Partie 1 : l`origine de la pensée économique.

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Pensée et politique économique
Introduction
5000 ans av. J.-C., on voit apparaître les premières commerciales qui ont pour conséquence :
production, consommation, échange.
Il a fallu encadrer ces échanges à travers des institutions et des politiques économiques.
L'économie s'intéresse donc assez cinq axes. C'est une science à part entière qui est écrit
(existe depuis 250 ans).
C'est un affrontement de deux courants majeurs qui résument la pensée :
-
un courant libéral (micro-économie)
un courant interventionniste (macroéconomie)
Ces modèles ne sont pas satisfaisants car imparfaits :
-
en micro-économie on parle d'un homo economicus qui a un comportement de robots
en macroéconomie, l'homme est enfermé dans des agrégats, dilué dans des secteurs
économiques
les agents économiques sont stéréotypés
il existe une différence entre la théorie et la réalité
les hommes sont discriminés à l'accès au développement (les modèles existants sont donc
imparfaits)
Aujourd'hui, on a de nouvelles questions : mondialisation, etc... Les applications de la théorie
amènent à de mauvais résultats.
Pourquoi ces politiques font faillite ? Dans quel contexte elles interviennent ? Quel est leur
rationalité ?
Il y a faillite des courants de pensée : pauvreté, exclusion, bien-être collectif.
L'interventionnisme également à cette faillite : chute du socialisme.
La mondialisation rampante à laquelle nous devons faire face.
Les cloisonnements disparaissent entre les politiques économiques. Il y a de nouvelles réflexions.
En quoi le contexte d'une époque a-t-il été déterminant de l'évolution de la pensée économique ?
Les grands tournants/avancées sont intimement visites aux grands bouleversements
économiques mais également aux grandes catastrophes économiques.
Un courant de pensée et de la recomposition/décomposition du précédent.
Partie 1 : l'origine de la pensée économique.
1776 : date de parution de l'ouvrage majeur d'Adam Smith, « recherche sur la nature et les
causes de la richesse des nations ».
La pensée économique peut être découpée en trois grandes phases : les précurseurs (grec, romain,
arabe), les pré-modernes (Mercantilisme, Physiocratie) et l'économie moderne (qui débute avec
Adam Smith à la fin du XVIIIe siècle).
Section 1 : les précurseurs de l'économie.
Les premiers centres économiques avec un état centralisé sont :
-
la Perse
la Chine
la Grèce antique
A) Le code d’Hammourabi
En matière économique, il cherchait à apporter une valeur ou bien (la valeur travail), les
salaires étaient fixés par l'état selon la qualité et la quantité de travail nécessaire pour un produit.
Il portait un intérêt pour le « prêt à intérêt », c'est-à-dire la régulation des emprunts.
B) La pensée économique de l'antiquité orientale et grecque.
Ce sont surtout les philosophes grecs, avec une science économique subordonnée à la
science politique, si vous réfléchir à l'art d'administrer ses biens, est aussi une réflexion sur la
demande d'un bien.
Thalès de Mynet : est le premier à avoir des raisonnements économiques (spéculatif et financier). Il
aperçut la cyclicité de l'économie et leurs prévisions.
Xénophom : il invente le terme « économie » en parlant d'administration de son foyer.
Platon : il essaye d'abord de l'économie comme la question des biens et des personnes. Il a une
vision utopique et il défend une société divisée en classe (supérieure, médiane, inférieure). Parmi les
classes inférieures, on ne doit pas concéder ou accumuler des richesses. Il parle d'un enrichissement
maximal (seuil). Il propose donc une organisation sociale basée sur la communauté du bien et un
partage égalitaire des terres.
Aristote : pour lui il existe une différence entre richesses naturelles et richesses monétaires (soit
entre l'économie et la chrématistique, qui est l'art d'accumuler des richesses). Il parle de d'une
activité contre nature, qui déshumanise ce qui s'y livre. Il condamne le prêt à intérêt et le commerce.
Il met en exergue l'agriculture et les métiers situés de la richesse naturelle. Pour lui il existe une
différence entre valeur d'usage et valeur d’échange.
C) La pensée économique judéo-chrétienne.
Elle est résumée par la position prise par le nouveau et l'Ancien Testament.
