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3° LEGITIMITE de la VISITE 
 
Les médecins généralistes dans l’exercice de leur fonction doivent prendre en charge la 
personne dans son intégralité en tenant compte de son mode et de ses conditions de vie. 
 
Enquête URML IDF 2005 
D’un  point  de  vue  strictement  «  professionnel  »,  la  visite  à  domicile  permet  au  médecin 
d’accéder  au  lieu  de  vie  de  ses  patients.  Les  informations  recueillies  lors  de  la  visite 
complètent celles recueillies au moment de la consultation au cabinet, concernant le contexte 
socio-économique, religieux et familial. Elle représente un moment privilégié où le médecin 
accède à l’intimité du patient et permet une prise en charge du patient dans son intégralité. 
Mais, elle peut rendre difficile et peu satisfaisante les conditions d’exercice du  médecin et 
l’examen  clinique.  L’espace,  l’éclairage,  le  bruit,  la  distraction,  le  manque  de  matériel,  la 
gestion du dossier informatisé et la confidentialité des informations sont des problèmes qui 
peuvent perturber l’acte médical. D’un point de vue économique, bon nombre de praticiens 
considèrent cet acte également peu rentable et leur faisant perdre du temps. De ce fait, la 
visite  pose  le  problème  du  «  confort  »  nécessaire  à  l’exécution  d’une  bonne  performance 
clinique et technique.  
Pour les médecins ne pratiquant pas de visites à domicile, (environ 12% des sondés) la visite 
apparaît majoritairement  comme  une  contrainte  et son  contenu  reste non  satisfaisant  dans 
l’ensemble. Les médecins estiment ne pas avoir assez de temps lors de la visite à domicile et 
ne  paraît  pas  justement  rémunérée.  Cependant,  la  visite  semble  apporter  beaucoup 
d’information sur le patient afin d’améliorer sa prise en charge. 
 
Afin  de  faire  évoluer  positivement  la  visite  à  domicile,  il  a  été  demandé  aux  médecins 
l’évolution qu’ils souhaitaient de la visite. 
Premièrement, les médecins désirent majoritairement limiter l’accès à la visite. En effet, pour 
72,2% d’entre eux cela semble la meilleure solution en passant par : 
-  Une  redéfinition  de  la  visite  justifiée,  comprenant  urgence,  manque  de  mobilité,  perte 
d’autonomie pour 73,5% 
- Une revalorisation des actes vraiment justifiés pour 63% 
-  Une  dissuasion  financière  pour  les  visites  injustifiées,  accompagnée  d’une  campagne 
d’information pour 57,7%