arméniens (églises, cimetières, etc) présents sur son territoire.
Sur le site officiel du Tourisme géorgien, aucune mention n’est
faite du caractère arménien de la région du Djavakhk, et de sa
richesse culturelle.* Selon la FIDH, en Géorgie, « l’échec d’un
système de protection des minorités mènerait à l’isolement du
groupe minoritaire et, par conséquent, à son exclusion sociale, ou
inversement, mènerait à l’assimilation et à sa disparition. »
La conférence « Si loin, si près : le Djavakhk » a débuté par la projection
du film-essai d’Aram Chahbazian « Le Djavakhk : patrie éternelle », tiré
de la série « Pays arménien ». Après la projection du film, l’analyste du
Centre analytique « Mitq » (« Pensée ») Vahé Sargissian a pris la parole. Il
s’est surtout penché sur des questions générales qui concernent tout le
monde. Parmi ces questions se trouvent le problème administratif et
territorial ainsi que la question d’intégration du Djavakhk, ce qui inclut
l’ignorance de la langue géorgienne par les « Djavakhktsi » (habitants
arméniens du Djavakhk). Selon M. Sargissian, nombreux sont ceux (parmi
les habitants arméniens de la région) qui ne connaissent rien au Djavakhk
et ne savent même pas qu’il se trouve en dehors des frontières de la
République d’Arménie. Vahé Sargissian a également exprimé son
mécontentement concernant la présence, dans tous les films sur
Djavakhk, de la nostalgie des terres ainsi que l’absence d’une force
positive permettant d'aller de l'avant.
Le Djavakhk inclut Akhalkhalak, Akhaltskha et Tsalka, qui forment la
partie du nord de la région historique du Gougark. Le Djavakhk est
mentionné pour la première fois dans l’épitaphe de Van où le roi Arguichti
(Nota CVAN : roi d'Ourartou de -786 à -764, les Ourartéens sont les
ancêtres des Arméniens) parle du pays Zabakha-Djavakha-Djavakhk.
L’histoire témoigne de l’appartenance du Djavakhk à Gouchak, qui était de
la même époque que Hayk Nahapet (Nota CVAN: Haik est le patriarche
légendaire et le fondateur de la première nation arménienne)... Au temps
de la reine Tamar (Nota CVAN: Tamar ou Thamar est une reine de Géorgie
de la dynastie des Bagratides, ayant régné de 1184 à 1213), le nord de
l’Arménie était sous le pouvoir des princes arméniens du royaume
géorgien. Le 2 septembre 1829 selon le Traité d’Andrinople, le Djavakhk
est passé sous l’autorité de l’Empire russe. Depuis le 16 juillet 1921, le
Djavakhk se trouve sur le territoire de l’Etat géorgien. Après la chute de
l’Union soviétique, le président géorgien, Zviad Gamsakhourdia, a fait
adopter trois lois selon lesquelles la Géorgie refusait l’héritage soviétique.
Elle aurait dû par conséquent, également refuser le Djavakhk, mais
curieusement il n’en a pas été question... Le Djavakhk inclut un territoire
de 6400km² environ.
La deuxième question a traité de l’ignorance de la langue géorgienne
parmi la population arménienne du Djavakhk. Les raisons sont multiples :