Pour l'Ancien Testament :
-
il n'y a pas de propriété
il existe une redistribution périodique
il y a interdiction des prêts à intérêt
il y a une hiérarchisation des activités économiques (de l'agriculture au commerce)
Pour le nouveau testament :
-
on prévient contre les tentations naturelles liées à l'accumulation de richesses
D) la pensée économique à l'époque médiévale.
Entre la chute de l'empire romain (476 après J.-C.) et la chute de Constantinople (1453 après J.-C.).
On voit apparaître les grandes foires sur le plan international, de nouvelles activités, de
nouveaux supports (invention du billet).
T. Dacquin : écrit les règles du comportement d'une bonne âme.
- les marchands doivent pratiquer le juste prix (pas enrichissement exagéré)
- l'activité commerciale doit être légitimée par un apport réel de richesses
- il condamne le prêt à intérêt (à par une reconnaissance financière mais par une
reconnaissance morale)
Pour la pensée économique orientale :
Ibn Khaldum : parle d'une relation entre densité de population et division du travail.
La division du travail rend un système de production plus efficace ce qui permet d'augmenter
l'économie (progrès technique).
E) La pensée économique de la réforme.
Elle hausse faire tomber les tabous. Le travailler est une vertu à l'origine de la richesse et de
l'accumulation, c'est un signe d'élection divine. Utilité du prêt à intérêt qui permet de développer ou
d'accélérer l'économie.
Section 2 : la naissance de l'économie.
Rupture réalisée par les conseillers des traces et des marchands. Dans un gouvernement bien
organisé l'état est riche, le peuple est pauvre.
A) Le mercantilisme.
Il domine la pensée économique du XVIe siècle au XVIIIe siècle en Europe, et son
développement est à corréler aux grandes découvertes.
Ce mouvement se situe dans un contexte de capitalisme avec l'explosion des transports, sous
fonds de monarchie absolue (surtout en Europe). Il faut accumuler des richesses et thésauriser.
Les penseurs mercantilistes prônent le développement économique par un enrichissement
des nations liées au commerce extérieur :
-
les marchés extérieurs doivent être ouverts, le marché intérieur doit être protégé.
Efforts nécessaires pour drainer les excédents de commerce et exploiter les colonies.
Détruire les productions concurrentes dans les colonies.
On subventionne les exportations, ont créé le monopole, et les commandes publiques.
Ce qui est gagné par les uns, éperdu par les autres = économie bornée.
Il existe 3 écoles mercantilistes :
- le bullionisme en Espagne qui préconise l'accumulation de métaux précieux ;
- le colbertisme en France qui est tourné pour sa part vers l'industrialisation ;
- le commercialisme en Angleterre qui voit dans le commerce extérieur la source de la richesse
d'un pays.
Le mercantilisme constitue donc un mouvement hétérogène
A. La théorie physiocrate
Cette école s'est développée à partir de 1750 et constitue la 1ère théorie avec des idées communes.
Le principal auteur est Quesnay.
Il revendique
- l'existence d'un ordre naturel économique gouverné par des lois et basé sur l'agriculture
- la non intervention de l'Etat "Laisser faire, laisser passer"
Il s'oppose à la révolution industrielle
Il établit le Tableau économique : 1er circuit de circulation des richesses
Il distingue 3 classes et étudie comment se diffuse la richesse entre elles.
Agriculture
Achats
Classe propriétaire
Classe stérile
L'agriculture a un rôle central dans ce système.
C'est le début de l'analyse de la valeur, qui est à rapprocher de l'utilité
B. Autres contributions
Bernard de Mandeville : ouvrage La Fable des abeilles en 1714
Il se demande pourquoi moraliser les comportements économiques alors que l'immoralité peut
conduire à l'enrichissement. Le vice individuel conduit à la vertu collective, c'est en effet la
consommation qui entretient l'économie
Montesquieu fait le lien entre la monnaie et le taux d'intérêt, qui conduit à la création monétaire. Il
affirme aussi que le libre échange adoucit les mœurs entre les peuples, et donc diminue les guerres.
Jean-Jacques Rousseau : Fondement des inégalités parmi les hommes définit l'origine du droit et des
sociétés civiles au moment où la propriété privée débute.
