logos vers les essences de la réalité vraie) de philodoxes qui se complaisent dans la
confusion, la multiplicité des opinions (Platon ; République) « Les gens qui contemplent
la multiplicité des belles choses mais qui ne voient pas le beau en soi n’ont aucunement
conscience de ce dont ils ont opinion. » Il y a donc un seul savoir, unique et une multitude
de croyances ; Dés lors, « le fait d’être lié distingue la science de l’opinion correcte ».
3/ Raison et vérité
Donc la vérité fait intervenir la RAISON (le logos). LA DOXA (opinion) et Le PATHOS
(affect, désirs, sentiments) sont des ennemis de la vérité. Pour interpréter le réel il faut
user de la raison ; Pour faire de la philosophie comme de la science, il faut se défaire de ce
qui apparaît dans la matière, dans le réel. Il faut se dégager de ce qu’on croit ou ce qui
semble le plus vrai ; Pour faire une enquête, ce qui apparaît manifestement n’est jamais ce
qui est vrai ; Il s’agit donc de dévoiler la vérité. Reconstruction de la vérité à l’aide de la
raison. La raison est un guide permettant de se repérer et de donner une signification, de
comprendre l’enchaînement logique ou physique d’une réalité ; La vérité ne se manifeste
donc pas dans la contemplation du réel mais dans l’action de la raison pour y mettre un
ordre ; pour autant, si tous les hommes disposent de la raison, il s’agit ensuite de bien
l’utiliser pour accéder au vrai ; la vérité ne se donne pas ; elle se trouve. Descartes,
discours de la méthode : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée […] car
ce n’est pas assez d’avoir l’esprit bon, mais le principal, c’est de l’appliquer bien »
Il s’agit donc d’appliquer une méthode qui soit sûre ; Pour Descartes, le critère de la vérité
c’est la clarté et la distinction de l’évidence ; Les mathématiques qui sont nécessairement
vrais et indubitables sont le modèle sur lequel s’appuyer pour parvenir à une vérité
certaine. « Je me plaisais surtout aux mathématiques à cause de la certitude et de
l’évidence de leurs raisons…les fondements étant si fermes et si solides, on n’avait rien
bâti dessus de plus relevé » ; Chercher le vrai c’est d’abord douter, remettre en question
ses croyances pour reconstruire de manière plus assurée. « Mais que, pour toutes les
opinions que j avais reçues jusqu’alors en ma créance, je ne pouvais mieux faire que
d’entreprendre une bonne fois pour toutes de les en ôter, afin d’y remettre par après, ou
d’autres meilleures, ou bien les mêmes, lorsque je les aurai ajustées au niveau de la
raison. » ; Il s’agit donc d’agir avec prudence et méthode « comme un homme qui marche
dans les ténèbres ». Il faut suivre une méthode très simple permettant d’accéder au vrai.
« chercher la vraie méthode pour parvenir à la connaissance de toutes les choses dont
mon esprit serait capable » ;
4 règles de la méthode : Evidence, analyse, ordre et dénombrement : « Le premier était
de ne jamais recevoir aucune chose pour vraie, que je ne la connusse évidemment être
comme telle : c'est-à-dire d’éviter soigneusement la précipitation et la prévention et de ne
comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si
distinctement à mon esprit que je n’eusse aucune occasion de le mettre en doute.Le
second, de diviser chacune des difficultés que j’examinerais, en autant de parcelles qu’il
se pourrait, et qu’il serait requis pour les mieux résoudre. Le troisième, de conduire par
ordre mes pensées en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à
connaître pour monter peu à peu, comme par degrés, jusqu’à la connaissance des plus
composés, et supposant même de l’ordre entre ceux qui ne se précèdent point
naturellement les uns les autres.Et le dernier de faire partout des dénombrements si
entiers et des revues si générales que je fusse assuré de ne rien omettre. »
Transition : La méthode est donc le guide permettant de bien conduire la raison. En
s’appuyant sur le modèle des vérités mathématiques, on peut accéder au vrai dans les