du tourisme est très souvent réductrice par rapport à la réalité, avec une dissimulation systématique
des problèmes sociaux effectifs. Le client touriste sous informé à qui l'on présente ces destinations
comme heureuses, se considère généralement de ce fait comme un hôte recherché et se conduit
fréquemment "comme en pays conquis". Ces préjugés et cet état d'esprit se traduisent par un
manque de respect souvent plus par ignorance que volontaire.
Les exemples les plus courant étant la prise de photos d'autochtones malgré leur désaccord, la
distribution de bonbons ou stylos partant d'une bonne volonté mais qui encourage la mendicité des
plus jeunes, la méconnaissance des règles locales de politesse...
c) Sur le plan environnemental
En dehors du mal déjà fait par les nombreuses constructions d'infrastructures touristiques dans
certaines zones considérées comme sensibles ( dans les parcs nationaux, le littoral, les
montagnes...); se posent des problèmes locaux de pollution supplémentaires liés à l'activité
touristique. Les plus courants étant le développement de décharges sauvages, la surconsommation
d'eau dans les hôtels, l'absence de traitement des eaux usées. La prise de conscience des acteurs
locaux du tourisme concernant la protection de l'environnement est généralement inexistante
puisqu’il n’existe aucune politique globale, tous secteurs confondus, pour la préservation des
milieux naturels.
2. Une redistribution des richesses déséquilibrée
Le Gouvernement péruvien a lancé une campagne pour que tous les Péruviens votent pour leur
merveille. Le Machu Pichu vient d'être promu l'une des sept nouvelles merveilles du Monde.
Le plus intéressant dans cette campagne est le slogan : "Le Machu Picchu est de tous les
Péruviens". Ce slogan qui a première vue rapproche tout un peuple autour d’un site présentant une
forte identité culturelle commune peut paraître un peu saugrenu au vu de la répartition des richesses
accumulées grâce à ce site.
Il existe 3 moyens pour arriver au Machu Pichu : le train, le chemin de terre et l'hélicoptère.
Cependant, il est aussi relativement symbolique de l'économie locale, à savoir que le Machu Pichu
et sa richesse sont largement récupérés par une caste d'agences de tourisme et de grandes
compagnies, le tout avec la bienveillance des autorités locales et nationales.
Premièrement, le train est un moyen très cher qui coûte à lui seul 60$, mais cela peut monter
jusqu'à 360$ (par personne) en classe "Royale". Le trajet est long et fatigant, et les horaires ne sont
pas très respectés. La compagnie qui offre ce service s'appelle Peru Rail et est détenue par la société
de l'Orient-Express. Les prix pratiqués sont donc clairement alignés sur ceux du marché européen
comme pour les billets d'avion des lignes sud-américaines. L'argent ne va donc certainement pas
dans des caisses péruviennes, mis à part quelques misérables impôts beaucoup trop bas puisque
ceux-ci ont été fixés par l'ex-président Fujimori.
Les Péruviens, eux, voyagent dans des classes très peu confortables, bien souvent debout, et
parfois dans le noir. On constate donc qu'il existe une différence notable entre le traitement réservé
aux étrangers et celui réservé aux Péruviens. Qui viendra dire que le Machu Picchu, via la
compagnie de train, appartient aux Péruviens ?
Deuxièmement, le "Camino del Inca". Les choses sont encore plus claires ici. D'abord, vous
devez passer par une agence dont le tarif variera en fonction de la longueur du parcours, mais aussi
du poids de vos bagages, du nombre de personnes. En effet, l'agence demande à des porteurs de
s'occuper de tout cela. Régulièrement, ces personnes doivent supporter des charges immenses. De
plus, le salaire est inférieur au minimum légal (l'équivalent de 500€/mois), il est interdit de parler