D. Hume : Libre échange n'est pas forcément une perte de richesse.
Démonstration avec la double circulation (or, billet) : Déséquilibre commercial entre 2 pays, valeur du
billet diminue alors que celle de l'or est stationnaire, donc + intéressant de se faire payer en or, valeur
or diminue, exportation augmente, K reviennent sur le territoire, entrée d'or
Point d'entrée et de sortie d'or, équilibre automatique
Partie 2 - L'école classique et les réponses au classicisme
(1776-1848)
Section 1. Les classiques
Les classiques sont des libéraux contemporains de la révolution industrielle, ils sont pour la révolution
industrielle et le libre échange.
C'est une communauté d'esprit avec des valeurs communes.
Il existe un ordre naturel avec des lois qui conduisent à l'harmonie des intérêts privés, cependant cet
équilibre est constamment menacé donc l'intervention de l'Etat est nécessaire pour garantir le
fonctionnement du marché.
Selon Smith, il faut encadrer l'activité économique pour empêcher les conspirations entre
entrepreneurs pour faire monter les prix.
Le moteur de l'économie est l'intérêt individuel
individualisme méthodologique
Il existe une opposition sur la valeur des biens entre les classiques :
- Anglais : le travail est la seule source de la valeur = valeur objective
- Français : la valeur vient du désir des hommes pour les biens, l'utilité de chaque bien est
variable selon les individus = valeur subjective
Il existe une autre opposition entre les classiques :
- Optimistes : Smith, Say : ordre naturel, main invisible, loi des débouchés, pas de crise
- Pessimistes : Malthus, Ricardo : surnatalité, problème de répartition des richesses, état
stationnaire.
A. Smith
- Distinction entre la valeur usage (utilité) et la valeur d'échange
Le prix naturel d'un bien est différent de son prix de marché, qui s'en éloigne bien souvent.
- Richesse provient de la division du travail et de la spécialisation des taches qui augmentent la
productivité
- Main invisible, conduit à assurer l'intérêt de tous
Les intérêts particuliers servent l'intérêt général : La pression sociale amène au bon comportement des
individus
- Vertus autorégulatrices du marché : le prix est un stabilisateur des marchés
Si le prix du marché est supérieur au prix naturel, plus de producteurs entrent sur le marché, l'offre
augmente, la quantité augmente, retour au prix naturel
prix
Offre
Demande
Quantité
- Regard sur l'échange international
Théorie de l'avantage absolu : il est prudent « de ne jamais essayer de faire chez soi la chose qui
coûtera moins à acheter qu’à faire.»
Si une première nation est meilleure dans la production d’un premier bien, tandis qu’une seconde est
meilleure dans la production d’un second bien, alors chacune d’entre elles a intérêt à se spécialiser
dans sa production de prédilection et à échanger les fruits de son travail.
Si un pays ne possède pas un avantage absolu alors il n'a aucun intérêt à participer à l'échange.
B. Les fils spirituels
a. Ricardo
1817 : Des principes de l'économie politique et de l'impôt
- La valeur d'échange d'un bien n'est pas nécessairement relié à son utilité (ex : eau, diamant)
Le travail détermine la valeur : valeur travail incorporé (travail direct et indirect (valeur travail des
machines utilisées))
- Il s'oppose au protectionnisme puisqu'il diminue le profit. L'ouverture est le dynamisme
économique d'un pays.
- Si un pays n'a pas d'avantage absolu, il a quand même intérêt à échanger avec les autres pays :
théorie de l'avantage relatif ou comparatif. Cette spécialisation peut amener à un avantage
absolu. Cela permet de diminuer les coûts et de rendre le système plus efficace.
- La currency school ou école de la monnaie : le rythme d'émission monétaire doit se faire en
fonction du stock d'or détenu.
- L'analyse sur la répartition des revenus et l'accumulation du K
3 catégories sociales, donc 3 revenus :
 Salaire de subsistance (pour travailleurs)
 Profit (pour capitalistes)
 Rente foncière (pour propriétaires)
La part de ces 3 revenus va être modifiée en faveur des salaires au détriment des 2 autres : il met en
évidence la dynamique de l'existence du capitalisme.
Salaire de subsistance augmente, augmentation du nombre d'enfants, augmentation du nombre de
terres cultivées de moins en moins fertiles, rendement décroissant.
