètement
opposées. L’accès à la citoyenneté semble plus facile à Rome qu’à Athènes. Dans les deux
cas, les citoyens ont des obligations en contrepartie de droits.