AGRANDISSEMENT, REDUCTION DES FIGURES GEOMETRIQUES
A l’origine de cette activité nous avons eu l’idée de faire une autre gestion de la gestion classique de
« puzzle de Brousseau ». Puis la réflexion est venue sur le fait que si les élèves de la sixième avaient une
représentation fausse, à savoir : « pour agrandir une figure et garder la même forme il suffit d’ajouter une
même quantité à chaque mesure de longueur de chaque polygone du puzzle », alors cet obstacle à
l’apprentissage de la géométrie mérité bien un enseignement spécifique. C’est ainsi que nous vous
présentons ici quelques activités consacrées à aider nos élèves à apprendre la bonne représentation
mathématique de l’agrandissement et puis de la réduction.
IUFM de Basse-Normandie, IREM de Basse-Normandie, Université de Caen, France
Niveau éducatif: formation des professeurs du secondaire et de l’école primaire, cycle 3
Introduction
La presque totalité de nos élèves de la fin du CM2 et du début de la sixième pensent que pour
agrandir une figure polygonale et conserver sa forme le bon modèle mathématique est celui
qui consiste à ajouter à la longueur de chaque côté du contour, une longueur fixe. L’exemple
classique de Guy Brousseau dans son activité puzzle a mis en évidence que quand les élèves
sont conviés à agrandir les pièces du puzzle sachant qu’un segment qui mesurait 4cm devra
mesurer 7cm dans la figure agrandie , les élèves ajoutent 3cm à la longueur de touts les côtés
initiaux. Les élèves penchent pour la modélisation « additive », qui consiste à ajouter 3cm à
toutes les longueurs des côtés de chaque polygone.
Ceci est un exemple d’obstacle, c'est-à-dire que la presque totalité des élèves du CM2 ou
du début de la sixième qui n’avaient jamais travaillé cette notion d’agrandissement en
gardant la « même forme » proposent cette modélisation erronée.
Nous considérons que tout « obstacle » nécessite un apprentissage spécifique pour le dépasser
et arriver au bon modèle.
C’est ainsi que je vous montrerai sur ce sujet, une proposition d’activité. A vous de vous
l’approprier pour votre enseignement de sixième au collège.
Phase 1
On part de figures qui ont une propriété géométrique connue de nos élèves.
Avec des triangles rectangles
On donne aux élèves des triangles rectangles de deux types : 3,4,5 et 6,8,et 10 mesurés en
cm, découpés dans du papier cartonné.
Dans une première étape les élèves constatent par des perceptions visuelles qu’ils ont la même
forme. Ils arrivent même à constater et énoncer que le plus grand est le « double » du petit.