A long terme, la croissance est stationnaire.
b. Malthus
La population augmente de façon exponentielle alors que les ressources augmentent de manière
arithmétique, cela conduit donc à une catastrophe démographique
Il faut donc diminuer les naissances, donc ne pas instituer d'assistance pour les pauvres.
c. Say
-
Vision tripartite de la répartition des revenus : production, répartition, consommation
Loi des débouchés : « plus les producteurs sont nombreux et les productions multiples, plus les
débouchés sont faciles, variés et vastes ». Dans une économie où la concurrence est libre et parfaite,
les crises de surproduction sont impossibles. Elles ne touchent, pour lui, que certains secteurs et ne
sont pas durables. Toute offre génère une demande, un débouché.
d. Mill
Synthèse des idées classiques, il préfigure Marx.
Il faut borner le progrès de l'industrie par la baisse tendancielle du taux de profits.
Pour lui le capitalisme est voué à l'échec, donc autant se ruer vers la perte que d'attendre sa fin.
Section 2. Le socialisme
Le classicisme a rapidement été critiqué car à la fin du XVIIIème siècle, le capitalisme entraîne
des inégalités majeures.
A. Le socialisme utopique.
Le top départ a lieu avec Rousseau et ces idées révolutionnaires.
J. de Sismondi, en 1918 qui écrit « les nouveaux principes d'économie politique » :
- il critique la conséquence sociale de l'industrialisation : chômage, inégalités
- il dénonce le libéralisme qui conduit à procurer tous les droits aux entrepreneurs, et toutes
les obligations aux salariés
- il développe une théorie économique où il montre l'existence de déséquilibres (avec la
superproduction), délai entre production et consommation, le progrès technique augmente l'offre
est ensuite seulement la demande
Le mouvement des socialistes utopiques (France, Royaume-Uni, États-Unis) a lieu en 1815 -1820. Ils sont à l'origine du mouvement associatif/coopératif/mutualiste.
Charles Fourrier : il dénonce l'anarchie industrielle, il rêve de mettre en place des sociétés idéales
(des phalanstères de 1620 personnes).
Robert Owen : il est pour la réduction du temps de travail, pour le jardin d'enfants, pour les cours du
soir... Il veut mettre en place des villages de coopération, tel que Rock Dale, la première coopération
d'achat.
Saint-Simon : il souhaite mettre en place une intervention technocratique de l'état civil est à mettre
en place une planification.
B. Marxisme.
Karl Marx : il est considéré comme le dernier des classiques. C'est aussi un philosophe qui veut
changer le monde.
Il critique le classicisme et le socialisme utopique de manière scientifique en démontrant que
le libéralisme ne peut pas tenir. Il stigmatise le fétichisme de la marchandise (consumérisme). On
oublie que derrière il y a les humains, des rapports sociaux extrêmement inégalitaires et violents.
1) Critique de l'économie politique.
Le capitalisme : se développe avec l'explosion des techniques qui permet de produire de plus en plus.
Plus on produit, plus les prix diminuent, plus les entreprises disparaissent, plus le chômage
augmente, moins il y a de débouchés.
Théorie de la valeur : dans un premier temps Marx reprend la théorie de la valeur de Ricardo, mais il
critique la valeur-rareté. Pour lui une marchandise est produite par le travail, qui est une valeur
d'usage mais aussi d'échange.
Pour Marx c'est le travail nécessaire à la production du bien qui permet d'expliquer la valeur
d'échange. Toutes les marchandises ne sont que du travail cristallisé. Pour lui les échanges permet de
faire circuler le capital, mais il se fait sur la base supérieure à son cout réel (augmentation du capital
total).
Théorie de la plus-value : le temps de travail d'un ouvrier se divise entre un temps de travail et un
temps de sur-travail.
Temps de travail : travail effectué pour assurer la production et sa propre reproduction. Assure ses
besoins élémentaires.
Temps de sur travail : travail supplémentaire effectué gratuitement par le capitaliste.
Capital constant : valeur des moyens de production (bâtiment, matières premières).
Capital variable : force de travail mis en jeu dans la production.
La plus-value du capitaliste et la valeur de sur travail, et elle est la base de l'accumulation.
Taux de plus-value : il correspond au volume de la plus-value divisée par le capital variable.
Π= Pl/v
Taux d'exploitation : sur travail/le travail nécessaire à la production.
Il critique les moyens utilisés par le capitaliste pour augmenter leur plus-value :
-
le prolongement du temps de travail
-
la diminution du temps de pause
-
l'exploitation d'enfants.
Sa méthode font référence également aux améliorations techniques de la division du travail,
c'est-à-dire au sur travail. Ce sur travail était empoché par la bourgeoisie, les industrielles, les
marchands, les banquiers et l'état.
Le système est passé d'un système ou on désir les biens pour eux-mêmes à un système où l'on
désire l'argent pour elle-même. L'argent est une abstraction devant laquelle les relations humaines
disparaissent. L'argent détruit la réalité de l'humain et à également des effets sur sa moralité. Avec
elle, ne peut échanger toute marchandise contre une autre telle que l'homme : c'est la prostitution
généralisée de l'humain.
2) Remis en cause du capitalisme.
Marx admet que l'accumulation capitaliste contient des éléments de progrès, mais il souligne surtout
ses conséquences désastreuses qui la plupart du temps induisent de grands bouleversements pour le
travailleur. De l'autre côté, elle induit des crises de production régulière. Il tente de mettre en
évidence des contradictions de ce système :
-
technique et social : il y a une loi empirique qui veut que remplacent de plus en plus le capital
vivant part du capital mort. Le processus de production capitaliste voit sa composition
technique évoluée = nombre de machines/nombre de travailleurs.
De cette composition technique liquider une composition organique du capital (c/v). Il y a là le vraie
contradiction, mais ce qui génère la valeur c'est le travailleur donc plus le capital mort augmente et
le capital vivant diminue, alors plus le chômage augmente ce qui conduit à la formation d'une armée
de réserve.
Il reprend Π= Pl/(c + v) = (Pl / v) / ((c/v) +1).
Le taux d'exploitation est relativement constant, mais la composition organique tend à augmenter,
donc le capitalisme va à sa perte.
L'antagonisme des classes sociales et l'aliénation des masses : une bourgeoisie qui cherche
l'accumulation et une masse qui résiste. Cet antagonisme est au centre de relations entre les classes
sociales.
Pour Marx il y a différent types d'aliénation :
-
par le travail (le consommateur tue son temps de vie en travaillant)
-
par l'argent (seul signe de puissance et de besoin)
-
morale (par l'état : « liste des citoyens égaux », et par la religion : « morale artificielle qui ne
sert que quelques-uns »)
Marx veut transformer le monde, la philosophie ne doit rester un effort d'interprétation du monde,
car cela le laisserait en l'état. Or Marx veut le transformer. On parle de philosophie active.
Marx cherche à mettre en relation les conditions sociales et la production des idées : les deux
phénomènes sont liés pour lui.
Quels sont les idées dominantes d'une époque ? Quelle est la position sociale de ceux qui l'ont
énoncé ?
Pour Marx, les idées dominantes sont celles de la classe dominante.
Idéologie : discours qui cache la position de celui qui l'énonce, et qui prétend valoir pour tous tout en
masse quand l'intérêt particulier de la classe.
Section 3 : l'école historique.
C'est une réaction à l'universalisme des classiques, qui apparaît vers 1950. Elle rejette l'idée de loi
naturelle en économie qui peuvent être dissociées de leur contexte historique, sociales,
institutionnelles.
L'économie doit être pluridisciplinaire et incorporer des méthodes d'historiens.
À l'inverse, cette école conçoit l'économie commune science particulier et non de loi naturelle
(théoriser la spécificité de tous les cas en inscrivant dans son histoire).
III - l'école néoclassique et ses réponses.
Apparition vers la moitié du XIXe siècle de deux nouvelles écoles en Europe. Elles naissent de la
révolution marginaliste (1870), et vont devenir des écoles de pensée majeure jusqu'en 1929, pour
réapparaître après la période de stagflation des années 70, en ayant laissé place au keynésianisme : «
laisser-faire, laissez-passer ».
Section 1 : Les écoles néo classiques ou le marginalisme.
Renouveau des méthodes et des instruments de l'analyse économique. Le terme de marginaliste
correspond à l'utilisation du calcul à la marge de la valeur des biens.
Trois grandes écoles : Cambridge (Grande-Bretagne), Lausanne (France), viennent (Autriche) et
l'école américaine un peu plus tard.
Leur but est de contester la contestation socialiste avec trois postulats :
-
les agents économiques sont rationnels (ils peuvent identifier leurs préférences et ont des
choix rationnels).
-
Les agents économiques cherchent à maximiser leurs intérêts (utilité ou profit).
-
Les agents économiques agissent indépendamment les uns des autres à partir d'informations
dont ils disposent.
Elle développe une nouvelle théorie de la valeur fondée sur l'utilité (rupture avec les classiques).
C'est une vision plus subjective de la valeur. Subjective à chaque individu est susceptible de varier en
fonction de la quantité consommée (utilité marginale).
Théorie du consommateur : rationalité, maximisation de l'utilité. Ils cherchent à hiérarchiser ses
consommations en fonction de l'utilité qu'il en retire.
Théorie du producteur : efficacité marginale des facteurs de production. Productivité marginale du
dernier embauché.
L'idée c'est l'individualisme méthodologique (la somme des micros = macro).
Pour eux, les mécanismes du marché jouent un rôle de régulation qui doit amener à l'équilibre
général. Il n'y a pas besoin d'intervention étatique. Ce sont des écoles libérales (« soft ») pour un
libéralisme organisé. Partisan du « encadrer la concurrence pour qu'elle joue à plein ».
L'utilisation des mathématiques comme nouvelle approche de l'économie (dérivés, approximation)
qui conduit ces économistes à avoir une formalisation économique abstraite déséquilibre
économique. Cela conduit à des modèles idéaux de l'économie mais qui repose sur des hypothèses
jamais vérifier quand
il existe des clivages importants au niveau des écoles :
-
Walras (socialiste libérale) est pour la nationalisation des terres et des chemins de fer.
-
Cambridge, parle des équilibres partiels (consommations, production,...).
-
Lausanne, qui parle d'équilibres généralisés à l'appartenance des secteurs.
-
Menger, s'intéresse à la distinction entre bien économiques (transactions sur le marché) et
bien libre (ne pouvant être négociable : eau, air,...).
-
Von Bôhm Bawerk, s'intéresse lui au détour productif, l'investissement de l'entreprise ou des
particuliers. « Ce renoncement prison pour une plus grande capacité future ».
B) L'école autrichienne.
Elle reprend les bases de l'école allemande. Elle est néolibérale d'opposition : elle s'oppose à la
mathématisation, aux lois universelles, aux relations causales entre les événements, aux idées
macro-économiques.
Grande tradition de libéralisme pur et dur. Disparition de l'état et de la monnaie publique.
Ils reprennent la théorie de la valeur, qui résulte de liens sociaux complexes. Les hommes mettent en
place des moyens pour atteindre des fins (propres à chaque individu).
Elle a une conception du jugement de valeur comme d'un acte de pensée, la valeur est donc
subjective.
Chaque économie à un grand nombre d'effets : chaque sais économique résulte d'un grand nombre
de causes. Il ne peut y avoir de loi générale de par la complexité de ces interactions.
Réalisme abstrait : difficulté à retransmettre la réalité.
C) L'institutionnalisme.
Veblen dans les années 1930.
Héritier de l'école historique qui s'oppose aux thèses marginaliste. Rejets de la conception hédoniste
de l'individu proposé par les néoclassiques. Chaque individu maximiser son intérêt.
Rejette l'idée d'une économie stable, il n'y a pas de telle conception.
Partent d'étude du comportement humain : conception sociologique.
D) Théorie des cycles.
Au début du XXe siècle, la croissance n'est pas continuent, le marché n'est pas toujours à l'équilibre.
Théorie des cycles : équilibre des niveaux d'équilibres.
Un cycle est composé d'expansion qui se produise à peu près en même temps dans de nombreuses
branches suivies de récession, de contraction et de reprise tout aussi généralisés, qui se rejoignent
dans la phase d'expansion du cycle suivant.
Il existe trois sites de cycles :
-
1926, cycles Kondratieff (long) : d'une amplitude de 40 à 60 ans avec une phase ascendante
et descendante.
-
1860, Cycles Juglar (moyens) : 2 7 à onze ans, le cycle des affaires avec quatre phases :
expansion, crise, dépression, repris.
-
1923, Cycles Kichin (courte durée) : de 3 à 4.
Les origines du cycle économique ont deux explications :
-
exogène : ce sont les accidents (climat, politique, d'hier) qui peuvent interférer sur son
niveau.
-
Endogène : l'acte économique est à l'origine du cycle et c'est l'accumulation d'excès et de
déséquilibre qui doit être dans les périodes suivantes.
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